<h1>Noelfic</h1>

Another zombie story


Par : goos-62

Genre : Horreur

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 1

Publié le 20/12/10 à 15:23:27 par goos-62

Chapitre 1 : Au commencement, art et nuit.

Il était déjà 19 heures. J’attendais, devant la porte de ma maison, l’arrivée de mon ami Jessy, lui et moi étions potes depuis un bout de temps et ce soir il devait passer la nuit chez moi. Comme mes parents étaient parti pour 2 jours, nous devions sortir cette nuit pour faire quelque chose que l’on adorait tous les deux : prendre quelques bombes, quelques caps et laisser s’exprimer l’art du graffiti. Malgré l’heure, le soleil avait déjà fini de rayonner pour laisser place à une nuit sombre et froide. C’en était presque inquiétant, mais on préférait ça, ce qui nous permettait d’être aussi discrets que des fantômes et de faire apparaître nos graff’ incognito. Il finit par arriver, sa mère le déposa et repartit aussitôt, sans se douter de quoi on était capable lorsque nous étions réunis, de vrais p’tits diables !
On s’installa dans ma chambre et on commença à préparer notre artillerie, lorsqu’on entendit une sirène de police hurler pendant un bref instant. Jessy plaisanta :
« - On n’a même pas encore commencé qu’ils nous cherchent déjà, y'a des mouchards planqués chez toi ?
-oh merde, j’ai pas envie d’aller en prison, les murs des cellules sont trop petits pour y faire un graff du feu de dieu ! » Lui répondis-je.
Puis cette parenthèse fut vite oubliée. On finit de tout préparer, mais il était encore trop tôt pour l’heure du vandalisme. Donc on se mit devant le film Whole Train, pour se mettre dans l’ambiance. Avec une bière à la main et l’embout du narguilé dans l’autre. C’était ça la jeunesse de nos jours, on avait muri dans la connerie. On continua à délirer toute la soirée, nous racontant nos anecdotes, nos histoires … Quand les douze coups de minuit retentirent, l’heure du crime avait sonné. Nous étions habillés en conséquence, noir complet tels des guerriers de l’ombre marchant dans la vallée de la mort. Le froid me fouetta le visage, la nuit était noire et totalement silencieuse. Nous avancions dans les rues, déambulant au hasard, passant parfois à la lueur des lampadaires. Deux pauvres âmes errantes dans un désert dépourvu de vie à des kilomètres. Nous nous arrêtâmes près d’un chemin de fer. Fiers de cette trouvaille on décida d’emprunter cette voie, convaincus qu’on y trouverait un mur n’attendant que nous. Et bingo, au bout de 300 mètres, on trouva un mur immaculé, le paradis d’un graffeur. On commençait déjà à sortir nos bombes lorsqu’une sirène de police éloignée mais assez audible pour déchirer le silence de la nuit se fit entendre. Elle se rapprochait, plus prés, encore plus prés … Nous nous regardâmes intensément dans les yeux, alerte au son qui se rapprochait de nous. Personne n’aurait pu briser ce regard, le regard qui signifie : « Euh … Qu’est ce qu’on fait ? » … Heureusement, la voiture de police s’éloigna et Jessy chuchota une phrase qui me parut des plus rassurante : « ils ont d’autres chats à fouetter, je pense. La prison ne sera pas pour ce soir et tu n’auras pas la joie de connaitre les douches pénitenciers. » Avec un large sourire laissant apparaître ses dents blanches qui illumina la noirceur de la nuit.
Mais le silence ne reprit pas ses droits pour autant, le bruit de la sirène avait fait place à un bruit beaucoup plus chaleureux, les douces pressions des bombes et leurs jets de peinture. Quelques minutes plus tard, le monde assistait à la naissance d’une nouvelle œuvre d’art.

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