C’était par une froide journée d’automne que John attendait sur l’unique banc publique du parc encore en bon état . Il était prévu qu’il arrive à 1h30 mais il était déjà 2h de l’après-midi. La Société n’aurait jamais toléré un tel retard de sa part. Mais le Tireur n’était pas n’importe qui. Une demi-heure d’attente valait toujours mieux que de jolis petits trous dans sa peau. Organisé un deal par les temps qui couraient étaient presque impossible, il fallait tout organisé à l’avance. Sauf que la Société était un client qui pouvait rapporté gros, et il fallait bien gagné de quoi mangé à sa faim. Surtout quand on est trois. John était marié depuis cinq ans et avait un gosse. Un petit garçon de 7ans nommé James.
Il était plongé dans ses pensées quand il entendit quelqu'un s’approché de son banc. L’homme était grand, svelte, portait un chapeau gris entouré d’un ruban noir, un manteau gris descendant jusqu’aux genoux et un jean noir. Le manteau était fermé mais John savait qui c’était et ce qui était caché derrière. Les flingues légendaires du Tireur. Ils étaient exceptionnels d’après ce qu’on en disaient. Une cadence de tirs incroyable avec en général des balles hautement explosives dans les chargeurs. Bref, le Tireur était définitivement pas un gars à qui on peut se mesurer ou faire des commentaires sur son retard. C’était un monstre, point barre. Il arborait un grand sourire du genre : bouge pas je vais te tuer. Il s’adressa à John de manière méprisante, son regard perçant le dévisageant.
_ John Smith ?
_ C’est moi.
_Tu sais ce qui m’amène, n’est-ce pas ?
_Le deal.
_Parle moins fort, veut-tu ? Et puis, c’est pas un endroit ou discuter, sa. Allons ailleurs.
_Ok.
Il l’amena dans sa voiture, un énorme 4x4. Ils discutèrent de la façon dont l’opération allait se dérouler. Une opération tellement risquée que beaucoup ont refusé…et bizarrement, ils sont toujours porté disparus ou retrouvé en petits morceaux éparpillés dans toute leurs ville. La coke devait être livrés sur un gros paquebot, amenant et ramenant des fruits des quatre coins du monde. Elle serait planquée dans les doubles fonds des cales, qui ont une épaisseur encore insoupçonné, et serait reçus en Angleterre, ou elle voyagerait encore une fois là-bas. Le premier voyage, celui ou John devait les accompagnés, était fixé pour dans une semaine sans fautes… Le problème étant que le gouvernement avait aperçu une hausse des trafics et aurait pris des mesures tel que le contrôle des cales aller-retour…et la mort ou la torture pour tout l’équipage si ne serait-ce qu’un gramme de poudre trouvé. Et si l’équipage se faisait prendre, en général, le dealer se cachant derrière tout sa se faisait balancé deux heure après le contrôle positif des cales. Mais dans le cas de la Société, le dealer reste durant une bonne partie du voyage, pour contré d’éventuelle trahison. Et si il se faisait prendre, non seulement c’est la mort assurée, mais en plus celle de sa famille aussi…et de ses amis. La Société sait tout, la Société voit tout, la Société entend tout. John était grand, sans muscles, et en général dans la lune. Ses cheveux noirs se promenaient là ou il voulait, et poussaient n’importe où. Ses yeux vert profond attirait l’attention des femmes, mais également la jalousie de certains. Cependant il avait un minimum de courage, et accepta malgré tout le deal. Il n’avait pas le choix après tout.