Samedi 7 avril, 20h30

Deux mois ont passé depuis ma "fuite". Je vis désormais dans une chambre à L.A que je loue 20$ la semaine. Cette chambre...cette chambre a tout une histoire désormais. Comment la décrire... Imaginer la pièce où vous me lisez. Enlevez-y tous les meubles et rajoutez des bouteilles de vins qui jonchent le sol. Maintenant, imaginez un lit double non fait, une petite table de nuit sur lesquels sont posées deux bouteilles de vin, ainsi qu'un bureau sur lequel est posé l'ordinateur depuis lequel j'écris. Pas un beau Mac dernier cri, un vieux Windows 2000 qui fait à peine tourner le démineur. Ah, et aussi un clavier qui colle (je maudis ces ordinateurs à louer) et un cendrier plein. Bref, pour survivre, j'ai commencé quelques petits boulots avant de me rendre compte que je pouvais écrire. Pas "bien" écrire, mais au moins écrire, ce qui est déjà pas mal. J'ai commencé à rédiger des nouvelles à chutes. La première raconte l'histoire d'un pauvre bougre dans une ville étrange et l'autre l'histoire d'un homme qui disparait. Je les aient foutu sur internet et les quelques personnes qui ont commentés ont appréciés. Je les envoie à un rédacteur de blog "influent" et il me paye suffisamment pour que je bouffe, ce qui me suffit. Mais aujourd'hui je suis face à un problème. Je n'ai plus d'idée. L'inspiration vient plus, que dalle, que pouic. J'ai bien quelques titres en tête, mais ça ne fait pas tout. Laissez-moi développer. La première s'appellerait "Des abrutis avec un flingue" ou "De l'absurdité des armes", j'ai pas encore décidé. Ça parlerait de gamins qui tuent un homme intentionnellement et du personnage principal qui a assisté à tout ça. J'ai pas encore réfléchi à la chute, mais comptez sur moi pour trouver un truc sympa. La deuxième, ça serais "J'ai tué un homme juste pour le regarder mourrir", en hommage à une chanson de Johny Cash. J'ai pas trop de fil conducteur, mais j'en garde sous le coude. La 3e est plus précise, mais je ne peux l'écrire par manque d'info. J'ai pas de titre, mais on suivrait la vie d'un juif sous l'occupation, et, à la fin, on réaliserait qu'il n'est pas juif et que cette scène se passe dans le futur. Malheureusement, vu mes connaissances historiques limitées, je peux pas mettre ça forme sous peine de donner un truc bancal. Bref, je vais essayer de voir demain ce que je peux en faire. Bon, faut que je dorme. J'ai tourné en rond toute la journée et je suis crevé. Une branlette et dodo.