Cet été.
Par : Deck
Genre : Sentimental , Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 6
Publié le 24/04/13 à 23:37:32 par Deck
8h00. Encore tout endormi, je suis peu à peu réveillé par Fear Of The Dark qui résonne de plus en plus fort dans mes écouteurs. Sans me lever ni ouvri les yeux, je repense à la soirée tardive d'hier et à ma vraie rencontre avec Lucie. J'entends bouger et marcher juste à côté, mon père doit être en train de se lever. Je m'essuie les yeux, je m'étire du bout des doigts jusqu'aux pieds et j'ouvre tranquillement les yeux. Il fait superbement beau, malgré les protections anti-luminosité de ma tente, le soleil y pénètre complètement. Je me redresse et je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire béat à cause du beau temps et de Lucie.
Ah, Lucie... Je l'ai à peine vu mais je me sens déjà tout drôle. Elle a été très sympa hier, j'espère de mon côté ne pas avoir été trop lourd. Aujourd'hui, je la vois ! Je ne pense même pas à Amsterdam ou à JVC. Mon seul but et ma seule envie, c'est de la voir, de lui parler, même si j'aimerais bien plus. J'entends parler maintenant derrière ma tente. Tout le monde se lève. Au moins, ni soirée, ni sorties cette fois, je vais pouvoir faire ce que je veux. Dès que je la revois, je vais lui demander son numéro ou du moins je vais essayer. Je finis par me redresser complètement et après un rapide bonjour aux parents, je vais me rafraichir aux toilettes. Sur le chemin, je remarque qu'un emplacement a été pris par un camping-car. Aucun signe de vie.
Arrivé aux toilettes, je pisse tout mon saoul et je me brosse les dents, sans oublier de m'asperger le visage.
Armé de ma serviette et de mon savon, direction les douches. Personne à cette heure-là, bizarrement. Je me douche rapidement et c'est tout propre que je retourne à l'emplacement, après une vingtaine de minutes. Le camping-car tout à l'heure sans vie est ouvert et une femme, environ la quarantaine, est en train d'installer de quoi manger le p'tit déj' dehors. Une autre personne sort du véhicule, en chemise de nuit, et sur le coup je suis presque sonné et je m'arrête directement. Une jeune fille descend doucement les marches du camping-car, les cheveux en bataille, en train de se frotter les yeux de fatigue. Elle s'étire, sa chemise de nuit remontant en même temps et j'apperçois ses splendides jambes, jusqu'aux cuisses. Elle dit quelques mots à sa mère et soudain, elle me remarque. C'est avec de grands yeux qu'elle m'observe à son tour, et seulement maintenant je réalise mon état: la bouche entrouverte, les bras ballants, les yeux écarquillés en état de légume total. Je me reprends tout gêné et sans lui adresser la parole, je pars la tête baissé, rouge et honteux. Je la vois du coin de l'oeil qui s'installe à table tout en me fixant de loin.
De retour à la tente, je suis encore tout chamboulé. Woaw, c'est le jackpot. Mais c'est aussi la honte. Elle a dû me prendre pour un autiste ou au mieux un pervers... je déjeune sans me presser avec mes parents et ma soeur. C'est l'heure d'entendre leur récit épique:
" Alex, tu ne sais PAS ce que tu as raté ! " m'injective mon père. " Il y avait au moins 100 personnes du camping ! Et une ambiance de folie ! Hein que c'est vrai, mes chéries ?
- Ouaiiiis ! " crie ma petite-soeur.
" C'est vrai que c'était vraiment bien et festif. " enchaine ma mère.
Mon père reprend:
" On a fait connaissance avec tout le camping et tu sais quoi ? Rohhh ça me tue que tu aies raté ça ! Eh bien nous avons été présenté par Gégé comme des résidents d'honneur, les seuls à venir depuis 20 ans !! "
Il jubilait, dirait-on. S'il savait ce que j'en avais à carrer... Mes parents sont pas méchants mais ils sont beaufs au possible. D'habitude, c'est la télé à chaque repas, le foot quand ça passe et les émissions de Jean-Luc Reichman et de Lagaffe à tire-larigot. Pendant qu'il continuait à me déblatérer son exploit au concours de bière et ses danses avec maman sur l'estrade, j'étais ailleurs et autrement plus concerné par mes pensées. Une seconde fille, mignonne à tuer, venait d'arriver. Elle était en chemise de nuit, pieds nus, elle avait les cheveux n'importe comment, d'un noir complet des täches de rousseur et une peau assez pâle. Et c'était pas Lucie, j'en suis certain. Toujours dans mes pensées, je ponctuais le récit de mon père par de brefs "ouais, ah ouais" et autres onomatopés.
Décidé à m'échapper de cette atmosphère sentant la bière et l'haleine matinal, je leurs dit que j'allais faire un tour. Direction revisite du camping pour trouver Lucie. Je vais lui proposer d'aller se promener. Du moins, je vais essayer mais en face, ça va être moins facile à faire. Amsterdam me semble si loin, c'est dingue. Avec ces deux nanas d'un coup en un été, je pense aux rêves les plus fous et je suis pour la première fois depuis 6 ans heureux d'être là. Depuis une allée au loin, je vois tout à coup débouler une silhouette. Elle se rapproche de moi... Et je distingue alors Lucie. Elle arrive près de moi et :
" Ah ! Te voilà... " me dit-elle en pleurant.
Ah, Lucie... Je l'ai à peine vu mais je me sens déjà tout drôle. Elle a été très sympa hier, j'espère de mon côté ne pas avoir été trop lourd. Aujourd'hui, je la vois ! Je ne pense même pas à Amsterdam ou à JVC. Mon seul but et ma seule envie, c'est de la voir, de lui parler, même si j'aimerais bien plus. J'entends parler maintenant derrière ma tente. Tout le monde se lève. Au moins, ni soirée, ni sorties cette fois, je vais pouvoir faire ce que je veux. Dès que je la revois, je vais lui demander son numéro ou du moins je vais essayer. Je finis par me redresser complètement et après un rapide bonjour aux parents, je vais me rafraichir aux toilettes. Sur le chemin, je remarque qu'un emplacement a été pris par un camping-car. Aucun signe de vie.
Arrivé aux toilettes, je pisse tout mon saoul et je me brosse les dents, sans oublier de m'asperger le visage.
Armé de ma serviette et de mon savon, direction les douches. Personne à cette heure-là, bizarrement. Je me douche rapidement et c'est tout propre que je retourne à l'emplacement, après une vingtaine de minutes. Le camping-car tout à l'heure sans vie est ouvert et une femme, environ la quarantaine, est en train d'installer de quoi manger le p'tit déj' dehors. Une autre personne sort du véhicule, en chemise de nuit, et sur le coup je suis presque sonné et je m'arrête directement. Une jeune fille descend doucement les marches du camping-car, les cheveux en bataille, en train de se frotter les yeux de fatigue. Elle s'étire, sa chemise de nuit remontant en même temps et j'apperçois ses splendides jambes, jusqu'aux cuisses. Elle dit quelques mots à sa mère et soudain, elle me remarque. C'est avec de grands yeux qu'elle m'observe à son tour, et seulement maintenant je réalise mon état: la bouche entrouverte, les bras ballants, les yeux écarquillés en état de légume total. Je me reprends tout gêné et sans lui adresser la parole, je pars la tête baissé, rouge et honteux. Je la vois du coin de l'oeil qui s'installe à table tout en me fixant de loin.
De retour à la tente, je suis encore tout chamboulé. Woaw, c'est le jackpot. Mais c'est aussi la honte. Elle a dû me prendre pour un autiste ou au mieux un pervers... je déjeune sans me presser avec mes parents et ma soeur. C'est l'heure d'entendre leur récit épique:
" Alex, tu ne sais PAS ce que tu as raté ! " m'injective mon père. " Il y avait au moins 100 personnes du camping ! Et une ambiance de folie ! Hein que c'est vrai, mes chéries ?
- Ouaiiiis ! " crie ma petite-soeur.
" C'est vrai que c'était vraiment bien et festif. " enchaine ma mère.
Mon père reprend:
" On a fait connaissance avec tout le camping et tu sais quoi ? Rohhh ça me tue que tu aies raté ça ! Eh bien nous avons été présenté par Gégé comme des résidents d'honneur, les seuls à venir depuis 20 ans !! "
Il jubilait, dirait-on. S'il savait ce que j'en avais à carrer... Mes parents sont pas méchants mais ils sont beaufs au possible. D'habitude, c'est la télé à chaque repas, le foot quand ça passe et les émissions de Jean-Luc Reichman et de Lagaffe à tire-larigot. Pendant qu'il continuait à me déblatérer son exploit au concours de bière et ses danses avec maman sur l'estrade, j'étais ailleurs et autrement plus concerné par mes pensées. Une seconde fille, mignonne à tuer, venait d'arriver. Elle était en chemise de nuit, pieds nus, elle avait les cheveux n'importe comment, d'un noir complet des täches de rousseur et une peau assez pâle. Et c'était pas Lucie, j'en suis certain. Toujours dans mes pensées, je ponctuais le récit de mon père par de brefs "ouais, ah ouais" et autres onomatopés.
Décidé à m'échapper de cette atmosphère sentant la bière et l'haleine matinal, je leurs dit que j'allais faire un tour. Direction revisite du camping pour trouver Lucie. Je vais lui proposer d'aller se promener. Du moins, je vais essayer mais en face, ça va être moins facile à faire. Amsterdam me semble si loin, c'est dingue. Avec ces deux nanas d'un coup en un été, je pense aux rêves les plus fous et je suis pour la première fois depuis 6 ans heureux d'être là. Depuis une allée au loin, je vois tout à coup débouler une silhouette. Elle se rapproche de moi... Et je distingue alors Lucie. Elle arrive près de moi et :
" Ah ! Te voilà... " me dit-elle en pleurant.
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