La pomme d'Adam
Par : Javier
Genre : Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Insensible
Publié le 01/08/12 à 02:13:03 par Javier
Saison 1 Chapitre 4 : Insensible
Le corps du jeune homme, inerte, gisait aux pieds du conducteur, qui pour l'occasion était sorti de sa Smart. Un unique et mince filet de sang fuyait de la bouche entrouverte de l'adolescent. Je m’apprêtai à examiner son pouls lorsque le conducteur sortit de son silence.
"Bon euh, attends, je vais chercher ma trousse de secours hein ?"
Il avait prononcé cela d'une voix tremblante, qui vira vite dans les aigus. Le conducteur semblait très affecté de ce qui venait de se dérouler sous ses yeux. A ma grande surprise, cet incident me laissa de marbre malgré ma sensibilité exacerbée, et mon esprit s'affairait déjà à chercher le meilleur moyen de décamper. Je n'étais déjà pas en avance et j'avais du mal à concevoir le fait que ma cousine m'attende bien longtemps. Au-delà du remord, le conducteur craignait sans doute plus pour les conséquences de son acte que pour le bien-être de sa "victime". Je pourrais peut-être m'en aller tout de suite, piquer un sprint et laisser cette personne se débrouiller ? Après tout je n'étais pas fautif dans cette affaire, et je gagnerais surement à ne pas me mêler de trop près à tout ce remue-ménage. Mais le conducteur avait déjà aperçu longuement mon faciès, une représentation picturale à partir d'un témoignage détaillé est désormais une routine, je ne ferais qu'aggraver la situation si l'on me retrouvait.
Je commençai à trouver le temps long : c'était décidé, j'allais partir. En parlant du conducteur, il prenait tout de même beaucoup de temps pour aller chercher une simple trousse de secours dans sa boîte à gant. D'ailleurs, qui possède une trousse de secours dans sa voiture ?
"Euh, monsieur ? Il y'a un problème..." commençai-je.
"VROUM"
J'eus à peine le temps de m'écarter de la voie lorsque la voiture démarra en trombe, me laissant sur place dans une place de choix pour observer le crissement des pneus. Je me retrouvai donc seul, accompagné d'un corps qui muterait bientôt en cadavre si personne n'intervenait. Je venais moi-même d'être à deux doigts d'y passer tant le démarrage de la voiture me paraissait soudain. Elle était déjà loin maintenant.
Cet enfoiré m'a donc laissé seul ici ! L'être humain est vraiment une pourriture exécrable parfois. Mais je n'avais plus le temps, et je me devais moi aussi de penser à mes propres intérêts. D'un air empressé, je vérifiai si je n'avais rien laissé de compromettant sur le chemin, ramassai mon porte-feuille et amorçai ma course. Obligé de m'arrêter après quelques foulées, je finis par admettre que mes chaussures venaient vraiment de rendre l'âme après de bons et loyaux services. Déjà troués de part en part, la résine de la semelle avait définitivement perdu toute propriété adhésive. Cette dernière course leur avait demandé déjà beaucoup de ressources, et je ne pourrais certainement pas pouvoir courir une nouvelle fois avec la même intensité et ce avec deux bouts de tissus aux pieds.
Mes yeux portèrent leur regard sur mon maintenant amorphe poursuivant, un regard vertical, quand me vint une idée. Après tout, il n'est pas loin du trépas, à quoi lui servirait de si belles Nike ? En échangeant ma paire de chaussures avec la sienne, je réalisai que son jean était plutôt bien taillé lui aussi. C'est déjà un cran au-dessus que mon jean de la friperie du coin. Je ne prenais décidément pas conscience de la gravité de la situation et de l'immoralité de mes actes. Mais après tout, ce gars méritait bien au moins ça. J'étais totalement dans ma bulle, ou rien ne pouvait m'atteindre. Je voulais seulement atteindre un objectif tout en repoussant tout ce qui me retarderait, sans fioritures. Après tout, je ne suis pas comme les autres, je n'ai pas la même sensibilité qu'un jeune de mon âge lambda... je n'aime pas ce genre de raisonnement élitiste mais me croire supérieur à la normale me plaît. J'inspirais une longue bouffée d'air frais, puis commençai ma course libre jusqu'au lieu de Rendez-Vous.
C'est avec beaucoup de chance que je pus arriver au centre commercial à temps. Selon le texto que venait de m'envoyer Antonin, sa cousine Lucie se trouvait au café du premier étage, et je ne pouvais pas la rater. Il m'a dit qu'il lui avait montré une photo de moi à sa soeur qui devrait pouvoir me reconnaître, ce qui m'étonna car mes photos sont très rares.
Ce centre commercial était vraiment spécial. Moderne, il contrastait assurément avec le reste de la périphérie de la Ville Lumière. De nombreuses grandes enseignes y avaient établi un comptoir, et le fait que ce lieu soit l'un des rares pouvant égayer une journée dans le coin faisait qu'il était souvent plein. Je devais littéralement jouer des coudes afin de me frayer un chemin dans cette cohue. Pris dans mon élan, quelqu'un m'infligea un sévère coup d'épaule qui laissa la mienne, déjà frêle, meurtrie. Ce lieu constituait un véritable melting-pot social et culturel : des individus issus de l'immigration, des touristes, ou encore des hispters venu exprès afin de profiter de certaines enseignes dont les boutiques se font rares sur la capitale, tous étaient présent et cohabitaient, le tout dans une très relative harmonie.
On pouvait apercevoir à chaque coin ces petites bandes de jeunes, identique à celle qui a tenté de me prendre à parti récemment et profitant très certainement de l'afflux de personnes pour faire leurs courses. Cela me fit repenser au type qui m'avait poursuivi. Cet ordure avait vraiment récolté la fin qu'il méritait.
"Eh oh, Adam !"
Perdu dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué la voix féminine prononçant mon prénom en hauteur. Oui, je la voyais maintenant, tout en haut de l'escalator, c'était surement Lucie.
Fini de plaisanter, tout était déjà lancé et pas moyen de retourner en arrière ! Tout ce que je venais de vivre me semblait - à tort - déjà bien derrière moi.
Les quelques secondes que j'étais en train de passer à monter l'escalator étaient bien longues, car je ne savais quel posture adopter. Ce sont ce genre de détail qu'une fille observe probablement... du moins c'est ce que je pensais. Je pris donc le choix de m'accouder à la rampe, et de monter lentement afin d'adopter le comportement d'un homme détendu malgré que l'escalator en question soit vide. Et que les gens se bousculaient derrière moi.
"Bon t'aurais pu le monter ton escalator, tu commences fort ahah"
On se fit la bise. Je mis ma main sur son épaule accidentellement afin d'avoir un appui, elle ne la retira pas. Il m'en fallait peu pour me mettre en confiance, et si je me basais sur le ton enjoué de sa voix, trahissant aussi un léger sentiment de surprise, c'était bien parti. Apparemment, je l'avais déjà quelque peu troublé.
C'était la soeur jumelle d'Antonin mais elle ne lui ressemblait pas beaucoup. Pourvu de longs cheveux bruns et d'un nez aquilin faisant ressortir ses yeux ronds, sa fine bouche débitait un flot de paroles rapide, caractéristique des personnes pressées et attendues. Selon l'éclat de son teint, elle maîtrisai certainement bien l'usage de son maquillage, mais l'on n'en distinguai aucun excès, à peine assez pour faire ressortir la singulière couleur vairons de ses yeux. Elle était plutôt grande de taille pour une fille, car si je faisais un metre soixante-quinze, elle ne semblait pas plus petite que moi. De longues jambes valorisées par l'usage des collants noirs, et d'une jupe plutôt courte, mes yeux baladeurs crurent même apercevoir un joli décolleté plongeant sous sa coûteuse Doudoune "Canada Goose"... les bourgeoises parisiennes ne se refusent rien.
Je ne pouvais pas m'empêcher de jauger tout les gens que je rencontrais de la sorte. Elle le remarqua et sourit car elle faisait de même.
"Tu ne ressembles pas beaucoup à celui que mon frère m'a montré... j'ai eu du mal à te reconnaître ! Tu devais être plus jeune !"
Une déclaration qui voulait tout dire.
"Oui, c'est vrai, ah, l'enfoiré a du te montrer la photo de moi quand j'avais 12 ans... j'avais le visage rongé par l'acné je crois bien !"
"Ouais surement, c'était vraiment frappant à l'époque... fais attention, tes lacets sont défaits !" me murmura-t'elle.
"Ah, euh, oui..." bégayait-je.
"Bon, on va à ce café ?"
"Ouais bien sur ! Tu comprends, j'ai pas mal de choses à faire, donc si on pouvait faire vite..."
Souvent arnaqué par les jeunes passant leur commande et pretextant ne plus avoir de monnaie après avoir consommé, la serveuse qui nous acceuilla froidement exigea que nous passions commande sur le champ afin de payer de suite. Après avoir passé notre commande, nous nous installâmes prêt de la fenêtre.
"Je reviens, je vais payer." dis-je, réjoui de profiter des finances de mon désormais très ancien poursuivant.
"C'est gentil !" me repondit-elle.
"Te sens pas concerné surtout !" repliquai-je, d'un ton railleur.
Elle ria. Ce petit épisode me montra clairement quelle type de fille elle était. Très demandé, elle abusait certainement de son physique -je l'avoue - relativement avantageux afin d'extorquer de coquets rendez-vous à des jeunes désespérés qui pensaient pouvoir la séduire.
Sur le chemin de la caisse, et suivi de l'oeil aguisé de la serveuse, je pris mon porte-feuille, ... que je ne trouvais pas dans ma poche droite, ni dans ma poche gauche... le teint livide, je farfouillais les poches arrières du jean que j'avais volé, je suis pourtant certain de l'avoir retiré de mon ancien jean...
J'avais tout de même de quoi payer, mais...
Si j'avais laissé mon porte-feuille trop proche des lieux du "crime", j'étais foutu. Il y'avait ma carte d'identité à l'intérieur.
Le corps du jeune homme, inerte, gisait aux pieds du conducteur, qui pour l'occasion était sorti de sa Smart. Un unique et mince filet de sang fuyait de la bouche entrouverte de l'adolescent. Je m’apprêtai à examiner son pouls lorsque le conducteur sortit de son silence.
"Bon euh, attends, je vais chercher ma trousse de secours hein ?"
Il avait prononcé cela d'une voix tremblante, qui vira vite dans les aigus. Le conducteur semblait très affecté de ce qui venait de se dérouler sous ses yeux. A ma grande surprise, cet incident me laissa de marbre malgré ma sensibilité exacerbée, et mon esprit s'affairait déjà à chercher le meilleur moyen de décamper. Je n'étais déjà pas en avance et j'avais du mal à concevoir le fait que ma cousine m'attende bien longtemps. Au-delà du remord, le conducteur craignait sans doute plus pour les conséquences de son acte que pour le bien-être de sa "victime". Je pourrais peut-être m'en aller tout de suite, piquer un sprint et laisser cette personne se débrouiller ? Après tout je n'étais pas fautif dans cette affaire, et je gagnerais surement à ne pas me mêler de trop près à tout ce remue-ménage. Mais le conducteur avait déjà aperçu longuement mon faciès, une représentation picturale à partir d'un témoignage détaillé est désormais une routine, je ne ferais qu'aggraver la situation si l'on me retrouvait.
Je commençai à trouver le temps long : c'était décidé, j'allais partir. En parlant du conducteur, il prenait tout de même beaucoup de temps pour aller chercher une simple trousse de secours dans sa boîte à gant. D'ailleurs, qui possède une trousse de secours dans sa voiture ?
"Euh, monsieur ? Il y'a un problème..." commençai-je.
"VROUM"
J'eus à peine le temps de m'écarter de la voie lorsque la voiture démarra en trombe, me laissant sur place dans une place de choix pour observer le crissement des pneus. Je me retrouvai donc seul, accompagné d'un corps qui muterait bientôt en cadavre si personne n'intervenait. Je venais moi-même d'être à deux doigts d'y passer tant le démarrage de la voiture me paraissait soudain. Elle était déjà loin maintenant.
Cet enfoiré m'a donc laissé seul ici ! L'être humain est vraiment une pourriture exécrable parfois. Mais je n'avais plus le temps, et je me devais moi aussi de penser à mes propres intérêts. D'un air empressé, je vérifiai si je n'avais rien laissé de compromettant sur le chemin, ramassai mon porte-feuille et amorçai ma course. Obligé de m'arrêter après quelques foulées, je finis par admettre que mes chaussures venaient vraiment de rendre l'âme après de bons et loyaux services. Déjà troués de part en part, la résine de la semelle avait définitivement perdu toute propriété adhésive. Cette dernière course leur avait demandé déjà beaucoup de ressources, et je ne pourrais certainement pas pouvoir courir une nouvelle fois avec la même intensité et ce avec deux bouts de tissus aux pieds.
Mes yeux portèrent leur regard sur mon maintenant amorphe poursuivant, un regard vertical, quand me vint une idée. Après tout, il n'est pas loin du trépas, à quoi lui servirait de si belles Nike ? En échangeant ma paire de chaussures avec la sienne, je réalisai que son jean était plutôt bien taillé lui aussi. C'est déjà un cran au-dessus que mon jean de la friperie du coin. Je ne prenais décidément pas conscience de la gravité de la situation et de l'immoralité de mes actes. Mais après tout, ce gars méritait bien au moins ça. J'étais totalement dans ma bulle, ou rien ne pouvait m'atteindre. Je voulais seulement atteindre un objectif tout en repoussant tout ce qui me retarderait, sans fioritures. Après tout, je ne suis pas comme les autres, je n'ai pas la même sensibilité qu'un jeune de mon âge lambda... je n'aime pas ce genre de raisonnement élitiste mais me croire supérieur à la normale me plaît. J'inspirais une longue bouffée d'air frais, puis commençai ma course libre jusqu'au lieu de Rendez-Vous.
C'est avec beaucoup de chance que je pus arriver au centre commercial à temps. Selon le texto que venait de m'envoyer Antonin, sa cousine Lucie se trouvait au café du premier étage, et je ne pouvais pas la rater. Il m'a dit qu'il lui avait montré une photo de moi à sa soeur qui devrait pouvoir me reconnaître, ce qui m'étonna car mes photos sont très rares.
Ce centre commercial était vraiment spécial. Moderne, il contrastait assurément avec le reste de la périphérie de la Ville Lumière. De nombreuses grandes enseignes y avaient établi un comptoir, et le fait que ce lieu soit l'un des rares pouvant égayer une journée dans le coin faisait qu'il était souvent plein. Je devais littéralement jouer des coudes afin de me frayer un chemin dans cette cohue. Pris dans mon élan, quelqu'un m'infligea un sévère coup d'épaule qui laissa la mienne, déjà frêle, meurtrie. Ce lieu constituait un véritable melting-pot social et culturel : des individus issus de l'immigration, des touristes, ou encore des hispters venu exprès afin de profiter de certaines enseignes dont les boutiques se font rares sur la capitale, tous étaient présent et cohabitaient, le tout dans une très relative harmonie.
On pouvait apercevoir à chaque coin ces petites bandes de jeunes, identique à celle qui a tenté de me prendre à parti récemment et profitant très certainement de l'afflux de personnes pour faire leurs courses. Cela me fit repenser au type qui m'avait poursuivi. Cet ordure avait vraiment récolté la fin qu'il méritait.
"Eh oh, Adam !"
Perdu dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué la voix féminine prononçant mon prénom en hauteur. Oui, je la voyais maintenant, tout en haut de l'escalator, c'était surement Lucie.
Fini de plaisanter, tout était déjà lancé et pas moyen de retourner en arrière ! Tout ce que je venais de vivre me semblait - à tort - déjà bien derrière moi.
Les quelques secondes que j'étais en train de passer à monter l'escalator étaient bien longues, car je ne savais quel posture adopter. Ce sont ce genre de détail qu'une fille observe probablement... du moins c'est ce que je pensais. Je pris donc le choix de m'accouder à la rampe, et de monter lentement afin d'adopter le comportement d'un homme détendu malgré que l'escalator en question soit vide. Et que les gens se bousculaient derrière moi.
"Bon t'aurais pu le monter ton escalator, tu commences fort ahah"
On se fit la bise. Je mis ma main sur son épaule accidentellement afin d'avoir un appui, elle ne la retira pas. Il m'en fallait peu pour me mettre en confiance, et si je me basais sur le ton enjoué de sa voix, trahissant aussi un léger sentiment de surprise, c'était bien parti. Apparemment, je l'avais déjà quelque peu troublé.
C'était la soeur jumelle d'Antonin mais elle ne lui ressemblait pas beaucoup. Pourvu de longs cheveux bruns et d'un nez aquilin faisant ressortir ses yeux ronds, sa fine bouche débitait un flot de paroles rapide, caractéristique des personnes pressées et attendues. Selon l'éclat de son teint, elle maîtrisai certainement bien l'usage de son maquillage, mais l'on n'en distinguai aucun excès, à peine assez pour faire ressortir la singulière couleur vairons de ses yeux. Elle était plutôt grande de taille pour une fille, car si je faisais un metre soixante-quinze, elle ne semblait pas plus petite que moi. De longues jambes valorisées par l'usage des collants noirs, et d'une jupe plutôt courte, mes yeux baladeurs crurent même apercevoir un joli décolleté plongeant sous sa coûteuse Doudoune "Canada Goose"... les bourgeoises parisiennes ne se refusent rien.
Je ne pouvais pas m'empêcher de jauger tout les gens que je rencontrais de la sorte. Elle le remarqua et sourit car elle faisait de même.
"Tu ne ressembles pas beaucoup à celui que mon frère m'a montré... j'ai eu du mal à te reconnaître ! Tu devais être plus jeune !"
Une déclaration qui voulait tout dire.
"Oui, c'est vrai, ah, l'enfoiré a du te montrer la photo de moi quand j'avais 12 ans... j'avais le visage rongé par l'acné je crois bien !"
"Ouais surement, c'était vraiment frappant à l'époque... fais attention, tes lacets sont défaits !" me murmura-t'elle.
"Ah, euh, oui..." bégayait-je.
"Bon, on va à ce café ?"
"Ouais bien sur ! Tu comprends, j'ai pas mal de choses à faire, donc si on pouvait faire vite..."
Souvent arnaqué par les jeunes passant leur commande et pretextant ne plus avoir de monnaie après avoir consommé, la serveuse qui nous acceuilla froidement exigea que nous passions commande sur le champ afin de payer de suite. Après avoir passé notre commande, nous nous installâmes prêt de la fenêtre.
"Je reviens, je vais payer." dis-je, réjoui de profiter des finances de mon désormais très ancien poursuivant.
"C'est gentil !" me repondit-elle.
"Te sens pas concerné surtout !" repliquai-je, d'un ton railleur.
Elle ria. Ce petit épisode me montra clairement quelle type de fille elle était. Très demandé, elle abusait certainement de son physique -je l'avoue - relativement avantageux afin d'extorquer de coquets rendez-vous à des jeunes désespérés qui pensaient pouvoir la séduire.
Sur le chemin de la caisse, et suivi de l'oeil aguisé de la serveuse, je pris mon porte-feuille, ... que je ne trouvais pas dans ma poche droite, ni dans ma poche gauche... le teint livide, je farfouillais les poches arrières du jean que j'avais volé, je suis pourtant certain de l'avoir retiré de mon ancien jean...
J'avais tout de même de quoi payer, mais...
Si j'avais laissé mon porte-feuille trop proche des lieux du "crime", j'étais foutu. Il y'avait ma carte d'identité à l'intérieur.
01/08/12 à 08:14:08
Sympa, suite :)
01/08/12 à 02:13:52
Chapitre déjà écrit depuis un moment mais posté plus tard car quelques empêchements. :D
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