Comment Chloé squatta ma vie...
Par : OminiousO
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 33
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Publié le 25/12/12 à 12:02:38 par OminiousO
- Elle est dégueulasse la bouffe non ?
- Ouais, vivement demain, au repas de noël. Me dit Emily.
Parce que oui, Nöel approchait à grands pas. Nous étions posés à la cantine. J'étais assis à côté de Emily et nous avions été rejoins par deux de ses amis, Michael, Un black un peu efféminé et une autre fille.
Nous discutions de la manière de choisir un cadeau pour une personne, j'en avais pas grand-chose à faire, mais je pensais pouvoir tirer des informations sur ce que Emily aurait espéré (espion m'voyez ).
Nous avions soulevé la question du prix, ce qui provoqua moults controverses à notre table.
- Si tu offres un cadeau, autant y mettre le prix, t'as envie de passer pour un clodo ? Expliqua Mickael.
- Ecoute jeune pomme, l'important c'est de faire un cadeau qui semble personnalisé, peu importe le prix.
- Tu comprends pas que faire un cadeau c'est avant tout un moyen de faire valoir ta personne ? Une simple compétition pour montrer qui a la plus grosse ?
Ça m'étonnait pas venant de lui (no-racisme, humour).
- Écoute, c'est que t'es vraiment un mec superficiel alors...
Ils avaient l'air consternés par ce que je venais de dire. Mais c'est vrai, faut être stupide pour croire ça, ce qui compte dans un cadeau c'est avant tout le geste, pensez à la signification du Père Nöel...
Face au silence et à l'ambiance qui régnait je dis :
- Pourquoi tu me jettes un regard noir comme ça ? (humour m'voyez )
Bref, encore une de ces fois où j'aurais du me taire...
Notre groupe s'était scindé en deux après le repas et je repartis avec Emily qui voulait me présenter à d'autres de ses amies. Ça me dérangeait beaucoup cet aspect d'elle. De devoir en permanence entretenir son réseau d'amis.
Pire que ça, certains d'entre eux me mettaient carrément mal à l'aise avec leurs discours snobinard-riches-trendy. Les mecs qui disent comprendre la vie à l'âge de 17 ans.
Le pire c'est qu'Emily s'entendait à merveille avec ses sagouins à claquettes, et que lorsque l'on passait d'un groupe à un autre, elle me racontait sans aucun complexe les moindres détails humiliants de leurs vies...
Quelle hypocrisie, tenir un tel sourire devant eux et déballer leurs potins et leurs confidences une fois leurs dos tournés.
Je m'éclipsai en prétextant d'aller réviser. J'en profitai pour aller me passer de l'eau sur le visage aux toilettes.
Quand je sortis, je tombai nez-à-nez avec Chloé... Elle ne souriait pas et semblait un peu troublée.
- Salut ? Lui dis-je froidement.
- Oui. Répondit-elle en baissant les yeux.
Je me sentis tout d'un coup très seul, les intellos de notre classe qui trainaient dans le couloir nous zieutaient comme la nouvelle attraction de la cité des sciences.
Alors que je m'apprêtais à l'esquiver pour m'en aller elle me dit:
- Sinon, tu t'entends bien avec Emily ?
La question me surprit un peu mais elle était inévitable, il fallait que je la laisse partir pour de bon cette fois, j'avais fais mon choix.
- Oui très bien, elle est parfaite.
Et puis je me détournai d'elle.
Je n'y croyais pas moi-même, du moins j'en doutais, mais c'était le seul moyen. Je n'allais pas garder Chloé pour moi de côté « au cas où ».
Elle ne méritait pas qu'on la traite ainsi, je m'étais une nouvelle fois détourné d'elle pour son bien. Oui c'est pour son bien... Elle ne me méritait pas de toute manière.
Il n'eut pas d'autres mots. Il n'y avait plus rien à dire si ce n'était ressasser des regrets. Il fallait aller de l'avant maintenant, tous les deux, c'est ce que j'allais faire en tout cas.
Elle n'était pas venue en cours cet après-midi là, Etienne non plus d'ailleurs. La coïncidence ne me gêna pas le moins du monde.
À l'intercours, les intellos vinrent me parler, façon interrogatoire à trois.
- Qu'est-ce que tu as dit à Chloé ? Me demanda l'un d'eux.
- Ça t'intéresse ? Si tu veux la brancher, t'as qu'a aller lui parler.
Ils se regardèrent et revinrent de plus belle.
- Pourquoi tu te comportes comme un salaud avec elle ?
- Ecoute mec, je sais pas quel film délirant tu joues dans ta tête mais dans tous les cas, ça ne te concerne pas ce qu'il y a... avait entre elle et moi.
- Tu te prends pour qui Alex ?! Me répondit-il en saisissant ma veste.
J'étais certes pas bien costaud, mais je réussis sans mal à éjecter mon assaillant.
- Mais t'es barge ou quoi ? Ça ne te concerne pas tu m'entends ?!
Les deux autres s'étaient écrasés comme des lavettes.
- Ça me concerne ouais ! Pourquoi tu l'as fais pleurer salaud.
J'explosai de rire face à la chevalerie mal placée du personnage.
Puis je me repris et réalisai ce qu'il venait de dire...
- Quoi ? Comment tu sais ça toi ?
- On l'a vu pleurer après que tu lui aies parlé !
Bordel mais elle va me lâcher à la fin ? Les cours reprirent et cette histoire me préoccupait. On était juste amis, de très bons amis, mais il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat.
Qu'est-ce qu'on avait bien pu faire pour qu'elle finisse de la sorte.
Etait-ce l'histoire de l'hôtel ? Le jour où j'étais passé chez elle ? La matinée qu'on avait passé à la boutique ?
En ressassant tout ces souvenirs, mon imagination prit le dessus et je la voyais chez elle, debout devant la cheminée, tenant des photos de nous deux.
Elle les regarderait sans bruit. Puis elle les jetterait dans le feu. Elle disparaitrait soudainement, laissant une seule photo par terre. L'image de nous deux côte à côte, ce soir là sur la tour Eiffel, loin de tout, au-dessus de tous, sans besoin de quoi que ce soit, ni de personne. Juste... ensemble.
Une larme coula sur ma joue. Je pleurais. Je ne savais même pas pourquoi bordel ! Je demandai la permission pour sortir du cours.
Je me retrouvai seul dans le couloir. Seul, comme avant. Je m'apprêtai à appeler Emily mais m'imaginer avec elle ne m'aurait pas consolé le moins du monde.
J'avais réalisé... quel abruti j'étais.
Ça ne pouvait pas finir ainsi, cette photo ne pouvait être le dernier souvenir que nous n'avions perdu dans le feu...
- Ouais, vivement demain, au repas de noël. Me dit Emily.
Parce que oui, Nöel approchait à grands pas. Nous étions posés à la cantine. J'étais assis à côté de Emily et nous avions été rejoins par deux de ses amis, Michael, Un black un peu efféminé et une autre fille.
Nous discutions de la manière de choisir un cadeau pour une personne, j'en avais pas grand-chose à faire, mais je pensais pouvoir tirer des informations sur ce que Emily aurait espéré (espion m'voyez ).
Nous avions soulevé la question du prix, ce qui provoqua moults controverses à notre table.
- Si tu offres un cadeau, autant y mettre le prix, t'as envie de passer pour un clodo ? Expliqua Mickael.
- Ecoute jeune pomme, l'important c'est de faire un cadeau qui semble personnalisé, peu importe le prix.
- Tu comprends pas que faire un cadeau c'est avant tout un moyen de faire valoir ta personne ? Une simple compétition pour montrer qui a la plus grosse ?
Ça m'étonnait pas venant de lui (no-racisme, humour).
- Écoute, c'est que t'es vraiment un mec superficiel alors...
Ils avaient l'air consternés par ce que je venais de dire. Mais c'est vrai, faut être stupide pour croire ça, ce qui compte dans un cadeau c'est avant tout le geste, pensez à la signification du Père Nöel...
Face au silence et à l'ambiance qui régnait je dis :
- Pourquoi tu me jettes un regard noir comme ça ? (humour m'voyez )
Bref, encore une de ces fois où j'aurais du me taire...
Notre groupe s'était scindé en deux après le repas et je repartis avec Emily qui voulait me présenter à d'autres de ses amies. Ça me dérangeait beaucoup cet aspect d'elle. De devoir en permanence entretenir son réseau d'amis.
Pire que ça, certains d'entre eux me mettaient carrément mal à l'aise avec leurs discours snobinard-riches-trendy. Les mecs qui disent comprendre la vie à l'âge de 17 ans.
Le pire c'est qu'Emily s'entendait à merveille avec ses sagouins à claquettes, et que lorsque l'on passait d'un groupe à un autre, elle me racontait sans aucun complexe les moindres détails humiliants de leurs vies...
Quelle hypocrisie, tenir un tel sourire devant eux et déballer leurs potins et leurs confidences une fois leurs dos tournés.
Je m'éclipsai en prétextant d'aller réviser. J'en profitai pour aller me passer de l'eau sur le visage aux toilettes.
Quand je sortis, je tombai nez-à-nez avec Chloé... Elle ne souriait pas et semblait un peu troublée.
- Salut ? Lui dis-je froidement.
- Oui. Répondit-elle en baissant les yeux.
Je me sentis tout d'un coup très seul, les intellos de notre classe qui trainaient dans le couloir nous zieutaient comme la nouvelle attraction de la cité des sciences.
Alors que je m'apprêtais à l'esquiver pour m'en aller elle me dit:
- Sinon, tu t'entends bien avec Emily ?
La question me surprit un peu mais elle était inévitable, il fallait que je la laisse partir pour de bon cette fois, j'avais fais mon choix.
- Oui très bien, elle est parfaite.
Et puis je me détournai d'elle.
Je n'y croyais pas moi-même, du moins j'en doutais, mais c'était le seul moyen. Je n'allais pas garder Chloé pour moi de côté « au cas où ».
Elle ne méritait pas qu'on la traite ainsi, je m'étais une nouvelle fois détourné d'elle pour son bien. Oui c'est pour son bien... Elle ne me méritait pas de toute manière.
Il n'eut pas d'autres mots. Il n'y avait plus rien à dire si ce n'était ressasser des regrets. Il fallait aller de l'avant maintenant, tous les deux, c'est ce que j'allais faire en tout cas.
Elle n'était pas venue en cours cet après-midi là, Etienne non plus d'ailleurs. La coïncidence ne me gêna pas le moins du monde.
À l'intercours, les intellos vinrent me parler, façon interrogatoire à trois.
- Qu'est-ce que tu as dit à Chloé ? Me demanda l'un d'eux.
- Ça t'intéresse ? Si tu veux la brancher, t'as qu'a aller lui parler.
Ils se regardèrent et revinrent de plus belle.
- Pourquoi tu te comportes comme un salaud avec elle ?
- Ecoute mec, je sais pas quel film délirant tu joues dans ta tête mais dans tous les cas, ça ne te concerne pas ce qu'il y a... avait entre elle et moi.
- Tu te prends pour qui Alex ?! Me répondit-il en saisissant ma veste.
J'étais certes pas bien costaud, mais je réussis sans mal à éjecter mon assaillant.
- Mais t'es barge ou quoi ? Ça ne te concerne pas tu m'entends ?!
Les deux autres s'étaient écrasés comme des lavettes.
- Ça me concerne ouais ! Pourquoi tu l'as fais pleurer salaud.
J'explosai de rire face à la chevalerie mal placée du personnage.
Puis je me repris et réalisai ce qu'il venait de dire...
- Quoi ? Comment tu sais ça toi ?
- On l'a vu pleurer après que tu lui aies parlé !
Bordel mais elle va me lâcher à la fin ? Les cours reprirent et cette histoire me préoccupait. On était juste amis, de très bons amis, mais il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat.
Qu'est-ce qu'on avait bien pu faire pour qu'elle finisse de la sorte.
Etait-ce l'histoire de l'hôtel ? Le jour où j'étais passé chez elle ? La matinée qu'on avait passé à la boutique ?
En ressassant tout ces souvenirs, mon imagination prit le dessus et je la voyais chez elle, debout devant la cheminée, tenant des photos de nous deux.
Elle les regarderait sans bruit. Puis elle les jetterait dans le feu. Elle disparaitrait soudainement, laissant une seule photo par terre. L'image de nous deux côte à côte, ce soir là sur la tour Eiffel, loin de tout, au-dessus de tous, sans besoin de quoi que ce soit, ni de personne. Juste... ensemble.
Une larme coula sur ma joue. Je pleurais. Je ne savais même pas pourquoi bordel ! Je demandai la permission pour sortir du cours.
Je me retrouvai seul dans le couloir. Seul, comme avant. Je m'apprêtai à appeler Emily mais m'imaginer avec elle ne m'aurait pas consolé le moins du monde.
J'avais réalisé... quel abruti j'étais.
Ça ne pouvait pas finir ainsi, cette photo ne pouvait être le dernier souvenir que nous n'avions perdu dans le feu...
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