Le prince de lumière
Par : darkthrak
Genre : Fantastique , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 16
Publié le 21/10/12 à 22:16:58 par darkthrak
Aunareth accéléra la cadence quand il vit les troupes des elfes. Ce n'était pas un messager qui était arrivé cette fois, mais une armée entière. Il devait bien se trouver là un millier d'elfes, tous équipés d'au moins un arc, d'un carquois rempli de flèche ainsi que d'une lame d'un magnifique acier, et tous portaient une armure du même argent étincelant que l'elfe messager. Aunareth les vit à la lisière de Drazgoor.
Quand ce dernier se posa, il vit Orkan parler avec une elfe. Elle portait, elle-aussi, une armure d'argent mais également des insignes étranges sur son armure. On pouvait voir un chêne et un aigle en vol qui semblaient vouloir se poser sur l'une des branches. Cette elfe se différenciait facilement des autres.
Quand elle vit les deux dragons arriver, elle s'approcha du dragon doré.
- Aunareth, n'est-ce pas ? Dit-elle sans même les saluer.
- Oui, c'est bien moi, répondit le dragon doré.
- Je me nomme Alnyelle et je suis le commandant de ces troupes. J'étais une amie de Derlyas. Puis-je... puis-je entrer dans votre esprit et tenter une connexion pour le... revoir ? Il me faut une preuve de sa présence.
Aunareth eut un mouvement de recul. Il dit ensuite.
- humph... si vous en êtes capable, pourquoi pas ? Mais mon esprit n'est pas un livre ouvert que n'importe qui peut feuilleter sans mon accord. Je vous laisserai parler avec lui mais ne venez pas dans mon esprit et mes souvenirs, est-ce clair ?
- Je crains que vous ne compreniez pas, répliqua Alnyelle. La connexion entre deux esprits fait que je verrai forcément vos souvenirs. Cependant, je dois en être sûr. Je dois être sûr que Derlyas n'est pas réellement mort. Je ne ferais pas attention à ce que je verrai, que vous soyez monstrueux, triste, en colère ou quel que soit votre caractère et vos actes.
Aunareth soupira. Après réflexion, il déclara.
- Vous aurez cinq minutes.
- Alors nous sommes d'accord.
Aunareth n'aurait jamais imaginé que l'on puisse rentrer dans son esprit en toute impunité. Peut être qu'il aurait pu montrer Derlyas à l'elfe-messager s'il avait su.
Lorsque l'elfe le toucha, il se sentit défaillir. Il s'effondra et se retrouva soudainement au même endroit qu'avant. Il n'y avait qu'une seule différence, et quelle différence !Les nains, les elfes et Grivrath étaient tous absents. Seul restait Alnyelle.
- Alors où est-il ? Demanda-t-elle.
- Je ne l'ai jamais appelé. Je ne sais pas vraiment comment faire.
Derlyas apparut soudain.
- Mais je peux vous entendre.
Lorsque Alnyelle se retourna et vit Derlyas, elle eut le souffle coupé. Une expression de joie, de surprise et de tristesse se peignit sur son visage.
- Alors... tu es toujours vivant.
- Oui, dit simplement Derlyas.
Mais Aunareth ne s'y trompa pas. Le dragon semblait tout aussi heureux de la revoir, comme un fantôme qui revient du passé.
Alnyelle s'approcha de lui et serra son coup dans ses bras.
- Cela faisait si longtemps Derlyas.
- Oui je sais. Est-ce que ton père va bien?
- Oui, toujours, grâce à toi. Aucun homme de Drearon n'ose plus revenir dans nos forêts. Notre sécurité, nous te la devons.
- Bien, c'est très bien. Parmi les elfes, c'était vous que j'appréciais le plus.
- Comment t'es-tu retrouvé ici?
-Je ne suis pas vraiment ici. Je suis entre votre monde et un autre. Je l'ai observé et je crois bien que c'est le monde des démons.
A cette remarque, Aunareth leva un regard étonné.
- Tu ne me l'avais jamais dit ! S'exclama-t-il.
- Tu ne me l'avais pas demandé ! Répliqua Derlyas.
- Y a-t-il un moyen de te faire revenir parmi nous ? S'enquit la jeune elfe.
- Je le cherche et je m'en approche mais ce ne sera pas avant plusieurs années j'imagine.
- Si cette bataille se passe bien, je t'attendrai. Notre peuple tout entier t'attendra.
- Et j'en suis heureux.
Elle s'éloigna de lui, les larmes aux yeux.
- Prends soin de toi Derlyas.
- Toi aussi Alnyelle. Ne laisse pas ces wyverns te vaincre. Tu es une tempête à toi toute seul.
Alnyelle sourit et dit enfin à Aunareth.
- Nous pouvons partir. Je nous ramène.
Puis Aunareth se réveilla. Tout autour de lui, se trouvaient les nains et les elfes qu'il avait laissés là, ainsi que Grivrath.
Alnyelle retira sa main de la tête de Aunareth et lui dit alors.
- Très bien Aunareth. J'accepte de vous venir en aide. Moi et mes troupes pourront contenir le flanc droit de l'arme naine comme vous nous l'avez demandé dans votre message, messire Orkan. C'est avec joie que je me battrai à vos côtés.
Elle avait dit ça avec beaucoup de sincérité et Orkan, rassuré par le succès de Aunareth, répondit.
- Bien Dame elfe. Nous partirons à l'aube demain. Nous avons beaucoup affaibli les wyverns pendant nos escarmouches, et il y a très peu de chance d'avoir une autre occasion comme celle-là.
- Parfait, répondit la jeune elfe avec un ton cette fois plus autoritaire. Nous monterons notre camp à l'ouest de votre ville si vous nous le permettez.
- C'est entendu.
- Bien, alors je vous retrouverai à l'aube.
Orkan rentra ensuite à Drazgoor, suivi des ses compagnons, tandis que les elfes s'en allèrent monter leur camp. Avant que Aunareth ne puisse rejoindre les nains, Alnyelle l'arrêta cependant.
- Pardonnez-moi Aunareth, commença-t-elle, mais malgré ce que j'ai pu vous promettre, j'ai été obligé de sonder votre esprit. J'y ai trouvé beaucoup de colère et de haine face à ce monde qui vous avait rejeté. Vous pensez que parce que votre royaume vous a banni, tous feront de même mais vous vous trompez. Pour tout être, il y a un endroit qui lui permettra de s'épanouir et un jour, vous trouverez le vôtre.
- Je comprends, répondit Aunareth. Mais... vous vous trompez également Alnyelle. Ce n'est pas contre le monde que j'ai de la haine. Je sais très bien que le monde tout entier ne me haït pas. Cependant, les dragons, eux, m'ont rejeté. Il y a bien des royaumes où se trouvent des dragons, mais eux aussi savent ce que j'ai fait et ils m'ont déjà banni. Je ne trouverai plus jamais de place sur les territoires de ma race. Seriez-vous heureuse, Alnyelle, si vous deviez quitter votre famille et vivre toute votre vie au côté des hommes et des nains, êtres si différents de vous ?
L'elfe ne répondit pas à la question. A la place, elle en posa une autre.
- Vous avez vraiment tué votre père ?
- Non, dit le dragon doré en secouant la tête. Mais je n'ai plus aucune chance de le prouver. A partir de maintenant, je suis condamné à porter l'étiquette du tueur de roi jusqu'à la fin de mes jours, aux regards de ma famille et pour tous les dragons qui vivent. Et c'est cette absence de possibilité qui fait que je déteste ce monde.
- Rien n'est éternel Aunareth, et un jour, vous prouverez votre innocence.
- Si vous le dites.
- Et sachez aussi que vous n'avez pas abandonné votre s½ur. Vous avez tout fait pour venger la mort de votre père et c'est pour elle que vous faisiez cela. Il n'y a pas d'égoïsme dans vos actes...
- Bonne journée Alnyelle, le coupa Aunareth.
- Réfléchissez à ce que je vous ai dit, jeune dragon.
Puis, l'elfe s'en alla, laissant derrière elle, un dragon de plus en plus torturé par son passé.
Quand ce dernier se posa, il vit Orkan parler avec une elfe. Elle portait, elle-aussi, une armure d'argent mais également des insignes étranges sur son armure. On pouvait voir un chêne et un aigle en vol qui semblaient vouloir se poser sur l'une des branches. Cette elfe se différenciait facilement des autres.
Quand elle vit les deux dragons arriver, elle s'approcha du dragon doré.
- Aunareth, n'est-ce pas ? Dit-elle sans même les saluer.
- Oui, c'est bien moi, répondit le dragon doré.
- Je me nomme Alnyelle et je suis le commandant de ces troupes. J'étais une amie de Derlyas. Puis-je... puis-je entrer dans votre esprit et tenter une connexion pour le... revoir ? Il me faut une preuve de sa présence.
Aunareth eut un mouvement de recul. Il dit ensuite.
- humph... si vous en êtes capable, pourquoi pas ? Mais mon esprit n'est pas un livre ouvert que n'importe qui peut feuilleter sans mon accord. Je vous laisserai parler avec lui mais ne venez pas dans mon esprit et mes souvenirs, est-ce clair ?
- Je crains que vous ne compreniez pas, répliqua Alnyelle. La connexion entre deux esprits fait que je verrai forcément vos souvenirs. Cependant, je dois en être sûr. Je dois être sûr que Derlyas n'est pas réellement mort. Je ne ferais pas attention à ce que je verrai, que vous soyez monstrueux, triste, en colère ou quel que soit votre caractère et vos actes.
Aunareth soupira. Après réflexion, il déclara.
- Vous aurez cinq minutes.
- Alors nous sommes d'accord.
Aunareth n'aurait jamais imaginé que l'on puisse rentrer dans son esprit en toute impunité. Peut être qu'il aurait pu montrer Derlyas à l'elfe-messager s'il avait su.
Lorsque l'elfe le toucha, il se sentit défaillir. Il s'effondra et se retrouva soudainement au même endroit qu'avant. Il n'y avait qu'une seule différence, et quelle différence !Les nains, les elfes et Grivrath étaient tous absents. Seul restait Alnyelle.
- Alors où est-il ? Demanda-t-elle.
- Je ne l'ai jamais appelé. Je ne sais pas vraiment comment faire.
Derlyas apparut soudain.
- Mais je peux vous entendre.
Lorsque Alnyelle se retourna et vit Derlyas, elle eut le souffle coupé. Une expression de joie, de surprise et de tristesse se peignit sur son visage.
- Alors... tu es toujours vivant.
- Oui, dit simplement Derlyas.
Mais Aunareth ne s'y trompa pas. Le dragon semblait tout aussi heureux de la revoir, comme un fantôme qui revient du passé.
Alnyelle s'approcha de lui et serra son coup dans ses bras.
- Cela faisait si longtemps Derlyas.
- Oui je sais. Est-ce que ton père va bien?
- Oui, toujours, grâce à toi. Aucun homme de Drearon n'ose plus revenir dans nos forêts. Notre sécurité, nous te la devons.
- Bien, c'est très bien. Parmi les elfes, c'était vous que j'appréciais le plus.
- Comment t'es-tu retrouvé ici?
-Je ne suis pas vraiment ici. Je suis entre votre monde et un autre. Je l'ai observé et je crois bien que c'est le monde des démons.
A cette remarque, Aunareth leva un regard étonné.
- Tu ne me l'avais jamais dit ! S'exclama-t-il.
- Tu ne me l'avais pas demandé ! Répliqua Derlyas.
- Y a-t-il un moyen de te faire revenir parmi nous ? S'enquit la jeune elfe.
- Je le cherche et je m'en approche mais ce ne sera pas avant plusieurs années j'imagine.
- Si cette bataille se passe bien, je t'attendrai. Notre peuple tout entier t'attendra.
- Et j'en suis heureux.
Elle s'éloigna de lui, les larmes aux yeux.
- Prends soin de toi Derlyas.
- Toi aussi Alnyelle. Ne laisse pas ces wyverns te vaincre. Tu es une tempête à toi toute seul.
Alnyelle sourit et dit enfin à Aunareth.
- Nous pouvons partir. Je nous ramène.
Puis Aunareth se réveilla. Tout autour de lui, se trouvaient les nains et les elfes qu'il avait laissés là, ainsi que Grivrath.
Alnyelle retira sa main de la tête de Aunareth et lui dit alors.
- Très bien Aunareth. J'accepte de vous venir en aide. Moi et mes troupes pourront contenir le flanc droit de l'arme naine comme vous nous l'avez demandé dans votre message, messire Orkan. C'est avec joie que je me battrai à vos côtés.
Elle avait dit ça avec beaucoup de sincérité et Orkan, rassuré par le succès de Aunareth, répondit.
- Bien Dame elfe. Nous partirons à l'aube demain. Nous avons beaucoup affaibli les wyverns pendant nos escarmouches, et il y a très peu de chance d'avoir une autre occasion comme celle-là.
- Parfait, répondit la jeune elfe avec un ton cette fois plus autoritaire. Nous monterons notre camp à l'ouest de votre ville si vous nous le permettez.
- C'est entendu.
- Bien, alors je vous retrouverai à l'aube.
Orkan rentra ensuite à Drazgoor, suivi des ses compagnons, tandis que les elfes s'en allèrent monter leur camp. Avant que Aunareth ne puisse rejoindre les nains, Alnyelle l'arrêta cependant.
- Pardonnez-moi Aunareth, commença-t-elle, mais malgré ce que j'ai pu vous promettre, j'ai été obligé de sonder votre esprit. J'y ai trouvé beaucoup de colère et de haine face à ce monde qui vous avait rejeté. Vous pensez que parce que votre royaume vous a banni, tous feront de même mais vous vous trompez. Pour tout être, il y a un endroit qui lui permettra de s'épanouir et un jour, vous trouverez le vôtre.
- Je comprends, répondit Aunareth. Mais... vous vous trompez également Alnyelle. Ce n'est pas contre le monde que j'ai de la haine. Je sais très bien que le monde tout entier ne me haït pas. Cependant, les dragons, eux, m'ont rejeté. Il y a bien des royaumes où se trouvent des dragons, mais eux aussi savent ce que j'ai fait et ils m'ont déjà banni. Je ne trouverai plus jamais de place sur les territoires de ma race. Seriez-vous heureuse, Alnyelle, si vous deviez quitter votre famille et vivre toute votre vie au côté des hommes et des nains, êtres si différents de vous ?
L'elfe ne répondit pas à la question. A la place, elle en posa une autre.
- Vous avez vraiment tué votre père ?
- Non, dit le dragon doré en secouant la tête. Mais je n'ai plus aucune chance de le prouver. A partir de maintenant, je suis condamné à porter l'étiquette du tueur de roi jusqu'à la fin de mes jours, aux regards de ma famille et pour tous les dragons qui vivent. Et c'est cette absence de possibilité qui fait que je déteste ce monde.
- Rien n'est éternel Aunareth, et un jour, vous prouverez votre innocence.
- Si vous le dites.
- Et sachez aussi que vous n'avez pas abandonné votre s½ur. Vous avez tout fait pour venger la mort de votre père et c'est pour elle que vous faisiez cela. Il n'y a pas d'égoïsme dans vos actes...
- Bonne journée Alnyelle, le coupa Aunareth.
- Réfléchissez à ce que je vous ai dit, jeune dragon.
Puis, l'elfe s'en alla, laissant derrière elle, un dragon de plus en plus torturé par son passé.
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