Quand j'y pense, on a essayé tellement de fois de faire fonctionner la radio locale du véhicule, que certaines fois on en riait. Mais avec le recul, je pense qu'on riait tous pour faire bonne figure. Après des heures de route, d'ennui, de chaleur totale, on entendit des coups de feu. Et on voyait des caméras filmer tout autour d'un énorme secteur entouré de barbellés. On y était, on entendait, voyait l'humanité. On arriva dans cette zone sur-protégée et on nous accueilla hostilement : armes pointées sur nous, nous étions menottés sur place.
"- Mais bordel, on est pas infectés ! Dis-je.
- Ceci est une obligation mademoiselle, nous devons vous faire passer tout les tests nécessaires à nous prouver que vous ne contractez pas le virus. Avez vous été mordus, griffés, du sang infecté a t-il été en en contacte avec des blessures ouvertes ou des muqueuses ?
- Du tout, aucun de nous n'avons été blessés. Répondis-je
- Nous verrons cela très vite. D'où venez vous ?
- Au départ, du lycée de la ville de Raccen's city, ensuite de l'hôpital de la ville, ensuite on a fait le chemin jusqu'ici en faisant quelques détours.
- Votre survie dépasse l'ordre du miracle, chapeau. Les tests ne seront pas longs, et vous pourrez rester avec les autres sous notre protection.
- Pas de problème m'sieur."
Alors on a fait les tests, sans rien dire. Quelques heures plus tard, c'était fini. Les autres se reposaient tandis que Nathan et moi allions voir l'homme qui nous parlait plus tôt.
"- Alors vous voulez dire qu'il n'y a que cette région qui est contaminée ? Le reste du monde est parfaitement sous contrôle ?! Dis-je, éxtasiée.
- C'est exact, les frontières sont bloquées, aucun zombie ne peut sortir d'ici, les vivants, eux, sont près des frontières, dans des bases comme celles-ci. Cette base était la plus proche de votre ville. Les opérations nécessaires pour vider cette région entière commenceront demain, nous nous débarrasseront de la population infectée, détruiront certaines zones, et on reconstruira tout ça."
J'étais aux anges. Tout irai mieux, c'était assuré. Les tests étaient finis. Dès que nous étions aptes à nous promener dans la zone, nous nous étions alors directement précipités au centre de rescencement de la population reçue. Tout mes compagnons avaient alors appris que leurs familles entière était vivante, ici même.
"- Quel est votre nom mademoiselle ? me demanda la responsable du centre.
- Robin Mayli. Dis-je la voix tremblante.
- Attendez quelques minutes... Oui, nous avons reçu cinq Mayli - Un homme, une femme, un fils et deux filles n'est-ce pas ? Ils sont venus dans cette base pas leurs propres moyens dans la nuit.
- Oui ! Oui bordel, c'est ça !"
Je n'y croyais pas, je n'y croyais pas. Et pourtant c'était réel, les larmes coulaient sur mes joues, et j'ai courru chercher ma famille après qu'on m'aie dit où ils étaient placés dans la zone. Chacun de nous partait chercher sa famille désormais. On avait plus rien à craindre, on serait ensemble.
Et on l'a été jusqu'à maintenant.
Après cette longue histoire, on a tous finis par revoir nos familles, sous le choc de nous revoir vivants. Les unités d'autres pays ont totalement nettoyé la région et en quelques mois, elle était de nouveau habitable. Mais nos cinq familles ont changé de ville -au cas où- on a tous été dans la même ville, on est allés ensuite dans le même lycée, et on a plus jamais entendu parler d'une 'nouvelle invasion'. Tout ça a débuté à cause d'une fiole, tombée entre de mauvaises mains, et nos vies ont complètement changées.
Parfois je repense à tout ces gens, Mr Aubain, Luc, Emma, Kévin, mes voisins. Cela me rend triste, je ne vous cache pas non plus que nous avons vu un psychiatre pour nous en remettre. Mais je dois voir le bon dans tout ça. Je me suis fait d'autres amis, avec qui je partage un lien très fort, je n'ai jamais été aussi heureuse d'avoir une famille. Et j'ai rencontré Nathan, avec qui je sors depuis la fin du lycée, et ça, c'est vraiment un épic win.