Ma Vie est Morte
Par : Mr.Bad-Luck
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 3
Publié le 19/03/10 à 19:53:10 par Mr.Bad-Luck
Je n'ai pas dormi de la nuit. C'est normal, le contraire aurait été franchement étrange. J'ai juste pensée. Richard était vraiment un type cool. C'est lui qui m'avait filé le stylo et les dix feuilles de papiers que je lui avais demandé. Grâce à ça j'allais pouvoir transcrire mes ressentiments dans les mots, les lignes... Les paragraphes...Bouarf, je me dis que si je me limite à mes sentiments, autant écrire le mot « Impatient » sur les dix pages. Dans ce cas, que pourrais-je bien écrire ? La vie d'un prisonnier n'est pas super attractive : on pisse, on se couche 1 mètres plus loin et on s'oblige à renifler l'odeur de notre pisse pour s'y habituer le plus vite possible. Avec un compagnon de cellule, cela aurait été plus drôle. Une petite baston : j'aurais pu décrire les coups portés et reçu. Et pourquoi pas une douche à plusieurs ? On m'avait dit adolescent que les nouveaux prisonniers devait ramasser la savonnette... Je n'ai jamais compris tout de suite. Maintenant que je suis assez adulte pour imaginer la scène, je me dis que finalement, être assez con pour ne pas comprendre ce que l'on m'a dit n'était pas un grand défaut. Ah ouais, en y repensant...j'étais vraiment un cancre à l'école. J'étais celui qui faisait l'intéressant, qui faisais rire les filles et les potes. On avait envie de trainer avec moi ! Quel énorme contraste avec mes pensées, car à cette époque je ne voulais qu'une chose : Qu'on me laisse en paix, dans ma solitude. J'esquivais énormément les autres, mais je les faisais rire pour ne pas m'attirer des regards trop durs sur moi. Ralala, comme le regard des autres est important quand on est jeune ! Si on est moche, on est exclus, si on est différent, c'est pareil. Je n'imagine même pas ce que j'aurais dû subir si j'avais été noir...
Voilà qui me rappelait Richard. A l'école, j'me rappelle d'un afro-américain qui restait tout le temps seul sur un banc. Il lisait des livres qui m'étaient parfaitement inconnue. Il m'intriguait à cette époque, tout d'abord car il ne semblait pas être touché par le racisme, mais aussi parce que lui... Il avait la chance d'être en paix. Je suis aller le voir un jour et nous sommes devenus de grand ami. Être avec lui, c'était comme être tout seul. Je ne m sentais pas obligé de trouver un sujet de conversation pour remplir les « blancs ». Il me prêtait des livres et m'apprenait même à faire de la boxe. Il voulait vraiment devenir un grand boxeur ce type. Je me souviens qu'il me disait vouloir devenir l'un des plus grands combattant de ring du 20ème siècle. C'était une réelle ambition et, en tant qu'ami, je l'encourageais...
Un jour ses rêves sont partis en fumer quand...
Ho tiens, Richard ! Il a changé de casquette aujourd'hui ! Je blague avec lui en lui disant qu'elle est plus sexy qu'hier. Bordel, je ne comprends même pas comment je trouve une minute de mon vieux temps pour faire de l'humour. Si un type lit ça après ma mort, j'espère qu'il comprendra que j'étais vraiment désespéré. Ma mort, c'est dans neuf jours. Je l'annonçai au gardien qui soupira et me dis « Ouaip ». On resta silencieux durant des heures, le laissant laver le couloir avec panache, je regardai le balai bouger en faisant valser ma tête à chaque mouvement. Cela intrigua le blues-man. « Pourquoi fais tu ça ? » ma-t-il demander ? « Bah, au moins je pense à autre chose que la mort. » Il soupira et quitta le couloir. Bizarre.
Il est revenu, une petite demi-heure après avec une radio à pile et des CD. Des albums de quelques artistes. Il ouvrit la porte de ma cellule, posa la radio et les albums au sol, puis referma pour ensuite reprendre son boulot. Au travers des barreaux, il fit passer le manche de son balai et appuya avec sur « play ».
Bob Dylan --Blowin' in the Wind--...quelle belle chanson. Ce son, cette mélodie mélancolique. On la ressent comme on le désir et j'en oublie presque que la mort existe. Nous écoutons tout l'album, puis changeons pour des country typiquement texan. Ca fait du bien. Il avait raison le Richard à ce moment-ci. Il faut que le fasse quelque chose pour occuper mon esprit, afin d'être un minimum surpris quand on viendra me chercher...
Ce jour-ci, en fin d'après midi, j'entendis un cri. L'homme criait pitié, demander pardon pour ses actes. Un mec comme moi, condamné à mort par la justice de notre pays. Il ne voulait pas affronter la chaise électrique et semblait se battre...Je crois qu'on l'a assommé, car il s'est arrêté de beuglé. C'est moche, à cause de ça il ne pourra pas vivre les derniers instants, les dernières secondes de sa vie. Je suis certain que... L'on ressent quelques choses d'unique.
Voilà qui me rappelait Richard. A l'école, j'me rappelle d'un afro-américain qui restait tout le temps seul sur un banc. Il lisait des livres qui m'étaient parfaitement inconnue. Il m'intriguait à cette époque, tout d'abord car il ne semblait pas être touché par le racisme, mais aussi parce que lui... Il avait la chance d'être en paix. Je suis aller le voir un jour et nous sommes devenus de grand ami. Être avec lui, c'était comme être tout seul. Je ne m sentais pas obligé de trouver un sujet de conversation pour remplir les « blancs ». Il me prêtait des livres et m'apprenait même à faire de la boxe. Il voulait vraiment devenir un grand boxeur ce type. Je me souviens qu'il me disait vouloir devenir l'un des plus grands combattant de ring du 20ème siècle. C'était une réelle ambition et, en tant qu'ami, je l'encourageais...
Un jour ses rêves sont partis en fumer quand...
Ho tiens, Richard ! Il a changé de casquette aujourd'hui ! Je blague avec lui en lui disant qu'elle est plus sexy qu'hier. Bordel, je ne comprends même pas comment je trouve une minute de mon vieux temps pour faire de l'humour. Si un type lit ça après ma mort, j'espère qu'il comprendra que j'étais vraiment désespéré. Ma mort, c'est dans neuf jours. Je l'annonçai au gardien qui soupira et me dis « Ouaip ». On resta silencieux durant des heures, le laissant laver le couloir avec panache, je regardai le balai bouger en faisant valser ma tête à chaque mouvement. Cela intrigua le blues-man. « Pourquoi fais tu ça ? » ma-t-il demander ? « Bah, au moins je pense à autre chose que la mort. » Il soupira et quitta le couloir. Bizarre.
Il est revenu, une petite demi-heure après avec une radio à pile et des CD. Des albums de quelques artistes. Il ouvrit la porte de ma cellule, posa la radio et les albums au sol, puis referma pour ensuite reprendre son boulot. Au travers des barreaux, il fit passer le manche de son balai et appuya avec sur « play ».
Bob Dylan --Blowin' in the Wind--...quelle belle chanson. Ce son, cette mélodie mélancolique. On la ressent comme on le désir et j'en oublie presque que la mort existe. Nous écoutons tout l'album, puis changeons pour des country typiquement texan. Ca fait du bien. Il avait raison le Richard à ce moment-ci. Il faut que le fasse quelque chose pour occuper mon esprit, afin d'être un minimum surpris quand on viendra me chercher...
Ce jour-ci, en fin d'après midi, j'entendis un cri. L'homme criait pitié, demander pardon pour ses actes. Un mec comme moi, condamné à mort par la justice de notre pays. Il ne voulait pas affronter la chaise électrique et semblait se battre...Je crois qu'on l'a assommé, car il s'est arrêté de beuglé. C'est moche, à cause de ça il ne pourra pas vivre les derniers instants, les dernières secondes de sa vie. Je suis certain que... L'on ressent quelques choses d'unique.
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