Le combat faisait rage. Les combattants filaient comme le vent, et dans de grands tourbillons, les coups pleuvaient. Rajak, expert du combat au pied, utilisait la force et la vitesse de ses jambes pour infliger de sévères dommages à ses adversaires. Il combattait Dorémi, qui ne pouvait pas faire grandchose, à part utiliser sa toute nouvelle vélocité pour bloquer les coups grâce à ses gantelets. Mais pour ce qui est de l'attaque, son adversaire était bien trop puissant pour un premier véritable combat. Quand à Zéphira, son combat contre Kalari semblait plus équitable. Elle évitait les lames de son adversaire, experte en Kendo, et tentait de placer sa technique. Aucune ne semblait pouvoir frapper l'autre. Ces combats paraissaient sans fin. Quand à Arira, elle était penchée sur son frère, la main droite posée sur le front de Jakal.

«Ne t'inquiète pas, c'est presssque fini, imbécile.»

Dorémi se sentait impuissante et commançait à desespérer. Comment pouvait-elle abattre son adversaire s'il ne lui laissait pas le temps d'attaquer ?
« Dorémi
- Zephyra ?
- Oui, je te parle par télépathie. On ne peut communiquer ainsi qu'entre Valjakrayas mais ...
- Comment je fais Zephyraaaaaaa ?
- ... c'est pratique... euh oui désolée c'est pas le moment. Pardonne moi, ce combat m'excite, mais ça n'a pas l'air d'être ton cas. Dorémi, je n'ai qu'un conseil à te donner. Aie confiance en ton pouvoir, tu es une Valjakraya.»

Ces paroles redonnèrent un peu de confiance en elle à Dorémi. Mais elle ne savait toujours pas ce qu'elle devait faire.

« Dorémi..
- Zéphira ? c'est toi ?»
- Non. Dorémi, je suis juste un écho du passé. Mon but est de te venir en aide.
- Comment dois-je faire ?
- Quitte ta garde, ferme les yeux et pressens son attaque.
- Comment ?
- Fais moi confiance, tu en es capable.
- Mais comment ?
- Je vais t'aider, ne t'inquiète pas »

Dorémi se calma, et baissa sa garde. Elle ferma ses yeux, et ressentit l'air sur sa peau.
Rajak, voyant qu'elle ne se defendait plus, fit un salto arrière et s'éloigna. Elle ne bougeait plus.
Il sentait un danger, mais pour palier à toute contre attaque, il se dit que c'était le bon moment pour lancer une attaque un peu plus poussée. Il recula et se mit à courir. Il sauta soudainement et fonça sur elle, jambe en avant, prêt pour un formidable coup de pied.
Il triomphait, persuadé qu'une novice comme Dorémi ne pourrait rien tenter.

« Dorémi, Maintenant ! »

Dorémi ouvrit les yeux, et par un reflèxe inconnu, attrapa le pied de Rajak en plein vol et, ce faisant, lui colla une formidable droite en pleine face, ce qui le sonna pendant un petit moment.
Il reprit ses esprits, regarda Dorémi d'un air gourmand, et dit :

« Mais sss'est qu'on va quand même sss'amuser un peu. Tu vas peut-être me forssser à les utiliser »

Emplit d'une toute nouvelle vigueur dûe à sa petite victoire, Dorémi passa à l'attaque. Elle n'était pas non plus en reste en techniques de pied. Elle mit de nombreux coups, que le Spika évita sans trop de problèmes. Puis elle se dit qu'il était temps d'utiliser ce coup spécial qu'elle avait appris en cours et ensuite perfectionné par de longues heures d'entrainement. Elle mit un coup de la jambe gauche, qu'il évita, et se laissa emporter par l'élan, fit un tour et mit un coup du droit, qui ne toucha que le vide, puis mit un coup du gauche, puis du droit, ce qui fit rire Rajak.
«Tu comptes faire du vent pendant encore combien de temps ?
- Et ce vent là, désolée, mais il annonce une grosse tornade ! »

Soudainement , sa vitesse augmenta. Elle se mit à tourner de plus en plus vite, et à mettre des coups avec plus d'allonge. Le Spika ne put éviter les coups suivants. Il tomba à nouveau.

« Alors, que penses tu de ma Tornade du Dragon ? »


Il se releva et se mit à sourire.

« Mouais, pas trop mal pour un amateur.
- L'amateur va te mettre une raclée que tu ne vas pas oublier de sitôt »


Quand à Zephira et Kalari, elles passaient leur combat à se faire des compliments sur leur manière de se battre


Dorémi se prépara à relancer sa Tornade. Le Spika lui lança un regard de défi. Elle allongea la jambe en arrière, et se remit à tourner. Il évita encore. Elle augmenta sa vitesse. Mais là, il attrapa sa jambe, de la même façon qu'elle l'avait bloqué. Il lui fit un grand sourire, montrant ses dents blanches et pointues. Dorémi était aussi effrayée qu'on peut l'être lorsque son sort dépend de l'adversaire. Elle avait si peur qu'elle était tétanisée et ne pouvait se dégager.

« Tu vois, mes bras, je sssavais que j'allais devoir les utiliser ... »