L'achèvement d'une ère.
Par : Spyko
Genre : Action , Science-Fiction
Status : Terminée
Note :
Chapitre 45
Nouvelle escorte
Publié le 29/03/12 à 20:06:49 par Spyko
Nous franchîmes à nouveau le portail qui séparait le vaisseau du reste du site, et allâmes nous entasser dans la jeep. Une fois tous correctement empilés sur les sièges, Tony démarra et le véhicule se lança sur le chemin qui menait à la muraille Est. Un petit détail me tourmentait.
« Vous aviez parlé d'un point faible... C'est vrai? »
« Ouais, on l'a découvert par hasard, mais aux dernières nouvelles, c'est le seul moyen de buter ces saloperies. »
« Tu pourrais être plus précis? »
« Je pense que vous avez vu ce qu'il font de leur côtes? Y a deux moyens de les voir crever, soit il se sont débarrassés de toute leur cage thoracique, mais à ce moment là, on a autant de nouvelles bestioles sur les bras que de pieux balancés. Soit vous tirez sur la cavité qui s'ouvre. »
« Dans leur abdomen? »
« Ouais. Suffit de bien placer quelques tirs là-dedans, et ça suffit à les mettre hors d'état de nuire. Je sais pas pourquoi ça les tue aussi directement, mais c'est le seul endroit sans carapace, hormis les yeux, et encore. »
« C'est bon à savoir. »
« Et vous, votre... dragon, comment on pourrait le tuer? »
« Bonne question. Peut-être de l'intérieur, ça a l'air d'être le seul endroit non protégé, mais bon,... »
« Ouais, y a plus simple à atteindre, c'est ça? »
« Tout juste... »
En quelques minutes, nous atteignîmes le portail par lequel nous étions rentrés. Il y avait une grande agitation, et trois jeeps étaient déjà prêtes à partir pour aider les rescapés. Tous les autres soldats du secteur s'étaient massés sur le mur, parés à faire feu sur les créatures. Tony arrêta le véhicule derrière les trois autres, et en descendit.
« Vous y allez, ok? fit-il en indiquant le portail d'un geste. On vous couvrira de là haut si ces saloperies approchent trop. »
Il se dirigea au pas de course vers les escaliers, fusil en main, en criant des ordres pour que ses hommes se mettent en position. Carmen se précipita au volant, tandis que nous nous préparions. Un léger détail me revint en mémoire.
« Merde, on a pas de balles! m'exclamais-je. »
« Attends, tu déconnes, ils nous en ont pas filés? s'étonna Matt en cherchant stupidement son fusil autour de lui. »
« Non! Putain mais qu'on est cons! »
Je jaillis littéralement hors du transport, et courut aussi vite que possible à la petite armurerie. Sans que personne ne puisse réagir, je m'emparai de cinq fusils, que je portai tant bien que mal, en fourrant des chargeurs dans toutes mes poches. Je jetai mon butin sur mes coéquipiers, qui se retrouvèrent enterrés sous les armes et munitions. Les portes métalliques étaient presque ouvertes, et les jeeps avaient déjà commencé à avancer.
Lorsque les panneaux géants dévoilèrent entièrement le nuage de poussière que soulevait le transport des rescapés au loin, tous les véhicules démarrèrent au quart de tour. La situation me rappelait grandement les missions d'escorte que nous menions dans notre ancienne ville. Les quatre véhicules formèrent une petite ligne, qui se dirigeait à toute allure vers leur destination. Nous chargeâmes nos armes, et je me penchai par la fenêtre, cherchant à apercevoir le petit convoi.
Tout bien réfléchi, le nuage de poussière n'était pas provoqué par le camion, mais plutôt par ce qu'il y avait derrière. Très rassurant.
« Carmen, prépares toi à faire demi-tour un peu avant qu'on arrive à sa hauteur, je veux même pas imaginer ce qu'il va se passer si on s'arrête pas avant l'armée de bestioles. »
« T'inquiètes pas pour ça Alex, je sais ce que j'ai à faire. »
Déjà l'avant du transport se dessinait, tout comme la trentaine de créatures diverses lancée à ses trousses. A vue d'½il, il devait y avoir une dizaine de chiens, une majorité de nécromorphs basiques plus vifs que les autres, mais surtout, une unique brute. A vue d'½il.
Quelque chose qui n'était ni un chien, ni un nécromorph basique, ni une brute vola par-dessus le camion et s'écrasa sur la jeep à notre droite. La créature responsable de cela s'engouffra à l'intérieur de l'habitacle, un cri terrifiant retentit et le pare-brise fut recouvert d'une giclée de sang. Le véhicule perdit le contrôle, se pencha sur la droite, fit une embardée et partit dans un tonneau destructeur.
Le convoi de rescapés parvint à éviter ce nouveau projectile, qui disparut au milieu de la masse des bestioles. Ses occupants n'eurent pas le temps de crier que déjà la carcasse entrait en collision avec la brute, qui la jeta sur le côté sans même s'arrêter. Quatre nécromorphs furent broyés par ce simple geste, mais cela ne sembla pas les gêner.
Carmen amorça son demi-tour, et nous dépassâmes rapidement le camion, avant de nous mettre derrière lui, évitant de faire une rencontre brutale avec les assaillants. Les deux autres jeeps encore en route se placèrent à chaque flanc du véhicule, et leurs occupants ouvrirent le feu sur les monstruosités. Quelques nécromorphs volants jaillirent de derrière la horde, et fondirent sur nous.
Des tirs provenant du transport de rescapés abattirent les créatures avant qu'elles ne puissent faire quoi que ce soit.
« Eh beh, ils savent se battre ceux-là, fit Steph' d'un air admiratif, ça m'étonnes pas qu'ils soient arrivés jusqu'ici. »
« Y en a qu'un seul qui a tiré, marmonna Matt, à croire qu'il y en a qu'un qui manie les armes. »
« Bah, au moins ça nous laisse le champ libre, enchaina la jeune femme. On arrive bientôt à portée des murailles. »
Les chiens, plus rapides, arrivèrent à notre hauteur, et l'un d'eux sauta sur le toit de l'un des escorteurs. Nous ouvrîmes le feu, et la créature s'écrasa sur le sol avant d'avoir pu donner le moindre coup de mâchoire pour déchirer le toit. Une nouvelle salve de tirs venant du transport découpa l'une des pattes antérieure d'un autre canidé, et le faisant tomber face contre terre. Le rayon était rougeâtre.
« Cutter plasma on dirait. Et comme les notre, vu la couleur. »
« D'ailleurs, les notre sont vides, faudra qu'on y pense. »
« Ouais... Merde, la brute se rapproche trop, on est bientôt à portée de tir? m'inquiétais-je »
« Quelques centaines de mètres, répondit Carmen sans lâcher la piste des yeux. Autant dire qu'on y est déjà. »
En effet, une multitude de lasers tirés avec précision pilonnèrent la voie derrière nous. Les créatures poussèrent des rugissements de douleur, tandis que plusieurs s'écrasaient sur le sol. La brute stoppa sa course et recula pour se mettre hors de portée. Le petit convoi parcourut la distance restante avec facilité, et les gigantesques portes se rouvrirent, nous permettant de nous engouffrer à l'intérieur du site.
Tony était déjà là, et ordonna au conducteur du camion de s'arrêter. Les soldats qui composaient les deux autres jeeps en sortirent, abattus. Il allèrent vers leur camarade, la tête basse. Le transport se plaça contre le mur de façon à permettre à ses passagers de descendre, alors que le chef de sécurité s'approchait de nous.
« Ça vous dérange de vous occuper de ceux là? demanda l'homme à voix basse. Selon les sections, les soldats sont très proches, alors, la perte de ceux-ci va être assez difficile à encaisser, surtout après les évènements de ces derniers jours. »
« Je comprend, dis-je en hochant la tête. On va les accueillir. Vu que le scanner est hors-service, comment on va s'y prendre? »
« Ça devrait pas être très long pour le réparer. Mettez les dans les bâtiments les plus proches, ils passeront le test dès que possible. »
« Ok. »
Alors que l'homme partait vers les escaliers, nous nous approchâmes du transporteur, dans lequel les rescapés s'étaient tassés, dans l'attente de ce qu'ils devraient faire. Carmen alla voir les deux qui se situaient dans la cabine à l'avant, et Matt et Steph' allèrent voir dans quels habitations ils pourraient être envoyés. Alors que notre pilote emmenait les deux survivants avec elle, Jessie et moi nous plaçâmes près de la porte arrière.
Il y avait une dizaine de personnes entassées ici, hommes et femmes. Nous les fîmes descendre un par un, en leur demandant de nous céder les armes qu'ils pourraient avoir en attendant le test. Leurs visages étaient couverts de cendre, de poussière et de sang séché, et leurs vêtements étaient en lambeaux. L'un d'entre eux avait l'air d'un militaire, avec sa combinaison en piteux état. Au milieu du groupe, je voyais juste dépasser le canon rouge d'un cutter plasma à travers les autres membres de ce petit groupe.
Malgré la saleté qui le recouvrait, il me semblait incroyablement familier. Son regard s'arrêta sur moi, et son visage se crispa, tandis qu'une étrange lueur apparaissait dans ses yeux. J'eus un mouvement de recul, craignant qu'il ne s'agisse d'un rescapé de la ville où avait habité Jess, et qu'il ne m'ait reconnu comme l'un de ceux qui avait condamné leur colonie. Ce premier contact visuel nous figea tous deux, lui au milieu des rescapés, moi à deux mètres du flanc du camion.
Jessica demanda aux malheureux de la suivre, ce qu'ils firent tous. Sauf lui. Je continuai de détailler cet homme, si familier, mais qui pourtant ne me disait absolument rien. Mon regard descendit une nouvelle fois sur l'arme qu'il tenait dans sa main droite, tellement serrée que ses jointures en étaient blanchies. Puis, presque naturellement, je bifurquai sur l'autre bras.
J'eus alors l'impression de recevoir une énorme coup de massue dans l'estomac, et je reculai contre la paroi du véhicule, sous le regard désormais flamboyant de rage de l'inconnu. Le souffle court, je tentai tant bien que mal de reprendre un peu de contenance devant cette situation à laquelle j'aurais préféré ne jamais être confronté.
Sa main gauche avait été tranchée.
Net.
« Vous aviez parlé d'un point faible... C'est vrai? »
« Ouais, on l'a découvert par hasard, mais aux dernières nouvelles, c'est le seul moyen de buter ces saloperies. »
« Tu pourrais être plus précis? »
« Je pense que vous avez vu ce qu'il font de leur côtes? Y a deux moyens de les voir crever, soit il se sont débarrassés de toute leur cage thoracique, mais à ce moment là, on a autant de nouvelles bestioles sur les bras que de pieux balancés. Soit vous tirez sur la cavité qui s'ouvre. »
« Dans leur abdomen? »
« Ouais. Suffit de bien placer quelques tirs là-dedans, et ça suffit à les mettre hors d'état de nuire. Je sais pas pourquoi ça les tue aussi directement, mais c'est le seul endroit sans carapace, hormis les yeux, et encore. »
« C'est bon à savoir. »
« Et vous, votre... dragon, comment on pourrait le tuer? »
« Bonne question. Peut-être de l'intérieur, ça a l'air d'être le seul endroit non protégé, mais bon,... »
« Ouais, y a plus simple à atteindre, c'est ça? »
« Tout juste... »
En quelques minutes, nous atteignîmes le portail par lequel nous étions rentrés. Il y avait une grande agitation, et trois jeeps étaient déjà prêtes à partir pour aider les rescapés. Tous les autres soldats du secteur s'étaient massés sur le mur, parés à faire feu sur les créatures. Tony arrêta le véhicule derrière les trois autres, et en descendit.
« Vous y allez, ok? fit-il en indiquant le portail d'un geste. On vous couvrira de là haut si ces saloperies approchent trop. »
Il se dirigea au pas de course vers les escaliers, fusil en main, en criant des ordres pour que ses hommes se mettent en position. Carmen se précipita au volant, tandis que nous nous préparions. Un léger détail me revint en mémoire.
« Merde, on a pas de balles! m'exclamais-je. »
« Attends, tu déconnes, ils nous en ont pas filés? s'étonna Matt en cherchant stupidement son fusil autour de lui. »
« Non! Putain mais qu'on est cons! »
Je jaillis littéralement hors du transport, et courut aussi vite que possible à la petite armurerie. Sans que personne ne puisse réagir, je m'emparai de cinq fusils, que je portai tant bien que mal, en fourrant des chargeurs dans toutes mes poches. Je jetai mon butin sur mes coéquipiers, qui se retrouvèrent enterrés sous les armes et munitions. Les portes métalliques étaient presque ouvertes, et les jeeps avaient déjà commencé à avancer.
Lorsque les panneaux géants dévoilèrent entièrement le nuage de poussière que soulevait le transport des rescapés au loin, tous les véhicules démarrèrent au quart de tour. La situation me rappelait grandement les missions d'escorte que nous menions dans notre ancienne ville. Les quatre véhicules formèrent une petite ligne, qui se dirigeait à toute allure vers leur destination. Nous chargeâmes nos armes, et je me penchai par la fenêtre, cherchant à apercevoir le petit convoi.
Tout bien réfléchi, le nuage de poussière n'était pas provoqué par le camion, mais plutôt par ce qu'il y avait derrière. Très rassurant.
« Carmen, prépares toi à faire demi-tour un peu avant qu'on arrive à sa hauteur, je veux même pas imaginer ce qu'il va se passer si on s'arrête pas avant l'armée de bestioles. »
« T'inquiètes pas pour ça Alex, je sais ce que j'ai à faire. »
Déjà l'avant du transport se dessinait, tout comme la trentaine de créatures diverses lancée à ses trousses. A vue d'½il, il devait y avoir une dizaine de chiens, une majorité de nécromorphs basiques plus vifs que les autres, mais surtout, une unique brute. A vue d'½il.
Quelque chose qui n'était ni un chien, ni un nécromorph basique, ni une brute vola par-dessus le camion et s'écrasa sur la jeep à notre droite. La créature responsable de cela s'engouffra à l'intérieur de l'habitacle, un cri terrifiant retentit et le pare-brise fut recouvert d'une giclée de sang. Le véhicule perdit le contrôle, se pencha sur la droite, fit une embardée et partit dans un tonneau destructeur.
Le convoi de rescapés parvint à éviter ce nouveau projectile, qui disparut au milieu de la masse des bestioles. Ses occupants n'eurent pas le temps de crier que déjà la carcasse entrait en collision avec la brute, qui la jeta sur le côté sans même s'arrêter. Quatre nécromorphs furent broyés par ce simple geste, mais cela ne sembla pas les gêner.
Carmen amorça son demi-tour, et nous dépassâmes rapidement le camion, avant de nous mettre derrière lui, évitant de faire une rencontre brutale avec les assaillants. Les deux autres jeeps encore en route se placèrent à chaque flanc du véhicule, et leurs occupants ouvrirent le feu sur les monstruosités. Quelques nécromorphs volants jaillirent de derrière la horde, et fondirent sur nous.
Des tirs provenant du transport de rescapés abattirent les créatures avant qu'elles ne puissent faire quoi que ce soit.
« Eh beh, ils savent se battre ceux-là, fit Steph' d'un air admiratif, ça m'étonnes pas qu'ils soient arrivés jusqu'ici. »
« Y en a qu'un seul qui a tiré, marmonna Matt, à croire qu'il y en a qu'un qui manie les armes. »
« Bah, au moins ça nous laisse le champ libre, enchaina la jeune femme. On arrive bientôt à portée des murailles. »
Les chiens, plus rapides, arrivèrent à notre hauteur, et l'un d'eux sauta sur le toit de l'un des escorteurs. Nous ouvrîmes le feu, et la créature s'écrasa sur le sol avant d'avoir pu donner le moindre coup de mâchoire pour déchirer le toit. Une nouvelle salve de tirs venant du transport découpa l'une des pattes antérieure d'un autre canidé, et le faisant tomber face contre terre. Le rayon était rougeâtre.
« Cutter plasma on dirait. Et comme les notre, vu la couleur. »
« D'ailleurs, les notre sont vides, faudra qu'on y pense. »
« Ouais... Merde, la brute se rapproche trop, on est bientôt à portée de tir? m'inquiétais-je »
« Quelques centaines de mètres, répondit Carmen sans lâcher la piste des yeux. Autant dire qu'on y est déjà. »
En effet, une multitude de lasers tirés avec précision pilonnèrent la voie derrière nous. Les créatures poussèrent des rugissements de douleur, tandis que plusieurs s'écrasaient sur le sol. La brute stoppa sa course et recula pour se mettre hors de portée. Le petit convoi parcourut la distance restante avec facilité, et les gigantesques portes se rouvrirent, nous permettant de nous engouffrer à l'intérieur du site.
Tony était déjà là, et ordonna au conducteur du camion de s'arrêter. Les soldats qui composaient les deux autres jeeps en sortirent, abattus. Il allèrent vers leur camarade, la tête basse. Le transport se plaça contre le mur de façon à permettre à ses passagers de descendre, alors que le chef de sécurité s'approchait de nous.
« Ça vous dérange de vous occuper de ceux là? demanda l'homme à voix basse. Selon les sections, les soldats sont très proches, alors, la perte de ceux-ci va être assez difficile à encaisser, surtout après les évènements de ces derniers jours. »
« Je comprend, dis-je en hochant la tête. On va les accueillir. Vu que le scanner est hors-service, comment on va s'y prendre? »
« Ça devrait pas être très long pour le réparer. Mettez les dans les bâtiments les plus proches, ils passeront le test dès que possible. »
« Ok. »
Alors que l'homme partait vers les escaliers, nous nous approchâmes du transporteur, dans lequel les rescapés s'étaient tassés, dans l'attente de ce qu'ils devraient faire. Carmen alla voir les deux qui se situaient dans la cabine à l'avant, et Matt et Steph' allèrent voir dans quels habitations ils pourraient être envoyés. Alors que notre pilote emmenait les deux survivants avec elle, Jessie et moi nous plaçâmes près de la porte arrière.
Il y avait une dizaine de personnes entassées ici, hommes et femmes. Nous les fîmes descendre un par un, en leur demandant de nous céder les armes qu'ils pourraient avoir en attendant le test. Leurs visages étaient couverts de cendre, de poussière et de sang séché, et leurs vêtements étaient en lambeaux. L'un d'entre eux avait l'air d'un militaire, avec sa combinaison en piteux état. Au milieu du groupe, je voyais juste dépasser le canon rouge d'un cutter plasma à travers les autres membres de ce petit groupe.
Malgré la saleté qui le recouvrait, il me semblait incroyablement familier. Son regard s'arrêta sur moi, et son visage se crispa, tandis qu'une étrange lueur apparaissait dans ses yeux. J'eus un mouvement de recul, craignant qu'il ne s'agisse d'un rescapé de la ville où avait habité Jess, et qu'il ne m'ait reconnu comme l'un de ceux qui avait condamné leur colonie. Ce premier contact visuel nous figea tous deux, lui au milieu des rescapés, moi à deux mètres du flanc du camion.
Jessica demanda aux malheureux de la suivre, ce qu'ils firent tous. Sauf lui. Je continuai de détailler cet homme, si familier, mais qui pourtant ne me disait absolument rien. Mon regard descendit une nouvelle fois sur l'arme qu'il tenait dans sa main droite, tellement serrée que ses jointures en étaient blanchies. Puis, presque naturellement, je bifurquai sur l'autre bras.
J'eus alors l'impression de recevoir une énorme coup de massue dans l'estomac, et je reculai contre la paroi du véhicule, sous le regard désormais flamboyant de rage de l'inconnu. Le souffle court, je tentai tant bien que mal de reprendre un peu de contenance devant cette situation à laquelle j'aurais préféré ne jamais être confronté.
Sa main gauche avait été tranchée.
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