Entre_deux_mondes_:_la_quete_d__une_vie
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 19
Publié le 19/08/13 à 01:11:45 par Pseudo supprimé
Odieuse réalité. S'éveillera le Faucon et déploiera ses ailes.
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L'obscurité l'étreignait totalement. Le visage levé vers le ciel, il laissa la pluie balayer ses pensées au fur et à mesure qu'elles allaient et venaient dans son esprit. Ce qu'il venait de faire n'était en rien un mal, il n'avait pas à se détruire. Lentement, ses yeux se fermèrent ; ne lui laissant plus que pour seule compagnie les ardentes flammes issues de sa propre folie. L'effrayant ballet débutait, alors que lui, sous la pluie, s'ensommeillait profondément. Le repos était bien mérité.
Gabriel ouvrit les paupières, un peu surpris. Les rayons du soleil le frappaient en plein visage. Non sans grogner, il glissa un de ses bras par dessus ses yeux pour s'en protéger. La pièce dans laquelle il se trouvait était bien étroite ; tout juste avait-on eu la place de l'y installer, lui et son lit. Laisser la fatigue l'envahir lui avait fait perdre connaissance. On l'avait débarrassé de ses vêtements trempés, lavé, puis couché avec soin. La couverture était chaude. Dorénavant éveillé, son regard se posa sur son sac, encore mouillé, pausé à ses cotés. Sa main glissa vers lui. La robe d'Eleana y était, humide, mais belle et bien là. Il resta pensif quelques instants, puis décida qu'il était temps d'aller se confronter à ses hôtesses.
Cachant habilement sa nudité à l'aide de la couverture, il se leva, ouvrit lentement la porte de la chambre, puis s'aventura dans ce qui se trouva être le salon ; qui était resté le même après toutes ces années.
Sagement assise autour d'une grande table, Odeline semblait l'attendre. Sitôt qu'elle le vit, son bras se leva en direction de la cheminée.
—Tes vêtements sont vers l'âtre, lui dit-elle d'un ton détaché.
—Merci.
Gabriel s'avança vers ses frusques soigneusement pliées sur le sol, près de la cheminée. Sans gêne, il se retourna et laissa tomber la couverture sans se préoccuper de la présence de la jeune femme.
—Que comptes-tu faire, maintenant ? Lui demanda-t-elle, alors qu'il s'habillait.
—Tu as des choses à me dire, répondit-il , tout en s'approchant d'elle.
Tirant une chaise de sous la table, Gabriel s'assit aux cotés de la jeune femme.
—Qu'est-il arrivé à tes sœurs ? La questionna-t-il en laissant glisser ses doigts le long du bras qu'elle gardait immobile sur la table.
—NE ME TOUCHE PAs ! Vociféra-t-elle en repoussant sa main.
—Alors je t'écoute.
Toujours énervée, son regard se figea sur celui du jeune homme. Bien entendu, elle comptait le lui dire. Ainsi, elle se résigna.
—En vérité...
Odeline lui raconta tout, sans une once de mensonge. Eulalie et Celeste avaient été toutes deux vendues par leur mère il y a quatre années de cela. Après la mort de son mari Sébastian, l'argent manquait cruellement. La prostitution ne rapportant plus assez depuis les événements du Bûcher de Lys, qui poussa un nombre hallucinant de villageois à quitter leur campagne pour la cité du château d'Ughän, Edna n'eut nul autre choix que de se séparer de ses plus jeunes enfants. Odeline, elle, était trop âgée pour cela. C'est le cœur déchiré qu'elle soutînt l'idée de sa mère, qui était pour elle la meilleure des solutions. Les transactions eurent lieux dans l'auberge d'un petit village, non loin des ruines de Lys. Plus jamais Edna ne revit ses deux jeunes filles.
Dégoûté par celle qui se tenait à ses cotés, Gabriel ne tenta pas de la consoler lorsqu'elle fondit en larme en terminant son récit. Le cœur emplit de colère, il quitta la forêt dans la journée qui suivit, pour prendre la route et se rendre à Althun : là où Celeste et Eulalie avaient été vendues.
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L'obscurité l'étreignait totalement. Le visage levé vers le ciel, il laissa la pluie balayer ses pensées au fur et à mesure qu'elles allaient et venaient dans son esprit. Ce qu'il venait de faire n'était en rien un mal, il n'avait pas à se détruire. Lentement, ses yeux se fermèrent ; ne lui laissant plus que pour seule compagnie les ardentes flammes issues de sa propre folie. L'effrayant ballet débutait, alors que lui, sous la pluie, s'ensommeillait profondément. Le repos était bien mérité.
Gabriel ouvrit les paupières, un peu surpris. Les rayons du soleil le frappaient en plein visage. Non sans grogner, il glissa un de ses bras par dessus ses yeux pour s'en protéger. La pièce dans laquelle il se trouvait était bien étroite ; tout juste avait-on eu la place de l'y installer, lui et son lit. Laisser la fatigue l'envahir lui avait fait perdre connaissance. On l'avait débarrassé de ses vêtements trempés, lavé, puis couché avec soin. La couverture était chaude. Dorénavant éveillé, son regard se posa sur son sac, encore mouillé, pausé à ses cotés. Sa main glissa vers lui. La robe d'Eleana y était, humide, mais belle et bien là. Il resta pensif quelques instants, puis décida qu'il était temps d'aller se confronter à ses hôtesses.
Cachant habilement sa nudité à l'aide de la couverture, il se leva, ouvrit lentement la porte de la chambre, puis s'aventura dans ce qui se trouva être le salon ; qui était resté le même après toutes ces années.
Sagement assise autour d'une grande table, Odeline semblait l'attendre. Sitôt qu'elle le vit, son bras se leva en direction de la cheminée.
—Tes vêtements sont vers l'âtre, lui dit-elle d'un ton détaché.
—Merci.
Gabriel s'avança vers ses frusques soigneusement pliées sur le sol, près de la cheminée. Sans gêne, il se retourna et laissa tomber la couverture sans se préoccuper de la présence de la jeune femme.
—Que comptes-tu faire, maintenant ? Lui demanda-t-elle, alors qu'il s'habillait.
—Tu as des choses à me dire, répondit-il , tout en s'approchant d'elle.
Tirant une chaise de sous la table, Gabriel s'assit aux cotés de la jeune femme.
—Qu'est-il arrivé à tes sœurs ? La questionna-t-il en laissant glisser ses doigts le long du bras qu'elle gardait immobile sur la table.
—NE ME TOUCHE PAs ! Vociféra-t-elle en repoussant sa main.
—Alors je t'écoute.
Toujours énervée, son regard se figea sur celui du jeune homme. Bien entendu, elle comptait le lui dire. Ainsi, elle se résigna.
—En vérité...
Odeline lui raconta tout, sans une once de mensonge. Eulalie et Celeste avaient été toutes deux vendues par leur mère il y a quatre années de cela. Après la mort de son mari Sébastian, l'argent manquait cruellement. La prostitution ne rapportant plus assez depuis les événements du Bûcher de Lys, qui poussa un nombre hallucinant de villageois à quitter leur campagne pour la cité du château d'Ughän, Edna n'eut nul autre choix que de se séparer de ses plus jeunes enfants. Odeline, elle, était trop âgée pour cela. C'est le cœur déchiré qu'elle soutînt l'idée de sa mère, qui était pour elle la meilleure des solutions. Les transactions eurent lieux dans l'auberge d'un petit village, non loin des ruines de Lys. Plus jamais Edna ne revit ses deux jeunes filles.
Dégoûté par celle qui se tenait à ses cotés, Gabriel ne tenta pas de la consoler lorsqu'elle fondit en larme en terminant son récit. Le cœur emplit de colère, il quitta la forêt dans la journée qui suivit, pour prendre la route et se rendre à Althun : là où Celeste et Eulalie avaient été vendues.
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