<h1>Noelfic</h1>

Le prince de lumière


Par : darkthrak

Genre : Fantastique , Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 12

Publié le 04/08/12 à 20:12:59 par darkthrak

Grivrath resta couché pendant toute la nuit qui suivit les évènements. Aunareth chassa pour deux mais le cerf qu'il tua avait un goût amer dans la bouche. Pour ne rien arranger, Grivrath devint d'humeur massacrante. Il ne parlait plus et restait des journées entières à regarder le ciel, espérant y voir un signe quelconque.

Finalement, Aunareth reçut la visite de Derlyas pendant son sommeil.
Aunareth n'eut pas besoin de lui raconter les tristes évènements qui avait eu lieu.
- Je ne sais pas quoi te dire Aunareth. Dit Derlyas. Jamais, je n'aurai imaginé pouvoir être dans une telle incapacité. Resté là, bloquer sous cette forme...
- On l'est tous. Vous savez où il s'est enfui?
- Je n'ai pas repéré sa trace, mais il est clair pour moi que Sovrak est allé dans cet endroit, ce Drakkengard. Si ma mémoire est bonne, Drakkengard fut la capitale des anciens dragons à l'époque de la guerre contre les démons. Ce fut aussi le premier territoire des dragons à être tomber face à l'invasion des démons, puis ce fut leur dernier bastion quand le prince de lumière les a chassé.
- Il y a une raison particulière pour laquelle il serait allé là-bas?
- A part que c'est l'endroit le plus symbolique pour te retrouver? Peut être que c'est le repère des démons qui ont réussi à s'échapper de leur monde, ou peut être qu'il a préparé un piège pour vous.
Aunareth soupira.
- Je suis inquiet pour Grivrath. Il ne mange plus, dort mal et il est de plus en plus mal chaque jour. J'ai besoin de quelqu'un qui soit actif et déterminé.
- Ne sois pas trop dur avec lui. Répliqua Derlyas. Sa vie n'a été qu'une succession de souffrance, et lui, il a cherché à prendre la vie du bon côté. Il a été orphelin dès sa naissance et a vécu seul ou avec les bipèdes. Lorsqu'il a rencontré pour la première fois ses semblables, ces derniers n'ont montré que du dédain à son égard parce qu'il le voyait vivre avec des nains ou des humains. Puis, il a rencontré Glasaema et elle a su voir plus loin que les autres dragons. Elle a vu ses passions et sa force. Elle a vu en lui... un véritable dragon. Grivrath l'a toujours pris pour sa propre mère, et la perdre aussi brutalement doit lui faire un mal fou après toutes les souffrances qu'il a enduré.

Leur conversation s'arrêta au moment où Grivrath se réveilla. Derlyas disparut et Aunareth parla au jeune dragon rouge.
- Grivrath, on doit partir, maintenant. Lança Aunareth. Tu sais bien que ce n'est pas en restant ici à ne rien faire que tu pourras la retrouver.
- Je sais Aunareth mais tu ne vois pas que c'est déjà perdu d'avance ? Sovrak est trop fort et tu es en train de me dire qu'il l'a emmené dans un endroit où il risque d'y avoir encore plus de ses semblables ?
- Tu veux la sauver oui ou non ? S'agaça Aunareth.
- Bien sur que je veux la sauver mais peu importe ce qu'on fera, on ne pourra pas vaincre les démons.
- Si cela ne te gêne pas trop, j'aimerais penser à cela quand on sera arrivé là-bas.
- Très bien alors partons si tel est ton désir, et prépares-toi à subir ma bonne humeur parce que j'ai horreur des voyages déprimants et sans histoire.
- Si cela peut te faire plaisir.




Leur trajet dura des jours. Drakkengard était loin, coupé du monde et il était rare de s'aventurer dans des endroits aussi éloignés. Leur voyage était déjà bien entamé quand Aunareth regretta certaines paroles qu'il avait dite à Grivrath.
- Pourquoi lui ai-je dit ça ? Se lamenta-t-il. Mais pourquoi ?
- Probablement parce qu'au fond tu aimes bien quand je parle, répliqua Grivrath en souriant.
- Tu... Tu m'as entendu?
- Ben oui tu ne chuchotais pas vraiment.
- Oh non pardon, c'est juste que j'avais tellement l'impression de parler à un mur que j'ai pas flairé ton approche,... autant pour moi!

Cela faisait maintenant quatre jours qu'ils étaient partis. Plus ils avançaient, plus Grivrath s'était remis à parler, essayant probablement d'oublier l'enlèvement de Glasaema, et plus le calvaire grandit pour Aunareth qui attendait impatiemment leur arrivée à Drakkengard.

Ils avaient débattu longuement pour savoir où il devrait aller pour rejoindre le plus rapidement leur objectif. Alors qu'Aunareth regardait les royaumes des dragons, Grivrath lui avait dit que le moyen le plus rapide pour arriver à Drakkengard était de passer par Drazgoor. Mais ce qui avait gêné le jeune dragon doré, c'était que la ville n'était pas habitée par des dragons mais par des nains. Des nains qui exploraient des mines non loin dans l'intention de trouver l'or de la non-moins célèbre montagne de Rivlak, l'une des montagnes les plus hautes du monde connu.

Au début, Aunareth appréhenda leur passage chez les nains mais Grivrath avait certifié qu'il en connaissait quelques-uns là-bas susceptibles de leur dire par où continuer leur route.
Désormais, Aunareth vouait une grande curiosité pour ces bipèdes car il n'avait jamais vu de nains et encore moins une de leur ville. Cela promettait d'être une expérience très intéressante.

Ils arrivèrent à Drazgoor dans la soirée. On pouvait voir du ciel, de petites torches qui illuminaient un coin de la montagne. La montagne, en elle-même, était gigantesque et eux-même avaient du mal à en voir le sommet. Au-delà de plusieurs milliers de mètres de hauteur, des nuages s'amoncelaient autour de la montagne et une neige éternelle recouvrait une partie de la montagne.

Au sol, les deux dragons virent de petites habitations ainsi que des tours de guet, utilisées probablement pour identifier les étrangers. Ces mêmes tours s'illuminèrent à leur approche, annonçant sûrement leur arrivée.

- Enfin ! maintenant qu'on est arrivé, nous irons bientôt nous jeter dans des tonneaux entiers de cet alcool fort dont les nains ont le secret. Lâcha Grivrath.
- Je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire. Répliqua Aunareth qui n'avait pas envie de voir son ami à terre dans quelques heures. Rappelle-toi que nous ne sommes pas venus pour vivre la belle vie.
- Oh mais c'est la tradition ! C'est la façon de vive des nains et tu devras sûrement faire de même.
- C'est probablement la tradition que tu préfères, j'imagine.
- Oui, je dois avouer que c'est surtout cela qui a fait que j'ai été disons "nainiser", tu vois ce que je veux dire?
- Je le vois trop bien. Qui sont les nains susceptibles de nous aider?
- Et bien, je ne sais pas trop. Ce sont normalement les nains que je connais qui connaissent des nains qui connaissent eux-aussi des nains qui peuvent nous trouver un chemin vers Drakkengard.
- On va aller très loin là, je le sens.
- Oh détends-toi, ça va être une partie de plaisir. Mon ami Orkan connaît pas mal de monde ici.
- Et ce Orkan, il est comment?
- Et bien, il est sympathique, gros mais vraiment pas mauvaise personne. Il est bavard et boit suffisamment pour pouvoir rivaliser avec moi.
- Je crois que je comprends pourquoi vous êtes amis. Vous vous ressemblez comme deux gouttes d'eau.
- Je ne suis pas gros.
- Ce n'est pas vraiment à cela que je pensais en premier.

Ils reçurent un accueil pourtant peu élogieux. Ils virent plusieurs nains qui, avec leur bâton de bois appelé arc, les mirent en joue. Aunareth se rendit compte soudain que trois balistes étaient apparus de nulle part. Ils étaient cernés. Les balistes naines pouvaient, de ce qu'il avait appris, viser n'importe qu'elle créature volante et lui déchirer les ailes d'un seul tir.

Puis un nain en armure dorée se rapprocha tout en restant à bonne distance. Il hurla pour que les dragons l'entendent:
- Déclinez vos identités dragons. Les vôtres ne sont pas très appréciés ici.

Aunareth sentit sa collerette se hérisser. Il savait qu'il ne fallait pas venir chez les nains et maintenant, ils risquaient de mourir ici tous les deux. Mais, du coin de l'œil, il vit Grivrath sourire. Celui-ci lui dit.
- Ne t'inquiète, je gère la situation.
Il se rapprocha lui aussi du nain et lança avec force.
- J'ai tué ton père et torturer ton frère. J'ai massacré ta sœur pas plus tard qu'hier, et demain, j'arracherai les yeux de ta femme. Qu'est-ce que tu dis de ça, espèce de larve visqueuse?

Tout autour de lui, les nains se turent et le silence eut un effet presque embarrassant après ces paroles. Aunareth cessa soudain de respirer et s'attendait à se prendre trois carreaux de baliste,
quand le nain répondit sur le même ton.
- Putain, il n'y aura décidément qu'un seul dragon suffisamment stupide pour oser traiter ma famille de la sorte !!!

La nain laissa tomber ses armes et courut pour se jeter sur la tête de Grivrath en riant.
- Comment vas-tu vieille branche?

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