Kissing the Shadows
Par : NPTK
Genre : Action
Status : Abandonnée
Note :
Chapitre 2
Silent Night, Bodom Night
Publié le 29/11/10 à 20:44:48 par NPTK
L'homme marchait, seul, dans l'obscurité. Il traversait Espoo, en direction des rives du Lac Bodom, des écouteurs dans les oreilles. Son ipod diffusait l'album Hatebreeder, du groupe local Children of Bodom. Son groupe préféré. Il avait l'habitude de se laisser totalement envahir par la musique. Mais ce soir c'était différent. Sa mère venait de l'appeler en lui demandant de venir le plus rapidement possible. Sans hésiter, il avait enfilé son manteau, et avait prit la direction de la petite maison de sa mère, à l'autre bout de la ville. A cause des nouvelles mesures écologiques, Pierre ne pouvait pas s'y rendre en voiture, et il ne possédait pas de vélo. Il était donc contraint de marcher, par une température négative, à 23 heures. Porté par le rythme de la guitare d'Alexi Laiho, il traversa la ville en très peu de temps, sans croiser personne. En Finlande, les villes étaient très silencieuses, et particulièrement du côté du Lac Bodom, dont le souvenir du triple meurtre de 1960 restait gravé dans la mémoire des habitants. La mère de Pierre habitait dans une petite ruelle, la dernière avant le lac. Il tourna au dernier moment afin de rentrer dans le cul-de-sac lorsqu'il percuta un homme.
-Toutes mes excuses Monsieur.
L'homme était entièrement vêtu de noir. Sa tête était recouverte d'une capuche. Il ne prit pas la peine de répondre, et poursuivit son chemin. Pierre fit de même, accélérant le pas afin d'arriver au plus vite. Une minute plus tard, il sonnait à la porte du numéro 13. Aucune réponse. Inquiet, il décida de passer par la porte de derrière, dont il possédait la clé. Il commença à escalader le muret séparant la rue de la cour, et, dans la précipitation, fit une lourde chute de l'autre côté. Il se releva sans penser à autre chose qu'à sa mère, et se dirigea vers la porte. Ouverte ! La stupéfaction le prit en même temps qu'un sentiment d'inquiétude. Sa mère fermait toujours la porte à l'arrière. Pierre ouvrit la porte menant à l'arrière cuisine, puis celle menant au salon. La pièce était froide. L'atmosphère qui y régnait faisait froid dans le dos. Personne dans le salon. Le jeune homme, de plus en plus inquiet commença alors à fouiller les différentes pièces une par une sans trouver la moindre trace de sa mère. Il commença à fouiller les placards, et s'arrêta avant d'ouvrir celui du salon. Une tâche rouge était visible devant la porte. L'hésitation le prit. Devait-il ouvrir ou non ? Il prit la poignée et tira d'un coup sec. La porte s'ouvrit dévoilant un spectacle d'une horreur indescriptible. Sa mère était assise nue, sur une chaise dans le placard, plusieurs armes blanches plantées dans le torse, la clouant au mur. Ses yeux étaient grand ouverts, indiquant sa terreur en voyant sa vie s'achever. Pierre remarqua un détail. Un pentacle avait été tracé sur le torse de sa mère, et chaque couteau représentait une pointe. Prit de nausées, Pierre prit la direction des toilettes, mais vomit avant même de les avoir atteinte. Il sortit son portable, et composa le numéro de la police.
-Gendarmerie d'Espoo, bonsoir.
-S'il vous plaît, vite, venez...
La détresse de Pierre se traduisait par son absence de mots pour décrire la situation.
-Que se passe t-il ? Un problème ?
-Ma mère. Assassinée... Venez vite, dernière rue avant le lac Bodom, numéro 13.
-J'envoie la police, ne bougez surtout pas, ne touchez à rien.
Le policier raccrocha. Pierre s'assit sur le sol et attendit. Une heure. Deux heures. Personne n'arrivait. Il s'endormit.
-Monsieur, réveillez-vous !
Pierre se réveilla en sursaut. Un homme venait de le secouer. La police était arrivée, depuis peu de temps vu l'agitation à l'intérieur de la maison. Il jeta un coup d’oeil à l'horloge accrochée au mur. 3h33.
-Vous n'êtes pas blessé ? L'ambulance arrive bientôt, tout ira mieux.
-Pourquoi avez-vous prit tant de temps à arriver ?
-Nous avons été quelque peu retenus. Excusez-nous. Bon, je vous laisse, l'inspecteur arrive et il insiste pour vous parler. Je sais que vous êtes encore un peu choqué, mais ne le contrariez pas, il est encore jeune et inexpérimenté.
En effet, un homme dans la vingtaine s'approcha aussitôt.
-Bonsoir. Je suis l'inspecteur chargé de l'enquête. Mais appelez moi Mathieu, cela sera plus simple.
-J'ai connu un Mathieu. Il était vraiment horrible, contrairement à vous. Nous étions dans la même classe.
-J'imagine que je dois le prendre comme un compliment. Racontez-moi très vite comment vous avez découvert le corps.
-Plus tôt dans la soirée, j'ai reçu un appel de ma mère, me demandant de venir au plus vite. C'est ce que j'ai fais.
-Vous n'avez rien vu de suspect ?
-Non.
-Très bien, sinon...
Son téléphone se mit à sonner. Trente secondes plus tard, il raccrocha.
-Je suis désolé, il n'y a plus d'ambulances de libre. Vous vous sentez assez en forme pour dormir chez vous ?
-Oui je crois.
-Nous allons vous ramener alors. Nous repasserons de bonne heure demain matin, essayez de dormir.
Deux policiers approchèrent, et emmenèrent Pierre jusqu'à leur voiture.
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