L_echarpe_au_coeur
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Publié le 19/08/13 à 01:11:51 par Pseudo supprimé
Le 17 septembre 2012. Je n'oublierais jamais cette date. Le premier match à domicile de Lausanne cette saison. Et également, mon premier match de hockey sans que mon père m'accompagne.
Il était 19 heures quand j'avais donné rendez-vous à Jonathan devant la billetterie de la patinoire. Dix minutes plus tard, j'y étais. Je descendit de ma moto, attacha mon casque à ma roue avant et je me dirigeai vers le point de rendez-vous. Je l'attendais paisiblement assis sur un plot au bord de la route. Je tapotais des mots doux sur mon smartphone à ma copine. Cela faisait déjà vingt longues minutes que je l'attendais. Mais toujours aucun signe de lui. Quand soudain mon téléphone sonna. C'était lui.
- Mic' j'arrive dans deux petites minutes, j'me suis arrêté à la pizzeria en face, je te prends quelque chose à manger ?
- Non ça ira comme ça, je t'attends...
Ce bon Jon'... Mon meilleur ami depuis un bon moment déjà. On en a connu des belles histoires. Mais jamais une aussi intense que celle ci. Comme il l'avait dit, deux minutes plus tard, il était là, une tranche de pizza à la main, et une bière à l'autre.
- Prend ton billet en secteur E, je t'attends en haut des escaliers. Me dit-il.
Je pris place dans la file devant la caisse. Puis mon tour était venu. Je tendis ma carte de lycéen à la caissière et lui demanda un billet en secteur E. Elle me tendit mon billet et dit en guise de au-revoir: Bon match ! Je rejoignais mon ami tout en haut des escaliers qui jonchait les bords de la patinoire. J'entendais déjà les chants des supporteurs. Mon coeur vibrait sous leurs cris. Une fois à l'intérieur, je me retrouvai encerclé par prêt de 8000 spectateurs. Je voyais ma place assise, là où j'allais les dernières saisons avec mon père. Là-bas, j'étais assis, les gens ne faisaient qu'applaudir les joueurs. Ici, au milieu de cette masse, de tout ces tambours, drapeau et autre banderoles, je me sentais comme emporter par cette foule. Le match se déroula sans accro pour notre équipe. Lausanne triompha de Viège quatre buts à zéro. À la fin de la rencontre, les supporteurs lausannois, insultèrent les viègeois dans leurs chants.
"On leur a planté des goals à ces con d'haut valaisan ! On leur a planté des goals, et on a bien rigolé !" *
À force de chanter avec eux, j'avais la gorge tout irrité, et la voix qui prenait la fuite gentiment.
- Mic', tien, fini ma bière, ça te fera du bien ! Me dit Jonathan en me tendant son verre.
Je bu ce qu'il restait d'une seule traite. Et c'est vrai, je me sentais mieux. Le match étant fini, tout les spectateurs se dirigèrent vers la sortie. Toujours sous les chants et les insultes. En une soirée, je connaissais déjà tout les chants, toute les insultes envers nos adversaires. On se dirigeait vers nos deux roues, encore et toujours sous ses magnifiques chants. Je pris en main mon casque, Jonathan quant à lui discutait avec un de ses amis, un mec qu'il avait rencontré ici. Il m'en avait très peu parlé, je savais juste qu'il était interdit de patinoire, pour je ne sais quelle raison. Il me rejoignit enfin, s'assit sur son scooter, et se mis à chanter.
"Mais ils sont où ? Mais ils sont où ? Ces gros cons d'haut valaisan !" *
Je me mis à chanter avec lui, quand soudain une bande se dirigea vers nous. Un grand chauve pris la parole.
- On est là. Tu nous vois ? Gros cons.
La bande se jeta sur nous deux comme un seul homme. Je pris mon casque de moto pour me défendre, l'envoyai en pleine figure du chauve qui s'écroula sur le sol le front en sang, un de ses potes m'attrapa par derrière et me jeta au sol puis me donna des coups de pieds au ventre tout en m'insultant moi, et ma mère. Je voyais rouge, je souffrais le martyre sous ses coups, j'attrapa sa jambe de toute mes forces pour l'empêcher de me frapper. À ce moment là, l'homme qui discutait avec Jonathan tout à l'heure, le pris par le col et lui envoya un coup de boule sur son nez.
- Personne ne touche à des lausannois ! Cria-t-il.
Une dizaine de supporteurs déchaînés aux mêmes couleurs que nous se ruèrent sur le parking, et attrapèrent nos assaillants. Une énorme bataille commença. Nous étions en supériorité numérique. Je ne m'étais encore jamais retrouvé dans une telle situation. Je m'étais déjà battu oui, mais c'était à l'école, dans la cours de récréation. Là c'était autre chose. Au début je cherchais à fuir. Mais je pris mon courage à deux mains, et attrapa un viègeois par son écharpe, je le tirai vers moi, et lui fracassai le visage avec mes mains. Toute la rage que j'avais accumulée ce soir là se ressentait dans mes coups. Il avait le visage en sang quand j'en avais finis avec lui. Notre sauveur nous ordonna de quitter les lieux sur nos véhicules respectifs. Et c'est ce que nous fûmes sans trop y réfléchir. Je mis mon casque sur ma tête toute endolorie et suivis Jonathan dans un endroit plus tranquille alors que le combat continuait. Il m'accompagna jusqu'à ma maison.
- Michael... Il ne faut rien dire à nos parents d'accord ?
- T'en a une grande gueule tu sais... On en reparle plus tard.
Il me regarda avec son petit sourire ironique.
- A part ça, tu vas bien ? Je t'ai vu à terre et... Je suis désolé.
- Je vais bien ne t'en fais pas. Et toi ?
- Moi ? J'ai géré, comme à mon habitude. Tu sais pas te battre, j'y peu rien !
Je n'avais en aucun cas besoin d'entendre ce genre de chose venant de lui. Je coupai donc la conversation avec un simple: à plus. J’introduis mes clés dans la serrure tout doucement en espérant que mes parents n'entendraient rien du tout. Mais j'avais tout faux. Ils m'attendaient, tout les deux, assis sur le canapé en regardant la télé. Au moment où ma mère vint mon visage, elle se leva d'un seul bon, et courra vers moi.
- Mon chérie ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu t'es battu ? Me demanda-t-elle d'un aire indigné.
Je ne savais pas quoi répondre. Il ne fallait pas qu'elle sache.
- Je suis tombé à moto maman, ne t'en fais pas, je vais bien. En voulant démarrer, j'ai glissé et je suis tombé.
Elle me regarda d'un air craintif, et se retourna vers mon père.
- Je savais que c'était une mauvaise idée cette moto ! Pourquoi tu l'as lui a acheté ? Regarde ce qu'il lui arrive maintenant !
Je ne voulais en aucun cas créer de tension dans ma famille. Je me dirigea donc dans la salle de bain, là ou je croisai ma petite soeur Mathilde.
- Michael ? Ton visage ? ça va ?
Pareil que ma mère celle là... Mais je les aime. Je rétorquai la même excuse. Une fois mon visage ensanglanté nettoyé, je me sentais complètement épuisé. Mon corps me faisait mal, tout particulièrement mes côtes. Je m'installai sur mon lit, croisai mes bras autour de moi, et m'endormi, tout en chantonnant et en profanant des insultes en vers mes assaillants.
* Viège est une ville se situant dans la région du Valais. Plus précisément au nord de celle-ci
Il était 19 heures quand j'avais donné rendez-vous à Jonathan devant la billetterie de la patinoire. Dix minutes plus tard, j'y étais. Je descendit de ma moto, attacha mon casque à ma roue avant et je me dirigeai vers le point de rendez-vous. Je l'attendais paisiblement assis sur un plot au bord de la route. Je tapotais des mots doux sur mon smartphone à ma copine. Cela faisait déjà vingt longues minutes que je l'attendais. Mais toujours aucun signe de lui. Quand soudain mon téléphone sonna. C'était lui.
- Mic' j'arrive dans deux petites minutes, j'me suis arrêté à la pizzeria en face, je te prends quelque chose à manger ?
- Non ça ira comme ça, je t'attends...
Ce bon Jon'... Mon meilleur ami depuis un bon moment déjà. On en a connu des belles histoires. Mais jamais une aussi intense que celle ci. Comme il l'avait dit, deux minutes plus tard, il était là, une tranche de pizza à la main, et une bière à l'autre.
- Prend ton billet en secteur E, je t'attends en haut des escaliers. Me dit-il.
Je pris place dans la file devant la caisse. Puis mon tour était venu. Je tendis ma carte de lycéen à la caissière et lui demanda un billet en secteur E. Elle me tendit mon billet et dit en guise de au-revoir: Bon match ! Je rejoignais mon ami tout en haut des escaliers qui jonchait les bords de la patinoire. J'entendais déjà les chants des supporteurs. Mon coeur vibrait sous leurs cris. Une fois à l'intérieur, je me retrouvai encerclé par prêt de 8000 spectateurs. Je voyais ma place assise, là où j'allais les dernières saisons avec mon père. Là-bas, j'étais assis, les gens ne faisaient qu'applaudir les joueurs. Ici, au milieu de cette masse, de tout ces tambours, drapeau et autre banderoles, je me sentais comme emporter par cette foule. Le match se déroula sans accro pour notre équipe. Lausanne triompha de Viège quatre buts à zéro. À la fin de la rencontre, les supporteurs lausannois, insultèrent les viègeois dans leurs chants.
À force de chanter avec eux, j'avais la gorge tout irrité, et la voix qui prenait la fuite gentiment.
- Mic', tien, fini ma bière, ça te fera du bien ! Me dit Jonathan en me tendant son verre.
Je bu ce qu'il restait d'une seule traite. Et c'est vrai, je me sentais mieux. Le match étant fini, tout les spectateurs se dirigèrent vers la sortie. Toujours sous les chants et les insultes. En une soirée, je connaissais déjà tout les chants, toute les insultes envers nos adversaires. On se dirigeait vers nos deux roues, encore et toujours sous ses magnifiques chants. Je pris en main mon casque, Jonathan quant à lui discutait avec un de ses amis, un mec qu'il avait rencontré ici. Il m'en avait très peu parlé, je savais juste qu'il était interdit de patinoire, pour je ne sais quelle raison. Il me rejoignit enfin, s'assit sur son scooter, et se mis à chanter.
Je me mis à chanter avec lui, quand soudain une bande se dirigea vers nous. Un grand chauve pris la parole.
- On est là. Tu nous vois ? Gros cons.
La bande se jeta sur nous deux comme un seul homme. Je pris mon casque de moto pour me défendre, l'envoyai en pleine figure du chauve qui s'écroula sur le sol le front en sang, un de ses potes m'attrapa par derrière et me jeta au sol puis me donna des coups de pieds au ventre tout en m'insultant moi, et ma mère. Je voyais rouge, je souffrais le martyre sous ses coups, j'attrapa sa jambe de toute mes forces pour l'empêcher de me frapper. À ce moment là, l'homme qui discutait avec Jonathan tout à l'heure, le pris par le col et lui envoya un coup de boule sur son nez.
- Personne ne touche à des lausannois ! Cria-t-il.
Une dizaine de supporteurs déchaînés aux mêmes couleurs que nous se ruèrent sur le parking, et attrapèrent nos assaillants. Une énorme bataille commença. Nous étions en supériorité numérique. Je ne m'étais encore jamais retrouvé dans une telle situation. Je m'étais déjà battu oui, mais c'était à l'école, dans la cours de récréation. Là c'était autre chose. Au début je cherchais à fuir. Mais je pris mon courage à deux mains, et attrapa un viègeois par son écharpe, je le tirai vers moi, et lui fracassai le visage avec mes mains. Toute la rage que j'avais accumulée ce soir là se ressentait dans mes coups. Il avait le visage en sang quand j'en avais finis avec lui. Notre sauveur nous ordonna de quitter les lieux sur nos véhicules respectifs. Et c'est ce que nous fûmes sans trop y réfléchir. Je mis mon casque sur ma tête toute endolorie et suivis Jonathan dans un endroit plus tranquille alors que le combat continuait. Il m'accompagna jusqu'à ma maison.
- Michael... Il ne faut rien dire à nos parents d'accord ?
- T'en a une grande gueule tu sais... On en reparle plus tard.
Il me regarda avec son petit sourire ironique.
- A part ça, tu vas bien ? Je t'ai vu à terre et... Je suis désolé.
- Je vais bien ne t'en fais pas. Et toi ?
- Moi ? J'ai géré, comme à mon habitude. Tu sais pas te battre, j'y peu rien !
Je n'avais en aucun cas besoin d'entendre ce genre de chose venant de lui. Je coupai donc la conversation avec un simple: à plus. J’introduis mes clés dans la serrure tout doucement en espérant que mes parents n'entendraient rien du tout. Mais j'avais tout faux. Ils m'attendaient, tout les deux, assis sur le canapé en regardant la télé. Au moment où ma mère vint mon visage, elle se leva d'un seul bon, et courra vers moi.
- Mon chérie ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu t'es battu ? Me demanda-t-elle d'un aire indigné.
Je ne savais pas quoi répondre. Il ne fallait pas qu'elle sache.
- Je suis tombé à moto maman, ne t'en fais pas, je vais bien. En voulant démarrer, j'ai glissé et je suis tombé.
Elle me regarda d'un air craintif, et se retourna vers mon père.
- Je savais que c'était une mauvaise idée cette moto ! Pourquoi tu l'as lui a acheté ? Regarde ce qu'il lui arrive maintenant !
Je ne voulais en aucun cas créer de tension dans ma famille. Je me dirigea donc dans la salle de bain, là ou je croisai ma petite soeur Mathilde.
- Michael ? Ton visage ? ça va ?
Pareil que ma mère celle là... Mais je les aime. Je rétorquai la même excuse. Une fois mon visage ensanglanté nettoyé, je me sentais complètement épuisé. Mon corps me faisait mal, tout particulièrement mes côtes. Je m'installai sur mon lit, croisai mes bras autour de moi, et m'endormi, tout en chantonnant et en profanant des insultes en vers mes assaillants.
* Viège est une ville se situant dans la région du Valais. Plus précisément au nord de celle-ci
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