CHAPITRE V

Dès le lendemain, je me suis rendu au bureau du proviseur afin de dénoncer les propos de mon professeur. D’habitude j’suis pas du genre balance, mais j’supporte pas les racistes. Je suis donc allé voir Monsieur le Proviseur. La secrétaire m’as dit que j’avais de la chance qu’il ait un trou, surtout en début d’année comme ça, sans rendez-vous. Je suis alors entré dans son bureau. Il m’invita à m’asseoir. L’atmosphère était pesante et, dans la pièce régnait une certaine froideur.
«
- Bon, dépêche-toi, je n’ai pas tellement de temps à te consacrer.
- Bonjour
- Bonjour, donc quel est l’objet de cet entretien ?
- Je souhaite vous faire part de certains propos qu’a tenu Monsieur Chailloux. Il a hier, lors de son discours de présentation clamé haut et fort ses opinions politiques d’extrême droite et ses convictions racistes.
- Bon, alors que ce soit clair jeune homme, je n’ai pas de temps à perdre avec des gamins de ton âge qui vienne me dire que je recrute mal mes professeurs. Donc c’est la première fois, je laisse couler, mais que cela ne se reproduise plus. Je ne tolérerais pas qu’on traite ainsi les professeurs de mon établissement. Maintenant je vais te prier de bien vouloir disposer. »

J’ai donc du me résoudre à quitter la pièce, un peu dégouté de la réaction du proviseur, J’aurais pensé que c’était un type bien. Bon, ne dramatisons pas, j’ai juste un psychopathe de prof néo-nazi et un proviseur qui s’en fou, c’est plus simple que de remettre en question ses décisions, c’est sur.

La semaine qui suivi me confirma que j’avais un prof principal vraiment taré. Cependant je ne l’ai plus vu dans le bus. Je crois qu’il vient en moto au vu de son blouson de cuir.
Plus les jours passaient et plus je trouvais Chrystelle belle je ne sais pas pourquoi mais je me sentais attiré par elle, je me surprenais souvent à la regarder plutôt que de suivre le cours.