<h1>Noelfic</h1>

La Guerre du Régicide


Par : 0l1mps

Genre : Fantastique

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 3

Corinth

Publié le 26/04/13 à 20:04:52 par 0l1mps

Muraille nord de Corinth, Elwseyr, 15 Ondepluie, 4E208


Selwen passa machinalement sa main sur son front, pour essuyer la sueur qui perlait sur sa peau nue, et imprégnait ses longs cheveux blonds. Même si Corinth ne se situait pas dans le désert, la région était tout de même en proie à une forte chaleur. L’Altmer jeta un regard nonchalant vers le Nord, et contempla les collines de roc et de sable, sur lesquelles poussaient çà et là des arbustes aux fleurs jaunis par le soleil.


L’Elfe se retourna pour refaire le sa ronde en sens inverse, encore une fois. Il avait la chance d’être posté dans la ville et non pas dans les camps où étaient parqué les troupes Elfes, à l’est de la ville, là où les troupes Impériales devraient forcément passer pour marcher sur la ville. Il s’attarda ensuite sur un groupe de Khajiits en contrebas, qui semblaient se disputer pour une bouteille de skooma. Selwen tapota avec le bas de sa lance sur le sol, et le groupe s’égailla.


Le jeune garçon d’à peine quatorze ans, fraichement engagé dans l’armée du Thalmor, savoura sa démonstration d’autorité. Il savait que sous son armure étouffante, il paraissait six ans de plus, mais appréciait quand même. Il saluait d’un signe de tête le factionnaire dans la tour qu’il traversait, puis émergea de l’autre côté.


Un sourd bourdonnement attira son attention. Selwen tourna la tête en tous sens pour en déceler l’origine. Les collines étaient vide, tout comme les ruelles. L’Elfe hocha les épaules, et continua son chemin sur le chemin de ronde, s’interrogeant toujours sur la nature du phénomène. Il se donna une claque sur la joue pour en chasser un moustique.


Le bourdonnement gagna en intensité, et Selwen s’arrêta cette fois, une pointe d’inquiétude au ventre. Il attendit, le regard tourné vers le nord. Après quelques minutes, il perçut un mouvement en haut d’une dune. Un cavalier en armure s’arrêta au sommet de celle-ci, faisant face à la cité. Selwen écarquilla les yeux, avant de tourner la tête vers le garde en faction. Celui-ci regardait aussi le cavalier, une mimique d’incompréhension sur le visage. Le jeune homme redirigea son regard vers le cavalier.


Celui-ci avait entrepris de redescendre la pente, mais il était désormais suivi par des rangées d’hommes en arme. Des collines alentours se distinguaient aussi d’autres hommes, en grand nombre, qui s’approchait de la cité. Des étendards, où s’étalaient des dragons à deux, trois ou quatre têtes, flottaient au-dessus des nouveaux arrivants.


Un gargouillement à la droite de Selwen attira son attention. Le garde sur la tour avait deux longues tiges plantées dans la poitrine, et il chancelait au bord de la muraille. Après quelques convulsions, il bascula dans le vide.


Selwen se retourna vers l’armée en approche et eut juste le temps de voir trois traits filer vers lui. Il se baissa en catastrophe, et se sentit déraper sur le sol. Son équilibre perdu, l’Altmer tenta de se rattraper, mais perçut le sol des rues en contrebas qui l’attirait. Il bascula à son tour vers le sol, le sentit se rapprocher à une vitesse vertigineuse, et….


Dix-sept ans plus tard, dans une chambre d’Alinor, Selwen se réveilla en sursaut. Il s’assit sur le bord de son lit, la tête entre les mains, tentant d’oublier son mauvais souvenir. Et ce qui aurait dû suivre.

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Prenant la garnison et les troupes Altmer par surprise, grâce aux guides Khajiits, nos troupes ont fondu sur le camp Altmer, et en ont tué les trois-quarts, en perdant uniquement un dixième des nôtres, avant qu’ils ne puissent se replier. Comme nous avions saisi les armes de siège, nous les avons retournés contre la cité. Minés par leur infériorité numérique, notre bombardement continu des murailles, et la propagation des maladies tropicales qu’avaient contractées certains des leurs au dehors, ils se sont rendus trois semaines plus tard. Nous avons fait prisonnier la garnison, et nous sommes installé à l’intérieur des murs.


Rapport du général Nimerius Telur, commandant de la Deuxième légion, à l’Empereur , sur la campagne d’Elsweyr.

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