Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La légende de Termina l : Moon Fall


Par : zebigboss70
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : Contre-la-montre


Publié le 12/01/2013 à 19:27:41 par zebigboss70

Si combattre deux adversaires à la fois pour un premier combat était difficile cela l'était encore plus en temps limité, chaque seconde importait plus que la précédente et il fallait donc que j'en finisse au plus vite. Je décidai stratégiquement d'en éliminer un puis l'autre pour moins subir cet affrontement dans sa deuxième partie. Je pensais que les Wolfos n'attaqueraient pas en même temps car cela ne faisait pas partie de leurs habitudes, néanmoins, je restais prudent.

Lorsque le premier d'entre eux accourut vers moi, je parai habilement ses rapides coups de griffes avec mon bouclier et lançai vivement une attaque avec la pointe argentée de ma lame. Comme je l'avais prévu mais non pas espéré, celui-ci esquiva facilement d'un saut périlleux arrière, j'exécutai alors sans hésiter une attaque horizontale de la droite vers la gauche et lui ouvris les viscères le tuant dans une souffrance tellement atroce que j'eus presque un élan de pitié de lui.

Je vis simplement dans ses mouvements, que le deuxième ne serait pas aussi facile à abattre. J'envisageai alors la fuite grâce au tronc se trouvant à l'autre bout de la clairière. Je savais éperdument que cela était une technique, un but de lâche. Cependant, lorsque cette pensée pénétrait lentement mon esprit embrumé, un chef de meute Wolfos, tout de blanc coloré, fit son apparition me coupant alors toute retraite... Je devrais affronter les deux créatures et je savais bien qu'un monstre était moins stupide lorsqu'il était dirigé, ce qui était le cas.

Ils commencèrent à m'encercler, et à tourner doucement autour de moi, ce qui était de mauvais augures. Le Wolfos blanc hurla, les babines retroussées, et son subordonné chargea à toute allure. J?eus juste le temps de faire un saut de côté, mais mon manque de rapidité me coûta une profonde entaille à la jambe droite au niveau du muscle, me faisant boiter et handicapant gravement. Je ne me laissai pas faire et lui décochai tout de suite une flèche dans le dos, qu'il accueillit d'un cri lugubre exprimant les affres qu'il éprouvait.

J'avais maintenant un léger avantage par rapport à tout à l'heure, et je comptais en profiter le plus possible. J'attendis que le plus grand des Wolfos soit derrière moi pour bondir sur l'autre - qui se trouvait donc entre moi et l?échappatoire - épée en avant lui tranchant la gorge dans un grondement sauvage. Je courus ensuite, le plus vite que me le permettais ma jambe endolorie vers le tronc. La monstrueuse bête rattrapa dans l'arbre mort, comme je l'avais prévu, au moins je ne serais pas pris par derrière.

J'eus alors l'occasion de l'observer de près : ses yeux vermeils luisaient dans la semi-pénombre et ressortaient violemment sur son pelage blanc comme neige, lui donnant un aspect vampirique, je crus alors voir une lueur d'intelligence apparaître dans ses pupilles dilatées ; ses longues griffes recourbées et aiguisées comme des lames de rasoirs étaient d'un gris métallique profond et impressionnant ; ses muscles puissants lui assuraient une taille supérieure à la normale de son espèce, une rapidité hors du commun et une position hiérarchique haute ; il faisait presque ma taille à la différence près qu'il était beaucoup plus trapu et d'une santé de fer, lui ne jouait pas au jeux vidéos toute la journée. En le voyant, un doute sur ma capacité de victoire apparut, même équipé comme je l'étais. En effet ne m'étant jamais entrainé au combat, l'expérience me ferait défaut.

Je choisi de ne pas le laisser agir et de ne pas prendre de risques inutiles : j'encochai une flèche sur mon arc, visai sa tête pour l'abattre le plus rapidement possible, et tirai sans attendre. Il était à ma grande surprise, plus intelligent, et plus rapide que je ne le pensais, et pourtant je ne l'avais pas sous-estimé, bien au contraire. Il esquiva donc sans difficultés mon assaut pitoyable avec un des sauts périlleux arrière qui font la particularité et la dangereuse réputation de son espèce.

Si mon ennemi ne pouvait plus me prendre par derrière tout seul, j'avais oublié qu'il pourrait toujours appeler ses congénères qui viendraient immédiatement de l'autre côté. C'est ce qu'il fit après mûre réflexion. Un Wolfos gris vint alors derrière moi et à mon étonnement il ne me sauta pas dessus sans hésiter, je compris alors ce qu'ils avaient en tête, ils voulaient me sauter dessus en même temps pour ne me laisser aucune chance de survie, même infime. J?eus alors une idée certes très difficile à réaliser mais j'avais une petite chance de me sortir de ce pétrin sans avoir besoin de mourir sous des coups de griffes des créatures cauchemardesques. J'avais en tête une attaque circulaire, certes sans énergie magique, car je ne savais la maîtriser, mais idéale pour ce genre de situation désespérée.

Cependant, c'était sans compter ma profonde coupure à la jambe. En effet lorsqu'ils me bondirent dessus je commençai mon mouvement tourbillonnant, les prenant totalement au dépourvu. Le chef de meute fut alors décapité sans résistance. Cependant quand mon épée se tourna vers mon autre adversaire, ma jambe lâcha et je tombai sur le côté.

Le fait d'être tombé m'évita de me faire arracher sauvagement la tête à mon tour, et le Wolfos retomba gracieusement sur ses pattes. Néanmoins, je savais que si je restais à terre plus longtemps je mourrai. J'essayai alors de me relever, sans résultat. Dans un dernier effort, je plantai donc la lame légendaire dans la poitrine du monstre sans c½ur, qui battit des membres supérieurs comme pour s'accrocher à la vie qui le quittait petit à petit.

Je retirai ma lame couverte de sang encore chaud de son corps maintenant pâle et inanimé, et décidai de m'en servir comme une béquille de fortune, en espérant ne plus rencontrer ces incarnations du mal.

Ayant atteint l'autre côté du tronc, je vis une chose réjouissante. Il y avait devant moi une clairière mais à la différence des deux précédentes, il n'y avait pas de troncs creux en face, mais comme dans toutes les forêts à peu près normales, des arbres serrés et un sentier de terre battue. Pour ma plus grande joie, je vis, appuyée contre la façade de roc, une maisonnette en bois.

J'étais enfin sorti de ce cauchemar infernal et je trouverai sûrement une présence humaine dans cette habitation isolée. La joie m'envahit, et je crois, n'avoir jamais été aussi content de voir une vieille maison délabrée dans un endroit désert.


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