Le prince de lumière
Par : darkthrak
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 25
Publié le 11/02/13 à 13:18:19 par darkthrak
Aunareth regarda sa patte qui perdait du sang à grand flot. S'il était resté plusieurs dizaines de secondes au même endroit, une flaque de sang se serait crée autour de lui. La douleur était supportable mais agaçait le dragon doré qui devait bouger rapidement. Cependant, il n'avait pas le temps de rester immobile plus de deux secondes.
Le dragon Cotan s'approcha et tenta de lui fracasser l'aile contre la roche gelée. Il l'esquiva et répliqua par une contre-attaque furieuse sur le flanc de son adversaire qui le fit hurler de douleur.
Il se trouvait sur la terre de Drultheim, l'une des nombreuses contrées nordiques des humains où la neige était prédominante. Aunareth y avait rencontré des hommes qui avait pu lui donner de la nourriture... mais à quel prix!
Aunareth changea de position, se projeta vers l'avant et lacéra profondément la blessure déjà sévère de son adversaire sur sa patte arrière. Cotan recula tant bien que mal. Sa patte ne le soutenait plus et il perdit l'équilibre, s'écrasant ainsi sur le côté, sans défense.
-S'il te plait, ne m'obliges pas à te tuer! S'écria Aunareth. Tu as perdu ce combat. Abandonnes et va-t-en pendant que tu le peux encore.
-Je ne peux pas. Répondit Cotan. Tu es un fin combattant mais je ne peux pas abandonner. J'ai besoin de l'or qu'ils vont me donner.
-Tu parles! Ils pensent déjà que tu es mort. Aucun sac d'or ne t'attend si tu rentres. Ils savaient que j'étais là et toi, tu es l'appât, rien d'autre,... pour qu'eux puissent s'échapper ! Cet or vaut-il de mourir?
-Oui, il le vaut largement.
Aunareth soupira.
-Puisses-tu avoir raison.
Il se jeta sur Cotan et, d'un mouvement brusque, lui brisa la colonne vertébrale. Un terrible craquement retentit puis, plus rien. Cotant n'était plus qu'un corps flasque. Aunareth relâcha sa mâchoire et se releva.
-Je suis désolé Cotan. J'aurais voulu ne pas être obligé de faire cela.
Il sentit une douleur dans l'estomac et cracha du sang, puis vint le dégoût de lui-même et il faillit vomir son repas. Il avait été engagé par l'une des plus grosses tribus de ce royaume et avait passé un accord avec eux. Il défendait le col, situé au-dessus de leur tribu, contre les bandits en tout genre et les hommes lui donnaient de la nourriture pour vivre dans cet endroit inhospitalier. Le col était un endroit stratégique pour n'importe qui voulant voler les troupeaux de la tribu et Aunareth s'était rendu compte très vite que les hommes étaient pour la plupart des créatures corrompues et malsaines, qui passaient leur temps à voler leur semblable.
Mais pire que tout, Aunareth devait affronter parfois des dragons sauvages qui, comme Cotan, avait été engagé pour combattre avec des bandits, riches et puissants comme les bandits de Droskan, et récupérer ainsi, comme récompense, une partie de ce que les hommes appelaient "le butin".
Aunareth avait tenté de se justifier pour lui-même mais il n'y avait pas de justification. Il tuait des dragons, qui avait été engagés par des hommes, pour le compte d'autres hommes.
Il repensa alors à tout ce qui l'avait conduit jusqu'ici.
Il se rappela son départ de Drazgoor. Il pensait avoir été libre de ses mouvements mais plus tard, il avait découvert que peu de royaumes autres que ceux des dragons, acceptait la présence de dragons sur leur territoire. Il avait essayé de vivre parmi les dragons mais tous avait entendu parlé du prince qui avait tué son père si bien qu'il ne put vivre plus de quelques jours avant que les dragons des environs ne le reconnaissent et qu'ils ne lui déclarent la chasse. Il était alors parti dans les grandes montagnes du Nord, là où se trouvaient des territoires peu habités. Seulement ces lieux étaient à ce point inhospitalier que les hommes qui vivaient là-bas devaient faire venir leur nourriture grâce à des machines de bois tirées par des chevaux que les hommes appellent des "chariots". Aucune proie ne pouvait vivre dans ces montagnes gelées si bien que pour vivre là-bas, Aunareth n'eut d'autre choix que de faire ce pacte avec les humains... ce maudit pacte. Cela faisait maintenant quinze ans qu'il était parti de Drazgoor et qu'il s'était enfui de son royaume.
Il revint soudain à la réalité quand un groupe d'homme réussit à grimper jusque là où il se trouvait. Quand ils arrivèrent, il regardèrent Aunareth, puis le cadavre, et poussèrent des cris de victoire. Aunareth se maudit de vivre avec des hommes comme eux et partit les rejoindre.
Leur chef Grismoth, surnommé le saint des lames, se tenait sur un sommet de glace.
Il était habillé d'une peau d'un ours qu'il avait tué, il y a quelques années et c'était probablement de là que lui venait cette horrible odeur pestilentielle. Il avait perdu un oeil lors d'une escarmouche et avait mis un bandeau dessus. Il avait peut être été un bon guerrier à une époque mais maintenant, il n'était rien d'autre qu'un tas de graisse, selon Aunareth, mais ses hommes suivaient ses ordres et c'était bien là le principal pour lui.
Il le toisa du regard et lui dit d'une voix claire.
-Aunareth, cela fait plaisir de voir que tu as tué ce dragon. Il massacrait nos troupeaux et apportait les cadavres de nos vaches aux bandits de Droskan pour qu'ils les vendent.
-Sale bestiole rabougrie! Siffla alors l'un de ses hommes. Ca lui apprendra à venir sur nos terres et à nous voler nos animaux durement gagnés.
Les rires fusèrent à côté de lui.
"Leurs animaux ?! durement gagnés ?! Sale bestiole !"... Cela en fut trop pour Aunareth. Il rugit de colère sur l'homme qui avait insulté ses semblables. Celui-ci recula de terreur. Aunareth vint alors près du cadavre de Cotan et repoussa violemment, et d'un geste vif, les humains qui s'approchaient pour couper les oreilles ou les crocs du dragon en trophée.
-Le prochain qui insulte mes semblables ou touche à ce dragon, je le ferai roussir de frayeur! Rugit-t-il.
Ces mots résonnèrent loin et tous les humains se turent.
Leur chef, loin d'en finir de cette façon, déclara.
-Cette dépouille ne t'appartient pas.
-Et elle ne vous appartient pas non plus, bande de chacal! Allez-vous-en!
-Si nous repartons les mains vides, tu n'auras pas ta nourriture aujourd'hui! Le menaça-t-il.
-Fermez-la!! Je ne suis pas un animal que l'on contente avec une pitance! Si vous tenez tant à avoir des trophées, vous n'avez qu'à en récupérer sur les corps des bandits de Droskan.
-Nous voulons le dragon.
-Après tout ce que j'ai fait pour vous... Vous me dégoûtez. Si vous êtes encore là dans deux minutes, vos hommes pourront aller chercher des trophées sur votre cadavre.
Aunareth prit le cadavre de Cotan et l'attira dans un recoin afin de le protéger de la neige. Les humains, hésitant à risquer leur vie, couard comme ils sont, quittèrent les lieux et Aunareth se retrouva seul avec sa victime.
Après s'être calmé, il brûla Cotan avec ses flammes et, selon un rite des nains, enterra ses restes dans le sol. Peut être qu'ainsi, comme les nains le pensaient, une part de Cotan continuerait à vivre dans ce monde qu'il avait quitté si brutalement...
Ils ne pensaient pas que cela fonctionnerait mais au moins, les créatures des environs n'iraient pas dévorer ses restes.
Il repartit plus tard vers sa caverne. Le chef de ces hommes est un homme qui, apparemment, tenait parole donc il fallait s'attendre à ne pas avoir de nourriture aujourd'hui. Ce n'était pas grave. Cette journée lui avait coupé l'appétit. Il avait vu beaucoup d'humains pendant ses voyages et souvent il était tombé sur des peuples plutôt apeurés à la vue d'un dragon. Mais il aurait préféré des hommes apeurés et respectueux plutôt que ces barbares qui l'obligeait à tuer à tuer des dragons pour sa propre vie. Il se sentait sale à chaque fois qu'il tuait un dragon, comme s'il échangeait la vie de ce dernier pour prolonger la sienne.
Il aimerait partir d'ici et vivre ailleurs mais cet endroit était le seul où les dragons bannis comme lui, pouvait vivre leur vie sans être pourchassés continuellement par ses semblables ou par d'autres créatures.
Il avait cherché son ami Grivrath après s'être rendu compte que personne ne voulait de lui mais celui-ci n'avait plus donné aucun signe de vie depuis leur dernière rencontre. Il avait disparu ainsi que sa compagne Sielmara, et sa compagnie, dans un endroit connu d'eux seulement. Aunareth regrettait maintenant de ne pas être allé avec eux et d'avoir refuser leur proposition.
Il se coucha au plus profond de sa caverne afin d'éviter le froid mordant des montagnes de Drultheim. Il regarda la neige tomber. Il avait toujours aimé, dans sa jeunesse, les flocons tomber doucement sur le sol telle des gouttes d'eau en suspension. Mais ici, la neige tombait dans le désordre et l'anarchie et avait un rythme effréné que Aunareth détestait plus que tout.
Il se coucha et essaya de s'endormir.
Le dragon Cotan s'approcha et tenta de lui fracasser l'aile contre la roche gelée. Il l'esquiva et répliqua par une contre-attaque furieuse sur le flanc de son adversaire qui le fit hurler de douleur.
Il se trouvait sur la terre de Drultheim, l'une des nombreuses contrées nordiques des humains où la neige était prédominante. Aunareth y avait rencontré des hommes qui avait pu lui donner de la nourriture... mais à quel prix!
Aunareth changea de position, se projeta vers l'avant et lacéra profondément la blessure déjà sévère de son adversaire sur sa patte arrière. Cotan recula tant bien que mal. Sa patte ne le soutenait plus et il perdit l'équilibre, s'écrasant ainsi sur le côté, sans défense.
-S'il te plait, ne m'obliges pas à te tuer! S'écria Aunareth. Tu as perdu ce combat. Abandonnes et va-t-en pendant que tu le peux encore.
-Je ne peux pas. Répondit Cotan. Tu es un fin combattant mais je ne peux pas abandonner. J'ai besoin de l'or qu'ils vont me donner.
-Tu parles! Ils pensent déjà que tu es mort. Aucun sac d'or ne t'attend si tu rentres. Ils savaient que j'étais là et toi, tu es l'appât, rien d'autre,... pour qu'eux puissent s'échapper ! Cet or vaut-il de mourir?
-Oui, il le vaut largement.
Aunareth soupira.
-Puisses-tu avoir raison.
Il se jeta sur Cotan et, d'un mouvement brusque, lui brisa la colonne vertébrale. Un terrible craquement retentit puis, plus rien. Cotant n'était plus qu'un corps flasque. Aunareth relâcha sa mâchoire et se releva.
-Je suis désolé Cotan. J'aurais voulu ne pas être obligé de faire cela.
Il sentit une douleur dans l'estomac et cracha du sang, puis vint le dégoût de lui-même et il faillit vomir son repas. Il avait été engagé par l'une des plus grosses tribus de ce royaume et avait passé un accord avec eux. Il défendait le col, situé au-dessus de leur tribu, contre les bandits en tout genre et les hommes lui donnaient de la nourriture pour vivre dans cet endroit inhospitalier. Le col était un endroit stratégique pour n'importe qui voulant voler les troupeaux de la tribu et Aunareth s'était rendu compte très vite que les hommes étaient pour la plupart des créatures corrompues et malsaines, qui passaient leur temps à voler leur semblable.
Mais pire que tout, Aunareth devait affronter parfois des dragons sauvages qui, comme Cotan, avait été engagé pour combattre avec des bandits, riches et puissants comme les bandits de Droskan, et récupérer ainsi, comme récompense, une partie de ce que les hommes appelaient "le butin".
Aunareth avait tenté de se justifier pour lui-même mais il n'y avait pas de justification. Il tuait des dragons, qui avait été engagés par des hommes, pour le compte d'autres hommes.
Il repensa alors à tout ce qui l'avait conduit jusqu'ici.
Il se rappela son départ de Drazgoor. Il pensait avoir été libre de ses mouvements mais plus tard, il avait découvert que peu de royaumes autres que ceux des dragons, acceptait la présence de dragons sur leur territoire. Il avait essayé de vivre parmi les dragons mais tous avait entendu parlé du prince qui avait tué son père si bien qu'il ne put vivre plus de quelques jours avant que les dragons des environs ne le reconnaissent et qu'ils ne lui déclarent la chasse. Il était alors parti dans les grandes montagnes du Nord, là où se trouvaient des territoires peu habités. Seulement ces lieux étaient à ce point inhospitalier que les hommes qui vivaient là-bas devaient faire venir leur nourriture grâce à des machines de bois tirées par des chevaux que les hommes appellent des "chariots". Aucune proie ne pouvait vivre dans ces montagnes gelées si bien que pour vivre là-bas, Aunareth n'eut d'autre choix que de faire ce pacte avec les humains... ce maudit pacte. Cela faisait maintenant quinze ans qu'il était parti de Drazgoor et qu'il s'était enfui de son royaume.
Il revint soudain à la réalité quand un groupe d'homme réussit à grimper jusque là où il se trouvait. Quand ils arrivèrent, il regardèrent Aunareth, puis le cadavre, et poussèrent des cris de victoire. Aunareth se maudit de vivre avec des hommes comme eux et partit les rejoindre.
Leur chef Grismoth, surnommé le saint des lames, se tenait sur un sommet de glace.
Il était habillé d'une peau d'un ours qu'il avait tué, il y a quelques années et c'était probablement de là que lui venait cette horrible odeur pestilentielle. Il avait perdu un oeil lors d'une escarmouche et avait mis un bandeau dessus. Il avait peut être été un bon guerrier à une époque mais maintenant, il n'était rien d'autre qu'un tas de graisse, selon Aunareth, mais ses hommes suivaient ses ordres et c'était bien là le principal pour lui.
Il le toisa du regard et lui dit d'une voix claire.
-Aunareth, cela fait plaisir de voir que tu as tué ce dragon. Il massacrait nos troupeaux et apportait les cadavres de nos vaches aux bandits de Droskan pour qu'ils les vendent.
-Sale bestiole rabougrie! Siffla alors l'un de ses hommes. Ca lui apprendra à venir sur nos terres et à nous voler nos animaux durement gagnés.
Les rires fusèrent à côté de lui.
"Leurs animaux ?! durement gagnés ?! Sale bestiole !"... Cela en fut trop pour Aunareth. Il rugit de colère sur l'homme qui avait insulté ses semblables. Celui-ci recula de terreur. Aunareth vint alors près du cadavre de Cotan et repoussa violemment, et d'un geste vif, les humains qui s'approchaient pour couper les oreilles ou les crocs du dragon en trophée.
-Le prochain qui insulte mes semblables ou touche à ce dragon, je le ferai roussir de frayeur! Rugit-t-il.
Ces mots résonnèrent loin et tous les humains se turent.
Leur chef, loin d'en finir de cette façon, déclara.
-Cette dépouille ne t'appartient pas.
-Et elle ne vous appartient pas non plus, bande de chacal! Allez-vous-en!
-Si nous repartons les mains vides, tu n'auras pas ta nourriture aujourd'hui! Le menaça-t-il.
-Fermez-la!! Je ne suis pas un animal que l'on contente avec une pitance! Si vous tenez tant à avoir des trophées, vous n'avez qu'à en récupérer sur les corps des bandits de Droskan.
-Nous voulons le dragon.
-Après tout ce que j'ai fait pour vous... Vous me dégoûtez. Si vous êtes encore là dans deux minutes, vos hommes pourront aller chercher des trophées sur votre cadavre.
Aunareth prit le cadavre de Cotan et l'attira dans un recoin afin de le protéger de la neige. Les humains, hésitant à risquer leur vie, couard comme ils sont, quittèrent les lieux et Aunareth se retrouva seul avec sa victime.
Après s'être calmé, il brûla Cotan avec ses flammes et, selon un rite des nains, enterra ses restes dans le sol. Peut être qu'ainsi, comme les nains le pensaient, une part de Cotan continuerait à vivre dans ce monde qu'il avait quitté si brutalement...
Ils ne pensaient pas que cela fonctionnerait mais au moins, les créatures des environs n'iraient pas dévorer ses restes.
Il repartit plus tard vers sa caverne. Le chef de ces hommes est un homme qui, apparemment, tenait parole donc il fallait s'attendre à ne pas avoir de nourriture aujourd'hui. Ce n'était pas grave. Cette journée lui avait coupé l'appétit. Il avait vu beaucoup d'humains pendant ses voyages et souvent il était tombé sur des peuples plutôt apeurés à la vue d'un dragon. Mais il aurait préféré des hommes apeurés et respectueux plutôt que ces barbares qui l'obligeait à tuer à tuer des dragons pour sa propre vie. Il se sentait sale à chaque fois qu'il tuait un dragon, comme s'il échangeait la vie de ce dernier pour prolonger la sienne.
Il aimerait partir d'ici et vivre ailleurs mais cet endroit était le seul où les dragons bannis comme lui, pouvait vivre leur vie sans être pourchassés continuellement par ses semblables ou par d'autres créatures.
Il avait cherché son ami Grivrath après s'être rendu compte que personne ne voulait de lui mais celui-ci n'avait plus donné aucun signe de vie depuis leur dernière rencontre. Il avait disparu ainsi que sa compagne Sielmara, et sa compagnie, dans un endroit connu d'eux seulement. Aunareth regrettait maintenant de ne pas être allé avec eux et d'avoir refuser leur proposition.
Il se coucha au plus profond de sa caverne afin d'éviter le froid mordant des montagnes de Drultheim. Il regarda la neige tomber. Il avait toujours aimé, dans sa jeunesse, les flocons tomber doucement sur le sol telle des gouttes d'eau en suspension. Mais ici, la neige tombait dans le désordre et l'anarchie et avait un rythme effréné que Aunareth détestait plus que tout.
Il se coucha et essaya de s'endormir.
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