Noelfic est temporairement en accès limité.
Envie de discuter en attendant ?
Accédez au SkyChat
Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Sunrise


Par : Sheyne
Genre : Action, Polar
Statut : C'est compliqué



Chapitre 21 : Chapitre 12 - 1/1


Publié le 15/01/2014 à 18:35:57 par Sheyne

« Non, mais sans déconner, le mec qui t'a fait ça, il t'a pas raté, mon gars !»

Tirant sur sa cigarette, Loyd se remémorait les dernières heures ; la manière dont il s'était retrouvé à camper devant l'entrepôt. Pour rembourser sa dette, il n'avait pu que retourner voir ses créanciers, et leur demander du travail. Il avait eu l'adresse d'une de leurs baraques. Enfin, pas certains que ça soit la leur, ils changent tout le temps d'endroits et en possèdent des dizaines à travers tout le pays... Un peu comme les ramifications d'un arbre gigantesque, qui soutiendrait la voute du monde. Ou bien des racines pompant la Terre jusqu'à la moelle...

Mais le fait est qu'il avait réussi à se faire engager pour la soirée, en tant que surveillant, une espèce de sentinelle en quelque sorte... Un type se ramène, tu hurles, la réunion a le temps d'être reportée, et toi, tu te fais descendre. Logique, simple, dangereux... Mais ça payait bien ; une soirée à mille dollars. Et puis, tout à l'heure il serait informé de son rôle, son vrai job... Alors d'ici quelques jours il serait sorti du pétrin. Il faut dire que tout le gratin de la haute société souterraine s'était ramené, du moins, c'est ce qu'il avait cru comprendre.

Il n'était bien sûr pas seul à garder le rideau de fer du hangar, et dans l'immédiat, c'était peut-être justement ça le problème. Un mec cherchait à discuter, ça allait les mettre dans de baux draps. En même temps, la nuit promettait d'être longue :

« Visiblement, se moqua-t-il, le type t'a arraché les cordes vocales avec.
— Je suis tombé dans les escaliers.»

À l'instant où il prononçait ces paroles, Loyd se maudit. Qu'est-ce qui lui avait prit aussi de l'ouvrir, et même, pourquoi répondre une connerie pareil ? Pourquoi ne pas continuer, tant qu'il y était, et sortir que les marches avaient été fourbes, qu'il avait tenté de lutter, mais peine perdue. D'un tacle surprenant elles s'étaient saisies de son pied, tandis que la rambarde lui éclatait le visage à grands coups de boule. Le tout avait été tellement rapide, si fulgurant qu'il n'avait pas eu le temps de réagir !

« Serieux, t'as pas trouvé mieux ?! L'autre étouffa un fou rire.
— C'est pas vrai... Je te demande si t'aimes jouer à la pétanque ?!»

Pestant, le jeune homme cracha par terre, comme pour se donner de l'importance. Irrité par les remarques, il partit s'isoler en se rapprochant de l'entrepôt. Il soupirait, ressassant ses pensées. Il n'y avait vraiment rien à faire, on se faisait vraiment chier... Ce n’était pas comme si le froid avait pu le tenir éveillé en plus. Il y avait bien une petite brise, mais elle n'apportait qu'une douce chaleur nocturne, propice à l'assoupissement.

Son mégot trouva le chemin du sol, ses oreilles se tendirent. Adossé au mur, il tenta d'écouter aux portes. Un moyen de se distraire comme un autre, de rester alerte. Et puis, il apprendrait peut-être des choses intéressantes, qui sait ? Seulement, il n'avait pas intérêt à se faire prendre... Dieu seul savait ce qu'il risquait... Mais dans le moindre des cas, sa cervelle sauterait, c'était chose certaine.

Le coeur battant, il ferma les yeux un instant et, bien qu'elle soit à la limite de l'audible, put se concentrer sur la discussion :

« ... simplement le plus grand complot de tous les temps.»



[c]
#[/c]

Un murmure d'appréhension parcourut l'entrepôt. Les gardant en haleine, Mike se tenait debout, auprès de la large table de bois massif. Une dizaine de personnes, assises en demi-cercle, buvaient ses paroles. Après une courte pause, il inspira à fond, les écrasant de la funeste vérité :

Une tasse de thé entre chaque main, assis face à face sur les vieux fauteuils, ils se regardaient en silence. Walter arborait un demi-sourire triste, les yeux perdus dans le vague. Lorsqu'enfin il se décida à parler, Elyne en fut abasourdi :


« Le soleil va exploser...

…dans moins de quinze jours. »


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.