Chapitre 31 : Finale : Dénouement

Graal rampait, il n'en pouvait plus. Et il voyait que son adversaire reprenait conscience, lentement, alors il accélérait le pas.

Gamer se réveillait, son crâne bourdonnait, il ne savait plus trop où il en était, ni ce qui se passait. Il souffrait, son corps le brûlait, il avait mal ; il n'abandonnait pas. Il regarda devant lui : A ses pieds, son arme, et juste à côté, Graal qui était sur le point de s'en saisir. Il se releva, ce qui lui demanda un horrible effort, le sang giclant de sa plaie au flanc ; il se rendit compte que des os de ses côtes étaient brisés. Il mit le pied sur son arme, alors que Graal allait l'attraper, au lieu de ça, il attrapa le jean Gamer. Ce dernier lui envoya un coup de pied dans sa face, son nez se mit à saigné fortement, mais il ne se laissa pas abattre ; il tira la jambe de son adversaire, qui chuta. Il attrapa alors l'arme, et tira deux balles dans ce qui était le plus proche de lui ; le pied de son adversaire : La position qu'avait pris Graal par rapport avec son adversaire augmenta considérablement l'efficacité des balles : Transperçant la chaussure et la plante du pied, elles remontèrent la jambe de Gamer, s'arrêtant à la hanche. Plusieurs muscles déchirés; sa jambe était hors service maintenant.

Même sous cette souffrance inimaginable, Gamer ne se laissait pas abattre : Il donna un coup de son autre pied dans l'arme, qui vola plus loin. Gamer voulait se relever, aller chercher l'arme... Mais son bras gauche et sa jambe droite ne répondaient plus. Il se vidait de son sang, il faiblissait, il tentait de forcer sur ses muscles pour bouger, la seule chose qu'il arrivait à faire, c'était de tendre la main vers l'arme ; si proche, mais pourtant si lointaine. Il hurlait comme si on lui amputait les membres sans anesthésie : il se sentait arraché à ses désirs, à ses envies. La douleur se faisait plus grande au fur et à mesure que Graal se rapprochait de l'arme. Lorsqu'il l'attrapa, Gamer se sentit mourir avant l'heure. L'arme en main, Graal tenta de se relever, ce fut douloureux, mais il y arriva : Il avait encore assez de force, contrairement à son adversaire. Il s'appuya sur l'arbre où, quelques minutes auparavant, Komcbo régnait en maître.

« - Hey, j'ai gagné. »

Gamer ne réagissait pas aux paroles de Graal, il était plongé dans ses pensées d'avant mort ; tout défilait : Les filles, leurs mort... Ses meurtres... Il se sentait traqué, poursuivit par des démons venu d'ailleurs, il regrettait ce qu'il avait fait, il regrettait d'avoir fait tout ça, pour rien. La culpabilité le rongeait de l'intérieur.
Et, pendant ce temps, Graal lui, se sentait soulagé ; il avait fait de sombres bassesses, mais il avait gagné, la victoire avait un prix, et il en avait payé de son âme. Il décida d'en finir avec cette bataille : Il visa son adversaire, le finaliste, le premier perdant dans cette histoire, il ne regarda pas avec pitié non, mais avec joie : il avait gagné, peu importe ce que l'autre avait accompli, lui, il avait réussi.

Graal acheva l'office d'une balle dans la tête, ce fut net. Il mit fin à la souffrance de Gamer, à sa confusion... Il l'avait éliminé, c'était lui, le grand gagnant de cette bataille. Il tomba à genoux, essoufflé, une chose raisonnant en tête : « - C'est tout ? »

Quelques secondes après, son collier se défaisait, il se sentit réellement libre, il se sentait respiré sainement, comme si ce massacre n'était qu'un passé lointain, et enfouie. Il aperçu le professeur qui venait vers lui, avec trois hommes armés.

« - Félicitations, mon grand, tu as gagné le droit de rentrer chez toi, mais avant ... »

Graal vida le chargeur de la Fal, et ses dernières munitions sur le professeur, qui ne réagit pas à temps ; il s'écroula, criblé de balles. Les trois hommes le tenaient en joue, alors que Graal reprit la parole envers le professeur, comme si il ne l'avait pas tué

« - Vous êtes vraiment dingue d'inventé ce jeu ! On s'est tous massacré les uns et les autres, et maintenant vous me demandez autre choses ! Non et non, j'ai gagné le droit de rentrer chez moi, j'use de mon droit ! »

Graal reprenait son souffle, et retenait ses larmes. Il regarda, d'un air suppliant, les militaires armés.

« - Soignez moi, et ramenez moi chez moi, s'il vous plaît... »

Il s'évanouit alors, il n'était pas un surhomme, et il était vraiment épuisé. Mais, dans sa conscience, il se sentait léger ; il savait qu'il se réveillerait loin d'ici, loin de tout ça, vivant. Et pourquoi ? Parce qu'il avait gagné, il avait le droit de rentrer chez lui.


Encore un grand bravo pour Ikilla producteur de cette très bonne fic !