Novels Dynamic
Par : MassiveDynamic
Genre : Sentimental , Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 11
Les Choses
Publié le 14/09/11 à 20:02:10 par MassiveDynamic
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Les passants, les passés, ce qui viennent du marché et ceux qui s'empressent d'y aller, la cohue, les pas de côté pour esquiver celui qui ne m'avait pas vu, et la même routine pour essayer de rattraper mon train perdu. Je devais voir Mathilde, et revoir son sourire, à l'autre bout du bout du monde, loin derrière l'univers urbain dans lequel je tourne et tourne encore à chaque journée qui s'achève. Mais aujourd'hui, ça aurait pu être différent. C'était un peu ma bouffée d'oxygène, l'aérosol de asthmatique, le tremplin à mes fantasmes. J'aimais rêver, m'imaginer des situations. Des tas de situations. Qui n'existaient pas vraiment, sauf dans un coin petit, très petit, minuscule, là-haut, dans les landes désertiques de mon esprit, où se croisent le reste d'une formule de mathématique vieille de plusieurs années avec le sermon de mes professeurs alors que j'approchais de la fin du lycée. Derrière ces vieux souvenirs se trouvait cette petite pièce à rêve, l'imagination fertile de l'enfant derrière cette peau qui se suicide petit à petit. Et j'avais presque un pied dans le train, je m'y voyais, à vrai dire, et je voyais Mathilde aussi, mais de loin, seulement, et je préparais mon arrivée, j'adore anticiper. Je l'aurais sûrement emmenée au bord d'un lac, et quoi qu'on en dise, ça a beau paraître ringard, ça restait toujours mieux qu'un bar, ou un cinéma en pleine après-midi. Et puis, c'était en cultivant la beauté du vrai, du naturel, que je pouvais peut-être lui montrer la réalité, ma réalité, celle colorée en vert et qui était éternelle. Et je souriais, en approchant du quai de la gare. J'avais le sourire vissé, ouais, bien haut vers les étoiles, même en pleine journée, et on aurait pu difficilement me le décrocher. J'étais déjà bien logé au fond de ma pièce imaginaire, en train de cultiver mes fantasmes de beau rêveur. Cet endroit intemporel, difficile à s'imaginer, et pourtant réel. Du moins, il aurait pu, tant les images, fictives, sont si nettes et précises. Des évènements qui ne se sont jamais déroulés sont pourtant présents dans mon esprit. Des futurs imaginaires, mais qui me plaisent. Des situations qui, au fond, je le sais, ne se dérouleront jamais, et pourtant. J'aime à penser qu'un jour, ces moments arriveront vraiment. Certains appellent ça le Walhalla, sans réel rapport avec l'original. Moi, j'appelle ça l'optimisme. Et j'aime l'être. Et alors que la mélodie qui rythme ma vie se fond peu à peu vers le silence, j'essaie de me frayer un passage parmi les gens. Les pauvres, ils ont l'air si fades. Inexpressifs. Dévorés par les maisons qui ont remplacé les landes dans leurs esprits. Et leur petite pièce imaginaire doit être condamnée depuis bien longtemps maintenant. Mon sourire haut perché contraste avec leurs visages passifs, presque dépressifs. J'espère que je ne deviendrai pas comme ça, plus tard !
En me faufilant jusqu'à mon train, je vois des portes verrouillées. Je vois des gens à l'intérieur. Je m'imagine une dernière fois Mathilde et moi, enlacés, juste enlacés, au bord de ce lac rempli de pensées. Et je regarde le train partir. Un train de retard. Comme d'habitude.
Alors je fais demi-tour, je rentre chez moi. Un retard est inacceptable. Alors je me corrige, dans ma petite pièce. Et nous continuons nos ballades intemporelles, dans ce vert éternel.
Les passants, les passés, ce qui viennent du marché et ceux qui s'empressent d'y aller, la cohue, les pas de côté pour esquiver celui qui ne m'avait pas vu, et la même routine pour essayer de rattraper mon train perdu. Je devais voir Mathilde, et revoir son sourire, à l'autre bout du bout du monde, loin derrière l'univers urbain dans lequel je tourne et tourne encore à chaque journée qui s'achève. Mais aujourd'hui, ça aurait pu être différent. C'était un peu ma bouffée d'oxygène, l'aérosol de asthmatique, le tremplin à mes fantasmes. J'aimais rêver, m'imaginer des situations. Des tas de situations. Qui n'existaient pas vraiment, sauf dans un coin petit, très petit, minuscule, là-haut, dans les landes désertiques de mon esprit, où se croisent le reste d'une formule de mathématique vieille de plusieurs années avec le sermon de mes professeurs alors que j'approchais de la fin du lycée. Derrière ces vieux souvenirs se trouvait cette petite pièce à rêve, l'imagination fertile de l'enfant derrière cette peau qui se suicide petit à petit. Et j'avais presque un pied dans le train, je m'y voyais, à vrai dire, et je voyais Mathilde aussi, mais de loin, seulement, et je préparais mon arrivée, j'adore anticiper. Je l'aurais sûrement emmenée au bord d'un lac, et quoi qu'on en dise, ça a beau paraître ringard, ça restait toujours mieux qu'un bar, ou un cinéma en pleine après-midi. Et puis, c'était en cultivant la beauté du vrai, du naturel, que je pouvais peut-être lui montrer la réalité, ma réalité, celle colorée en vert et qui était éternelle. Et je souriais, en approchant du quai de la gare. J'avais le sourire vissé, ouais, bien haut vers les étoiles, même en pleine journée, et on aurait pu difficilement me le décrocher. J'étais déjà bien logé au fond de ma pièce imaginaire, en train de cultiver mes fantasmes de beau rêveur. Cet endroit intemporel, difficile à s'imaginer, et pourtant réel. Du moins, il aurait pu, tant les images, fictives, sont si nettes et précises. Des évènements qui ne se sont jamais déroulés sont pourtant présents dans mon esprit. Des futurs imaginaires, mais qui me plaisent. Des situations qui, au fond, je le sais, ne se dérouleront jamais, et pourtant. J'aime à penser qu'un jour, ces moments arriveront vraiment. Certains appellent ça le Walhalla, sans réel rapport avec l'original. Moi, j'appelle ça l'optimisme. Et j'aime l'être. Et alors que la mélodie qui rythme ma vie se fond peu à peu vers le silence, j'essaie de me frayer un passage parmi les gens. Les pauvres, ils ont l'air si fades. Inexpressifs. Dévorés par les maisons qui ont remplacé les landes dans leurs esprits. Et leur petite pièce imaginaire doit être condamnée depuis bien longtemps maintenant. Mon sourire haut perché contraste avec leurs visages passifs, presque dépressifs. J'espère que je ne deviendrai pas comme ça, plus tard !
En me faufilant jusqu'à mon train, je vois des portes verrouillées. Je vois des gens à l'intérieur. Je m'imagine une dernière fois Mathilde et moi, enlacés, juste enlacés, au bord de ce lac rempli de pensées. Et je regarde le train partir. Un train de retard. Comme d'habitude.
Alors je fais demi-tour, je rentre chez moi. Un retard est inacceptable. Alors je me corrige, dans ma petite pièce. Et nous continuons nos ballades intemporelles, dans ce vert éternel.
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