Le Lieutenant frasier repensait aussi aux événements qui le menèrent tout droit dans ce trou.
Un coup de pas de chance. Ou plusieurs de suite plutôt. La presse l'avait surnommé "l'incompétent, l'enfant aux commande, le couard." Sans cesse, tous ces souvenirs horribles tournaient dans sa tête. Il était colérique des qu'ils revenaient.
Un sergent venu de l'administration arriva a sa rencontre en courant.

-Mon capitaine ! On m'a chargé de vous prévenir qu'on vous attend dans la salle 45 !

-Merci sergent. Mais dorénavant ce sera lieutenant s'il vous plait.

Le sergent salua de nouveau.

-Bien mon lieutenant.

Et il s'empressa de recourir dans une autre direction.
Marc pensa, encore sous le coup de la colère :

-Mais qu'est ce que je peux être con ! Qu'est ce qu'on en a a branler de ton grade connard ??? Il ne te reverra jamais de sa vie ce petit con !"




Salle 12.
2h33




La pièce ressemblait a une salle de classe, des tables étaient disposées en ordres, tous était très éclairé, et sur chaque table se trouvait un homme bodybuildé, au crane rasé, chacun à mi chemin entre le militaire et l'homme des cavernes, à une ou deux exceptions près. Ils étaient 6.

-Bonjour à tous, je vois qu'on vous a tous restitué votre grade, c'est très bien, ca facilitera la tâche.

Marc se dirigea vers le tableau en face du groupe. Personne n'avait ouvert la bouche depuis son arrivé

-Est ce que l'un de vous sait pourquoi vous êtes tous la ?

L'un deux pris la parole. C'était le seul a avoir gardé sa silhouette normale, il semblait plus intelligent que le reste du groupe :

"Surement un crétin qui avait répondu à son supérieur, pensa t'il".

-A mon avis, ce sera surement pour foutre la merde !

"Finalement, il avait seulement l'air intelligent", repensa t'il.
Tout le monde approuva, criant son nom :

-Ouais Judi ! Tu l'as dis ! On leur a manqué a ces enculés ils veulent qu'on revienne.

Un vacarme d'insanité envahis la pièce.
Marc était déjà a bout de patience :

-Est ce que vous pourriez avoir l'amabilité de FERMER VOS PUTAINS DE GUEULES ?!

Par miracle, le silence revint.
Le lieutenant se reprit :

-Dorénavant c'est moi qui donne la parole.

Il sorti son arme de poing, puis la posa sur le bureau.

-Me suis je bien fait comprendre ?

L'assemblé entonna un tonitruant :

-OUI CAPITAINE !

-C'est lieut...bon on s'en branle de mon grade.

Tout le monde se mit a rire, Marc avait réussi sa mission : il avait les hommes en poche.


-Je vais donc commencer par vous raconter une petite histoire. Accrochez vous, ca va être dur a suivre. Du moins, pour vous je crois bien.

Il repris sa respiration.

-Cela fait 15 minutes que je suis au courant, donc ne me posez pas de question, a la fin de mon récit, vous en saurez autant que moi. Pour être clair, je vais virer quelques détails, et faire des phrases courtes :

Vers 1800, la France "fit l'acquisition" d'un vestige archéologique trouvé en Egypte appelé sous le nom de code "Dalle".
Il s'agit d'une sorte de pierre circulaire et plate, faisant un diamètre de 7 mètres.
Parait il qu'elle possède certaines facultés. Sa première particularité est qu'elle a été trouvé avec "un mode d'emploi" expliqué en Japonais. Celui ci est gravé directement dessus. Il explique que lorsque cette pierre l'indiquera, nous pourrons "parcourir le temps et l'espace".

Nouveau silence.
Judi fronça les sourcils, il avait les bras croisé et ne souriait plus. Il rompit un silence de quelques secondes, il semblait énervé.

-Mais qu'est ce que c'est que cette histoire ?!

Marc le coupa :

-De 1 : je donne la parole, caporal.
De 2 : ce n'est pas MON histoire
De 3 : j'avais précisé pas de questions !
Est ce clair ?

La silence du caporal Julien Sherbatsky était assez explicite.

Marc repris la parole :

-Quoiqu'il en soit, depuis 5 heures, la dalle a viré au "vert fluorescent", ce qui pour monsieur le ministre de l'intérieur, est "un signe de son fonctionnement total".

Un soldat leva la main.

-Oui, sergent ?

-Et c'est quoi notre mission au juste mon capitaine ?

-Notre mission sera de s'équiper de caméra armées de disques dur assez gros pour contenir 2 jours d'images en très haute définition. On se met sur la dalle, on voyage dans le temps, on reste deux jours et on se casse dans le sens inverse.

Tout le monde avait la bouche bée, s'attendant à une farce.

-Mais ne vous inquiétez pas, rien ne va marcher. On restera tranquillement dans ce bunker moisi et...

Marc s'arrêta de parler. Il réalisa que la Dalle était son dernier espoir de s'en sortir. Peut être marche t'elle ? Peut être qu'elle l'emmènera dans un monde merveilleux, ou aucun problème de pourra l'attendre.

-Tout compte fait, il vaudrait mieux qu'elle marche. Nous sommes tous condamnés de toute façon, et de vous a moi, deux jours ailleurs qu'ici sera c'est toujours bon à prendre.

-Pourquoi deux jours ?

-Parce que d'après le mode d'emploi japonais vieux de 2000 ans, elle refonctionnera 2 jours plus tard dans le sens inverse. Voila pourquoi.

-Ha évidemment ça coule de source...

Mais Marc avait déjà son idée en tête, il ne reviendrait pour rien au monde.

-Mais mon capitaine, je croyais que ce truc avait 200 ans ? Et pourquoi vous avez parlé de japonais à un moment ?

-On sait que la Dalle est vieille de 2000 ans car ca fait 2000 ans qu'elle existe. On l'a juste retrouvé il y a 200 ans. Et pour le texte en japonais gravé dessus (au laser parait il) nous n'avons aucune explication. Je suppose qu'il était hors de question de demandez des réponses au gouvernement japonais. Si notre pays sera capable de manipuler l'espace temps, personne ne devra le savoir.

Mais Marc savait très bien qu'ils risqueraient de tous être abattus dès leur retour. Ne serait ce que pour garder le secret. Il était loin aussi d'imaginer dans quel enfer il se trouverait. L'impasse dans laquelle il se dirigeait était grandissante.

C'est alors qu'une sentinelle fit irruption dans la salle :

-Mon lieutenant, il est temps.

-Temps pour quoi soldat ?

-Il faut vous équiper et "partir".