<h1>Noelfic</h1>

Get Banged


Par : King_Yugo

Genre : Polar , Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 1

Get Banged / I

Publié le 23/07/11 à 19:17:29 par King_Yugo

Dernières notes de soleil, nuage de chants nocturne. Tous les chats sont gris, les murs ont des oreilles. Sous d'impitoyables tours dressées vers le néant s'agitent les monstres des profondeurs, ceux qui remontent de vers la surface depuis leur enfer putride. La nuit, ils circulent librement, la ville respectable devient leur terrain de jeu, leur arène. Les pires races, tant redoutées par la population diurne, s'éveillent après le signal de la Grande Sirène, circulent librement et donnent corps à ce monde parallèle.

Les années ont passé et l'évolution des mentalités s'est faite. Le Laissez-Faire a atteint son point culminant et l'économie parallèle engrangée par les divers trafics criminel fut reconnue bénéfique pour la santé économique du système marchand mis en place. Lors de la mise en place de ces décrets par le président Hopenawher, de vives polémiques enflammèrent la sphère politique puis sociale. Les opposants à ce système extrêmement permissif et souvent jugé immoral s'élevèrent massivement mais Hopenawher n'eut aucun mal à éradiquer cette menace. Il fit jouer son réseau, essentiellement constitué de criminels et de dirigeants véreux. Après quelques mois de lutte froide, ce système atypique basé sur la symbiose entre deux univers totalement opposés prit rapidement ses marques. La journée, seul les honnêtes citoyens sont autorisés à prendre part à la vie active. Mais le soir, après dix heures et jusqu'au bout de la nuit, quand la sirènes se fait entendre, les criminels sortent de leurs abris sous-terrains et font tourner leur business. Cette division de la population permet une double prospérité, ainsi les criminels s'arnaquent et se tuent entre eux. Passé cinq heure du matin, les honnêtes hommes reprennent leurs droits et l'unité de nettoyage sillonne les quartiers de la ville pour ramasser les corps des défunts. Il y a deux mondes.

Kavinsky est l'un des citoyens de cette société futuriste pour les uns, régressive pour les autres. Selon son passeport, il est résident du deuxième monde. Alors, quand il sort le jour, il se promène toujours avec des faux papier, sous le nom de Horace Clairebeau. Si la police l'alpague et le contrôle, il se fait coffrer pour six mois, dans ce genre de lieu ou l'espérance de vie ne dépasse pas la première semaine d'incarcération. L'étude sociologique des différents profils des résidents du deuxième monde donne lieu à deux grandes catégories : Les Volontaires et les Involontaires. Kavinsky fait partie de la seconde catégorie. Il n'a pas choisi le crime, c'est le crime qui l'a choisi. Il est né dedans, dans le berceau de ce mouvement révolutionnaire qui vit naître un État dans l'Etat. Installé à la terrasse couverte d'un café jouxtant une bouche de métro en plein centre-ville, il réfléchit en même temps qu'il se brûle la langue à cause de son capuccino. Selon lui, le système Hopenawher se résume à une version philosophique et jusqu'au-boutiste de la zone de non-droit. Il est vrai que la nuit, la Ville fonctionne avec ses propres codes et devises et ça devrait être une bonne chose pour les criminels dans son genre, mais les limites se trouve dans les possibilités de traversée d'un monde à l'autre. Il apprécie cette particularité parce qu'il se sent en sécurité, ni traqué, ni épié. Mais il sait qu'il n'y a aucune chance de reconversion, qu'il est condamné. Un homme peut passer du bien au mal sans problème, mais le contraire est plus difficile, voire carrément impossible. Ici, il n'y a pas de place pour le repentir et Kavinsky compose tant bien que mal avec cette tare. Et puis, il aime le meurtre. Les tripes, le sang, les traits de ses victimes lorsqu'ils sont déformés par la tourmente, la douleur et la peur. Il aime que l'on implore sa pitié, il aime jouer le rôle de l'ange exterminateur. Il est la Mort, il est né pour tuer et n'a jamais épargné aucune de ces cibles. Originaire d'une Serbie dévastée par la guerre, né d'un père maquereau et d'une mère rabatteuse, il a été élevé dans un climat familial assez particulier et rares sont les alternatives dans ces situations. Promit au crime depuis son premier meurtre, à l'âge de huit ans -pour le sac d'une vieille dame-, il tomba malheureusement dans tous les pièges et se retrouva rapidement propulsé dans le top trois des assassins les plus sanglant de l'histoire du monde sous-terrain.

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