"Aimer, quel sentiment est-ce pour moi ?" se dit-il. Nicolas se mit à réfléchir : est-ce que l'amour serait assez fort pour le sortir du sentiment d'extrême lassitude qu'il ressentait continuellement ?
Un claquement de porte le fit sortir de ses rêves et Nicolas vit apparaître sa sœur Juliette.

Juliette : _ Nicolas ! Tu es encore là ! Lâche cet ordinateur à la fin !
Nicolas : _ Je te demande pas ton avis ! Casse-toi !

Encore un fois, sa sœur l'agressait sans raison, à croire qu'elle s'en faisait un sport national d'enrager son frère.

Juliette : _ Je le dirais aux parents !
Nicolas : _ Quoi ?! Qu'est-ce que tu vas encore leur raconter ?
Juliette : _ Que tu n'as pas encore fait tes devoirs !
Nicolas : _ Mais je les ai fait !
Juliette : _ C'est ça ! Je vais te croire !!

Celle-ci daigna enfin sortir de sa vue. Nicolas ne la sentait pas, cette histoire. Il torcha ses devoirs et continua de lire. Son père et sa mère rentrèrent. Suivit une une conversation dont Nicolas entendait les échos. Ses oreilles bourdonnèrent quand il entendit sa mère l'appeler.

Mère : _ Nicolas !

Nicolas éteignit l'ordinateur pressentant le danger. Il se déplaça à la cuisine et vit ses parents accompagnés de sa sœur.

Père: _ Nicolas, est-ce vrai que tu n'as pas fait tes devoirs ?
Nicolas : _ Mais si, je les ai fait ! Faut pas croire celle-là !
Juliette : _ T'arrêtes de mentir !?
Nicolas : _ Je t'appelles comme je veux !
Père : _ Nicolas...

Sa sœur l'avait tellement mis en colère qu'il frappa dans le mur. Quand il retira sa main, on pouvait remarquer que le mur était légèrement enfoncé. Comprenant l'état de Nicolas, sa mère lui demanda d'aller dans sa chambre. Il le fit volontiers. C'était là, son plus gros défaut, son caractère explosif. Et pour lutter contre ça, les parents de Nicolas lui avait acheté tout jeune, un punching-ball dans lequel Nicolas asséna un grand coup, à peine dans sa chambre. Sa colère le submergeait. Que sa sœur l'énervait ! Il fixa le sac et frappa de toutes ses forces. Rien à faire si la douleur aux mains était forte, il frappait tant qu'il en avait la force. Sa rage était telle qu'il ne s'aperçut qu'un quart d'heure après qu'il avait avait oublié son mp3 à coté de l'ordinateur. Il redescendit et le calme lui revenait. Sa mère, le voyant.

Mère : _ Ça va mieux ?
Nicolas : _ Oui mais j'ai les mains en sang.

Elle vit alors que du sang coulait sur le sol.

Mère : _ Encore ! Combien de fois t'aie-je dis de mettre tes gants ?
Nicolas : _ Je sais. Mais la colère est trop vive pour que j'ai le temps de mettre les gants.
Mère : _ Bon, c'est reparti pour les bandages !

Cela devait faire une semaine à peine qu'il avait enlevé les précédents bandages, gardés pendant trois semaines. Sa mère mit dix minutes à lui mettre ses nouveaux bandages. Après les avoir fixé pendant cinq secondes, Nicolas se dirigea vers la chambre d'amis.

Nicolas : _ Je vais chercher mon mp3.