Tandis que le groupe, escorté par les gardes du général, avançait d'un bon train vers le château, Vaetrem réfléchissait a vive allure. Il était certain d'avoir déjà vu cet assassin aux manières affables, mais dont l'être entier exhalait la mort et le vice. La nuit tombait sur la cité, et la lune éclaira soudain le visage de l'assassin qui tournait a ce moment précis la tête vers le visage de son prisonnier, éclairant un terrible sourire semblable à une horrible cicatrice. Tout a coup, la lumière se fit dans l'esprit du captif, et une peur qu'il croyait éteinte à jamais se réveilla brutalement en lui. Il était prisonnier du regard de cet homme, son visage pale, ses yeux qui, sous la pâle lumière de la lune, prenaient une couleur écarlate. A ce moment, il n'était plus un adulte mais un enfant effrayé, un enfant qui n'avait plus aucune maitrise de lui-même, paralysé de terreur, un simple jouet pour cet homme. Mais alors que Vaetrem était sûr d'être reconnu,l'assassin détourna le visage et repris sa marche d'un pas plus rapide . Alors la colère ébouillanta le sang de Vaetrem. Cet homme avait détruit sa vie,et ne semblait même pas s'en souvenir. Sans même s'en rendre compte, tout aveuglé par la rage qu'il était, il rompit ses liens et saisit la lance d'un soldat qui marchait à deux pas de lui.Celui ci ne put même pas esquisser un geste avant que la lance ne se planta dans son dos, traversant sa colonne vertébrale de bas en haut, le clouant au sol dans une marre de sang.

Alors que les gardes regardaient encore avec des yeux ébahis la terrible scène de violence qui venait de se dérouler sous leur nez, Vaetrem tira avec un cri de guerre rageur ses deux armes.

Puis il tourna vers l'assassin.Celui qui avait détruit sa vie, celui qui avait brisé son avenir, celui qui continuait à le regarder comme un enfant gémissant et apeuré, celui qui allait bientôt mourir!

Empoignant ses deux armes, il se jeta à la rencontre de l'ennemi honni et porta un terrible coup de sa hache. L'assassin esquiva d'un simple pas en arrière avant de faire signe aux gardes se trouvant derrière Vaetrem de s'approcher.Celui ci se retourna d'un bloc et fit face aux 5 gardes armés jusqu'aux dents en face de lui. Il leva la tête et s'étonna que les archers n'aient pas encore tentés de l'abattre.Il en vit un encocher une flèche et se prépara à l'esquiver quand l'homme se mit a tituber avant de tomber,tandis que la sauvage crinière de Mandulin lui prit sa place, et Vaetrem se demanda comment il avait réussi à fausser compagnie à leurs gardiens. Celui ci lui offrit la réponse bien vite:

-Merci pour la diversion! cria t'il avant de se saisir de son propre arc et d'encocher une flèche .

Vaetrem vit alors que son camarade avait profiter de son attaque pour égorger subrepticement un garde avant de grimper sur un étal afin de neutraliser l'archer qui s'y trouvait. Un coup d'œil sur sa droite lui apprit que Melie avait opérer de semblable manière de son coté. Toutefois, les autres archers n'allaient pas tarder a entrer en action. De plus un autre danger autrement plus pressant s'approchait. Les 5 gardes avaient commencé à approcher et ne tarderaient pas à l'assaillir.Un sourire joyeux traversa le visage de Vaetrem et il se porta a la rencontre des opposants. Il para avec facilité l'assaut du premier soldat trop impatient et le décapita d'un prompt revers de sa hache.Les quatre soldats s'arrêtèrent un moment pour coordonner leur l'assaut. Deux s'attaquèrent a ses flanc tandis que les autres l'attaquait de front. Vaetrem éprouvait de plus en plus de difficultés a parer leurs attaques quand soudain soudain une hache heurta avec un bruit horrible le casque du soldat le plus proche, fendant son crane dans le sens de la hauteur.

Foekon et Cirad se mirent au coté de leur chef.Celui-ci les regarda , étonné, jusqu'à ce que Cirad prenne enfin la parole:

-Tu croyais vraiment qu'on allais te laisser seul a la fête ? hurla t'il pour couvrir le brouhaha de la bataille.
-Sus! hurla Foekon avant de fendre les rotules de son opposant d'un ample mouvement circulaire.
Ils se jetèrent avec avidité dans la bataille.

Plus loin Najam était toujours retenue par un garde incroyablement grand et massif.Elle ne pouvait esquisser un geste sans être instantanément découverte.Elle avait manquer de réactivité quand Mandulin et Cirad s'étaient chuchoté a l'oreille. Toutefois en tant que mage de Thanon, elle n'était jamais désarmée. Elle plissa légèrement les yeux puis joignis discrètement les mains en coupole.Une faible lueur violette commença à émaner de ses mains, ce qui attira l'attention de son gardien patibulaire. Elle tendit alors ses main nimbées de violet et lui toucha presque avec délicatesse les tempes. Aussitôt le garde s'effondra, soudain endormi. Elle leva la tête et se rendit compte qu'elle était seule. Les autres s'étaient porté a la rencontre des trois barbares qui se battaient furieusement quelques pas plus loin.

Elle incanta discrètement son sort le plus puissant, qui ferait a coup sur pencher la balance en leur faveur...