18 heures plus tôt à cinq kilomètres de là
François et Steve


Je n’en peux plus de marcher dans ce désert de débris de métal, de béton et autres objets divers composant autrefois cette ville. Tout est en ruine et poussiéreux, c’est tellement déprimant et décourageant de regarder comment tout cela est devenu. Mais je me dis que j’ai de la chance dans cette malchance, je suis en vie quand pratiquement tout le monde est mort, et de plus, je ne suis pas seul, mon ami Steve est en vie également. Tous les deux, nous errons dans les décombres cherchant simplement à survivre. Nous n’avons pas vraiment de but à part peut-être, l’espoir de rencontrer d’autres personnes encore vivantes, mais nous n’y comptons pas trop, car nous avons bien vu ce qui est arrivé. Explosion, feu, tremblement de terre, tout ! Par chance, moi et Steve étions dans mon sous-sol pour regarder un film quand tout est survenu. Mon sous-sol était accessoirement un abri anti catastrophe. C’est mon père qui l’avait fait construire, il disait que ça pourrait servir un jour, faut croire qu’il avait raison ! Bref, nous étions là, sans trop savoir quoi faire.

- François, il commence à faire noir vaudrait mieux trouver un endroit pour dormir. En plus on se les gèle ici.

- T’as raison Steve… Ah regarde là-bas, le magasin, il a l’air en bon état, on pourrait dormir là, en plus si ça se trouve, il y aura de quoi d’intéressant, de la nourriture peut-être ?

- Ouais c’est bon, allons-y !

On se précipita alors vers le magasin que je venais de repérer. Il avait l’air parfait et ressemblait à une grande surface avec de la nourriture, des vêtements et d’autres trucs possiblement utiles. À l’intérieur, nous nous installâmes dans un coin avec des manteaux en guise de lits. Avant de m’endormir j’eus une petite pensée pour mes parents. Je me demandais s’ils étaient encore en vie et si oui, où pouvaient-ils bien-être ? Enfin, Steve s’était déjà endormi, j’étais bien content d’être tombé sur lui pour survivre à la nouvelle réalité, Steve était un gars plutôt normal, costaud, yeux et cheveux bruns, pas trop intelligent, mais pas imbécile non plus, mais surtout un mec bien qui est là pour les autres. C’est bien mon meilleur ami.

Le lendemain matin nous sommes partis vers les 11 heures après un bon petit déjeuné fait avec ce qu’on avait trouvé dans le magasin. Ça devait faire maintenant environ deux heures que nous errions en marchant vers le nord du centre-ville.

Boom, une explosion lointaine se fit entendre

- Merde c’était quoi ça ! Une explosion ? On fait quoi ? On va voir, François ?

- Ouais, allons voir, de toute façon on n’a rien de mieux à faire !

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