Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La légende de Termina l : Moon Fall


Par : zebigboss70
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 10 : Bourg-Clocher


Publié le 13/01/2013 à 15:15:56 par zebigboss70

Nous marchâmes silencieusement le long du chemin déjà parcouru, et enjambâmes les pâles cadavres des ennemis décédés. Des cris parvinrent soudain à mes oreilles.

Ils provenaient de l'intérieur de la forêt, et non du sentier de terre battue. Ne supportant plus les gémissements, je m'enfonçai dans les bois pour découvrir leur origine. A travers les feuillages, je vis alors un garçon. Il se faisait attaquer par un abominable Sakdoss.

Le jeune homme tentait désespérément de se protéger du mort-vivant en le tuant. Malheureusement pour lui, il ne possédait qu'un mince lance-pierre, et les graines Mojos rebondissaient sur son corps difforme et révulsant.

« -Il est en danger ! s'écria Yuro.
-Ça j'avais remarqué, répliquai-je, tu parles vraiment pour rien dire. Même une fée serait de meilleure compagnie.
-Alors qu'est-ce que tu attends pour le sauver !? »

Je sortis avec précaution Excalibur de son fourreau incrusté d'or, et bondis souplement dans la clairière qui abritait la créature diabolique. L'abominable monstre se tourna vers moi, et me fixa de ses yeux vermeils. La stupidité que j'y lu me fis pitié pour lui. Ses os étaient d'un blanc nacré et pur. Il était donc difficile d'imaginer qu'ils avaient autrefois appartenu à un humain. Sa boite crânienne, de forme oblongue, faisait penser à celle d'un loup, ou d'un renard.

Il marcha vers moi en titubant, l'alcool n'était cependant pas la raison d'un tel mouvement. Ses bras qui pendaient le long de son corps se mouvaient hypnotiquement. Il prit de l'élan, et projeta son avant-bras sur moi. Je ne comprenais pas comment des tas d'os aussi pitoyables pouvaient survivre. Mon bouclier para sans difficulté l'attaque qui ne semblait pas capable de faire le mal. Il recommença alors à me contempler, s'attendant sûrement à ce que je meure dans d'atroces souffrance. Je profitai donc de son inactivité, de mon point de vue passive, pour lui asséner un coup horizontal, tranchant sa gorge violemment.

Il porta ses mains à sa tête, sans doute pour vérifier qu'elle n'était plus là, puis réitéra son coup de tout à l'heure. Je lui tranchai le bras, et pour faire bonne mesure, lui donnai un coup de bouclier miroir dans le plexus solaire. Ses côtes sautèrent, ainsi que son sternum et sa colonne.

« -Bien joué, je te dois la vie, me remercia le jeune garçon.
-C'était la moindre des choses petit. Veux-tu que je te ramène à Bourg-Clocher ?
-Oui, si cela ne te dérange pas.
-Alors allons-y.
-Attention ! hurla l'enfant. »

Il eu à peine le temps de finir sa courte phrase, que cinq griffes me lacérèrent le bas du dos. Je m'affalai sur le sol, et me retournai avec un gémissement : un Sakdoss était rentré dans la clairière, et m'avait sectionné les vertèbres du bas. Je ne pouvais plus bouger les jambes.

Il se pencha sur moi pour voir si j''était mort, tandis que je concentrai mon énergie dans mon poing. Lorsqu'il s'apprêtait à m'achever, je mitraillai son torse d'une multitude de coups, faisant voler des osselets dans toute la forêt et lui découvrant les affres de la mort.

« -Ne bouges surtout pas, m'ordonna Yuro. Je vais te soigner.
-D?où est-ce que tu sais soigner toi ? Le questionnai-je.
-Siwan m'a appris quelques trucs pendant ton sommeil.
-Je me disais aussi qu'il me cachait quelque chose, enfin bon. Il a ses raisons.
-Oui. »

Yuro prit forme humaine et s'approcha de moi. Il appliqua alors ses mains sur mon dos, et une douce aura bleutée en émana. Ma colonne vertébrale se reforma, ainsi que mes plaies, mes veines et enfin, le nerf sciatique.

Une fois la mobilité de mes jambes retrouvée, nous parcourûmes le reste du trajet sans encombre. Nous arrivâmes bientôt à Bourg-Clocher. La capitale de Termina. C'était une grande ville, où les bâtiments faisaient tous la même hauteur. Pourtant, certains ressortaient plus que d'autre, de part leurs enseignes attirantes.

On pouvait y lire des phrases parfois très alléchantes, mais j'en cherchais une en particulier, sans vraiment savoir laquelle c'était. Au bout de quelques minutes, je la vis : « Au bazar d'Edo ».

J'entrai alors, suivis de près par mes deux compagnons. Derrière un comptoir se tenait Edo. Il était grand et musclé, mais ne semblait pas être un Terminien. Son nez aquilin était... trop aquilin. Il ressemblait plus à un bec d'oiseau qu'a un nez. Ses yeux étaient noirs, sans pupilles, et gros comme une main. Il était brûlé sur plusieurs parties de son corps, et un épais bandage enserrait son front.

« -Bonjour, que veux tu, m'accueilli-t-il d'une voix bourrue.
-J'aurais besoin d'un lot de trente flèches, s'il vous plait.
-En temps normal, je t'aurais demandé trente rubis. Un par flèche. Mais j'ai bien l'intention de profiter de mes dernières heures. Te sens-tu vraiment prêt à entendre le prix ?
-Oui.
-Tu es sûr, tu risques de ne pas en revenir.
-Oui, je suis sûr.
-Alors attention. Tin-tin-tin. Tu pourras prendre ces flèches pour la somme extravagante de TRENTE ET UN RUBIS ! Alors, tu es épaté hein ? Si tu as trente et un rubis, je te les donne volontiers.
-Tenez, lui dis-je en tendant les rubis demandés.
-Tu as trente et un rubis ! Donne les-moi vite, fit-il. »

Nous quittâmes le magasin, et reprîmes notre route jusqu'à la place centrale.

Elle aurait pu être normale si une immense horloge ne trônait pas en son centre. Elle était plus imposante que n'importe quel monstre. Le tic-tac régulier qu'elle émettait rappelait le peu de temps qu'il me restait pour détruire la lune. Son clocher était ouvragé, et couvert de feuilles d'or. La ville portait bien son nom, il semblait évident que la principale attraction touristique était là, sous mes yeux.

De ce carrefour découlaient quatre routes : celle dont je venais ; une au nord ; une à l'ouest ; et une à l'est. Cela pouvait paraître peu pour une capitale, mais elle égalait sans conteste le Bourg d'Hyrule.

« -La maison de mon père se trouve à l'est, m'indiqua le garçon.
-Allons-y, ne perdons pas de temps. » Nous nous engageâmes donc dans la rue à notre droite, et trouvâmes rapidement la bâtisse.

L?homme attendait sur le seuil, il avait l'air inquiet.
« -Colin, qu'as-tu fais encore. Je me faisais un sang d'encre. Je t'ai dis de ne pas trop t'éloigner.
-Je suis désolé père, je me promenais dans la forêt lorsqu'un Sakdoss m'a attaqué. Heureusement, j'ai été sauvé par ce jeune étranger, déclara-t-il en me désignant.
-Oh, merci. Je m'appelle Corentin, et vous ?
-Matthieu. Enchanté de vous connaître.
-Si je peux faire quelque chose pour vous, dites le moi.
-Eh bien, pourriez-vous nous indiquer la Vallée Ikana ? »

C'est alors que l'improbable eu lien : Corentin tira Colin à l'intérieur, et claqua la porte.

J?interrogeai Yuro du regard, mais il semblait tout aussi étonné que moi. Je toquai donc à une maison voisine, et réitérai ma demande. J?eus la même réponse, ou plutôt la même absence de réponse.

Cette réaction m'intriguait et me désespérait, mais je devais savoir dans quelle direction aller, sinon, je préférais ne pas y penser. Je retournai sur la place principale, et cherchai parmi les affiches une qui susceptible de m'aider.

C'est alors que je lus : « Marchand d'Âmes. Achète toutes les Âmes. Celles de la Vallée Ikana sont recherchées en priorité... »


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