« Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière. »

…

Chez moi, seul en train de mourir, j’étais allongé par terre et personne ne pouvait m’aider cette fois puis je ne pouvais pas me déplacer, ni bouger mes mains. J’étais complètement perdu, il me restait une chose à faire : attendre que je rende mon dernier souffle…

Mais je pensais à tous mes souvenirs bons, à tout ce qui m’était arrivé dans la vie avant ce jour là, et je repensais à Steve mais ce n’était pas encore mon heure à moi, j’avais encore des choses à faire sur cette Terre. Je luttais contre la maladie, contre la mort.
Et après quelques secondes, je respirais à nouveau comme avant. J’avais réussi à vaincre cette fois ci mais peut être que je n’aurais pas la même chance la prochaine fois…

Je respirais lentement et repris mon souffle. Je commençais à me lever et j’ai pris mon portable. J’avais décidé d’appeler Tiffany, je ne voulais pas être seul.

-Tiffany, c’est moi Chris. Ca te dit de passer ?

Elle avait accepté ma proposition et 1 heure plus tard, elle était chez moi. On parlait de tout et de rien, enfin une personne qui comprenait ce qui se passait dans ma tête. Mais je voulais être qu’ami avec elle, pas plus…

-Tu sais Chris, je te trouve vraiment sympa. C’est dommage qu’on ne s’est pas parlé avant comme ça.
-Ouais c’est dommage, mais bon. La vie est faite ainsi et nous ne pouvons pas la changer.
-Oui.

J’ai senti dans son regard quelque chose de bizarre, un sentiment d’amour, j’avais l’impression qu’elle voulais me dire « embrasse moi » ou « fais moi l’amour » je ne sais pas mais en tout cas, je ne ferais rien, c’est clair ça.

-Et depuis la prise d’otage, ça va ?
-Pas trop, je me sens mal et je repense à Steve chaque jour. J’ai l’impression qu’il est la. Quelque part…
-Il est la, c’est sur. Il nous surveille maintenant.
-Tu crois à ça ?
-Bien sur.

J’en avais marre de son regard là, j’avais envie de l’embrasser mais à quoi ça servirait, il fallait que je trouve quelque chose à lui dire pour qu’elle parte d’ici, en vitesse.

-Euh Tiffany, je crois qu’il faut que tu partes.
-Pourquoi ?
-Ben, je voudrais être seul maintenant.
-Je peux te tenir compagnie si tu veux.
-Non non ? Ca ira.
-Comme tu veux…

J’étais soulagé qu’elle parte, enfin seul. J’avais fais une erreur en l’invitant. Elle croyait peut-être que je voulais quelque chose. Je dois m’enlever cette idée de la tête et penser à autre chose. Mais à quoi ? Je ne sais pas quoi faire dans ce trou paumé.
J’en ai marre de lire, marre d’aller sur l’ordi, marre de parler… Marre de la vie…