<h1>Noelfic</h1>

Je te vends mon âme.


Par : Juny

Genre : Sentimental , Réaliste

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 6

Madenn

Publié le 27/04/11 à 00:28:01 par Juny

Dans le peau de Madenn - Partie 2. -


Ce premier flot de paroles me laissa surprise. Surprise qu’il vienne s’excuser. Qu’il me demande de lui pardonner. Comment pouvait-il me demander cela ? Comment pouvait-il me supplier de le pardonner, quand il savait que j’aurais été prête à n’importe quoi pour lui ? Bien entendu que je le pardonnais. Je n’aurais jamais pu faire autrement. Je l’aimais trop pour ça, il le savait. Mais j’étais également surprise de ce qu’il avait dit par la suite… Il avait compris ?! Moi qui pensais qu’il ne comprendrait jamais… Je ne me serai jamais doutée des mots qu’il venait de prononcer. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il aurait trompé Danaé… Avec Lily en plus ?! Décidément… Caliel semblait décidé à me surprendre ce soir… Il avait honte, il avait mal… Et je le comprenais. Parce que je savais ce que ça faisait, que de faire souffrir celui ou celle que l’on aime. Je savais ce que ça faisait, que de tromper l’autre, et de le détruire sans le vouloir.



J’avais ressenti ça par le passé. Et je connaissais cette douleur. Une douleur qu’il n’aurait jamais dû ressentir. C’était peut-être pour toutes ces raisons qu’il était venu me voir, moi. Parce que j’étais certainement la mieux placée pour le comprendre. Sa voix s’était brisée, et je voyais les larmes au bord de ses yeux. Ca me faisait mal de le voir comme ça. Un nouvel éclair traversa le ciel, nous obligeant tous les deux à nous quitter du regard quelques instants, puis il reprit :



« Je t’aime. Tu m’obsèdes. Depuis qu’on s’est vu à l’infirmerie. Tu m’obsèdes depuis un an déjà. Depuis qu’on s’est quitté. Je croyais pouvoir guérir sans toi. En fait, c’est avec toi que je dois guérir. Sans toi, j’ai mal. Sans toi, je meurs à petit feu. J’ai cru que Danaé pourrait m’aider. Au lieu de ça, je l’ai détruite. Mais maintenant, je sais que je t’aime comme un fou. Que je t’aime de tout mon cœur. Parce que quand on s’est quitté ce jour-là, tu as pris une partie de mon cœur avec toi. Et je n’ai plus qu’une moitié de cœur aujourd’hui. C’est loin de toi que j’ai froid. C’est loin de toi que j’ai peur. Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerais toujours ma Madenn. Je t’en prie pardonne-moi. »



Cette fois, ses mots eurent un impact différent sur moi. Il y eut d’abord ces premiers mots. Des mots que je n’avais pas entendus depuis longtemps. Des mots que je n’aurais jamais cru réentendre de la part de Caliel. Lorsqu’il les prononça, quelque chose d’étrange se produisit en moi. C’était comme s’il avait pris le temps de recoller les morceaux de mon cœur qu’il avait brisé, comme s’il me l’avait rendu ensuite. Le trou que j’avais dans ma poitrine était comblé, à nouveau.



J’étais à nouveau entière. J’avais à nouveau un cœur. Ces mots… Tous ces mots, j’avais tellement rêvé de les entendre. J’avais tellement espéré qu’il ressente la même chose que moi, qu’il m’aime autant que je l’aimais. Et aujourd’hui… Aujourd’hui, c’était le cas. Il m’aimait. Autant que moi. Et j’avais ce sentiment étrange qui me parcourait. De la joie. Tellement forte, que j’en avais les larmes aux yeux. J’étais heureuse. J’étais comblée. Parce que sa déclaration était la plus belle qu’il ne m’ait jamais faite. Parce qu’elle avait également été celle que j’avais le plus attendue. Il pleurait, à présent, et moi aussi. Moi, je pleurais de joie.



J’avais envie de crier que je l’aimais, de lui dire que je lui pardonnais. J’avais envie de me jeter dans ses bras, de l’embrasser, de le garder à mes côtés pour l’éternité. J’avais envie qu’il me dise encore et encore qu’il m’aimait. J’avais envie qu’il m’aime jusqu’à la fin de sa vie, comme moi. Ses mots m’avaient laissée sous le choc. J’étais incapable de répondre quoi que ce soit. Parce que l’émotion que je ressentais était trop forte. Parce qu’elle m’empêchait de parler. Sans répondre, je m’approchai de lui. Je posai mes lèvres sur celles de Caliel, pour lui donner un long baiser, amoureux et passionné.



Nous souffles se mêlaient, nos lèvres se frôlaient, nos langues se cherchaient et se provoquaient. Et mon cœur, lui, battait à tout rompre. Comme jamais. Je ne m’étais jamais sentie aussi vivante qu’à cet instant. J’effleurais son visage d’une main, et caressais sa nuque de l’autre. Je respirai son odeur, goutai à nouveau au plaisir de ses lèvres. Le temps sembla dérailler, le passé contamina le présent, et, prise de vertige, je me revoyais quelques mois plus tôt. A cette époque où tout avait été parfait entre nous. Après un instant, je séparai mes lèvres des siennes, mon regard cherchant le sien.




« Je t’aime… Je t’aime… Je t’aime… » Murmurai-je alors, avant de poser mes lèvres une nouvelle fois sur les siennes. « Tu es l’homme de ma vie Caliel… Tu l'as toujours été. Tu es mon âme soeur, celui sans qui je ne suis rien. Tu as été ma raison de vivre... Ma raison de mourir aussi. Parce que je n'imagine pas ma vie sans toi. Parce que ma vie, sans toi, n'a plus de sens. J'ai besoin de toi pour me sentir entière... Tu es celui avec qui je veux passer le reste de ma vie, tu es le seul que j’ai jamais aimé… Le seul que j'aimerai, jusqu'à ma mort... Bien sûr que je te pardonne. Je ferai n’importe quoi pour toi. »




Mes mains se posèrent sur son visage, pour en retirer les larmes qu’il y avait sur ses joues. Mes lèvres se posèrent doucement sur son front, tandis que je passais mes mains dans ses cheveux trempés. Il était tellement beau. Et mieux que ça… Il était mien. Mon cœur bondit dans ma poitrine à cette simple pensée, et un sourire se dessina sur mon visage. Comment était-il possible qu’un autre être vous fasse ressentir autant de choses ? Autant de douleur, mais également autant de plaisir ?



J'aurais aimé qu'il comprenne. Qu'il sache. Combien je l'aimais. Combien j'étais heureuse de l'avoir entendu dire ces mots, des mots que je n'attendais plus, que je ne l'aurais jamais cru capable de dire. J'avais envie de l'aimer jusqu'à ma mort. J'avais envie de passer ma vie à ses côtés. J'avais envie de porter son nom, un jour, de mettre au monde ses enfants. Des enfants qui lui ressembleraient... J'avais envie de le rendre heureux. Je voulais arrêter de le faire souffrir. Je voulais lui être fidèle, et le protéger de toutes les souffrances que ce monde peut apporter. Je voulais le réconforter, l'aider à taire cette culpabilité qu'il avait vis-à-vis de Danaé. Je voulais que nous ne fassions plus qu'un, ensemble. Je voulais qu'il m'aime assez pour me pardonner de nous avoir séparés en premier lieu.



« Pardonne-moi, mon Prince… Pardonne-moi d’avoir fait de ta vie un enfer… Pardonne-moi de nous avoir séparés. Ca n'a jamais été ce que j'ai voulu. Je voulais te rendre heureux, pardonne-moi d'avoir échoué. Tu as toujours été le seul, et tu le resteras. Je serai prête à te laisser mon cœur, à te vendre mon âme, pour que tu me pardonne de t'avoir fait autant souffrir... »



J'étais sincère. Je l'étais toujours avec lui. Je l'avais même été lorsqu'il m'avait surprise dans les bras d'un autre... Il disait avoir compris ce que je lui avais dit, mais serait-il en mesure de me pardonner, réellement, et de tout oublier ? De faire une croix sur le passé, pour ne penser qu’à l’avenir ? Je n'en savais rien. Et je préférais m'en assurer avant de m'imaginer trop de choses. Parce qu'une nouvelle déception m'aurait certainement achevée. La pluie tombait toujours, l'orage grondait au dessus de nos têtes et pourtant, je ne m'en souciais pas. Je continuai de le regarder en attendant une réponse, je m'étais légèrement séparée de lui, et seule ma main droite reposait encore contre son torse.

Commentaires

Tazouza

28/04/11 à 18:54:43

Bientôt 200 visiteurs uniques et + de 1000 clics, en quelques jours... Bravo.

Et sweet. :hap:

Sipro

28/04/11 à 17:47:06

Oui, je demande la suite, moi aussi. :hap:

Mais n'oublie pas que les gens heureux n'ont pas d'histoire !

Pseudo supprimé

28/04/11 à 17:00:32

J'ai tellement pas envie de commenter, sinon on va me traiter de copieur par rapport à ce que les autres ont dit :hap:

Bref, suite :hap:

Pseudo supprimé

28/04/11 à 16:26:00

Je m'atèle à la lecture suite à la pub' de Snake. :noel:

Snake-suicide

28/04/11 à 16:21:13

Bon, il est venu le temps de commenter la fic que je soutiens depuis le premier chapitre !

Mon avis n'a pas changé, je me suis juste posé une question "Le scénario va t-il évolué ?" pour l'instant, ça stagne mais je te fais confiance et je sais que vas sortir quelque chose d'encore plus puissant

C'est extrêmement bien écrit, je sais pas qui est ton correcteur mais c'est un Dieu ( :noel: )

Sérieusement, à part quelques petites fautes d'inattention, un peu de conjugaison et des confusions, il n'y a rien à redire.

Les différentes tournures des phrases sont extrêmement bien faites, il n'y a rien de complexe ou d'extrêmement lyrique mais c'est un détail secondaire, les phrases se suffise à elle même.

L'aération est agréable, la mise en page aussi, rien à dire là aussi.

Passons maintenant au "fond" du texte.

Les sentiments et l'émotions sont palpables, elles ressortent du texte et frappe en plein coeur, on se met à penser, à rêver, ton texte a quelque chose de merveilleusement pur.

Un aspect enfantin est aussi présent dans l'amour que porte Caliel à Madenn et vice versa.

Une chose formidable avec ce texte c'est que malgré toute la douceur, le romantisme, le bien être qui en ressort... On sent que quelque chose va mal ce passer comme si les deux personnages qui semblent destinés l'un à l'autre vont finir par se déchirer ou quelque chose va détruire cet amour.

Pour conclure, je dirais que ce texte est l'un des meilleurs que j'ai pu lire sur NF, une fic qui m'a réconcilié avec le genre sentimental

Un immense bravo et continue comme ça.

Verdict : Un putain de 5/5

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