Tout d'abord laisser moi placer l'histoire dans son contexte temporel :


Le récit se déroule dans une période de guerre , nous sommes en l'an 2015 après JC . La Troisième Guerre Mondiale a éclaté en 2012 (non pas le 21 décembre) , le 13 août 2012 exactement suite a un différent politique et économique entre la chine et plusieurs des pays de l'Europe de l'ouest . Le début de ce conflit fut principalement de l'intimidation et des menaces , cependant quelques mois suffirent pour qu'une opération militaire chinoise soit menée par voie aérienne pour détruire des cibles d'armement nucléaire allemande et française . Cette attaque constituant une atteinte a la sécurité intérieure de ces deux pays , l'Europe n'eut que le choix de riposter . Très vite les conflits se succédèrent( principalement aérien , voir maritime , mais souvent peu sur le sol) , les européens , fort de leur alliance parvinrent a tenir longtemps sous le joug de leur ennemi . Cependant , le gouvernement chinois pris une décision qui allait changer la face du monde , utiliser l'arme nucléaire pour abattre complètement ses adversaires . Le conflit pris alors des proportions démesurées , les Etats-Unis qui avait préféré rester en dehors , furent contraint de s'allier avec l'Europe . L'opposition fut néanmoins rejoints par des alliés telles que l'Iran , le Pakistan , ou encore la Russie .
Rapidement , les champs de batailles ne furent plus qu'un lointain souvenir , désormais , ils avaient laissé place au nucléaire et à ses conséquences . L'Europe de l'ouest fut la plus touchée , ainsi que la Chine et la Russie , les Etats-Unis réussirent grâce a leur nombreuses défenses a contenir les attaques et à réduire un maximum les frappes sur leur pays.

Durant tout le long de notre histoire nous allons suivre l'histoire d'un français d'origine américaine nommé John , il habitait avant la guerre dans une petite ferme située dans les Ardennes près de Sedan avec sa femme et son enfant . Nous suivront son calvaire à travers ses yeux et il nous montrera avec horreur , ce qu'est devenu son beau pays .





9h37 25 juin 2015, sa montre sonna , il était temps de se réveiller . John jeta un rapide coup d'oeil à celle ci puis la lança à travers la pièce d'un geste brusque . Il resta assoupi quelques minutes puis se leva en grommelant quelques mots incompréhensibles. De brefs rayons de lumières passait à travers les interstices de la plaque en acier . Il résidait depuis plus de 2013 dans son abri anti-atomique cachée en dessous de sa ferme , il y vivait seul , sa femme et son fils étant partis depuis déjà 1 ans et 2 mois , ils avaient décidé de fuir vers Dunkerque ou Calais , rejoindre ses beaux parents pour prendre un des bateaux restants vers l'Angleterre ou le continent américain . Cependant , lui , John avait voulu rester , ici c'était toute sa vie , il y vivait depuis ses deux ans , depuis qu'il avait quitté son Maine natal aux USA .
Son abri atomique était composé d'un lit , d'un petit buffet avec posée dessus une radio ( qui ne captée plus grand chose ) , des toilettes et un coin rangement pour les aliments et l'eau . Il ne sortait que très rarement , toujours muni de son masque à gaz et de vêtements amples qu'il avait acquéri au début du conflit . La plupart du temps il faisait la route jusqu'au petit village voisin , avec sa vieille voiture , une pontiac de 1957 , pour aller se ravitailler en matières premières .
Il allait se servir un vers d'eau quand tout à coup la radio émit un mince grésillement puis laissa parler une voix d'homme nasillarde et sacadée :

-......Paris......Convoi..urgence....rescapés....v...ous devez nous rejoindre...... l'adre..........anges............grrrrrrrrrrrrrrrr
rrr

C'est tout ce qu'il put entendre du message , mais il en avait capté les mots brefs mais concis , un convoi d'urgence pour les rescapés devait partir de Paris , où il ne le savait pas , il avait juste entendu le mot anges , peut être un code , un nom de rue ou de bâtiment .
Durant toutes ces années il avait souhaité au fond de lui , partir d'ici et rejoindre sa famille ( qui était peut être morte a cette heure ci) , mais il n'en avait jamais eu le courage . Cependant ce message , qu'il attendait tant , celui de rescapés qui comme lui aurait survécu aux radiations , était un signe , peut être du destin ou de Dieu , mais il en était maintenant fermement convaincu il devait partir .
-"Bah,ce ne sera qu'une longue excursion en territoire hostile" , lança t-il avec un petit sourire .
Oui ce serait en effet une longue excursion , mais une excursion dont il se souviendrait lomgtemps , peut être même après sa mort .




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John se dirigea vers le buffet puis l'ouvra , il prit le petit sac à dos qui y était rangé depuis des lustres , il était un peu sale et esquinté , mais tant pis il devrait faire l'affaire jusqu'à la ville voisine . John avait prévu de se rendre à la ville la plus proche , pour récupérer des rations alimentaires et de l'eau ( le peu qui restait et qui n'était pas ou peu contaminé ) , il trouverait bien un sac dans un magasin pour remplacer celui ci .

Il plaça donc ses dernières denrées dans son sac , ainsi qu'un pistolet Colt 911 à blanc 9mm qu'il avait comme qui dirait emprunté durant son dernier passage à l'armurerie du coin ( qui était cela dit en passant , abandonné depuis lomgtemps ) . Il s'équipa se son masque à gaz , enfila ses vêtements amples , mis par dessus son blouson de cuir et s'approcha de la trappe . Puis d'un mouvement brusque , il se retourna , scruta l'abri des yeux et lui adressa un remerciement :

-"Merci , on peut dire que tu m'as bien conservé " s'exclama t-il en souriant , " bon je devrais peut être m'en aller , ça ne tourne plus rond voila que je parle au mur ".

Sur ces mots il ouvrit la trappe et sortit , dehors une chaleur lourde et éreintante pesée sous un soleil de plomb , en même temps se dit John , nous sommes en plein été , et les effets des radiations ne font rien pour arranger les choses .

Tant pis , ce dit-il , il faut bien y aller , il s'approcha du reste de son garage , il fit coulisser et enleva la barre de bois qui retenait la double porte , puis il entra . La Pontiac 1957 était là , toujours aussi belle , malgré qu'elle n'est pas eu de révision récente . Il alla chercher dans son établi un bidon , rempli d'essence , qu'il versa avec attention dans le réservoir de la voiture . Ceci fait , il s'installa au volant , mis le moteur en marche ( avec un fort vrombissement) , puis actionna la marche arrière . Il fis demi tour , et pris le petit chemin qui conduisait sur l'ancienne route , ensuite il prendrait la nationale 58 et se rendrait directement en ville .

Sa voiture s'engageait donc sur la route , et ce fut sans regard en arrière qu'il laissa toute sa vie derrière lui , il pensa brièvement à sa vie passée ici , et c'est avec un grand pincement au coeur qu'il prit la voie de son destin .