Gandoulf était étalé par terre sur une petite butte à l’extérieur de la cité, respirant fortement après la longue course à travers la ville qu’il venait d’effectuer. Libre, enfin libre. Il éclata de rire en repensant au surveillant, puis se mis en position assise. Il extirpa sa carte d’entre une pomme et son oreiller.

« Bon alors, les livres que j’ai lu parle d’une grande tour en ruine où pourrait encore exister des parchemins et des vrais traité de magie. » Il scruta la carte à la recherche d’une tour, ses yeux tombant sur l’ancienne tour de Barad-Dûr.
« Hum je ne pense pas que ce soit celle-là » Ce dit-il en pensant qu’il valait mieux éviter d’aller en plein Mordor, même longtemps après sa chute.
« Ah ! Ça doit être ici » Dit-il en voyant la tour d’Orthanc, en Isangar.

Il réfléchi un instant, réalisant le chemin qu’il allait devoir parcourir. Il devait d’abord aller jusqu'à Minas Tirith, et pour ce faire traverser l’Anduin. Puis il lui faudrait longer la totalité des montagnes blanches, traversant l’Anorien, l’Estfold et l’Ouestfold, pour arriver sur les terres du Rohan, et finalement en Isengard. La réalité de se trajet apparue brutalement à ces yeux. Il n’avait sans doute même pas encore marché autant depuis sa naissance qu’il n’allait devoir marcher pour atteindre son objectif. Prit d’angoisse, il hésita à rebrousser chemin, retourner voir Thalas De Pilus et Boral. Il redressa la tête, porta son regard sur le chemin qui s’offrait à lui, puis sur la ville, puis de nouveau sur le chemin. Sa décision était prise, il allait partir pour l’aventure, et ce sans se retourner !
Il se leva, remit la carte dans sa sacoche, et sa sacoche en bandoulière et descendit la butte sur laquelle il se trouvait. La ville dans son dos, il commença à marcher et sentit un sentiment de tristesse l’envahir en quittant le lieu où il avait passé toute sa vie jusqu’alors. Une larme coula sur sa joue, mais il se refusa à jeter un regard d’adieu, il se jura à lui-même de ne pas se retourner. Il prit une inspiration profonde, et continua de marcher sur le petit chemin de terre, qui s’enfonçait bientôt dans les bois.

« Attends ! Cria Thalas De Pilus.

-Quoi ! Dit Gandoulf surpris, agacé, et surtout énervé de devoir se retourner.
-Alors tu pars vraiment ?
-Bah non, je vais chez ma tante là ! Dit-il sur un ton énervé
-Ah ?! Bon c’est pas grave. Prend quand même cette bourse au cas où ! » Dit-il avec un sourire naïf tout en lui tendant une bourse remplie d’argent.

Gandoulf resta un instant incrédule, puis pris la bourse en remerciant Thalas avec étonnement. Puis il marmonna un vague « au revoir » et se remit en chemin.

Tout en rentrant chez lui, Thalas se dit à lui même. « Mais attend, il n’a pas de tante le gamin ! ».