Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Finger


Par : TheCowardlyDog
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1


Publié le 11/10/2009 à 19:51:17 par TheCowardlyDog

Bon. Cette histoire est tirée d'une expérience " personnelle " . Ou plutôt, c'est ma copine qui a vécu un truc similaire :-(
Mais c'est remanié, et plutôt en pire, heureusement. En beaucoup plus violent, même, je dois dire :o)) Et l'histoire n'est pas la même. Je me suis juste inspiré du fond.




J'ai honte. Je suis humiliée. Ma fierté s'est effacée, mon honneur a été sali.

Je pleure, seule, chez moi. Dans la plus parfaite des solitudes, dans un silence troublé seulement par mes sanglots. J'attends les vacances, j'ai hâte. Je regarde de nouveau ce sang, là, sur mon lit.

Cette tache qui me semble indélébile, une marque maudite qui me rappellera à jamais ce jour tant que je ne l'aurai pas effacée. J'ai beau pleurer au dessus d'elle, mes larmes ne la suppriment pas. Ce n'est pas comme dans ces films sans originalité, ou l'héroïne, effondrée, pleure, et soudain survient un événement inattendu, porteur de joie, et son visage se transforme ; ses larmes ne sont plus que bonheur, et elles coulent en suivant la courbe de son sourire, le tout avec un explication souvent douteuse.

Ma vie est un film, elle aussi. Ouais, un blockbuster ! 22 oscars. Des millions d'entrées. Dans les salles de cinéma, il y a des gens assis par terre à chaque séance pour la regarder, tous les sièges étant pris. Le nombre de téléchargements illégaux a dépassé celui de l'album de PZK.

Elle fait partie de ces films qui font réfléchir, profonds, tristes, qui touchent les gens, où les grandioses acteurs transmettent même leurs émotions dans des scènes muettes, même sans montrer leur visage, rien que par leur gestuelle. Où, après une scène triste, mise en scène à la perfection, vos cœurs battent au rythme des sanglots du héros. Où, lorsque celui-ci réussit un exploit improbable, mais tout de même crédible, vous vous surprenez à pousser le même cri de joie que lui, au même moment.

Je me doute bien que mes sanglots, plus muets encore pour vous que ce texte, ne vous émeuvent pas. Et encore moins mes cris de joies, couverts par mes cris de détresse. Vous ne ressentez pas cette douleur atroce, cette souillure... Car ce sentiment n'est connu que de moi, au plus profond de moi-même. Tout est brisé, chez moi. Et si cela commence déjà à vous agacer, cette répétition du mot « moi », ce n'est pas grave. Libre à vous de m'écouter. Ce film parle bien de moi, non ?

Mon esprit est fissuré. Dans mon cœur se trouvait une faille, qui a finalement donné lieu à un séisme terrible, causant des raz-de-marées de larmes. C'est cela, je suis ébranlée et noyée. Je vacille, je tombe, je pleure et m'étouffe dans mes sanglots. Je me doute que m'apitoyer sur mon sort est un acte égoïste à vos yeux, mais je ne pense pas que vous compreniez.

C'est une partie de moi qui s'arrache, volée, mon intimité et ma vie privée qui sont violées. Je n'ai même pas réellement compris ce qui s'est passé au moment de l'acte. Je ne pense pas non plus l'avoir mérité. Si Dieu existe, je pense personnellement que chacune de ses créations sont des échecs cuisants. Car la faute commise envers moi n'est pas humainement envisageable. Un animal enragé, sauvage, en aurait été incapable. Ma pureté, symbolique, préservée depuis tant d'années est tachée de sang.

Cet homme... Enfin, j'ai du mal à le désigner comme tel. Ce n'est pas parce que je pense qu'il est inhumain, non, c'est que je n'ai aucune preuve qu'il soit de sexe masculin. Je n'ai jamais aimé ce déchet et ne sait rien sur lui.

Ce que j'écris n'est pas bien intelligent, ce n'est qu'un texte de haine. Cette fureur qui m'habite, cette rancœur qui désormais contrôle chacun de mes actes m'oblige à raconter ceci. Sans mon accord, il a – superficiellement – fait passer mon corps de l'enfance à l'âge adulte, et ceci beaucoup trop tôt. Avec ses doigts. Ses mains, qui me font horreur. Ses ignobles petites choses squelettiques et crasseuses avec lesquelles il m'a touchée.

Il a osé venir chez moi, lorsque j'étais seule. Dans le simple but de m'humilier. Quelle était ma faute ? Je n'ai fait que refuser ses avances, éviter sa présence. Ne pas faire attention à ses phrases de dragueur lourd recherchées sur le net. Ce type me draguait, me harcelait simplement pour conquérir mon corps, et ceci sans aucun lyrisme quelconque.

Moi, en toute modestie, je suis - j'étais ? - une gentille fille. Et je le suis toujours, normalement, même si il semble que je ne sois déjà plus considérée comme telle par sa faute, et que je n'en ai plus vraiment l'air non plus. En plus, j'en aimais un autre. Qui me hait, maintenant... Par Sa faute !

Il est donc venu chez moi. Il m'a obligé à lui ouvrir. Oui, car je suis - ou, j'étais ? - une faible fille. Je n'ai pas résisté, ni même hésité. J'étais stupidement persuadée de ses bonnes intentions ! Ensuite, sans même prévenir, ou tenter à nouveau de m'amadouer avec des phrases toutes faites, il m'a violentée.

Je ne pouvais... Rien faire. C'est un homme. Un homme fort, qui faisait de la musculation dans le seul but d'avoir un autre atout pour attirer les femmes. Et moi, j'étais la faible fille, encore et toujours. De plus, j'habite dans une maison de campagne, assez isolée. Personne n'a rien entendu. J'ai beau eu crier, extérioriser ma peur et ma détresse, il n'y avait que moi, et lui. Qui faisait mine de m'étrangler, de m'étouffer sur le lit, relâchant sa prise avant que je m'évanouisse, ou pire, que je meure.

Je n'ai pas tenté de me débattre. Quelque chose, quelqu'un, me disait que c'était inutile, que j'allais mourir et que moins je bougerais, plus ce serait rapide.
J'étais épuisée, blessée. Et lorsqu'il s'est mis à me frapper, il n'arrêtait pas son geste avant de me toucher. Non, il y mettait toutes ses forces. A chaque fois, je pensais qu'il me portait le coup fatal. Je voyais ma mort dans chacun de ses mouvements. Je criais au rythme de ses coups.

Je préfère ne pas donner plus de détails, ce sera ma « censure », disons. Je ne dois pas relater de moments violents, hein ?... Lorsque je fus dans cet état, entre le conscient et l'inconscient, où je ressentais ce qu'il me faisait, mais sans avoir la force d'ouvrir les yeux ou de faire le moindre geste, il arrêta de me battre, de sucer ma vie petit a petit, d'extirper lentement mon sang hors de mon corps inerte. Cependant, ce n'est pas ce sang-là qui m'horrifie. C'est ce qu'il a fait après. Avec, comme je le disais si bien, ses monstrueux doigts.

C'est pire encore qu'un viol. Ce n'en est pas vraiment un. Pour cela, ils disent plutôt « attouchements sexuels » . Une véritable humiliation suprême, une violation de mon intimité la plus « profonde ». Il l'a crevé, sans même utiliser ses attraits masculins, ce qui prouve encore un manque total de respect. Cette douleur était bien différente de ce que je venais de subir. Cette blessure me paraissait plus grave, plus mortelle.

Ce sang qui coulait emportait ma jeunesse, ce que j'aurais voulu offrir à celui que j'aimais. Je ne le voyais pas, mais le sentais, malheureusement. Je vous jure qu'à ce moment, j'aurais préférée être évanouie, ou même morte, au pire. Pour ne pas sentir cette lame, qui, sans même avoir de pointe, a pu transpercer ce voile de pureté. Certains considèrent cela comme être vierge. Je n'ai que l'hymen percé. Mais, qui me croira ?

Il m'a laissée là, gisant sur mon lit, couverte d'hématomes, mon sang coulant par plusieurs endroits. N'a-t-il même pas réfléchi ? Aux ennuis qu'il pouvait avoir avec la justice ? Si, il y avait réfléchi. Il me connaissait bien, étant donné qu'il me harcelait, qu'il m'espionnait.

Il savait que j'aurais bien trop honte. Que je ne dirais rien à personne, que je tenterais de le cacher. Que mes parents n'en sauraient jamais rien. Que je garderais ma tristesse, ma honte, et cette humiliation pour moi, dans mon coin. Je suis fragile, aussi. Il se doutait bien qu'il m'avait brisée. Que je sombrerais sûrement en dépression, que je pourrais même aller jusqu'au suicide.

Mais, histoire de détruire ma vie davantage, il n'a pas hésité à répandre des rumeurs sur moi. Une vraie, vous vous doutez bien de laquelle, même s'il l'a... légèrement remaniée. Et bien d'autres. Dorénavant, la gentille fille que je suis, qui était timide, fragile, attentionnée est la plus parfaite des pouffiasses aux yeux de tous. Même mes parents ont fini par apprendre ça. Plus personne ne me croit. J'ai l'impression qu'ils me haïssent.

Ils m'ont ordonné de rester cloitrée dans ma chambre, en attendant qu'ils trouvent une maison de correction dans laquelle de me placer. Finalement, je pense que j'aurais dû partager avec eux ma souffrance avant qu'ils deviennent si incrédules.

Celui que j'aimais ne veux même plus me voir. Mes amis me rejettent. J'ai déjà reçu des pierres par la fenêtre de ma chambre. Je n'arrive pas à y croire ! Pourquoi tout le monde l'a cru ? Quel moyen de persuasion a-t-il trouvé ? Où est-il allé chercher le charisme nécessaire ? Pourquoi ont-il cru des choses pareilles sur moi ? N'étaient-ce pas de vrais amis ? Ne me connaissaient-ils pas en tant que la gentille fille innocente ? Alors comment ont-ils cru que je me suis, comme ça, transformée en trainée ?
Plus personne ne veut de moi.


Seuls des inconnus, sur internet, sur Facebook me parlent encore, même si ce n'est pas toujours des mots doux... Mais eux non plus ne me voient pas comme une gentille fille timide et fragile...
Parce que j'ai changé. Je me suis même faite traiter de « Pauvre adolescente stupide, émo dépressive qui s'inquiète et dramatise sur des problèmes mineurs ». Mais ceux-là ne savaient pas non plus... Comme vous ne le saviez pas avant que je vous le raconte.

Seule une personne m'a comprise. Ensuite, peut-être y'aura-t-il vous. Un seul homme - celui que j'aime à présent - aux airs tristes et solitaires, mais au fond, à l'insu de tout le monde, bon et attentionné. Un peu comme je suis devenue. C'est la première personne à qui j'ai bien voulu raconter moi-même ce qui s'était passé. Dans les moindres détails. Relatant chaque moment de détresse, chaque fois que je pensais mourir alors que je suffoquais, mon nez et ma bouche bouchés.

Lui m'a comprise. Lui veut m'aider. Et il habite non loin d'ici. Il a juré de me venger. Lui, c'est un homme, un vrai. Avec un sens de l'honneur. Avec une morale humaine. Beau, il faut l'avouer... Musclé, mais naturellement. Il lit, est romantique et lyrique. Il m'a écrit autant de poèmes qu'il a écrit de menaces à l'attention de l'être qui m'a détruite.

Bientôt. Pendant les vacances. Il viendra, le provoquera en duel, d'homme à homme, selon les règles. Il le brisera. Autant mentalement, que physiquement. Cette enflure souffrira, et salira le sol de ses larmes impures. Il lui brisera les « bijoux », si cet enfoiré en a. Je ne sais même pas, cela expliquerait pourquoi il a utilisé ses doigts. Soit c'est une horrible travestie, soit c'est un eunuque dégueulasse.
Il brisera chaque doigt de ses maudites mains. Et, par pure précaution, il fera de même pour ses orteils.


Et ensemble, nous nettoierons mon sang, que je n'ai même pas pu dissimuler seule.

J'ai hâte.








( PS : Bien ma modestie à un moment ? :noel: Bon, j'améliorerai surement tout ça, ce doit être bourré de fautes/répétitions/phrases mal faites, j'ai dû faire ça trop vite )


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