Eddie tentait vainement de le supprimer. Mais rien ne se produisait et il commençait à perdre son sang-froid. Il dû alors porter son attention sur ce que contenait le message. En plus du message initial, il y avait une pièce jointe avec la photo d'un homme d'une mocheté incommensurable. Sa peau était composée de différentes nuances de gris, de blanc et de noir ce qui donnait quelque chose d'horrible. Il regarda plus intensément l'image et reconnu ses propres épaules, ses propres jambes, ses propres bras... Tout était comme Eddie, excepté l'étrangeté de la peau .

A ce moment précis la porte de la chambre d'Eddie s'ouvrit lentement, laissant apparaître un rayon de lumière. Debout face à Eddie, se trouvait l'homme de la photo.

-Je sais tout sur toi Eddie, dit-il.

-Tu veux quoi? Si c'est l'argent qui t'intéresse tu peux te servir j'en ai plein.

-Tu sais très bien ce que je veux Eddie. Pense à tous ces gens que tu as oppressés. Pense à cette fille que tu as fait souffrir pendant des années tout simplement parce qu'elle est d'une autre race que toi ; tu ne la laissais pas vivre...

Eddie ne répondait pas. L'homme lui donnait encore et encore
des exemples.

"Assez!" S'écriait Eddie qui ne pouvait en entendre plus. Il essaya de décocher une droite à sa figure, mais ne fit que
le traverser.

-Quel sorte de créature es-tu ?

-Je suis l'essence même de tous ceux que tu as oppressé. Je grandis chaque jour. Je te suis tous les jours.
Eddie était effrayé et ne savais que faire. "Je changerais,
je ferais tout ce que tu me diras". Cria-t-il
-Il est trop tard pour changer, Eddie. S'exclama
son "reflet". Regarde moi!

Comme Eddie s'en rendit compte, son reflet devint exactement comme lui . Le nouveau Eddie s'assit à son bureau et souri à l'ancien Eddie qui remarqua qu'il commençait à devenir plus plat et petit jusqu'à ce qu'il soit à la taille de la photo du mail. Au dessus de sa tête apparut un slogan : " Laissez-nous vous débarrasser des fanatiques". L'ancien Eddie était dans le mail. Il était la photo !
Avec le sourire satisfaisant qu'avait l'Eddie reformé, qui a très lentement tourné la page...


Quelques années plus tard...
"Regarde moman' le gentil garçon sur la photo"
A ces mots, Eddie sortit de l'image...


A Sweevre