Et plus si affinités
Par : PaulAllender
Genre : Sentimental , Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 25
Alchimie
Publié le 08/12/10 à 18:55:54 par PaulAllender
J'étais à nouveau heureuse, peignant et dessinant sans relâche. Je m'appliquais toujours un peu plus, voulant toujours pousser le vice jusqu'à en obtenir un perfection supérieur à la réalité. Deux semaines s'étaient écoulées rapidement. Dans l'indifférence des parents de Maxime, je passais la plus grande partie de mon temps ici tout ce qui leur importait était que je rentre à la maison pour dîner et dormir. J'étais chez le vieux, achevant ma seconde vraie toile, représentant une main serrant une rose noire aux reflets pourpres, saignant à cause des épines qui pénétraient sa chaire. Le vieux accentuait un peu plus les éloges à chaque fois, j'étais assez fière de moi.
-C'est... brillant !
-Haha, merci !
-Tu sais mon p'tit Maxime, si vraiment t'es motivé et qu'tu continues sur ta lancée, j'pourrais bien t'faire intégrer une école d'art !
-Vraiment ?
-Vraiment !
-Ca serait génial !
-J'imagine bien ! Bien sûr, il faudrait que tu travailles et que tu perfectionnes encore un peu ton art, et je pense que ça devrait pouvoir se faire !
-Merci !
J'étais tellement contente ! J'avais envie de sauter au cou du vieux et de l'embrasser, mais en fauteuil roulant, c'était pas trop ça. Puis dans le corps de Maxime, ça aurait fait bizarre... Enfin bref, intégrer une école d'art ! Franchement, ça redonnerait un sens à ma vie ! Je continuais donc à peindre sans arrêt, analysant des livres recensant des toiles de maîtres, les fixant profondément, comme si mes yeux y étaient aimantés, cherchant à en encrer chaque nuance, chaque trait dans ma mémoire.
Les jours passaient, tous les soirs je veillais un peu plus pour peindre, dessiner ou étudier, jusqu'à m'endormir sur mon bureau, la peau rougie par la lueur de ma lampe de chevet qui cuisait doucement mes joues de sa chaleur halogène. Plus le temps s'écoulait, plus veiller devenait difficile. 4H de sommeil et 18H de peinture, dessin et études par jour, c'était insoutenable. J'étais vraiment affaiblie, fatiguée, comme une pile déchargée et bonne à jeter. Le vieux remarquait mes cernes qui grandissaient quotidiennement, ma fatigue, mon manque de concentration.
-Maxime, t'es pas obligé de t'imposer un tel rythme tu sais ! Regarde toi, on dirait que tu vas crever !
Et il avait pas tort le con.. Je pouvais pas continuer comme ça, il me fallait une solution, une idée pour résoudre tout ce merdier... J'arrivais donc chez moi, roulant jusque dans la cuisine, où je croisais la mère de Maxime, plusieurs boites de médicaments posées sur le plan de travail. Seringues, cachets, ampoules ou sirops s'entassaient dans ce coffre aux trésors de la science. Des fleuves médicamenteux, des arc-en-ciel de pilules aux tons épileptiques, une quantité de cachets effervescents capables de faire mousser tout l'Atlantique, de dissoudre un continent entier en une mousse d'acides, et même une invraisemblable dose de sédatifs, sans doute de quoi assommer une bonne trentaine de chevaux.
Quelque chose me disait que la solution n'était pas très loin, sûrement dans cette boite.
-
Elle était là, endormie dans mes bras, les artères remplies d'alcool, débordant jusqu'à dégouliner de ses yeux, en un crachin d'amour et d'éthanol. Qui était cette fille en fait ? Je ne savais pas grand chose d'elle je ne la connaissais que depuis quelques heures, et c'était déjà la fille avec laquelle j'avais pu partager le plus de choses dans ma vie. Où habitait-elle ? Aucune idée. Je savais juste que j'étais juste à côté de chez moi, et que je pouvais pas la laisser dormir dans la rue. Pas trop l'choix, je mis Alizée sur mon dos et rentrai chez moi, bien avant l'horaire fixée par mon père. Arrivée, j'ouvris doucement la porte et tirait la crinière rouge jusque dans ma chambre où je l'allongeai doucement sur mon lit. Elle paraissait agoniser dans ses vêtements serrés, compressant son mal-être intérieur. Je lui enlevai ses chaussures, ses chaussettes, sa mitaine, ses bracelets, son collier et sa chemise.
Elle était là, endormie sur mon lit, en petite tenue, somnolant, n'indiquant qu'elle était bien vivante que par des légers mouvements de courant d'air allumant en grandes pompes les braises du désir qui consumaient mon corps. Je retirai mes chaussures, me retrouvant en jupe et en débardeur, me mettant au dessus d'elle à quatre pattes, approchant mon visage du sien. Ma respiration s'accéléra, chatouillant sa peau, faisant battre ses paupières. Elle ouvrit doucement ses yeux, comme des chrysalides d'excitation, me souris légèrement en m'adressant un clin d'oeil explicite.
-Allez, vas y !
Son miaulement de désir agita mon tympan et mit le feu au poudre. Tendrement, je l'embrassai, redescendant doucement jusqu'à son cou et sa poitrine. Je lui retirai son débardeur en dessous duquel elle ne portait rien. J'embrassai chaque parcelle de son corps, comme une poule affamée pendant des années qui picorait son grain, en en léchant doucement chaque recoin. Je continuai ma descente jusqu'à sa jupe et son caleçon, que je lui baissai doucement remontant jusqu'à son visage en l'incendiant de baisers, avant de redescendre entre ses jambes, animé par le même désir de pyromanie.
Ma première baise était pas vraiment comme je l'aurais imaginée ; quel mec pourrait s'attendre à ça, en même temps... ?
Une heure passa, où nous mêlâmes nos corps et nos âmes ; nos essences dans cet écrin, ce réceptacle canalisant nos désirs respectifs, manquant d'y foutre le feu un bon paquet d'fois.
Nous étions là, endormis dans mon lit, nos respirations haletantes et nos corps transpirants ; comme éteignant l'amour, l'envie, l'instinct, le feu qui nous avait contrôle l'heure passée.
_
*Tululululu*
A l'instant où j'étais rentré dans la cuisine, le téléphone s'était mis à sonner, attirant, appelant la mère de Maxime dans la pièce voisine, me laissant seul avec les fruits de l'alchimie. Risperdal, morphine, doliprane, Neuleptil, anti-antidépresseurs, somnifères, vitamines...
J'attrapai un paquet de vitamines que je mis dans ma poche, avant de m'enfuir de la cuisine et de demander de l'aide au père de Maxime pour m'aider à monter les marches. De retour dans ma chambre, j'étais déjà crevé. 18H30. J'allai dans la salle de bain, me servit un verre d'eau et y jetait un cachet pris dans le paquet que j'avais volé dans la cuisine. Il s'embrasa instantanément, un éruption effervescente brûlait le concentré d'énergie qui s'offrait à moi. Je saisis le verre, le portai à ma bouche et avalai tout d'une gorgée. C'était vraiment le truc le plus dégueulasse qu'il m'avait été donné de boire de toute ma vie. Juste après l'absinthe, en fait. En quelques minutes, le sommeil s'évapora doucement en une fibre presque palpable qui s'élevait littéralement des pores de ma peau, tandis que l'énergie avalée précédemment faisait buller mon sang, comme si j'avais dormi pendant deux jours complets.
-C'est... brillant !
-Haha, merci !
-Tu sais mon p'tit Maxime, si vraiment t'es motivé et qu'tu continues sur ta lancée, j'pourrais bien t'faire intégrer une école d'art !
-Vraiment ?
-Vraiment !
-Ca serait génial !
-J'imagine bien ! Bien sûr, il faudrait que tu travailles et que tu perfectionnes encore un peu ton art, et je pense que ça devrait pouvoir se faire !
-Merci !
J'étais tellement contente ! J'avais envie de sauter au cou du vieux et de l'embrasser, mais en fauteuil roulant, c'était pas trop ça. Puis dans le corps de Maxime, ça aurait fait bizarre... Enfin bref, intégrer une école d'art ! Franchement, ça redonnerait un sens à ma vie ! Je continuais donc à peindre sans arrêt, analysant des livres recensant des toiles de maîtres, les fixant profondément, comme si mes yeux y étaient aimantés, cherchant à en encrer chaque nuance, chaque trait dans ma mémoire.
Les jours passaient, tous les soirs je veillais un peu plus pour peindre, dessiner ou étudier, jusqu'à m'endormir sur mon bureau, la peau rougie par la lueur de ma lampe de chevet qui cuisait doucement mes joues de sa chaleur halogène. Plus le temps s'écoulait, plus veiller devenait difficile. 4H de sommeil et 18H de peinture, dessin et études par jour, c'était insoutenable. J'étais vraiment affaiblie, fatiguée, comme une pile déchargée et bonne à jeter. Le vieux remarquait mes cernes qui grandissaient quotidiennement, ma fatigue, mon manque de concentration.
-Maxime, t'es pas obligé de t'imposer un tel rythme tu sais ! Regarde toi, on dirait que tu vas crever !
Et il avait pas tort le con.. Je pouvais pas continuer comme ça, il me fallait une solution, une idée pour résoudre tout ce merdier... J'arrivais donc chez moi, roulant jusque dans la cuisine, où je croisais la mère de Maxime, plusieurs boites de médicaments posées sur le plan de travail. Seringues, cachets, ampoules ou sirops s'entassaient dans ce coffre aux trésors de la science. Des fleuves médicamenteux, des arc-en-ciel de pilules aux tons épileptiques, une quantité de cachets effervescents capables de faire mousser tout l'Atlantique, de dissoudre un continent entier en une mousse d'acides, et même une invraisemblable dose de sédatifs, sans doute de quoi assommer une bonne trentaine de chevaux.
Quelque chose me disait que la solution n'était pas très loin, sûrement dans cette boite.
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Elle était là, endormie dans mes bras, les artères remplies d'alcool, débordant jusqu'à dégouliner de ses yeux, en un crachin d'amour et d'éthanol. Qui était cette fille en fait ? Je ne savais pas grand chose d'elle je ne la connaissais que depuis quelques heures, et c'était déjà la fille avec laquelle j'avais pu partager le plus de choses dans ma vie. Où habitait-elle ? Aucune idée. Je savais juste que j'étais juste à côté de chez moi, et que je pouvais pas la laisser dormir dans la rue. Pas trop l'choix, je mis Alizée sur mon dos et rentrai chez moi, bien avant l'horaire fixée par mon père. Arrivée, j'ouvris doucement la porte et tirait la crinière rouge jusque dans ma chambre où je l'allongeai doucement sur mon lit. Elle paraissait agoniser dans ses vêtements serrés, compressant son mal-être intérieur. Je lui enlevai ses chaussures, ses chaussettes, sa mitaine, ses bracelets, son collier et sa chemise.
Elle était là, endormie sur mon lit, en petite tenue, somnolant, n'indiquant qu'elle était bien vivante que par des légers mouvements de courant d'air allumant en grandes pompes les braises du désir qui consumaient mon corps. Je retirai mes chaussures, me retrouvant en jupe et en débardeur, me mettant au dessus d'elle à quatre pattes, approchant mon visage du sien. Ma respiration s'accéléra, chatouillant sa peau, faisant battre ses paupières. Elle ouvrit doucement ses yeux, comme des chrysalides d'excitation, me souris légèrement en m'adressant un clin d'oeil explicite.
-Allez, vas y !
Son miaulement de désir agita mon tympan et mit le feu au poudre. Tendrement, je l'embrassai, redescendant doucement jusqu'à son cou et sa poitrine. Je lui retirai son débardeur en dessous duquel elle ne portait rien. J'embrassai chaque parcelle de son corps, comme une poule affamée pendant des années qui picorait son grain, en en léchant doucement chaque recoin. Je continuai ma descente jusqu'à sa jupe et son caleçon, que je lui baissai doucement remontant jusqu'à son visage en l'incendiant de baisers, avant de redescendre entre ses jambes, animé par le même désir de pyromanie.
Ma première baise était pas vraiment comme je l'aurais imaginée ; quel mec pourrait s'attendre à ça, en même temps... ?
Une heure passa, où nous mêlâmes nos corps et nos âmes ; nos essences dans cet écrin, ce réceptacle canalisant nos désirs respectifs, manquant d'y foutre le feu un bon paquet d'fois.
Nous étions là, endormis dans mon lit, nos respirations haletantes et nos corps transpirants ; comme éteignant l'amour, l'envie, l'instinct, le feu qui nous avait contrôle l'heure passée.
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*Tululululu*
A l'instant où j'étais rentré dans la cuisine, le téléphone s'était mis à sonner, attirant, appelant la mère de Maxime dans la pièce voisine, me laissant seul avec les fruits de l'alchimie. Risperdal, morphine, doliprane, Neuleptil, anti-antidépresseurs, somnifères, vitamines...
J'attrapai un paquet de vitamines que je mis dans ma poche, avant de m'enfuir de la cuisine et de demander de l'aide au père de Maxime pour m'aider à monter les marches. De retour dans ma chambre, j'étais déjà crevé. 18H30. J'allai dans la salle de bain, me servit un verre d'eau et y jetait un cachet pris dans le paquet que j'avais volé dans la cuisine. Il s'embrasa instantanément, un éruption effervescente brûlait le concentré d'énergie qui s'offrait à moi. Je saisis le verre, le portai à ma bouche et avalai tout d'une gorgée. C'était vraiment le truc le plus dégueulasse qu'il m'avait été donné de boire de toute ma vie. Juste après l'absinthe, en fait. En quelques minutes, le sommeil s'évapora doucement en une fibre presque palpable qui s'élevait littéralement des pores de ma peau, tandis que l'énergie avalée précédemment faisait buller mon sang, comme si j'avais dormi pendant deux jours complets.
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