-__Mercenaries__-
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Under the rain...
Publié le 19/08/13 à 01:11:53 par Pseudo supprimé
Un mois plus tard.
Etats-Unis, Boston. Dans le quartier de Charlestown.
Jacob regardai le paysage à travers une vitre. Charlestown, son quartier d'origine... Il l'avait quitté il y a maintenant 25 ans et il ne lui avait jamais manqué. Jamais il ne s'y était senti en sécurité... Son père y était mort, dommage collatéral d'un braquage ayant mal tourné. Total fruit du hasard. Il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Une fusillade entre les forces de l'ordre et les braqueur, une balle perdue et toute une famille en pleurs. Bavure policière où meurtre accidentel, il ne le sut jamais. Ce qu'il savait par contre, c'est que sa mère quitta le pays 2 ans plus tard. L'évènement s'était produit un jour de pluie, exactement comme celui-ci. Ozryel le sorti de ses tristes souvenirs en l'interpellant.
« Eh, le vieux. On t'attend. »
Le mercenaire vint s'assoir à coté de Dino.
« Je récapitule... Aujourd'hui, un trafiquant d'arme, un certain James Coughlin sera en ville. Avec sa came, il va armer tout le quartier, encore plus qu'avant je veux dire. Vous le savez peut être pas mais Charlestown, c'est pourri. Des braquages à la pelle, de la drogue qui circule partout... Bref, l'ami Coughlin arrive et refourgue son matos à un chef du coin. On a été payé pour empêcher la transaction, récupérer la marchandise et attraper le bonhomme. »
« Qui est le client? » demanda Gray.
« Un autre marchand d'arme qui apparemment, n'apprécie pas trop ce nouveau. »
« C'est pas bon ça, on risque d'avoir des emmerdes avec les flics. » fit remarquer Thrace.
« C'est même certain. Je continue... On retrouve nôtre client dans un entrepôt au nord du quartier, on lui donne la marchandise et Coughlin et fin du boulot. Des questions? »
« Non, ça marche... »
Les 7 hommes avaient troqués leurs tenues de combats et leurs gilets tactiques habituels contre des tenues civiles, tellement plus discrètes.
« Ça me rappelle l'époque ou j'étais chez les Deltas... » observa pensivement Gray. « On avait l'habitude d'opérer habiller en civil, souvent. » continua-t-il pour Thrace qui le dévisageai d'un air interrogateur.
« Je me sens à poil sans gilet... » grogna Dino.
Les mercenaires montèrent dans un fourgon blanc.
« T'as l'habitude de conduire ça, Rook? »
« Bien sur, Dim. Tu me prend pour qui? »
Le véhicule s'enfonça dans une banlieue insalubre de Charlestown. Jacob regarda avec dégout les HLM où s'entassaient des gens dés½uvrés, spectacle trop familier à ses yeux.
« On va arriver » annonça Rook « Vous feriez bien de vous équiper les gars. »
Les hommes ouvrirent les sacs de sports ou ils avaient entassés leurs équipements, qui se résumaient à trois G36C, deux pistolets mitrailleurs MP5A3, une carabine de précision Sl9 ainsi qu'une arme de poings pour chacun. Thrace déplia la crosse de son G36C, et fixa un deuxième chargeur sur le coté du premier. Il examina la mire de son fusil et fit claquer le levier d'armement.
« On est sponsorisé par Heckler & Koch, ma parole » plaisanta Gray.
« Pas faux... »
« On largue d'abord , Gray, Thrace Dim et moi. Gray, tu montes à ton poste de tir et tu couvre nos arrières. Nous trois, on opérera une attaque de front. Ils reporteront leurs attentions sur nous, pendant ce temps, vous deux: Dino et Ozry vous les prendrez à revers avec les mp5. » ordonna Jacob en ouvrant la porte du fourgon.
« Bien reçu l'ancien. »
Dehors, la pluie avait redoublée de violence. La fin de l'automne approchait mais la chaleur était toujours présente. Malgré son blouson et sa capuche, Thrace frissonna. Ils disposaient de peu de munitions, si l'affrontement se prolongeait la situation ne tournerai pas à leurs avantages, loin de là. Soudain, la voix de Ozryel se fit entendre dans son oreillette.
« Groupe B en position, prêt à l'action. »
« Ici Gray, je suis en position également et j'ai un visuel imprenable sur l'échange. Coughlin est là, environ une dizaine d'hommes armés en en tout. Plusieurs guetteurs aussi. Quand vous voulez. »
« Ils doivent pas avoir le temps de réagir. » murmura Jacob, puis d'une voix plus forte. « Groupe A, allons-y! »
Les trois hommes se lancèrent à l'assaut. Les premiers tirs fusèrent, fauchant trois gardes. Leurs sept camarades ripostèrent en ouvrant le feu a leurs tour, les forçant à s'abriter.
« On nous arrose depuis les bâtiments! » beugla Dim.
« Gray! »
« Je m'en charge. » répondit le tireur embusqué.
D'un tir de sa carabine, il toucha un homme qui tirait depuis une fenêtre. Il fit de même pour cinq autre tireurs.
« Les guetteurs sont neutralisés! » annonça Gray.
« Groupe B, go! » cria Jacob, toujours abrité a cause les tirs nourris des ennemis.
Les détonations des pistolets mitrailleurs retentirent et plusieurs hommes s'effondrèrent. Il en restait quatre.
« Coughlin se tire! Il se barre, je peux rien faire! » hurla Gray.
« Jacob, on te couvre. » lui cria Dimitri.
Lâchant son G36C, Jacob s'élança a la poursuite du trafiquant. En même temps, ses camarades déclenchèrent un tir nourris, détournant l'attention des quatre survivants.
Coughlin courait toujours. Il jeta un regard derrière lui et aperçu son poursuivant. Un homme apparemment , de taille moyenne, d'une corpulence moyenne, portant un blouson en cuir noir, un jean, une capuche qui lui masquait ses traits, il ressemblait à un de ces jeunes des banlieues comme il y en avait à la pelle ici. A l'exception que lui tenait un pistolet dans sa main. Un HK USP, une arme qu'il avait l'habitude de vendre.
Le trafiquant atteignit bientôt une rue déserte et aperçu une ruelle. Il connaissait le quartier, il savait qu'il pouvait parvenir a perdre son poursuivant dans ces ruelles, à trouver une voiture et à s'échapper. C'était qui ces gus? Un gang rival? Bon dieu, ses poumons brûlaient, les effets de dix années de tabac. La ruelle, penser à la ruelle! Plus quelques mètres. Une balle de .45 lui fit exploser la rotule en même temps que ses maigres chances. Son pied dérapa sur le goudron détrempé et il chuta lourdement au sol. Déjà son poursuivant était sur lui. Désespéré, Coughlin tenta de sortir son pistolet. Sauvé par un réflexe obtenu après des années de combat, Jacob lui tira une balle dans l'épaule, lui faisant dévier son tir. Un faible cri se perdit dans un bruit d'impact lorsque le mercenaire asséna un violent coup de pied dans le visage de l'homme étendu. La pommette craqua violemment au contact de la Stan Smith. Coughlin eu envie de crier, de supplier. Un second coup asséné cette fois par la crosse vint l'en empêcher, lui fracturant cette fois le nez. Un flot de sang s'en échappa. Avant même qu'il ne puisse plaquer sa main valide dessus, un dernier coup de pied vint lui écraser la face. Il perdit connaissance.
« Ici Jacob, j'ai intercepté Coughlin. Rook, ramène toi à la 87th avenue, vous en êtes où les autres? »
« C'est la merde! Les flics se ramènent! »
« Magne toi Rook, faut qu'on charge la marchandise! »
« Gray, si t'as un visuel suffisant, essaie de ralentir les flics et rejoins les autres! » ordonna Jacob.
« Bien reçu. »
« Et on se magne! »
Jacob jeta un regard à Coughlin, assommé. Sa pommette droite traversée par une profonde coupure, son arcade sourcilière et son nez étaient brisés. Il se retourna et c'est alors qu'il la vit. Une femme était étendue en travers du trottoir, une flaque de sang diluée par la pluie s'étendant sous elle. Le tir du trafiquant l'avait atteinte par erreur. Un dommage collatéral... Jacob se précipita vers elle.
« Merde! »
La balle l'avait atteinte au ventre. Une blessure grave que Jacob pressa aussitôt. La femme, âgée d'une bonne vingtaine d'années gémissait doucement. Son chemisier auparavant blanc s'était teinté de sang. Elle respirait faiblement, ses longs cheveux bruns trempant par terre. L'averse était désormais un déluge. Son parapluie tombé par terre ne lui servait désormais plus à rien.
« Non, non, non... Pas ça. » murmura Jacob.
Fouillant le sac de la femme, il trouva son portable avec lequel il composa fébrilement le 911. La femme respirait de plus en plus faiblement.
« 911 j'écoute? »
« Il y a une blessée sur la 87th avenue! Une blessure par balle a l'abdomen! »
« Nous envoyons une ambulance tout de suite. »
Sans réfléchir, Jacob prit cette femme inconnue dans ses bras. Au loin, les sirènes de police résonnaient. La quantité de sang que perdait la femme augmentait encore et encore.
« Vous allez vous en sortir, vous allez vous en sortir » répétait Jacob.
Soudain, un véhicule blanc déboula d'un coin de rue. L'ambulance? Non, c'était Rook. Ses pneus crissèrent lorsqu'il s'arrêta à coté de lui. Les portes s'ouvrirent et Thrace accompagné d'Ozryel en sortirent.
« Nom de dieu, c'est qui ça? » hurla Thrace quand ses yeux se posèrent sur la jeune femme.
« Jacob! Bouge! »
Jacob avait peut être l'esprit embrumé par le drame, mais il n'en restait pas moins professionnel. Au bout d'efforts énormes, il détourna les yeux de la mourante et s'approcha de Coughlin inconscient qu'il traina jusqu'au fourgon. Aidé de ses deux compagnons, il jeta le trafiquant dans le véhicule et grimpa à coté de Rook. La femme, livide, ne bougeait plus.
« Allez, démarre! Les flics sont là. »
Rook démarra en trombe. Jacob posa un dernier regard ou se lisaient des émotions indéfinissables sur le corps étendu sur le trottoir. Un silence gêné était tombé. Personne n'avait vu cet homme dans cet état. Vétéran endurci, il était le plus vieil opérateur du groupe, âgé d'environ 35 ans et n'avait jamais affiché une telle expression. Rook jeta un ½il dans le rétroviseur et grogna:
« Ils sont juste derrière... »
Jacob releva les yeux. Un regard froid, glacial...
« Empêchez les d'approcher. » dit-il d'une voix dénuée de la moindre émotion.
Dino jeta un coup d'oeil aux caisses empilées, qui représentaient la marchandise de Coughlin. Il l'ouvrit et son visage s'illumina.
« Fusil Ak47, avec chargeurs tout prêt à l'emploi » annonça-t-il.
Tous en ramassèrent un.
« Feu a volonté. »
Les 6 mercenaires ouvrirent les portes arrières du fourgon et se mirent à tirer. La voiture de police située derrière eux ne dura pas longtemps, perforée par plusieurs centaines de balles de 7,62 mm, elle s'écrasa contre un mur. Déjà, une autre la remplaçait. La pluie avait ralentie.
« On arrive dans une minute. »
« C'est un hélico que j'entends? »
« Merde, on a le SWAT au cul! »
« Accélère Rook. »
Le fourgon fit un bond en avant, manqua de renverser un piéton, frôla un mur. Rook man½uvrai le véhicule avec une dextérité absolue. Soudain, un second fourgon noir apparu à un coin de rue. Le SWAT. L'unité de police spécialisée dans les opérations paramilitaires. Le groupe se mit à arroser le fourgon blindé, sans aucun effet. Dans l'hélicoptère, un tireur patientait. Il attendait que le véhicule suspect soit a découvert. Il pressa doucement la détente et la balle vint faire exploser le pneu du fourgon blanc. Celui ci dérapa et ce fut seulement grâce au talent du conducteur qu'il ne s'encastra pas contre un bâtiment. Ils étaient néanmoins arrivés a destination, dans le port de Boston.
« Le véhicule est mort! »
« Plan B. » grinça Jacob.
Ozryel attrapa un bidon d'essence qu'il entreprit de déverser à l'intérieur du fourgon. Les autres sortirent du véhicule, tout en prenant garde de ne pas s'exposer a l'hélicoptère. Le véhicule du SWAT s'était arrêté cent mètres derrière, et déjà les policier en sortaient. Pendant que ses camarades arrosaient les forces de l'ordre, Ozryel avait fini de vider deux bidons.
« On y va! » cria-t-il.
Il sortit de la poche de son blouson un briquet Zippo qu'il alluma et qu'il jeta dans le véhicule. Ce dernier devint un immense brasier. Dimitri chargea Coughlin toujours inconscient sur son épaule et hurla par dessus le claquement des détonations:
« Bon dieu Jacob, ou est l'entrepôt? »
Le groupe se mit a courir à travers les rues. L'entrepôt n'était qu'a quelques centaines de mètres. Quelques mètres seulement. C'est alors que Dimitri attrapa Jacob par l'épaule et lui dit:
« C'est mort. »
« Mais on y est! » objecta Jacob.
« Tu crois vraiment qu'il nous aurait attendu? Avec le SWAT qui nous poursuit? Réfléchis Jacob, tu nous fais quoi là? »
Le mercenaire serra les dents et se retint de justesse de frapper le mur de toutes ses forces. Ils n'avaient pas le temps pour les conneries.
« Posez Coughlin par terre. »
Chose faite, il s'approcha du corps inerte et lui tira une balle dans la tête avec une froideur absolue.
« Mission échouée messieurs, dispersion. On se retrouve au point de ralliement dans 24h. »
Le groupe éclata et se dispersa dans les rues de Boston. Plus tard, Jacob s'arrêta sous un porche. La mission avait échouée. Certes, la transaction n'avait pas eu lieu, mais Coughlin était mort, sa marchandise avait brulée, le client n'avait reçu aucun des deux et le groupe n'allait pas recevoir d'argent. Il repensa à la femme tuée et il fut prit d'une envie impérieuse de s'allumer une cigarette. Il tira avidement dessus tout en mordillant légèrement le filtre... Ils avaient échappés a la police et ils arriveraient a s'en sortir, ça ne laissait aucun doute. Mais il restait toujours le goût amer de la défaite...
« Et merde... » murmura-t-il en expirant.
La pluie s'était remise a tomber.
Etats-Unis, Boston. Dans le quartier de Charlestown.
Jacob regardai le paysage à travers une vitre. Charlestown, son quartier d'origine... Il l'avait quitté il y a maintenant 25 ans et il ne lui avait jamais manqué. Jamais il ne s'y était senti en sécurité... Son père y était mort, dommage collatéral d'un braquage ayant mal tourné. Total fruit du hasard. Il se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Une fusillade entre les forces de l'ordre et les braqueur, une balle perdue et toute une famille en pleurs. Bavure policière où meurtre accidentel, il ne le sut jamais. Ce qu'il savait par contre, c'est que sa mère quitta le pays 2 ans plus tard. L'évènement s'était produit un jour de pluie, exactement comme celui-ci. Ozryel le sorti de ses tristes souvenirs en l'interpellant.
« Eh, le vieux. On t'attend. »
Le mercenaire vint s'assoir à coté de Dino.
« Je récapitule... Aujourd'hui, un trafiquant d'arme, un certain James Coughlin sera en ville. Avec sa came, il va armer tout le quartier, encore plus qu'avant je veux dire. Vous le savez peut être pas mais Charlestown, c'est pourri. Des braquages à la pelle, de la drogue qui circule partout... Bref, l'ami Coughlin arrive et refourgue son matos à un chef du coin. On a été payé pour empêcher la transaction, récupérer la marchandise et attraper le bonhomme. »
« Qui est le client? » demanda Gray.
« Un autre marchand d'arme qui apparemment, n'apprécie pas trop ce nouveau. »
« C'est pas bon ça, on risque d'avoir des emmerdes avec les flics. » fit remarquer Thrace.
« C'est même certain. Je continue... On retrouve nôtre client dans un entrepôt au nord du quartier, on lui donne la marchandise et Coughlin et fin du boulot. Des questions? »
« Non, ça marche... »
Les 7 hommes avaient troqués leurs tenues de combats et leurs gilets tactiques habituels contre des tenues civiles, tellement plus discrètes.
« Ça me rappelle l'époque ou j'étais chez les Deltas... » observa pensivement Gray. « On avait l'habitude d'opérer habiller en civil, souvent. » continua-t-il pour Thrace qui le dévisageai d'un air interrogateur.
« Je me sens à poil sans gilet... » grogna Dino.
Les mercenaires montèrent dans un fourgon blanc.
« T'as l'habitude de conduire ça, Rook? »
« Bien sur, Dim. Tu me prend pour qui? »
Le véhicule s'enfonça dans une banlieue insalubre de Charlestown. Jacob regarda avec dégout les HLM où s'entassaient des gens dés½uvrés, spectacle trop familier à ses yeux.
« On va arriver » annonça Rook « Vous feriez bien de vous équiper les gars. »
Les hommes ouvrirent les sacs de sports ou ils avaient entassés leurs équipements, qui se résumaient à trois G36C, deux pistolets mitrailleurs MP5A3, une carabine de précision Sl9 ainsi qu'une arme de poings pour chacun. Thrace déplia la crosse de son G36C, et fixa un deuxième chargeur sur le coté du premier. Il examina la mire de son fusil et fit claquer le levier d'armement.
« On est sponsorisé par Heckler & Koch, ma parole » plaisanta Gray.
« Pas faux... »
« On largue d'abord , Gray, Thrace Dim et moi. Gray, tu montes à ton poste de tir et tu couvre nos arrières. Nous trois, on opérera une attaque de front. Ils reporteront leurs attentions sur nous, pendant ce temps, vous deux: Dino et Ozry vous les prendrez à revers avec les mp5. » ordonna Jacob en ouvrant la porte du fourgon.
« Bien reçu l'ancien. »
Dehors, la pluie avait redoublée de violence. La fin de l'automne approchait mais la chaleur était toujours présente. Malgré son blouson et sa capuche, Thrace frissonna. Ils disposaient de peu de munitions, si l'affrontement se prolongeait la situation ne tournerai pas à leurs avantages, loin de là. Soudain, la voix de Ozryel se fit entendre dans son oreillette.
« Groupe B en position, prêt à l'action. »
« Ici Gray, je suis en position également et j'ai un visuel imprenable sur l'échange. Coughlin est là, environ une dizaine d'hommes armés en en tout. Plusieurs guetteurs aussi. Quand vous voulez. »
« Ils doivent pas avoir le temps de réagir. » murmura Jacob, puis d'une voix plus forte. « Groupe A, allons-y! »
Les trois hommes se lancèrent à l'assaut. Les premiers tirs fusèrent, fauchant trois gardes. Leurs sept camarades ripostèrent en ouvrant le feu a leurs tour, les forçant à s'abriter.
« On nous arrose depuis les bâtiments! » beugla Dim.
« Gray! »
« Je m'en charge. » répondit le tireur embusqué.
D'un tir de sa carabine, il toucha un homme qui tirait depuis une fenêtre. Il fit de même pour cinq autre tireurs.
« Les guetteurs sont neutralisés! » annonça Gray.
« Groupe B, go! » cria Jacob, toujours abrité a cause les tirs nourris des ennemis.
Les détonations des pistolets mitrailleurs retentirent et plusieurs hommes s'effondrèrent. Il en restait quatre.
« Coughlin se tire! Il se barre, je peux rien faire! » hurla Gray.
« Jacob, on te couvre. » lui cria Dimitri.
Lâchant son G36C, Jacob s'élança a la poursuite du trafiquant. En même temps, ses camarades déclenchèrent un tir nourris, détournant l'attention des quatre survivants.
Coughlin courait toujours. Il jeta un regard derrière lui et aperçu son poursuivant. Un homme apparemment , de taille moyenne, d'une corpulence moyenne, portant un blouson en cuir noir, un jean, une capuche qui lui masquait ses traits, il ressemblait à un de ces jeunes des banlieues comme il y en avait à la pelle ici. A l'exception que lui tenait un pistolet dans sa main. Un HK USP, une arme qu'il avait l'habitude de vendre.
Le trafiquant atteignit bientôt une rue déserte et aperçu une ruelle. Il connaissait le quartier, il savait qu'il pouvait parvenir a perdre son poursuivant dans ces ruelles, à trouver une voiture et à s'échapper. C'était qui ces gus? Un gang rival? Bon dieu, ses poumons brûlaient, les effets de dix années de tabac. La ruelle, penser à la ruelle! Plus quelques mètres. Une balle de .45 lui fit exploser la rotule en même temps que ses maigres chances. Son pied dérapa sur le goudron détrempé et il chuta lourdement au sol. Déjà son poursuivant était sur lui. Désespéré, Coughlin tenta de sortir son pistolet. Sauvé par un réflexe obtenu après des années de combat, Jacob lui tira une balle dans l'épaule, lui faisant dévier son tir. Un faible cri se perdit dans un bruit d'impact lorsque le mercenaire asséna un violent coup de pied dans le visage de l'homme étendu. La pommette craqua violemment au contact de la Stan Smith. Coughlin eu envie de crier, de supplier. Un second coup asséné cette fois par la crosse vint l'en empêcher, lui fracturant cette fois le nez. Un flot de sang s'en échappa. Avant même qu'il ne puisse plaquer sa main valide dessus, un dernier coup de pied vint lui écraser la face. Il perdit connaissance.
« Ici Jacob, j'ai intercepté Coughlin. Rook, ramène toi à la 87th avenue, vous en êtes où les autres? »
« C'est la merde! Les flics se ramènent! »
« Magne toi Rook, faut qu'on charge la marchandise! »
« Gray, si t'as un visuel suffisant, essaie de ralentir les flics et rejoins les autres! » ordonna Jacob.
« Bien reçu. »
« Et on se magne! »
Jacob jeta un regard à Coughlin, assommé. Sa pommette droite traversée par une profonde coupure, son arcade sourcilière et son nez étaient brisés. Il se retourna et c'est alors qu'il la vit. Une femme était étendue en travers du trottoir, une flaque de sang diluée par la pluie s'étendant sous elle. Le tir du trafiquant l'avait atteinte par erreur. Un dommage collatéral... Jacob se précipita vers elle.
« Merde! »
La balle l'avait atteinte au ventre. Une blessure grave que Jacob pressa aussitôt. La femme, âgée d'une bonne vingtaine d'années gémissait doucement. Son chemisier auparavant blanc s'était teinté de sang. Elle respirait faiblement, ses longs cheveux bruns trempant par terre. L'averse était désormais un déluge. Son parapluie tombé par terre ne lui servait désormais plus à rien.
« Non, non, non... Pas ça. » murmura Jacob.
Fouillant le sac de la femme, il trouva son portable avec lequel il composa fébrilement le 911. La femme respirait de plus en plus faiblement.
« 911 j'écoute? »
« Il y a une blessée sur la 87th avenue! Une blessure par balle a l'abdomen! »
« Nous envoyons une ambulance tout de suite. »
Sans réfléchir, Jacob prit cette femme inconnue dans ses bras. Au loin, les sirènes de police résonnaient. La quantité de sang que perdait la femme augmentait encore et encore.
« Vous allez vous en sortir, vous allez vous en sortir » répétait Jacob.
Soudain, un véhicule blanc déboula d'un coin de rue. L'ambulance? Non, c'était Rook. Ses pneus crissèrent lorsqu'il s'arrêta à coté de lui. Les portes s'ouvrirent et Thrace accompagné d'Ozryel en sortirent.
« Nom de dieu, c'est qui ça? » hurla Thrace quand ses yeux se posèrent sur la jeune femme.
« Jacob! Bouge! »
Jacob avait peut être l'esprit embrumé par le drame, mais il n'en restait pas moins professionnel. Au bout d'efforts énormes, il détourna les yeux de la mourante et s'approcha de Coughlin inconscient qu'il traina jusqu'au fourgon. Aidé de ses deux compagnons, il jeta le trafiquant dans le véhicule et grimpa à coté de Rook. La femme, livide, ne bougeait plus.
« Allez, démarre! Les flics sont là. »
Rook démarra en trombe. Jacob posa un dernier regard ou se lisaient des émotions indéfinissables sur le corps étendu sur le trottoir. Un silence gêné était tombé. Personne n'avait vu cet homme dans cet état. Vétéran endurci, il était le plus vieil opérateur du groupe, âgé d'environ 35 ans et n'avait jamais affiché une telle expression. Rook jeta un ½il dans le rétroviseur et grogna:
« Ils sont juste derrière... »
Jacob releva les yeux. Un regard froid, glacial...
« Empêchez les d'approcher. » dit-il d'une voix dénuée de la moindre émotion.
Dino jeta un coup d'oeil aux caisses empilées, qui représentaient la marchandise de Coughlin. Il l'ouvrit et son visage s'illumina.
« Fusil Ak47, avec chargeurs tout prêt à l'emploi » annonça-t-il.
Tous en ramassèrent un.
« Feu a volonté. »
Les 6 mercenaires ouvrirent les portes arrières du fourgon et se mirent à tirer. La voiture de police située derrière eux ne dura pas longtemps, perforée par plusieurs centaines de balles de 7,62 mm, elle s'écrasa contre un mur. Déjà, une autre la remplaçait. La pluie avait ralentie.
« On arrive dans une minute. »
« C'est un hélico que j'entends? »
« Merde, on a le SWAT au cul! »
« Accélère Rook. »
Le fourgon fit un bond en avant, manqua de renverser un piéton, frôla un mur. Rook man½uvrai le véhicule avec une dextérité absolue. Soudain, un second fourgon noir apparu à un coin de rue. Le SWAT. L'unité de police spécialisée dans les opérations paramilitaires. Le groupe se mit à arroser le fourgon blindé, sans aucun effet. Dans l'hélicoptère, un tireur patientait. Il attendait que le véhicule suspect soit a découvert. Il pressa doucement la détente et la balle vint faire exploser le pneu du fourgon blanc. Celui ci dérapa et ce fut seulement grâce au talent du conducteur qu'il ne s'encastra pas contre un bâtiment. Ils étaient néanmoins arrivés a destination, dans le port de Boston.
« Le véhicule est mort! »
« Plan B. » grinça Jacob.
Ozryel attrapa un bidon d'essence qu'il entreprit de déverser à l'intérieur du fourgon. Les autres sortirent du véhicule, tout en prenant garde de ne pas s'exposer a l'hélicoptère. Le véhicule du SWAT s'était arrêté cent mètres derrière, et déjà les policier en sortaient. Pendant que ses camarades arrosaient les forces de l'ordre, Ozryel avait fini de vider deux bidons.
« On y va! » cria-t-il.
Il sortit de la poche de son blouson un briquet Zippo qu'il alluma et qu'il jeta dans le véhicule. Ce dernier devint un immense brasier. Dimitri chargea Coughlin toujours inconscient sur son épaule et hurla par dessus le claquement des détonations:
« Bon dieu Jacob, ou est l'entrepôt? »
Le groupe se mit a courir à travers les rues. L'entrepôt n'était qu'a quelques centaines de mètres. Quelques mètres seulement. C'est alors que Dimitri attrapa Jacob par l'épaule et lui dit:
« C'est mort. »
« Mais on y est! » objecta Jacob.
« Tu crois vraiment qu'il nous aurait attendu? Avec le SWAT qui nous poursuit? Réfléchis Jacob, tu nous fais quoi là? »
Le mercenaire serra les dents et se retint de justesse de frapper le mur de toutes ses forces. Ils n'avaient pas le temps pour les conneries.
« Posez Coughlin par terre. »
Chose faite, il s'approcha du corps inerte et lui tira une balle dans la tête avec une froideur absolue.
« Mission échouée messieurs, dispersion. On se retrouve au point de ralliement dans 24h. »
Le groupe éclata et se dispersa dans les rues de Boston. Plus tard, Jacob s'arrêta sous un porche. La mission avait échouée. Certes, la transaction n'avait pas eu lieu, mais Coughlin était mort, sa marchandise avait brulée, le client n'avait reçu aucun des deux et le groupe n'allait pas recevoir d'argent. Il repensa à la femme tuée et il fut prit d'une envie impérieuse de s'allumer une cigarette. Il tira avidement dessus tout en mordillant légèrement le filtre... Ils avaient échappés a la police et ils arriveraient a s'en sortir, ça ne laissait aucun doute. Mais il restait toujours le goût amer de la défaite...
« Et merde... » murmura-t-il en expirant.
La pluie s'était remise a tomber.
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