SorcièreS
Par : BaliBalo
Genre : Fantastique , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 6
Enlèvement
Publié le 19/07/12 à 21:13:49 par BaliBalo
Un instant plus tard, on vient m’ouvrir : ce n’est pas Mélia mais un homme, la quarantaine, le ventre boursouflé et l’haleine puant le vin. Dans un italien mâché et grogné, il semble me demander la raison de ma venue. J’adresse un regard paniqué à Draël qui se moque d’un air insolent. Agacée, mes yeux deviennent des éclairs prêt à le foudroyer et, faussement apeuré, il s’empresse de répondre à l’homme. Je crois distinguer le nom de Mélia à plusieurs reprises dans leur conversation. Finalement, l’homme hurle grossièrement à travers l’appartement et, quelques instants plus tard, la jeune sorcière fait son apparition.
Elle a un sursaut en me reconnaissant. Surprise ? Peur ? Peu importe. Elle est à portée de main maintenant. Elle a un mouvement de recul, scrute nerveusement les alentours.
« Où se cache-t-il ? … Le… vampire.
- Il n’est pas là. »
Soudain, elle semble se détendre. Son visage se défroisse, ses mains, qu’elle tiraillait nerveusement, tombent le long de son corps, ses yeux fous laissent place à un regard perçant, dardé sur moi. Elle est vraiment impressionnante pour une gamine, son charme est un atout hors du commun. Sa beauté est terrible, véritablement dangereuse, elle parvient même à m’intimider. Mais ce n’est qu’une gamine. Je reprends :
« Deviens mon apprentie, jeune sorcière. »
Mélia me dévisage, consternée, regarde derrière moi et autours d’elle comme si elle cherchait une caméra cachée. Elle aperçoit Draël, a un léger sourire puis éclate de rire et s’exclame :
« C’est une blague n’est-ce pas ? Quelle idiote ! Tu es revenue jusqu’ici uniquement pour me proposer ça ? C’est tellement drôle ! »
Mélia n’en finit pas de rire, elle se tient les côtes, pliée en deux tant la situation lui semble ridicule. En effet, la sorcière qui l’a menacée il y a quelques mois revient maintenant lui proposer de passer sous son aile. Cela n’a aucun sens, deux ennemies ne s’allient pas. Je suis consciente de ça. Je sais que ma position paraît étrange. Pourtant, Mélia est la dernière chose qui me rattache à ce monde, ma dernière volonté. Voilà pourquoi je ne vais pas renoncer si facilement.
Le rire de Mélia résonne, tinte dans la cage d’escalier en un insupportable vacarme. Je déteste que l’on se moque de moi et j’obtiens toujours ce que je veux. Le rire cruel de Mélia fait vibrer une corde en moi : celle de la colère. La colère et la frustration. Je suis si près du but. L’excitation me fait frissonner, je peux sentir le moindre de mes muscle tendu à l’extrême par l’adrénaline. Tout mon corps tend vers un même et unique but : Mélia.
La colère m’embrase et sans même y réfléchir je m’attaque à la sorcière, pénètre les tréfonds de son esprit que le rire a rendu peu vigilant et l’illusion s’installe. Immédiatement la jeune sorcière se fige, pétrifiée de peur face à l’ombre d’Alex qui vient de surgir de l’escalier. L’illusion du vampire se rapproche progressivement de la jeune fille terrorisée. Son faciès défiguré par l’effroi me donne terriblement envie de rire, un rire de vengeance. Qui se moque de l’autre maintenant ? Je réprouve mon envie de ricaner face à la terreur de Mélia et me concentre sur l’illusion si proche de la jeune sorcière qu’elle se retrouve plaquée à la porte.
Elle veut se mettre à l’abri dans son appartement mais je l’en empêche en faisant tourner le verrou d’un coup de vent bien placé. Malheureusement, ce bref instant d’inattention fait trembloter l’illusion et Mélia réalise la supercherie. Un sourire revigoré se dessine sur les lèvres de la petite sorcière tandis je tente de reprendre des forces après un tel effort magique. D’un bond elle se jette sur moi.
Mais elle n’arrive jamais : Draël l’arrête avant qu’elle ne puisse m’atteindre en lui envoyant son poing dans l’estomac. La jeune fille se plie de douleur et, avant qu’elle ne puisse se redresser, Draël l’assomme d’un coup sur le crane. Mélia s’écroule alors sur le sol. Je commence à paniquer : le père de Mélia peut faire irruption à tout instant. C’est malhonnête, certes, mais c’est ma seule et unique chance. Je dois vivre à travers les âges. Ma décision est prise : j’ordonne à Draël de se charger de la fillette inconsciente et nous disparaissons de l’immeuble.
C’est un enlèvement à juste titre.
Elle a un sursaut en me reconnaissant. Surprise ? Peur ? Peu importe. Elle est à portée de main maintenant. Elle a un mouvement de recul, scrute nerveusement les alentours.
« Où se cache-t-il ? … Le… vampire.
- Il n’est pas là. »
Soudain, elle semble se détendre. Son visage se défroisse, ses mains, qu’elle tiraillait nerveusement, tombent le long de son corps, ses yeux fous laissent place à un regard perçant, dardé sur moi. Elle est vraiment impressionnante pour une gamine, son charme est un atout hors du commun. Sa beauté est terrible, véritablement dangereuse, elle parvient même à m’intimider. Mais ce n’est qu’une gamine. Je reprends :
« Deviens mon apprentie, jeune sorcière. »
Mélia me dévisage, consternée, regarde derrière moi et autours d’elle comme si elle cherchait une caméra cachée. Elle aperçoit Draël, a un léger sourire puis éclate de rire et s’exclame :
« C’est une blague n’est-ce pas ? Quelle idiote ! Tu es revenue jusqu’ici uniquement pour me proposer ça ? C’est tellement drôle ! »
Mélia n’en finit pas de rire, elle se tient les côtes, pliée en deux tant la situation lui semble ridicule. En effet, la sorcière qui l’a menacée il y a quelques mois revient maintenant lui proposer de passer sous son aile. Cela n’a aucun sens, deux ennemies ne s’allient pas. Je suis consciente de ça. Je sais que ma position paraît étrange. Pourtant, Mélia est la dernière chose qui me rattache à ce monde, ma dernière volonté. Voilà pourquoi je ne vais pas renoncer si facilement.
Le rire de Mélia résonne, tinte dans la cage d’escalier en un insupportable vacarme. Je déteste que l’on se moque de moi et j’obtiens toujours ce que je veux. Le rire cruel de Mélia fait vibrer une corde en moi : celle de la colère. La colère et la frustration. Je suis si près du but. L’excitation me fait frissonner, je peux sentir le moindre de mes muscle tendu à l’extrême par l’adrénaline. Tout mon corps tend vers un même et unique but : Mélia.
La colère m’embrase et sans même y réfléchir je m’attaque à la sorcière, pénètre les tréfonds de son esprit que le rire a rendu peu vigilant et l’illusion s’installe. Immédiatement la jeune sorcière se fige, pétrifiée de peur face à l’ombre d’Alex qui vient de surgir de l’escalier. L’illusion du vampire se rapproche progressivement de la jeune fille terrorisée. Son faciès défiguré par l’effroi me donne terriblement envie de rire, un rire de vengeance. Qui se moque de l’autre maintenant ? Je réprouve mon envie de ricaner face à la terreur de Mélia et me concentre sur l’illusion si proche de la jeune sorcière qu’elle se retrouve plaquée à la porte.
Elle veut se mettre à l’abri dans son appartement mais je l’en empêche en faisant tourner le verrou d’un coup de vent bien placé. Malheureusement, ce bref instant d’inattention fait trembloter l’illusion et Mélia réalise la supercherie. Un sourire revigoré se dessine sur les lèvres de la petite sorcière tandis je tente de reprendre des forces après un tel effort magique. D’un bond elle se jette sur moi.
Mais elle n’arrive jamais : Draël l’arrête avant qu’elle ne puisse m’atteindre en lui envoyant son poing dans l’estomac. La jeune fille se plie de douleur et, avant qu’elle ne puisse se redresser, Draël l’assomme d’un coup sur le crane. Mélia s’écroule alors sur le sol. Je commence à paniquer : le père de Mélia peut faire irruption à tout instant. C’est malhonnête, certes, mais c’est ma seule et unique chance. Je dois vivre à travers les âges. Ma décision est prise : j’ordonne à Draël de se charger de la fillette inconsciente et nous disparaissons de l’immeuble.
C’est un enlèvement à juste titre.
08/11/12 à 23:47:04
Sweet?
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