Le 21ème Étage
Par : Atlas
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 1
Publié le 14/05/11 à 17:57:12 par Atlas
Trempé des pieds à la tête, regard vide, oreilles bercées par le doux son qu'émets mes écouteurs. Une mélodie écoutée et réécoutée sans cesse, j'y comprends rien les paroles sont en anglais mais la mélodie, elle, me plait. Ma vie, elle, n'est qu'un faix, un poids inutile...
C'est sûrement car j'ai envie de libérer ce fardeau que je suis là, à vingt-et-un étage du sol, à deux doigts du vide. Flou. Flou ? Je ne vois pratiquement rien, ma vue est trouble comme mon passé, plongée dans l'alcool, ma vue, ivre de larmes.
Je ne sais pas si ces cristaux salés coulent ou non... la pluie abonde comme un rideau de gouttes qui ajoute un poids à ta vie déjà bien assez lourde.
Au pied de l'immeuble, des silhouettes se rassemble, cet amas de personnes, toutes encombrantes et chiantes au possible les unes plus que les autres.
Ça y est, un de ces cristaux heurte ma lèvre supérieure pour mourir dans l'anfractuosité qu'est le creux entre mes deux lèvres.
Douce, salée, humide... triste ?
Je n'aime pas la routine. Ma vie patine. Je fais un pas en avant, deux en arrière, neuf sur le côté... Je veux en finir, sans vraiment le vouloir.
L'amas de personnes se transforme en lumières vives, rouges et bleues... la mélopée qui s'échappe de mes écouteurs laisse place aux sirènes de police. Elles me rappellent le cadavre que j'ai à mes pieds, trempé, silhouette féminine au visage atrocement amoché, ma femme. Pour le visage, c'est comme les autres jours, ce n'est pas mon oeuvre.
Quelques bruits de pas parviennent à mon oreille... la porte du toit s'ouvre... je lâche la main de ma femme.
Une voix rauque mais sûre me pousse à retirer les écouteurs :
- Ethan...
- C'est fini, bientôt je vais me laisser porter par la pluie, elle qui me pousse à tomber, à m'affaiblir. Je vais m'écraser très certainement sur un véhicule de police, la tête la première, et je mourrais sur le coup, ce coup c'est toute ma vie qui va le porter.
- Ethan, l'enquête a avancée, et je sais... je sais que ce n'était pas toi. Tu n'as pas tué ma femme, je sais que c'était un coup monté, j'aurais... on aurait dû te croire, le juge a annulé la peine mais... pour ta femme tu devras quand même prendre, mais pas à perpétuité, tu as une seconde chance.
Tout se bousculait dans ma tête, jamais je n'aurai eu à penser qu'ils me croiraient un jour, je renonce, j'échoue ma quête de mettre fin à mes jours sombres ? Mais ma femme... elle... je voulais qu'elle me rejoigne, mais maintenant c'est trop tard. « Tu as une seconde chance », cette phrase tourne et retourne dans ma tête, je l'examine sous tous ses recoins, puis... abandonne.
Je me place dos au vide, prêt à faire un pas en avant. Avance mon pied doucement, à un moment d'hésitation, puis pose le pied sur le sol du toit... La pluie obtient toujours ce qu'elle veut. Un coup de tonnerre. Ma godasse au contact du toit patine et je me retrouve à la merci de la pluie, putain de gravité. Un frisson, et je parcours 21 étage en un battement de cil. Je me retrouve sur un véhicule de police, la tête la première... J'ai décidé de me barrer d'ici et de faire mes valises. Du blanc, une lumière blanche vive puis... une sonnerie de téléphone, la boîte vocale :
« Allo, chéri c'est moi je suis rentré où es-tu passé ? Bon... rappelle-moi vite, bisous. »
C'est sûrement car j'ai envie de libérer ce fardeau que je suis là, à vingt-et-un étage du sol, à deux doigts du vide. Flou. Flou ? Je ne vois pratiquement rien, ma vue est trouble comme mon passé, plongée dans l'alcool, ma vue, ivre de larmes.
Je ne sais pas si ces cristaux salés coulent ou non... la pluie abonde comme un rideau de gouttes qui ajoute un poids à ta vie déjà bien assez lourde.
Au pied de l'immeuble, des silhouettes se rassemble, cet amas de personnes, toutes encombrantes et chiantes au possible les unes plus que les autres.
Ça y est, un de ces cristaux heurte ma lèvre supérieure pour mourir dans l'anfractuosité qu'est le creux entre mes deux lèvres.
Douce, salée, humide... triste ?
Je n'aime pas la routine. Ma vie patine. Je fais un pas en avant, deux en arrière, neuf sur le côté... Je veux en finir, sans vraiment le vouloir.
L'amas de personnes se transforme en lumières vives, rouges et bleues... la mélopée qui s'échappe de mes écouteurs laisse place aux sirènes de police. Elles me rappellent le cadavre que j'ai à mes pieds, trempé, silhouette féminine au visage atrocement amoché, ma femme. Pour le visage, c'est comme les autres jours, ce n'est pas mon oeuvre.
Quelques bruits de pas parviennent à mon oreille... la porte du toit s'ouvre... je lâche la main de ma femme.
Une voix rauque mais sûre me pousse à retirer les écouteurs :
- Ethan...
- C'est fini, bientôt je vais me laisser porter par la pluie, elle qui me pousse à tomber, à m'affaiblir. Je vais m'écraser très certainement sur un véhicule de police, la tête la première, et je mourrais sur le coup, ce coup c'est toute ma vie qui va le porter.
- Ethan, l'enquête a avancée, et je sais... je sais que ce n'était pas toi. Tu n'as pas tué ma femme, je sais que c'était un coup monté, j'aurais... on aurait dû te croire, le juge a annulé la peine mais... pour ta femme tu devras quand même prendre, mais pas à perpétuité, tu as une seconde chance.
Tout se bousculait dans ma tête, jamais je n'aurai eu à penser qu'ils me croiraient un jour, je renonce, j'échoue ma quête de mettre fin à mes jours sombres ? Mais ma femme... elle... je voulais qu'elle me rejoigne, mais maintenant c'est trop tard. « Tu as une seconde chance », cette phrase tourne et retourne dans ma tête, je l'examine sous tous ses recoins, puis... abandonne.
Je me place dos au vide, prêt à faire un pas en avant. Avance mon pied doucement, à un moment d'hésitation, puis pose le pied sur le sol du toit... La pluie obtient toujours ce qu'elle veut. Un coup de tonnerre. Ma godasse au contact du toit patine et je me retrouve à la merci de la pluie, putain de gravité. Un frisson, et je parcours 21 étage en un battement de cil. Je me retrouve sur un véhicule de police, la tête la première... J'ai décidé de me barrer d'ici et de faire mes valises. Du blanc, une lumière blanche vive puis... une sonnerie de téléphone, la boîte vocale :
« Allo, chéri c'est moi je suis rentré où es-tu passé ? Bon... rappelle-moi vite, bisous. »
18/05/11 à 14:26:19
@Sheyne, alors euh non je n'ai pas lu grand nombre de fictions sur NF, et je pense bien que les tiennes n'y font pas partie. Je vais m'y mettre bientôt, lorsque je n'écrirai pas. ^^
Mais ce n'est pas ça, autre chose, tu n'as rien remarqué de bizarre dans le texte ? Quelque chose d'incohérent ?
Sinon merci beaucoup c'est un premier essai dans le genre.
14/05/11 à 22:59:47
Euh alors la... Quelque chose de spécial que je pourrais remarquer ?
Mis à part le fait qu'il y a des similitudes avec un prologue que j'ai fais il y a pas longtemps je vois pas trop. Ce doit être ça je pense.
Avec le fait que ça ressemble VRAIMENT à ma vie en ce moment aussi, mais ça, tu peux pas vraiment le savoir.
En tous cas, si jamais tu veux te lancer dans le sentimental, je pense que tu pourras faire un carton.
14/05/11 à 22:39:21
@Sheyne, premièrement merci beaucoup de ton avis. Alors, non il n'y aura pas de suite, mais peut-être que je me baserai sur cette histoire pour en faire une fiction, qui sait ? Mais il y a un petit quelque chose que tu aurais du remarquer dans le texte, non ?
14/05/11 à 18:26:27
J'aime bien. J'ai du mal à sentir la détresse qu'a le personnage, mais c'est très bien écrit.
J'aimerais bien pouvoir lire la suite si la nouvelle n'est pas finie. :)
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