Je m'étais couchée, un mardi soir tout à fait normal, en tant que Nora. La journée s'était passée comme d'habitude, aucun accrochage, quelques tests au lycée, mais rien de bien spécial.

Le véritable choc et changement fût au réveil. Je n'étais plus dans ma chambre orange. Je ne me trouvais pas dans ce lit ou je m'étais couchée quelques heures plus tôt.

J'étais dans une grande salle blanche, avec des machines connectées à moi de partout. Vous l'aurez bien compris, je me trouvais dans une chambre d'hôpital. Je ne comprenais pas ce que je faisais là. Ce qui avait pu m'arriver pendant la nuit. Tout ce bousculait dans ma tête, je me m'étais à paniquer. Je gigotais, ou du moins j'essayais. Mes membres avaient du mal à suivre mon cerveau. J'essayais de me lever et d'arracher les câbles sans trop y arriver. Je voulais hurler, mais aucun son ne sortait.

Je me mis à pleurer. J'étais dans un endroit inconnu, seule, entourée de machines et qui plus est, avec des petites cicatrices sur mes bras et jambes, comme après un accident.

La porte de ma chambre s'ouvrit et un homme, que je ne connaissais pas, âgé d'une 50aine d'années entra dans ma chambre.
En me voyant il se mit à hurler, il couru vers moi et me pris dans ses bras.
J'essayais de le pousser, de faire quelque choses, mais je n'arrivais rien à faire sauf pleurer. Des larmes de frayeur coulaient sur mes joues et sur mes cheveux... Qui n'étaient pas comme d'habitude.
C'est à ce moment précis que je compris que quelque chose clochait. Mes cheveux n'étaient pas totalement raides, comme à leur habitude. Ils étaient beaucoup plus longs et bouclés. La couleur était d'un brun plus clair.

Des infirmières arrivèrent finalement dans la chambre et accoururent vers moi en faisant s'écarter cet homme qui pleurait en face de moi.
J'avais du mal à respirer, ma vision devenait flou. Je ne savais pas ce qui se passait. J'étais effrayée et perdue. Je n'avais aucun point de repère. Personne.

J'étais seule.

Je finis par m'évanouir et la dernière chose que j'entendis avant de sombrer dans un noir complet était une phrase de cet homme. Une simple phrase, qui me fit encore plus peur. Je priais d'être dans un rêve.
Cette phrase était : "Tu es enfin de retour mon ange... Laura..."