Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Past, Present and Future.


Par : Sultano
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 9


Publié le 06/02/2009 à 23:26:53 par Sultano

*Aymeric*

















Tout le monde se tût lorsque le coup de feu résonna dans la clairière.

Moi, ainsi que tous les autres élèves et profs tournèrent la tête dans la direction vers laquelle le bruit s'était fait entendre.

Il avait eu lieu en bordure de clairière, derrière les arbres.

Soudain, nous vîmes Rodolphe en sortir.

Rodolphe était un élève qui était solitaire, une sorte de victime. Personne ne l'aimait et il n'aimait personne.

Il s'avanca vers nous.

Je remarquais qu'il boîtait.

«-Rodolphe??? Cria M. Diaz à son encontre. Qu'as-tu faist?

-J...je...

Il tenait un pistolet à la main.

-Eyh, lança Yohann, c'est celui qui était dans l'avion! Il l'a récupéré!

-J'vous l'avais bien dit qu'il fallait le prendre, lui dis-je.

-Taisez-vous! Dit M. Roger. Vous ne voyez pas qu'il est blessé?!

-Si si... mais quel pas doué j'vous jure...

-Ca suffit! Je veux 3 personnes pour l'accompagner au village, pour qu'il soit soigné! Tiens Aymeric, puisque t'as l'air de savoir ce qui se passe, tu y vas. Je veux 2 autres personnes!


...



*Blanc *


...


-Hmmm ok, je vais devoir désigner, je vous félicité pour votre dévouement. Alors, Esther et Anthony irez avec lui!

-Oh nonnnn, pourquoi ça tombe toujours sur moi? Lança Tonton, dépité.

-Chut, dépêchez-vous, vous ne voyez pas que votre camarade souffre?

En effet, Rodolphe saignait abondamment au niveau de la cuisse.

-...et dépêchez-vous, la forêt n'est jamais sûre la nuit.

Soudain, une voix s'éleva.

-J'irai avec eux alors.

Les regards se tournèrent alors vers l'origine de cette voix. C'était Nicolas, le mec mystérieux fan de l'armée.

-Ok Nicolas, rejoins-les. Faites au plus vite.»


Nous partîmes alors en direction du village, Nicolas, Esther, Tonton, Rodolphe et moi. Tonton et moi-même nous mîmes chacun d'un côté de Rodolphe, puis le soulevâmes par les bras (comme les blessés de guerre woah). Esther portait elle la torche qui nous permettait de voir où on allait, tandis que Nicolas restait derrière, en retrait.

Nous marchions sur le sentier menant au village pendant quelques minutes, quand je pris la parole.

«-Rodolphe, le pistolet, tu l'as bien trouvé dans l'avion?

-O...oui, réponda-t-il difficilement.

-Pourquoi tu l'as pris? Tu ne t'es pas dis qu'il devait être là pour une raison??

-No...non...Je l'ai vu alors que j'allais aux toilettes. Vous savez, je suis plutôt chétif et...et pas très populaire...J'ai pensé qu...qu'avec une arme j'allais enfin pouvoir être r...respecté..

-Chapeau l'autiste, c'est tout le contraire, lui dit Tonton.

-Mais pourquoi tu as tiré au fait? Lui demandais-je.

-J...j'étais parti faire pipi au bord de la forêt... Je ne sais pas si c'est l'alcool ou si c'est l'atmosphère bizarre qui règne ici, mais j'ai...

-Oui?

-...J'ai entendu des murmures dans la jungle...

-Hum?

-J'ai vu une silhouette se déplacer entre les arbres. J'ai eu peur pour moi alors j'ai voulu sortir le flingue de mon pantalon...

-Et...?

-Bah c'était plutôt dur vu que j'étais en train de pisser... J'ai accidentellement pressé la crosse alors que le flingue était toujours dans mon froc...

-Et paf!!! Ca fait des chocapics! Dit joyeusement Tonton.

-Chut Tonton, lui répliquais-je. C'est pas drôle en fait.. A cause de ça on s'tape un aller gratuit vers un village de merde.

-Pas faux..

-Bon les mecs, lança Esther, vous arrêtez de parler et vous vous grouillez? Plus vite on sera arrivés, mieux ce sera. En plus la torche s'use..

-Ouaip, lui répondis-je.

C'est vrai que nous avions ralentis pendant la discussion avec Rodolphe.
Mais avait-il vraiment vu une silhouette?
Il se passe des choses étranges ici...

Je fus soudain interrompu dans mes pensées par quelques gouttes d'eau qui venaient de s'écraser sur mon visage.
Et merde, manquait plus que ça.

Très rapidement, les gouttes d'eau furent plus nombreuses.

-Magnez-vous les mecs! Lança Esther. On va jamais arriver si on continue comme ça!

-Ca se voit pas que c'est pas toi qui porte ce boulet! Répliqua Tonton!

-Vous avez qu'à demander à Rambo de vous aider!

-Ah ouais pas con, eh Nicolas, tu nous aides à le porter?

...

Aucune réponse.

Il était resté silencieux.

A vrai dire, il n'avait rien dit depuis le début de la marche. Il semblait regarder le moindre recoin de forêt visible. Pas facile à la lueur d'une torche.

-Bon j'ai compris, dit Tonton. On va s'déchirer les bras et fermer nos gueules. De toute façon on arrive dans quelques minutes...normalement.


C'est alors que la pluie s'intensifia. Chouette compagnie pour la fin du parcours.



J'entendis soudain un bruit venir de la forêt, droit devant nous.


-C'est quoi ce bordel?! Criais-je à mes compagnons pour me faire entendre.


-Tu as entendu aussi? Me répondit Esther.


Une sorte de murmure amplifié s'était élevé.



*....énrouterrrr....enmepannncc*



-Merde ça se rapproche!



*...idretniiiii.....roiiivvv...*



Ce murmure-ci semblait venir de derrière-nous.

Puis d'autres murmures s'élevèrent tout autour de nous. Impossible de savoir ce qu'ils disaient.


Alors que nous étions tous les cinq à scruter la forêt, une silhouette noire apparût quelques mètres devant nous.



C'était lui, c'est sûr. L'Homme Noir.



Il avait l'air sorti d'un autre temps. Sous sa barbe mal rasée semblait reposer le visage d'un homme d'une quarantaine, voire d'une cinquantaine d'année. Il était grand et svelte, et était chaussé de santiags plus qu'usées. Il portait un long manteau noir très vieux, rembourré par des choses entreposées dessous. Un stetson, noir lui aussi, était posé sur sa tête.

Mais le détail le plus frappant chez lui était ses yeux. Ils étaient rouge, et avaient l'air de brûler dans leurs orbites. Était-ce ce que Thomas avait vu du haut de l'avion?


Probable.



Ce n'était donc pas une légende...




-Excusez-moi, vous auriez pas la monnaie sur 5€? Lui demanda Tonton, un billet à la main.

-Putain Tonton ta gueule, cria Esther. C'est quoi ce bordel?

-Vous existez vraiment alors, lui lançais-je.

-Quoi? Fit Esther. Tu sais quelque chose?

-Oui, apparemment il serait lié à des phénomènes d'enlèvements dans le coin.

-Super, on nous prévient jamais nous, me dit Tonton.



L'Homme Noir n'avait toujours pas bronché.



-Que nous voulez-vous? Lui demanda Esther.



...


-Je vais devoir le prendre, répondit l'Homme Noir en désignant Rodolphe du doigt.

-Hein? Comment ça? M'étonnais-je.

-Il veut l'enlever, me répondit Tonton.

-Pourquoi faites-vous ça? Demanda Esther au mystérieux homme.

-...

-Répondez!

-....Pour qui te prends-tu petite? Ne me parle pas sur ce ton!

Il sortit soudain quelque chose de sous son manteau.



J'eus à peine le temps d'identitifer l'arme, un ancien fusil, que l'Homme Noir tira en direction d'Esther.


...



Celle-ci avait réussi à esquiver la balle au dernier moment, mais avait été touchée au bras. Elle était tombée par terre.

-Esther! Lui lançais-je en accourant vers elle. Ça va???

-O...oui, il m'a juste frôlé...

En effet, un mince filet de sang coulait de son bras gauche.

Fou de rage, je m'avançais vers le bonhomme.

-Merde, mais qu'est-ce que tu nous veux enfin? Si tu veux Rodolphe, il va falloir venir le prendre!!! Lui hurlais-je tandis que je préparais mes poings.


-Pas de problème.


L'Homme Noir me décrocha un uppercut si puissant que je m'affalais de tout mon long sur le sol mouillé.

Je ne l'avais même pas vu bouger.


Tandis que j'essayais de reprendre mes esprits, il s'avança vers Rodolphe, Tonton et Esther. Nicolas était lui resté en retrait depuis le début.


C'était le seul qui n'avait pas l'air effrayé. De nous tous, ça devait être lui le plus apte à combattre notre ennemi.


L'Homme Noir s'arrêta devant eux.


-Je vous laisse une dernière chance de vous en tirer. Je prends le gosse et je vous laisse retourner à votre campement.

-Ça je crois pas non, dit Nicolas d'un ton calme.


Il avait dégainé un Desert Eagle qu'il pointait vers l'Homme Noir.


-Eheh... répondit celui-ci, tu crois vraiment m'arrêter avec ça?


Nicolas tira.


A la stupeur de tous, la balle traversa sa cible sans dégât et vint seulement endommager un arbre derrière.


-...Que..? S'étonna Nicolas.


-Je te l'avais dit. Je te pardonne pour cette fois-ci, car tu es dans le bon camp. Mais la prochaine fois je ne te laisserai pas cet honneur crois-moi.

-Le bon camp? Demandais-je.



...



L'Homme s'avanca vers Rodolphe, ignorant ma question. Esther et Tonton s'écartèrent.

Il prit Rodolphe d'une seule main, et se retourna, prêt à nous quitter.

-Que je ne vous revois plus dans le coin ok?



Puis il disparut dans la forêt.


Je rejoins alors mes compagnons d'infortune.


-Ça va, pas de mal?

-C'était quoi ce bordel? Demanda Tonton.

-J'en sais rien... Mais en tout cas on est dans la merde.. On a perdu notre blessé et il va falloir soigner Esther.

-Oui, pas d'autres choix que de rentrer, dit celle-ci. Je crois qu'il va falloir suivre les conseils de notre ami et ne pas s'approcher du village..»

Je proposais alors à Esther mon aide pour l'aider à marcher, puis nous fîmes demi-tour vers le campement.


Je ne sais pas si c'est le choc de notre rencontre ou l'obscurité omniprésente qui me faisait voir des choses, mais il me semble que Nicolas avait sourit alors que nous entamions notre marche.


Commentaires