Ce n'est plus une caresse, c'est un souffle
Elle aurait pu donner l'ivresse s'il n'avait perdu sa source
J'aurai pu ressentir cette finesse avant qu'elle ne s'essouffle
Mais avant que je ne renaisse, il faudra que cesse cette course.

Ce n'est plus un baiser, c'est une morsure
Créée pour blesser, lorsque gèle la serrure
Assure les condamnés à prier vers l'azur
Qu'il apporte l'été sur un cœur plein de fissures.

Ce n'est plus un regard, c'est une lame perçante
Figée dans l'iris hagard d'un œil déjà absent
Et les genoux tombant, on ne peut plus que choir
Echouant au devoir d'éviter la poussière dansante.

Alors non, ce n'était pas l'amour, c'était un rêve
Il faut croire que tout ce parcours n'existe qu'en chimère
Qu'il ne faut pas espérer un détour dans ce dédale sans trêve
Captif pour toujours, vaut mieux le quitter avant que ne s'installe l'hiver.