Chapitre un peu moins bien que le premier je trouve, c'est moins drôle.

Je sors de l'immeuble à la con où je vis, personne dans la rue ? Étonnant, habituellement c'est blindé de monde à cette heure-ci, les gens partent au boulot, d'autres qui reviennent de leur service de nuit... Faut dire que façon, on vit dans un village à chaque fois faut partir direction la ville la plus proche, tout le monde bosse là-bas, à part le strict nécessaire type épicerie, cinéma, sex shop...

J'ai jamais eu de voiture, mais bon vu l'état d'urgence dans lequel je suis, et le manque de taxi, je vais peut-être... Voler un vélo, un des mes voisins en planque toujours un dans un buisson, puis comme ses humbles colocs sont les seuls à le savoir, s’il faut accuser quelqu'un, ça restreint le nombre de suspect à... Moi en fait, parce que j'imagine mal l'obèse du 2 ème monter sur un vélo, la vieille goodsmet... Franchement j'ai un doute qu'elle puisse encore bouger ses jambes, et puis la femme de ménage et ses hémorroïdes... Il est malin ce petit con de moustachu, faudra que je lui en touche deux mots, si il vient me voir en prison, parce que si je me dépêche pas...

Un bruit me fait perdre le fil de ma pensée, une vitre qui se brise (ou s'éclate comme vous préférez (une private joke lolilol ) ) et une personne qui tombe lourdement sur le trottoir, je m'approche du corps... Oh putain la vieille Goodsmet ! Je lève les yeux à la fenêtre, pourquoi elle a fait ça ?! Peut-être parce que j'ai tué son amant...Non pas possible, on ne se suicide pas pour ça

La vieille – Ahh...

Vincent – Hey vous êtes vivante !
Dis-je avec une lueur d'espoir dans les yeux

La vieille - … Ahhhh...

Elle se relève doucement, je vois son cou totalement ouvert, pile ou l'homme était tout à l'heure, ça vient sans doute de la le sang finalement, puis un tube dépasse largement de sa gorge... Sa trachée ? Je n'ai peut-être pas beaucoup suivi les cours de SVT dans ma jeunesse, mais c'est impossible de survivre normalement... Pour la première fois de ma vie, je donnerais tout pour voir Pédro débouler à poil en dansant les village people et en m'avouant que tout cela n’est qu’un rêve... Mais, la seule et unique fois où je l'attends, il ne vient pas, c'est fourbe un Brésilien.

Goodsmet se dresse devant moi, même attitude que l'autre qui voulait me rouler une pelle, mais elle veut visiblement me faire un suçon au bras, je tire sur mon bras, mais elle ne lâche pas, finalement je me décide rapidement à lever la jambe et à lui coller mon talon dans la joue, ce qui la projette sur la route, j'en profite pour courir dans l'allée derrière l'immeuble où se trouve le vélo, je récupère ce magnifique bolide jaune, et puis je prends le casque à la main, je sens que ça va me servir.

Je me mets à pédalé le plus vite possible, je vois madame Goodsmet de nouveau debout qui se dirige vers moi avec une allure frôlant les 3 mètres par heures, j'arme mon poing sur lequel j'ai mis le casque et lui retourne une droite digne de Mike Tyson, pour dire vrai, ça faisait longtemps que je voulais le faire, cette salope passait son temps à me critiquer, elle a même dit à la gardienne de l'immeuble que j'hébergeais illégalement un troupeau d'autruche dans ma maison... Le pire dans tout ça c'est qu'elle est venue vérifier ! Enfin bref, elle le méritait ce coup dans la tronche.

Me voilà donc sur ce sublime vélo, qui va aussi vite que la lumière dans le vide, direction chez mon frère, lui a choisi la simplicité, au lieu de faire chaque jour l'allée retour, il a décidé d'habiter dans la ville voisine, c'est beaucoup plus logique, mais le patriotisme des vieux leur dit de rester dans notre coin de pouilleux... Puis moi je suis un branleur, franchement déménager sous prétexte que je dois bosser alors que je change de job tous les 2 mois…, je passe devant les hangars abandonnés, signe que je suis bientôt arrivé.

D'ailleurs j'ai bossé dans ces hangars, je devais assurer la sécurité... En fait 8 mois sur 12 j'étais en congés maladie, et les 4 autres mois, il y avait souvent des raves, alors vu que je les laissais faire j'avais le droit à de la dope et de l'alcool gratuit, c'est un boulot que j'ai gardé super longtemps, je me marrais bien c'était encore à l'époque où je travaillais avec mon frère, qu'est ce qu'on pouvait faire comme connerie, je me rappelle surtout de toutes les fois où les gens, qui étaient venus dans cet endroit pour faire des petites affaires qu'on demande à des femmes sur des trottoirs, on cru à un fantôme quand on s'amusait à faire des dialogues de ce qu'on avait manger ce matin avec une voix de merde, ou encore quand ce con voulait absolument essayé si le coca et les mentos ça marchait vraiment... on a du expliqué a nos supérieurs que la caméra avait pris l'eau a cause de la pisse de rat, ils nous ont cru, c'était ça le truc génial de l'histoire.

Je prends à gauche, puis à droite, et arrive chez Manu, je m'arrête devant la porte et frappe énergiquement... Aucune réponse... La voiture est encore là, je vais dans l'arrière cour... Personne

??? - AU SECOURS !

Je me retourne une horde d'enfant avec le visage ensanglanté me font faces, ils marchent tous dans ma direction, je m'approche d'eux pour voir si Marco est pas dans le tas

Vincent – Les jeunes, vous auriez pas vu le petit Marco ?

??? - NYAAAAAAAAAAAAAAAAH
Dit un gamin qui m'attrape la jambe avant d'ouvrir grand sa bouche

J'ai juste le temps lui retourner un coup de pied dans le corps, mais à part un léger vol plané qui l'empêche de me mordre, il reste fermement accroché, je tombe intentionnellement en arrière lui met une main sur la gorge pour stoppe sa tête, putain ça fait la troisième personne qui tente de me mordre en à peine une demi heure, ce sale morpion gigote dans tous les sens pour me mordre, tandis que ses potes derrière continuent d'avancer en marchant, faut que je fasse quelque chose, parce que j'ai un peu l'impression que le but de leur marche silencieuse est de me sortir les organes par le ventre pour les manger un par un, et peut-être même s'en garder pour demain... Je plaque mon pied gauche sur le ventre du gamin, alors que lui est toujours entrain de se débattre, agripper à mon mollet droit.

Bon faut que je le désintègre, je vais lâcher sa gorge dans deux secondes, si je fais pas ça rapidement, il me bouffe, je laisse donc son cou tranquille, et pousse fortement contre son torse, je ferme les yeux par reflexe, le seul bruit que j'entends est un espèce de « Flouarchk », je regarde ce qu'il s'est passé... son corps n’est plus là, par contre ses bras... Je les détache à la main, les regarde pendant quelques millièmes de secondes, puis tourne les yeux vers ce petit groupe de cannibale, j'avais réussi à en faire tomber quelques uns grâce au corps de l'autre petit, d'ailleurs, je le vois se débattre sur le dos, il n’arrive pas à se relever ce con là... MAIS IL DEVRAIT ETRE MORT MERDE !

Je recule, toujours les bras du gamin à la main, un bruit bizarre, comme si... On tapait sur la vitre, je regarde sur ma gauche, Manu !

Vincent – Ouvres moi ! Ils vont me bouffer !

Manu – Grouilles toi, la porte est ouverte !

Je fonce en jetant les bras sur les gosses les plus proches, je doute que ce soit efficace, mais je me vois mal rentrer chez Manu en disant « Tiens je t'ai amené un cadeau * tend les membres* »
Mon frère ferme la porte violemment derrière moi et ferme à clé.

Manu – Qu'est ce que tu fais la ?

Vincent – Bah, j'étais venu pour te voir parce que j'ai tué un type... Mais... J'ai l'impression que la ville à un petit problème...

Manu – t'as pas regardé la télé ? Depuis hier soir c'est comme ça ! Tout le monde parle de « zombie », ils demandent à ce que tout le monde reste chez soi !

Vincent - Des Zombies ?!

Manu – Ouais ! T'as vu les gosses dehors ? Ils se sont faits attaqués par une bande de type avant de partir de chez moi !

Vincent – Ton fils et ta femme sont toujours là ?

Manu – Non, ils devaient ramener les gosses, avec la voiture de Anna, mais quand ils ont vu les gars attaqués les gosses, d'abord elle a essayé de sortir pour leur coller une claque, mais quand ils se sont relevés avec leurs bouches en sang vers ma femme... Ils avançaient vers elle, du coup, elle est partie avec la voiture et Marco.

Vincent – Comment t'as pu voir tout ça ?

Manu – Je regardais par la fenêtre.

Vincent -... Et tu ne l’as pas aidé ?

Manu - … Y avait Victoria de la roue de la fortune...

Vincent – Oh putain, t'es le pire des cons...

Manu – Non la vraie fautive, c'est ma femme ! Elle n’a pas sortie la voiture assez vite, les gosses s'amusaient encore dans le jardin, en attendant que la voiture klaxonne et les mecs ont eu le temps de quasi tous se les faire, enfin je suppose, ça je l'ai pas vu, mais ils en restaient pas beaucoup de debout.

Vincent -... Bordel... Et depuis quand ils sont comme ça ?

Manu – Ils ont mis un moment avant de se mettre dans cet état, ils ont été mordu vers 18h, et ils sont devenus comme ça... y a une heure je dirais...

Vincent – T'es resté éveillé toute la nuit ?

Manu – Ouais, bah j'avais un peu peur que la bande de psychopathe revienne dans le coin !

Vincent – Ils sont devenus quoi en fait ?

Manu – Partis en marchant après la voiture, je ne pense pas qu'ils ont réussis à les rattraper, mais vu l'embouteillage qu’il y a sur le pont de McLarish... J'ai un doute qu'ils soient encore vivants...

Vincent -... Désolé mec...
Manu – Enfin rien n’est sur...

Vincent – T'as des nouvelles de maman ?

Manu – Rien du tout, j'ai essayé de l'appeler mais... Personne ne répond.

Vincent – Faut qu'on aille la voir !

Manu – T'es malade non ?!

Vincent – Non mais on s'en fout des mecs dehors, t'as une voiture !

Manu -... Y a plus d'essence dedans...

Vincent - … T'as pas pensé à faire le plein ?!

Manu – En même temps je n’avais pas prévu l'épidémie de zombie !

Vincent - … Bon laisse tomber, j'y vais tout seul si tu ne veux pas venir.

Je me tire vers la porte, le pas bien décidé, je tourne les clés, et ouvre doucement la porte, j'aperçois mon vélo... les enfants ne sont plus là, je crois que c'est ma minute de chance dans ma journée en enfer, je fonce direction ce deux roues à la couleur de la voiture de oui-oui, d'ailleurs je la trouvais classe cette bagnole, monte dessus, mais pas le temps de pédaler qu’une main se pose sur mon épaule, je donne un coup de coude sans regarder qui est derrière moi

Manu – Mais putain sale con !

Vincent – Ah bordel c'est toi ?!

Manu – Bah non connard, tu vois bien que c'est un sale gosse zombie là !

Vincent – Ça va, t'aurais pu prévenir aussi...

Manu - … VINCENT ?!

Vincent – Si t'étais pas marié, j'aurais pu dire « non il y a que ta copine qui a le droit de crier ça »

Manu – derrières toi putain !

Vincent – Hm ?

Je me remets à regarder devant moi... Oh putain les petits psychopathes sont revenus ! Ils nous bouchent la route...

Vincent – Vite ! On passe par devant !

Manu – On ne peut pas !

Vincent – Quoi ?!

Manu – J'ai barricadé la porte hier soir !
Vincent -... Oh putain ! Qu'est ce qu'on fait !
Dis-je en le secouant

Manu - … Quittes ton vélo !

Vincent – Pourquoi je devrais laisser mon seul moyen de déplacement ?!

Manu – Dépêches

Vincent – Ok ok.

Je quitte le vélo, Mon frère l'attrape par le cadre, et l'envoie violemment sur la gueule des gosses, tous sont à terre on en profite pour prendre de l'élan et faire un bond au dessus d'eux, puis courir comme des dératés, pendant une centaine de mètre... On s'arrête devant une épicerie dont les vitrines sont explosées... En même temps, faut comprendre les gens, on peut s'attendre à un long moment d'épidémie, à part si le vaccin pour la grippe A fait l'affaire, comme ça il servira peut-être à quelque chose !

Manu – Bon mec, t'as pensé au chemin qu'on prend ?

Vincent – On a quoi comme choix déjà ?

Manu – Hum... On peut passer par le parc, le centre commercial, ou bien par les vieux quartiers.

A vous de choisir le chemin !
P.s : Le chemin changera beaucoup de chose