L'Assassin
Par : Rellik
Genre : Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 2
Publié le 05/06/10 à 03:05:02 par Rellik
Richard se dirigea vers le corps sans vie de l'agent de la reine, il le fouilla rapidement et trouva ce qu'il cherchait. Un contrat d'assassinat. Bien entendu celui-ci n'était pas signé, mais la personne l'ayant commanditée ne faisait pas de doute, c'était la reine. Il dépouilla le cadavre d'une maigre bourse contenant quelques pièces de cuivre, et une pièce d'or. Le gentilhomme sourit, ils étaient tellement sûrs de leur coup qu'ils avaient payé les assassins d'avance, quelle arrogance.
Il traina le corps près de sa cheminé puis le déshabilla rapidement. Il enleva à son tour ses vêtements. S'ils le pensaient vivant, il n'avait aucune chance de survie dans un monde où tout le monde pourrait être un traître potentiel. Il enfila les vêtements de l'agent et alla chercher d'autres vêtements dans un de ses garde-robes, comme il n'était pas supposé être au courant de quoi que ce soit au moment de l'assassinat il serait étrange que son corps porte des vêtements de deuil. Après avoir habillé le corps de ses vêtements il poignarda ce dernier plusieurs fois avec la dague qui aurait théoriquement servie à le tuer.
Il prépara ensuite ses bagages, il ne devait pas rester dans le château plus de temps que nécessaire. Heureusement pour lui, il n'était connu de presque personne excepté l'entourage immédiat du prince. Ses bagages terminés, il mit la tête du défunt dans les flammes de sa cheminée afin que personne ne reconnaisse le corps. La fumée et l'odeur nauséabonde attirerait bientôt des gens, il sortit par la porte. Il était sûr de passer inaperçu avec des habits de serviteur.
Les couloirs sombres du château étaient ses alliés cette nuit, il vit des nobles passer à côté de lui sans même le remarquer, comme si les serviteurs étaient en fait des meubles pour eux. Richard tenta de contenir la rage qui l'envahissait, il devait garder la tête claire pour sortir d'ici vivant. Perdu dans ses pensées il bouscula accidentellement une dame, il marmonna de vagues excuses puis tenta de reprendre son chemin mais le mal était fait.
- Excusez-moi, mais pour qui vous prenez-vous pour bousculer des damoiselles ainsi? Lui demanda t-elle.
L'assassin garda la tête basse, la voix lui était familière, il était impératif que son visage reste dans l'ombre.
- Répondez-moi ou j'appelle la garde. Ordonna t-elle.
- Je suis désolé madame. Répondit-il.
- Cette voix... montrez-moi donc votre visage, il me semble vous connaître.
- Nul besoin madame, je ne suis qu'un humble serviteur et ne mérite pas de voir votre visage.
- J'insiste.
- Moi de même. Rétorqua t-il
- Si vous êtes un serviteur comme vous le dites, obéissez donc! Dit-il, la rage dans la voix.
Richard serra les poings, sa couverture était foutue. Il regarda la femme rapidement et fut soulagé de ne pas la reconnaître. Mais sa bonne humeur disparue bien vite en voyant la réaction de la femme.
- Mais... je vous connais! Vous êtes le conseiller personnel du prince...
- En fait, je suis son frère jumeau et, dans sa grande mansuétude, il a réussi à me trouver un travail en tant que serviteur dans le château. Mais pour nous différencier vous remarquerez que je coupe mes cheveux très court.
La femme le regarda quelques instant, incertaine. Richard quant à lui réfléchissait à toute allure, elle se rendrait bien compte qu'il n'avait pas de frère et le dénoncerait aussitôt qu'il serait parti, il devait l'attirer dans un piège.
- Si vous n'êtes pas sûre, je peux vous amener à la maison de mon frère en ville, il s'y trouve en ce moment même. C'est là que je me dirigeais.
- Oh... je ne voudrais pas le déranger à une telle heure...
- J'insiste madame, je vous reconnaît maintenant, une longue chevelure auburn et des yeux d'un vert émeraude, mon frère m'a déjà parlé de vous et je suis persuadé qu'il vous aime bien.
- Vous le pensez vraiment? Demanda t-elle, rougissant.
- Oui.
Richard était dégoûté de devoir la manipuler ainsi mais sa propre vie était beaucoup plus importante après tout. Il invita la femme à le suivre et la mena vers la sortie du château. Les portes étaient grandes ouvertes et les gardes jouaient aux carte, une nuit tout à fait normale. La femme semblait perdue dans ses pensées et l'assassin établit rapidement un plan dans sa tête pour la garder quelques jours muette sans toutefois la tuer. Il ne tuait pas les femmes, ni les enfants d'ailleurs, éthique d'assassin.
Après quelques minutes de marche silencieuse, il s'arrête finalement devant une maison. Il tourna la poignée et la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre.
- C'est ici madame, après vous.
- C'est lugubre... vous êtes sûr qu'il habite là?
- Ah mais ne vous fiez pas à l'extérieur, entrez donc.
La noble entra, tentant de discerner quelque chose dans les ténèbres de la maison. Dès que la femme eut dépassé le seuil de la porte il la frappa sauvagement derrière la tête avec le manche de son arbalète. Il la rattrapa avant qu'elle ne touche au sol et la déposa doucement sur le sol. Des bruits de pas se firent entendre, il se fondit dans l'ombre, l'arbalète chargée. Une porte s'ouvrit brutalement en un gros homme en ressortit une arbalète de siège entre les mains, braquée vers le corps de la femme.
- On se fait vieux bonhomme? Tomber sur le sol ça te ressemble pas, j'imagine déjà les bardes en parler, le célèbre assassin Rellik qui fut tué car il avait trébuché, ça ferait une bonne chanson si tu veux mon avis. Dit-il, en ricanant.
- Toujours une aussi mauvaise vue ducon, c'est le corps d'une femme inconsciente que tu vise là, et moi, je suis en train de viser ta petite tête d'imbécile. Une chose assez ardue je l'avoue. Répliqua Richard en ricanant à son tour.
L'imposant bonhomme se retourna tranquillement en direction de la voix puis, laissant tomber son arme, il jura.
- Moi qui croyait t'avoir eu ce coup-ci.
- Tu ne m'aura jamais, pas la peine d'essayer.
- Toujours avec ton petit truc de femme?
- Toujours avec ta grosse chose d'animal?
- Je suppose que cette femme est un tribut pour ma magnifique personne? C'est une bonne idée, j'avais plus d'argent pour les putes.
- Non c'est une noble Joe.
Le dénommé Joe le regarda en riant.
- Une noble! T'a bien faillit m'avoir, avec les vêtements qu'elle porte et tout...
Richard garda un visage neutre, puis vit le visage du gros homme se décomposer.
- Mon gars t'es surement la personne que je considère le plus comme un ami, mais ça, c'est beaucoup trop mon gars, je vais être pendu... je ne veux pas être pendu! Finit-il par crier.
- Calme toi bordel, tu crois que je serais venu ici si j'avais eu un autre choix? Il faut que je m'en aille, je reviendrais peut-être dans quelques semaines, peut-être quelques mois. Je te laisserais de l'argent pour vivre, et en échange tu t'occuperas de cette noble, et tu t'assurera qu'elle reste ici.
- Non.
Richard se retourna lentement vers son ami, ce dernier avait à nouveau son arme pointée sur lui, mais cette fois, il ne s'agissait pas d'un jeu.
- Ne m'oblige pas à te tuer Joe.
- Me tuer? Ton arrogance te fait perdre la tête mon gars, j'ai une arme qui peux transpercer une armure de fer comme si c'était du beurre pointée vers ton coeur.
- Tu sais très bien que le coup ne me tuera pas instantanément, et je ne manque jamais ma cible, si tu tire, tu deviens un mort en sursis.
- Amène cette noble avec toi, et oublions tout ça.
- Tu me déçois.
- Je ne me ferais pas pendre, pas encore.
- Bien, si c'est toute la loyauté que tu a pour moi après toutes ces années, j'accepte ta décision.
- Tu ne comprends pas...
- Il suffit, oublions ça, je reste ici pour la nuit et demain je pars avec la fille à l'aube.
- Je suis heureux de t'entendre le dire. Dit finalement le gros homme, du soulagement dans la voix.
Il traina le corps près de sa cheminé puis le déshabilla rapidement. Il enleva à son tour ses vêtements. S'ils le pensaient vivant, il n'avait aucune chance de survie dans un monde où tout le monde pourrait être un traître potentiel. Il enfila les vêtements de l'agent et alla chercher d'autres vêtements dans un de ses garde-robes, comme il n'était pas supposé être au courant de quoi que ce soit au moment de l'assassinat il serait étrange que son corps porte des vêtements de deuil. Après avoir habillé le corps de ses vêtements il poignarda ce dernier plusieurs fois avec la dague qui aurait théoriquement servie à le tuer.
Il prépara ensuite ses bagages, il ne devait pas rester dans le château plus de temps que nécessaire. Heureusement pour lui, il n'était connu de presque personne excepté l'entourage immédiat du prince. Ses bagages terminés, il mit la tête du défunt dans les flammes de sa cheminée afin que personne ne reconnaisse le corps. La fumée et l'odeur nauséabonde attirerait bientôt des gens, il sortit par la porte. Il était sûr de passer inaperçu avec des habits de serviteur.
Les couloirs sombres du château étaient ses alliés cette nuit, il vit des nobles passer à côté de lui sans même le remarquer, comme si les serviteurs étaient en fait des meubles pour eux. Richard tenta de contenir la rage qui l'envahissait, il devait garder la tête claire pour sortir d'ici vivant. Perdu dans ses pensées il bouscula accidentellement une dame, il marmonna de vagues excuses puis tenta de reprendre son chemin mais le mal était fait.
- Excusez-moi, mais pour qui vous prenez-vous pour bousculer des damoiselles ainsi? Lui demanda t-elle.
L'assassin garda la tête basse, la voix lui était familière, il était impératif que son visage reste dans l'ombre.
- Répondez-moi ou j'appelle la garde. Ordonna t-elle.
- Je suis désolé madame. Répondit-il.
- Cette voix... montrez-moi donc votre visage, il me semble vous connaître.
- Nul besoin madame, je ne suis qu'un humble serviteur et ne mérite pas de voir votre visage.
- J'insiste.
- Moi de même. Rétorqua t-il
- Si vous êtes un serviteur comme vous le dites, obéissez donc! Dit-il, la rage dans la voix.
Richard serra les poings, sa couverture était foutue. Il regarda la femme rapidement et fut soulagé de ne pas la reconnaître. Mais sa bonne humeur disparue bien vite en voyant la réaction de la femme.
- Mais... je vous connais! Vous êtes le conseiller personnel du prince...
- En fait, je suis son frère jumeau et, dans sa grande mansuétude, il a réussi à me trouver un travail en tant que serviteur dans le château. Mais pour nous différencier vous remarquerez que je coupe mes cheveux très court.
La femme le regarda quelques instant, incertaine. Richard quant à lui réfléchissait à toute allure, elle se rendrait bien compte qu'il n'avait pas de frère et le dénoncerait aussitôt qu'il serait parti, il devait l'attirer dans un piège.
- Si vous n'êtes pas sûre, je peux vous amener à la maison de mon frère en ville, il s'y trouve en ce moment même. C'est là que je me dirigeais.
- Oh... je ne voudrais pas le déranger à une telle heure...
- J'insiste madame, je vous reconnaît maintenant, une longue chevelure auburn et des yeux d'un vert émeraude, mon frère m'a déjà parlé de vous et je suis persuadé qu'il vous aime bien.
- Vous le pensez vraiment? Demanda t-elle, rougissant.
- Oui.
Richard était dégoûté de devoir la manipuler ainsi mais sa propre vie était beaucoup plus importante après tout. Il invita la femme à le suivre et la mena vers la sortie du château. Les portes étaient grandes ouvertes et les gardes jouaient aux carte, une nuit tout à fait normale. La femme semblait perdue dans ses pensées et l'assassin établit rapidement un plan dans sa tête pour la garder quelques jours muette sans toutefois la tuer. Il ne tuait pas les femmes, ni les enfants d'ailleurs, éthique d'assassin.
Après quelques minutes de marche silencieuse, il s'arrête finalement devant une maison. Il tourna la poignée et la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre.
- C'est ici madame, après vous.
- C'est lugubre... vous êtes sûr qu'il habite là?
- Ah mais ne vous fiez pas à l'extérieur, entrez donc.
La noble entra, tentant de discerner quelque chose dans les ténèbres de la maison. Dès que la femme eut dépassé le seuil de la porte il la frappa sauvagement derrière la tête avec le manche de son arbalète. Il la rattrapa avant qu'elle ne touche au sol et la déposa doucement sur le sol. Des bruits de pas se firent entendre, il se fondit dans l'ombre, l'arbalète chargée. Une porte s'ouvrit brutalement en un gros homme en ressortit une arbalète de siège entre les mains, braquée vers le corps de la femme.
- On se fait vieux bonhomme? Tomber sur le sol ça te ressemble pas, j'imagine déjà les bardes en parler, le célèbre assassin Rellik qui fut tué car il avait trébuché, ça ferait une bonne chanson si tu veux mon avis. Dit-il, en ricanant.
- Toujours une aussi mauvaise vue ducon, c'est le corps d'une femme inconsciente que tu vise là, et moi, je suis en train de viser ta petite tête d'imbécile. Une chose assez ardue je l'avoue. Répliqua Richard en ricanant à son tour.
L'imposant bonhomme se retourna tranquillement en direction de la voix puis, laissant tomber son arme, il jura.
- Moi qui croyait t'avoir eu ce coup-ci.
- Tu ne m'aura jamais, pas la peine d'essayer.
- Toujours avec ton petit truc de femme?
- Toujours avec ta grosse chose d'animal?
- Je suppose que cette femme est un tribut pour ma magnifique personne? C'est une bonne idée, j'avais plus d'argent pour les putes.
- Non c'est une noble Joe.
Le dénommé Joe le regarda en riant.
- Une noble! T'a bien faillit m'avoir, avec les vêtements qu'elle porte et tout...
Richard garda un visage neutre, puis vit le visage du gros homme se décomposer.
- Mon gars t'es surement la personne que je considère le plus comme un ami, mais ça, c'est beaucoup trop mon gars, je vais être pendu... je ne veux pas être pendu! Finit-il par crier.
- Calme toi bordel, tu crois que je serais venu ici si j'avais eu un autre choix? Il faut que je m'en aille, je reviendrais peut-être dans quelques semaines, peut-être quelques mois. Je te laisserais de l'argent pour vivre, et en échange tu t'occuperas de cette noble, et tu t'assurera qu'elle reste ici.
- Non.
Richard se retourna lentement vers son ami, ce dernier avait à nouveau son arme pointée sur lui, mais cette fois, il ne s'agissait pas d'un jeu.
- Ne m'oblige pas à te tuer Joe.
- Me tuer? Ton arrogance te fait perdre la tête mon gars, j'ai une arme qui peux transpercer une armure de fer comme si c'était du beurre pointée vers ton coeur.
- Tu sais très bien que le coup ne me tuera pas instantanément, et je ne manque jamais ma cible, si tu tire, tu deviens un mort en sursis.
- Amène cette noble avec toi, et oublions tout ça.
- Tu me déçois.
- Je ne me ferais pas pendre, pas encore.
- Bien, si c'est toute la loyauté que tu a pour moi après toutes ces années, j'accepte ta décision.
- Tu ne comprends pas...
- Il suffit, oublions ça, je reste ici pour la nuit et demain je pars avec la fille à l'aube.
- Je suis heureux de t'entendre le dire. Dit finalement le gros homme, du soulagement dans la voix.
06/06/10 à 11:27:13
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