Un homme était sur le sol, à genoux, devant cette femme. Elle était debout, de dos, regardant les lumières de la métropole à travers la fenêtre, ne laissant voir que ses magnifiques cheveux blonds, lisses et lumineux, lui arrivant au cou.
« - Ce n'est pas facile, tu le sais bien... Dit-il d'une voix désespérée. »
La femme ne répondit rien, elle ne se retourna même pas. Elle savait que l'ignorer était la pire sanction qu'elle puisse lui donner, elle voulait qu'il souffre comme elle avait souffert.
« -Tu ne peux pas juger sans comprendre ! Poursuivit-il. Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé ce jour-là ! »
Cette fois-ci, elle se retourna. Son visage était de toute beauté, il était fin, avec une peau claire et douce, des yeux bleus remplies de larmes d'amertume.
Evan voulait la prendre dans ses bras, la toucher, l'embrasser et la consoler. Il ne supportait pas de la voir malheureuse, tout cela était de sa faute, et il le savait.
Ils étaient dans une chambre d'hôtel assez luxueuse, au douzième étage d'un gratte-ciel dans le centre de New-York. C'était une pièce assez basique, elle contenait un lit double, deux tables de nuit, quelques tapis et une salle de bain. Les murs étaient blancs jaunâtres, il y avait une grande fenêtre donnant une superbe vue sur Madisson Avenue. La femme parla enfin, avec sa voix douce et paisible.
« -Retournons à la maison Evan, maintenant...
-Tu sais bien que nous ne pouvons pas ! Il faut arrêter de fuir la vérité ! Si nous ne l'affrontons pas, nous ne pourrons jamais vivre.
-C'est ta vérité ! »
Evan la fixa désespérément du regard, lui implorant de comprendre. Mais elle n'en fit rien et détourna son regard. Il entendit des bruits de pas venant du couloir, apparemment sa femme avait entendue car elle regardait la porte d'entrée, terrifiée. Evan pria pour ne pas que cela soit ce qu'il pensait. Quelqu'un frappa à la porte, Evan et sa femme restèrent immobiles. Après un violent coup de pied dedans, la porte s'écroula sur le sol. Deux hommes assez grands et dotés d'une forte corpulence, vêtus chacun d'une veste et d'une cagoule noire. Ils étaient armés de deux MP5-Navy. Evan fixa les deux hommes, il sentit monter la peur en lui et recula avant de fermer les yeux. Il savait ce que cela signifiait, tout était perdu. Les deux hommes cagoulés levèrent leurs armes et Evan ouvrit les yeux. Il vit des étincelles lumineuses et tout ce qui était à côté de lui se brisa (vases, meubles...) Il sentit, partout sur son corps, du sang couler et tomba sur le sol en entendant un hurlement aiguë. Il avait les yeux fixés vers le plafond ou une lumière l'aveuglait, il n'y avait plus aucun bruit. Ainsi donc, pensa-t-il, tout se terminait ici. Sans que la vérité éclate, la vraie vérité...