# Je rejoins Coralie avec les autres, elle me regarde sans dire un mot.

-Je suis désolé mon ange..mais j'en peut plus des gens comme lui..
-J'te comprend pas.. il est sympa pourtant..
-...
-Pourquoi t'a réagi comme ça ?
-Putain mais tu vois rien toi, ça m'gave ça, t'es aveuglé par sa gentillesse de merde, t'a pas compris qu'il voulais juste te séduire pour t'avoir putain, tu l'a pas comprit ça ?

Gros blanc, tout le monde me regarde.

-T'es trop jaloux..
-Trop jaloux ? Nan mais ça c'est la meilleure, ouvre les yeux Coralie, Florian est un connard, il m'a dit que tu voulais te détacher de moi, et qu'il allait en profité pour te séduire, et après c'est moi qui suis trop jaloux ?
-Oh..
-Quoi ?
-Nan rien..
-C'est vrai ce qu'il m'a dit ? Tu veux vraiment te détacher de moi ?
-...
-Répond moi bordel !
-Arête de crier..

Oui je crie, je suis au bord de la crise de nerfs, putain mais merde c'est chaud comme une personne peut vous pourrir l'existence quoi.
Florian arrive vers nous, tout le monde le regarde, il esquisse un sourire, monsieur se sent sans doute content d'être le centre d'attention, putain..
Il se dirige vers Coralie et lui prend doucement le bras, je reste immobile, je vais criser.

-Aller viens Coralie laisse les entre eux, on retourne discuter ?

Coralie ne répond pas, son regard se dirige d'abord vers moi, puis vers Florian, puis de nouveau vers moi.

-Euh.. je pense que je vais rester la..
-Mais non viens tu verras.
-Non je préfère rester la..
-Mais aller viens.

Il insiste, et en plus de ça il lui tire le bras pour l'obliger à se lever.

-Lâche moi s'il te plait.
-Mais reste pas avec lui il est chiant comme gars viens avec moi t'était bien tout à l'heure non.

A ce moment la, je prend une profonde inspiration, et je m'avance vers lui.

-Lâche la.
-Quoi ?
-Deux fois, lâche la.
-Mais retourne dans ton coin toi.
-En général je dis jamais la même chose trois fois.
-Tu crois que tu me fais peur peut être bon Coralie viens c'est bon.

Coralie lui demande de la lâcher encore une fois, cette fois j'explose.

-Bordel mais LÂCHE LA.

Je le pousse avant de lui mettre mon poing dans la figure, je le frappe à plusieurs reprise avant que tout le monde se jette sur moi pour me retenir, Florian est à terre il se tiens la tête.

-Aie putain.. mais alors toi.. toi.. t'es mort. (
-Va te faire foutre Florian ( et allez tous vous faire foutre, j'en ai marre de toutes ces conneries, j'me tire, et toi t'es qu'un connard putain tu la retouche plus jamais t'entends, plus jamais espèce de merde. (

Je pars, je marche très vite, et plus je marche plus les larmes montent, je sens tous les regards braqués sur moi, plus je m'éloigne plus j'entends qu'Anthony Maxime Nicolas Julie et Leslie m'appelle, je m'en fou, ils peuvent tous crever, je m'en fou, je marche, je ne fais que ça, puis arrive le moment ou je fatigue, je m'écroule prêt d'un arbre, assis dans l'herbe je ne dit rien, je ne bouge plus, je me demande si ce que m'a dit Florian est vrai, je suis à bout..
Je prends mon portable, je regarde mon fond d'écran, c'est une photo de Coralie, je caresse doucement sa photo, et je me demande si je vais arriver à profiter du temps avec des évènements comme ça, avec des gens comme ça. Pourquoi certaines personnes sont aussi pourries.. je ne comprendrai jamais ça, la seule chose qu'il faut faire dans ce genre de cas, c'est montré à l'autre qu'on se laisse pas faire, on dit toujours la violence ne résous rien, en tout cas lui mettre une bonne droite dans la tête, croyez moi que putain ça résout peut être rien mais qu'est ce que ça fait du bien. De toute façon, il avait clairement dépassé les limites, même Coralie lui demandait de la lâcher, et moi j'en pouvais plus, qu'on se foute de ma gueule et qu'on me provoque à ce point la, ça va beaucoup trop loin.
Je me mets un peu de musique pour sortir un peu de tout ça, j'esquisse un sourire lorsque j'entends les paroles de la chanson que j'écoute : la vie c'est des choix, personnes ne les faits pour toi, chacun sa mort, chacun son chemin d'croix,J'ai grandi dans les ténèbres, j'veux mourir dans la lumière.
Je regarde encore une fois mon portable, il est minuit et quart.
Je pense que les autres vont retourner au campement, j'ai comment dire, un peu foutue la merde, mais j'men fou, j'men fou totalement, on ne touche pas à Coralie, c'est tout.
Je n'ai pas envie de retourner avec eux, j'ai pas envie de parler ou de voir qui que ce soit, je m'allonge dans l'herbe, l'avantage d'un camping à l'air libre en été comme ça, c'est qu'on peut faire un peu tout ce qu'on souhaite, et que personne ne viendra vous faire chier si vous décidez de dormir n'importe où dans le camping, tant que vous avez payé, c'est l'essentiel.
Je ferme les yeux et me laisse emporter par mes pensées et ma musique, ça ira mieux demain.