SorcièreS
Par : BaliBalo
Genre : Fantastique , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
Pluie Pluie Pluie
Publié le 04/07/12 à 23:55:57 par BaliBalo
Ma valise est close. Ma chambre est vide. Je quitte cet endroit pourtant chargé de souvenirs. Tant pis. Dehors, le mur de pluie nous enveloppe. Oui, je dis « nous » parce que Draël me suis toujours. Je pourrais avoir besoin de lui. Je sais déjà où nous allons dormir, pour une nuit c’est dangereux mais je n’ai pas le choix. Au rythme lent de nos pas et de la valise qui roule sur le goudron humide nous nous enfonçons dans la nuit.
La nuit est encore claire lorsque je frappe à la porte de bois vert. Quelques instants plus tard, Maria nous ouvre en lâchant un bâillement de surprise. Je lui explique la situation : malgré mon travail, je n’ai plus assez d’argent pour payer la chambre d’hôtel, c’est pourquoi je lui demande de m’héberger le temps que je trouve une chambrette ou autre chose. Elle accepte en me plaignant, ouvrant grand sa porte. Maria a vraiment un trop grand cœur, je me sens misérable de lui demander ça. Surtout que sa chambre n’est vraiment pas large. Ce n’est qu’une petite pièce qui doit faire dans les sept ou huit mètres carrés tout au plus. Un canapé lit dans un coin, un évier et une gazinière, voilà à quoi se réduit le mobilier. En dépliant le canapé, on ne peut même plus sortir de la pièce. Je ne sais même pas comment on va pouvoir s’entasser ici. Cela me gène encore plus.
« Qui est-il ? demande Maria en désignant Draël
_ Mon valet. » j’affirme avec un sourire malveillant à Draël.
La présence du démon ne semble pas déranger Maria. D’ailleurs, comme à son habitude, elle enchaine sur un autre sujet. Maria est bavarde. Elle me demande si tout se passe bien au boulot, ce que je pense du patron, si je me suis acclimatée à l’Italie… Je réponds brièvement, ne cherchant pas à entretenir la conversation. A vrai dire je suis fatiguée, si fatiguée que je ne tarde pas à m’endormir malgré les bavardages de Maria.
Le soleil est déjà orangé lorsque je sors du bar. Sous le bas crépuscule, je marche, résignée. Les choses vont enfin bouger. Je me rapproche à chaque instant de mon but. Le moindre pas que j’esquisse m’avance un peu plus vers ce gouffre. Un gouffre où l’on se jette à corps perdu attendant avec impatience l’instant où le corps s’écrasera sur la pierre humide et glaciale. Cependant la chute, le saut est bien plus intéressant. C’est durant la descente que tout se produit : les écorchures, les fractures, le choc final anticipé, le corps subit épreuves sur épreuves, est déchiqueté, brisé, brulé… Mais c’est aussi lors de cette chute que le vent berce nos pensées, caresse nos joues, fait voltiger les cheveux et nous soutient jusqu’à l’impact. Impact. Fin de l’histoire.
Moi je me prépare à sauter enfin, à subir la dernière épreuve pour demeurer dans les mémoires.
L’immeuble est proprement miteux. Les murs de béton sale s’effritent au moindre effleurement. Il n’est pas très haut, seulement quatre étages, mais il en impose par l’importance qu’il a pour moi. Il s’agit de l’immeuble où vit Mélia. Le but est proche. Bientôt j’accomplirais ma dernière, mon ultime œuvre. L’éducation, le transfert du savoir, la connaissance perpétuée… voilà mon but et je m’en approche furieusement.
Mon œil avide détaille les murs du bâtiment. Troisième étage. Un minuscule balcon sur lequel sèche du linge propre. Selon Draël, elle habite ici, à cet étage et ce balcon est le sien.
Un problème se pose immédiatement : comment entrer ? Au niveau de la porte donnant sur le hall d’entrée, il n’y a aucun interphone, juste un code. Impossible de voir quelles touches sont les plus. J’observais le hall à travers la vitre de la porte. Dans un coin, un seau et plusieurs balais serpillères, le bouton pour ouvrir la porte est sur le mur de droite… Ca pourrait marcher, oui. Je jette un coup d’œil à Draël qui me regarde avec un air de défi, je lui renvoi un sourire ironique, prête à l’affronter. Je me retourne vers le hall et doucement le seau se déplace vers le mur de droite. Brusquement, un des balais bascule et écrase le bouton, un grincement retentit, rapidement, tous les autres balais tombent sur la porte qui s’ouvre de quelques centimètres, suffisant pour qu’elle ne verrouille pas. En tirant la porte vers moi, je souris sarcastiquement à un Draël bluffé. J’enjambe le désordre causé par ma magie et me dirige vers les escaliers. Arrivés devant la porte de Mélia, Draël me confie avec un sourire carnassier :
« J’avais le code »
Je me retiens de lui envoyer une baffe, serre les dents et appuie sur la sonnette de l’appartement.
La nuit est encore claire lorsque je frappe à la porte de bois vert. Quelques instants plus tard, Maria nous ouvre en lâchant un bâillement de surprise. Je lui explique la situation : malgré mon travail, je n’ai plus assez d’argent pour payer la chambre d’hôtel, c’est pourquoi je lui demande de m’héberger le temps que je trouve une chambrette ou autre chose. Elle accepte en me plaignant, ouvrant grand sa porte. Maria a vraiment un trop grand cœur, je me sens misérable de lui demander ça. Surtout que sa chambre n’est vraiment pas large. Ce n’est qu’une petite pièce qui doit faire dans les sept ou huit mètres carrés tout au plus. Un canapé lit dans un coin, un évier et une gazinière, voilà à quoi se réduit le mobilier. En dépliant le canapé, on ne peut même plus sortir de la pièce. Je ne sais même pas comment on va pouvoir s’entasser ici. Cela me gène encore plus.
« Qui est-il ? demande Maria en désignant Draël
_ Mon valet. » j’affirme avec un sourire malveillant à Draël.
La présence du démon ne semble pas déranger Maria. D’ailleurs, comme à son habitude, elle enchaine sur un autre sujet. Maria est bavarde. Elle me demande si tout se passe bien au boulot, ce que je pense du patron, si je me suis acclimatée à l’Italie… Je réponds brièvement, ne cherchant pas à entretenir la conversation. A vrai dire je suis fatiguée, si fatiguée que je ne tarde pas à m’endormir malgré les bavardages de Maria.
Le soleil est déjà orangé lorsque je sors du bar. Sous le bas crépuscule, je marche, résignée. Les choses vont enfin bouger. Je me rapproche à chaque instant de mon but. Le moindre pas que j’esquisse m’avance un peu plus vers ce gouffre. Un gouffre où l’on se jette à corps perdu attendant avec impatience l’instant où le corps s’écrasera sur la pierre humide et glaciale. Cependant la chute, le saut est bien plus intéressant. C’est durant la descente que tout se produit : les écorchures, les fractures, le choc final anticipé, le corps subit épreuves sur épreuves, est déchiqueté, brisé, brulé… Mais c’est aussi lors de cette chute que le vent berce nos pensées, caresse nos joues, fait voltiger les cheveux et nous soutient jusqu’à l’impact. Impact. Fin de l’histoire.
Moi je me prépare à sauter enfin, à subir la dernière épreuve pour demeurer dans les mémoires.
L’immeuble est proprement miteux. Les murs de béton sale s’effritent au moindre effleurement. Il n’est pas très haut, seulement quatre étages, mais il en impose par l’importance qu’il a pour moi. Il s’agit de l’immeuble où vit Mélia. Le but est proche. Bientôt j’accomplirais ma dernière, mon ultime œuvre. L’éducation, le transfert du savoir, la connaissance perpétuée… voilà mon but et je m’en approche furieusement.
Mon œil avide détaille les murs du bâtiment. Troisième étage. Un minuscule balcon sur lequel sèche du linge propre. Selon Draël, elle habite ici, à cet étage et ce balcon est le sien.
Un problème se pose immédiatement : comment entrer ? Au niveau de la porte donnant sur le hall d’entrée, il n’y a aucun interphone, juste un code. Impossible de voir quelles touches sont les plus. J’observais le hall à travers la vitre de la porte. Dans un coin, un seau et plusieurs balais serpillères, le bouton pour ouvrir la porte est sur le mur de droite… Ca pourrait marcher, oui. Je jette un coup d’œil à Draël qui me regarde avec un air de défi, je lui renvoi un sourire ironique, prête à l’affronter. Je me retourne vers le hall et doucement le seau se déplace vers le mur de droite. Brusquement, un des balais bascule et écrase le bouton, un grincement retentit, rapidement, tous les autres balais tombent sur la porte qui s’ouvre de quelques centimètres, suffisant pour qu’elle ne verrouille pas. En tirant la porte vers moi, je souris sarcastiquement à un Draël bluffé. J’enjambe le désordre causé par ma magie et me dirige vers les escaliers. Arrivés devant la porte de Mélia, Draël me confie avec un sourire carnassier :
« J’avais le code »
Je me retiens de lui envoyer une baffe, serre les dents et appuie sur la sonnette de l’appartement.
21/07/12 à 01:45:43
Jerry, si elle veut pas elle veut pas
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