Vol au dessus de l'Angleterre
Par : Magnificent
Genre : Réaliste
Status : Terminée
Note :
Chapitre 1
Biggin Hill, 1940
Publié le 25/07/11 à 18:34:16 par Magnificent
Biggin Hill, 1940.
Ma montre indiquait quatorze heures trente. Le Fighter Command craignait une attaque des allemands. Alors j’étais assigné à une tache vraiment spéciale : Faire un rapport sur les aérodromes parés au combat. Il pleuvait des cordes depuis près d’une demi-heure. Mais ce n’était pas cela qui me clouerait au sol. Voler était bénéfique pour moi, c’était un moyen d’évasion de tous les problèmes qui me hantaient. J’étais dans la Royal Air Force depuis deux ans. Je suis issu d’une famille de fermier dans le comté de Cornwall. Rien, ni personne ne pouvait me rattacher à l’aviation. Sauf, mon oncle qui était en France pendant la Grande Guerre. C’était un fin pilote que disait son commandant mais un peu fougueux. Il fut abattu au dessus de Verdun en 1916. Et depuis, ma mère était devenue hostile à ce que je m’engage dans les forces aériennes, quant à mon père il savait bien ce que je voulais faire plus tard et comptait sur mes deux frères et ma sœur de reprendre la ferme. J’ai quand même réussi à me payer des cours de pilotages en enchainant des petits boulots de manière illégale, pendant que je faisais l’école buissonnière. Finalement, je suis parti du cocon familial à dix-huit ans pour enfin suivre les traces de mon oncle. Ensuite affecté dans le 242e Escadron, j’étais devenu pilote sur un Hawker Hurricane.
Je montais donc, dans l’habitacle de mon appareil. Une fois que tout fut vérifié et contrôlé, je fis démarrer le moteur qui dans un tonnerre de bruit crachota un petit nuage noir de fumée et se mit à fonctionner. Il ronronna comme un chat que l’on caresse tranquillement. Les mécaniciens retirent les cales logés au pied de mon train d’atterrissage principal et me firent signe de rouler. Je poussai un peu la manette des gaz à une dizaine de pourcent, et me mis à rouler et rebondir à cause des petits trous ou des bosses dans l’herbe causés par les taupes. Je m’alignai sur la piste et la tour de contrôle me donna l’autorisation de décollage. La pluie s’écoulait sur la verrière de mon cockpit faisant un bruit de ricochets. Je poussai les gaz au maximum, et l’avion prit de la vitesse. Je fis monter la roulette de queue et décolla d’une manière douce et élégante.
J’étais en vol, la meilleure des sensations que peut procurer se monde. Je stabilisai à cinq mille pieds d’altitude juste en dessous de la couverture nuageuse. En effet, d’après la météo annoncée au briefing, c’était une visibilité quasi nulle au dessus des nuages. Je mis le cap sur l’aérodrome de Canterbury, qui serait donc ma première inspection. Il fallait environ une dizaine de minutes pour atteindre l’objectif en maintenant une vitesse de deux-cent quatre-vingt kilomètres par heures. M’ennuyant un peu, je mis la fréquence de la radio, sur Radio Londres. Je fus ravi puisque c’était la chanson de Benny Goodman, Sing Sing Sing. Un tube écrit y avait cinq ans mais qui eut un bon succès ici en Angleterre. Il faut quand même savoir qu’elle fut composée par Louis Prima, un jazzman américain. Le Jazz était pour moi l’une des plus belles choses jamais crée dans le domaine musical. Et c’est ce qui me poussait à peut-être un jour émigrer aux Etats-Unis. Je fus rappelé à l’ordre par le contrôle aérien qui me demanda de m’identifier. Je suivi la procédure en m’annonçant à la tour de l’aérodrome de Canterbury. Ils m’autorisèrent à faire un Touch and Go sur leur piste pour en vérifier l’état. Le Touch and Go dans l’aviation signifie d’atterrir et de redécoller ensuite. Je m’alignai sur leur piste d’atterrissage, volets en position, trains sortis et roulette de queue verrouillé. Je réduis ma vitesse à environ quatre-vingt-dix nœuds. Je m’approchai du sol lentement mais surement et toucha la piste de mes pneus. Je roulai un peu lorsque je vis qu’on rebondissait beaucoup pour un atterrissage et que la piste était vraiment bosselée à la vue. Bref, je redécollai et fis part de mon impression en notant sur mon calepin – Canterbury, état déplorable – Puis je mis le cap vers le 210, soit l’aérodrome de Cranfield.
La pluie commença à arrêter de s’écouler sur ma verrière. Ces clapotements me manquaient, mais les nuages menaçant me guettaient toujours. Cranfield devaient être à environ une vingtaine de minutes de ma position. Je remis Radio Londres et ce fut ce brave Fletcher Henderson et sa musique It’s the Talk of the Town pendant quatre minutes de bonheur. Depuis 1933 que cette musique passe sur les ondes mais il faut dire que beaucoup furent admiratifs à cette musique. Ecrite par Jerry Livingstone, on aurait dit qu’ils étaient incapables d’écrire leurs chansons eux-mêmes. Puis c’était au tour d’un pianiste de la Radio qui fit une très belle prestation longue d’une dizaine de minutes. Une fois en approche de l’aérodrome de Cranfield, la pluie qui c’était arrêté, repris de plus belle et c’était vraiment torrentielle. On me donna l’ordre d’atterrir et de redécoller une fois que la pluie se tassera. Je remis les volets en position d’atterrissage et sortis les trains. Maintenant une vitesse de quatre-vingt-dix nœuds une nouvelle fois, le vent secouait mon appareil me faisant dériver un peu de ma trajectoire. C’était un vrai cerf-volant qui fallait tenir en laisse comme un chien. Finalement, je réussis à le poser délicatement sur une piste magnifique quoiqu’un peu arrosé. Je roulais en direction des hangars à basse vitesse, et une fois sur un emplacement où je pus me garer, je coupai le moteur. Je profitai de ce moment de calme pour noter sur mon calepin – Cranfield, état très bon – Lorsque qu’un mécanicien monta sur l’aile de mon appareil me demander de sortir et d’aller me réfugier au mess (bar) de leur base. Pendant près de cinq heures j’en ai profité pour jouer aux cartes et aux dames tout en buvant deux-trois bières. Nous avions bien rigolé ce jour la avec les copains. C’était une bonne ambiance de camaraderie. Je repris les airs aux environs de vingt heures, et je priais pour qu’il n’y ait pas de gros affrontements avec les boches dans les prochains jours. Mais cela n’avait pas suffit car deux semaines plus tard, ce fut la bataille d’Angleterre…
Ma montre indiquait quatorze heures trente. Le Fighter Command craignait une attaque des allemands. Alors j’étais assigné à une tache vraiment spéciale : Faire un rapport sur les aérodromes parés au combat. Il pleuvait des cordes depuis près d’une demi-heure. Mais ce n’était pas cela qui me clouerait au sol. Voler était bénéfique pour moi, c’était un moyen d’évasion de tous les problèmes qui me hantaient. J’étais dans la Royal Air Force depuis deux ans. Je suis issu d’une famille de fermier dans le comté de Cornwall. Rien, ni personne ne pouvait me rattacher à l’aviation. Sauf, mon oncle qui était en France pendant la Grande Guerre. C’était un fin pilote que disait son commandant mais un peu fougueux. Il fut abattu au dessus de Verdun en 1916. Et depuis, ma mère était devenue hostile à ce que je m’engage dans les forces aériennes, quant à mon père il savait bien ce que je voulais faire plus tard et comptait sur mes deux frères et ma sœur de reprendre la ferme. J’ai quand même réussi à me payer des cours de pilotages en enchainant des petits boulots de manière illégale, pendant que je faisais l’école buissonnière. Finalement, je suis parti du cocon familial à dix-huit ans pour enfin suivre les traces de mon oncle. Ensuite affecté dans le 242e Escadron, j’étais devenu pilote sur un Hawker Hurricane.
Je montais donc, dans l’habitacle de mon appareil. Une fois que tout fut vérifié et contrôlé, je fis démarrer le moteur qui dans un tonnerre de bruit crachota un petit nuage noir de fumée et se mit à fonctionner. Il ronronna comme un chat que l’on caresse tranquillement. Les mécaniciens retirent les cales logés au pied de mon train d’atterrissage principal et me firent signe de rouler. Je poussai un peu la manette des gaz à une dizaine de pourcent, et me mis à rouler et rebondir à cause des petits trous ou des bosses dans l’herbe causés par les taupes. Je m’alignai sur la piste et la tour de contrôle me donna l’autorisation de décollage. La pluie s’écoulait sur la verrière de mon cockpit faisant un bruit de ricochets. Je poussai les gaz au maximum, et l’avion prit de la vitesse. Je fis monter la roulette de queue et décolla d’une manière douce et élégante.
J’étais en vol, la meilleure des sensations que peut procurer se monde. Je stabilisai à cinq mille pieds d’altitude juste en dessous de la couverture nuageuse. En effet, d’après la météo annoncée au briefing, c’était une visibilité quasi nulle au dessus des nuages. Je mis le cap sur l’aérodrome de Canterbury, qui serait donc ma première inspection. Il fallait environ une dizaine de minutes pour atteindre l’objectif en maintenant une vitesse de deux-cent quatre-vingt kilomètres par heures. M’ennuyant un peu, je mis la fréquence de la radio, sur Radio Londres. Je fus ravi puisque c’était la chanson de Benny Goodman, Sing Sing Sing. Un tube écrit y avait cinq ans mais qui eut un bon succès ici en Angleterre. Il faut quand même savoir qu’elle fut composée par Louis Prima, un jazzman américain. Le Jazz était pour moi l’une des plus belles choses jamais crée dans le domaine musical. Et c’est ce qui me poussait à peut-être un jour émigrer aux Etats-Unis. Je fus rappelé à l’ordre par le contrôle aérien qui me demanda de m’identifier. Je suivi la procédure en m’annonçant à la tour de l’aérodrome de Canterbury. Ils m’autorisèrent à faire un Touch and Go sur leur piste pour en vérifier l’état. Le Touch and Go dans l’aviation signifie d’atterrir et de redécoller ensuite. Je m’alignai sur leur piste d’atterrissage, volets en position, trains sortis et roulette de queue verrouillé. Je réduis ma vitesse à environ quatre-vingt-dix nœuds. Je m’approchai du sol lentement mais surement et toucha la piste de mes pneus. Je roulai un peu lorsque je vis qu’on rebondissait beaucoup pour un atterrissage et que la piste était vraiment bosselée à la vue. Bref, je redécollai et fis part de mon impression en notant sur mon calepin – Canterbury, état déplorable – Puis je mis le cap vers le 210, soit l’aérodrome de Cranfield.
La pluie commença à arrêter de s’écouler sur ma verrière. Ces clapotements me manquaient, mais les nuages menaçant me guettaient toujours. Cranfield devaient être à environ une vingtaine de minutes de ma position. Je remis Radio Londres et ce fut ce brave Fletcher Henderson et sa musique It’s the Talk of the Town pendant quatre minutes de bonheur. Depuis 1933 que cette musique passe sur les ondes mais il faut dire que beaucoup furent admiratifs à cette musique. Ecrite par Jerry Livingstone, on aurait dit qu’ils étaient incapables d’écrire leurs chansons eux-mêmes. Puis c’était au tour d’un pianiste de la Radio qui fit une très belle prestation longue d’une dizaine de minutes. Une fois en approche de l’aérodrome de Cranfield, la pluie qui c’était arrêté, repris de plus belle et c’était vraiment torrentielle. On me donna l’ordre d’atterrir et de redécoller une fois que la pluie se tassera. Je remis les volets en position d’atterrissage et sortis les trains. Maintenant une vitesse de quatre-vingt-dix nœuds une nouvelle fois, le vent secouait mon appareil me faisant dériver un peu de ma trajectoire. C’était un vrai cerf-volant qui fallait tenir en laisse comme un chien. Finalement, je réussis à le poser délicatement sur une piste magnifique quoiqu’un peu arrosé. Je roulais en direction des hangars à basse vitesse, et une fois sur un emplacement où je pus me garer, je coupai le moteur. Je profitai de ce moment de calme pour noter sur mon calepin – Cranfield, état très bon – Lorsque qu’un mécanicien monta sur l’aile de mon appareil me demander de sortir et d’aller me réfugier au mess (bar) de leur base. Pendant près de cinq heures j’en ai profité pour jouer aux cartes et aux dames tout en buvant deux-trois bières. Nous avions bien rigolé ce jour la avec les copains. C’était une bonne ambiance de camaraderie. Je repris les airs aux environs de vingt heures, et je priais pour qu’il n’y ait pas de gros affrontements avec les boches dans les prochains jours. Mais cela n’avait pas suffit car deux semaines plus tard, ce fut la bataille d’Angleterre…
27/07/11 à 12:57:06
Tu veux que je change?
d'accord
26/07/11 à 23:20:18
Petite décompression sur les ventilateurs volants
PS aux admins et autres lecteurs : Je ne me suis pas autonoté !
26/07/11 à 22:26:46
On est plus sur les coucou de 2022 Magni?
25/07/11 à 22:49:34
C'est ironique ?
25/07/11 à 22:43:48
J'adore, je demande une suite
Vous devez être connecté pour poster un commentaire