La mélodie de la peine
Par : -AtantoinE-
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 4
Publié le 30/09/09 à 02:17:01 par -AtantoinE-
IV
J'ai vu à son regard qu'il était prêt à se battre. Pas moi. Il fallait que j'essaye d'éviter le combat. Ce type est un sanguin, je ne ferais pas le poids.
Il commença à se ruer vers moi, les bras ouverts. Heureusement, je pus éviter son attaque en me jetant au sol, sur le côté. Il ne fallait pas traîner, j'étais ainsi en position de faiblesse. Je me relevais vivement et tenta de lui faire un croche-patte. Il tituba quelque peu, mais il était décidemment trop lourd pour tomber. Et il se vengea ainsi en m'envoyant un féroce coup de poing dans le ventre. J'ouvris la bouche pour lâcher un souffle, puis recula en chancelant. Je regardais par terre, le dos courbé. Yacine en voulait encore. J'entendais Eva lui hurler d'arrêter, mais ça n'avait pas l'air de le convaincre. Ce fut finalement l'arrivée des autres élèves qui le fit décider à s'en tenir là pour aujourd'hui. Il haletait encore plus fort que d'habitude. Et perdu au milieu de ses puissants souffles, il lâcha d'une voix rauque, presque inaudible :
-Ne t'approche plus d'elle? Tu sais maintenant? que je n'ai pas peur de me battre?
Ses yeux étaient injectés de sang. Je préférais ne pas répondre. J'étais trop occupé à contenir ma douleur et c'est plié en deux que je rentrais en cours.
Eva s'excusa platement auprès de moi, Yacine me lança un regard noir et elle crut bon de ne pas nous revoir de la journée. Comme elle eut raison?
La fin de la journée, donc, se passa relativement sans encombre. Comme d'habitude, je rentrais chez moi tranquillement, en essayant d'oublier les événements de la journée.
Je n'allais pas tarder à me mettre tranquillement au lit, un bon bouquin à la main, lorsque mon téléphone portable sonna, vers 23h. Qui pouvait bien m'appeler ? Je décrochais et écoutais d'une oreille distraite :
-J'ai laissé la porte du lycée ouverte? Eva? Elle t'attend?
Puis arrêt brutal de la communication. Qui cela pouvait-il bien être ? La porte du lycée ouverte ? A 23h ? A cette heure-ci, il n'y a plus personne dans ces bâtiments, que suis-je censé faire ? Et Eva? Elle m'attend ? Elle n'est sans doute pas allée là-bas la nuit tombée de son plein gré. Pourtant, j'ai cru reconnaître une voix? Ce souffle? Il n'y a pas de doute possible, c'est Yacine qui m'attend. D'ordinaire je n'y serais pas allé, mais là, il semble avoir mis cette délicate fée en danger. Et même si c'est supposé être sa copine, tout porte à croire que ce type n'est qu'un barjo. Pas un simple wesh qui cherche des noises ou un métalleux qui veut impressionner ses copains, non? Quelqu'un qui a de réels problèmes, quelqu'un de vraiment dérangé mentalement? Quelqu'un de dangereux.
C'était décidé, je pris mon courage à deux mains et me rhabilla pour me mettre en route vers le lycée. Mais pas question de me faire avoir comme le matin même. Je pris un sac à dos où j'y entreposai une lampe torche, pour le moment. La porte de ma chambre était fermée, mes parents ne viennent généralement pas venir me voir jusqu'au lendemain matin.
Il fallait que je traverse donc l'appartement sans me faire repérer.
Pour ma mère, il ne devrait pas y avoir de problème : Elle est dans sa chambre, la porte fermée, en train de regarder la télé. Pareil pour mon père, sauf qu'il est sur le canapé du salon. ( Et oui, mon père ronfle? ) En priant un peu, il devrait s'être endormi devant un match de foot, comme à chaque fois?
Il fallait être donc très discret. Je m'avançais lentement, traversant le salon en chaussettes, genoux pliés, dos courbé. Comme prévu, il dormait à point fermé. Je tentais alors le tout pour le tout : Dans une armoire vitrée se cachait un pistolet, vieil héritage d'une guerre passée? Je le voyais, il était là, reluisant, le canon me pointant? Il me narguait. Il n'est pas chargé, mais avec ça, il serait si facile de faire chanter n'importe qui? La clef se trouvait déjà dans la serrure, il suffisait de la tourner.
Doucement. Chaque tour faisait couiner le métal rouillé. Enfin, la porte s'ouvrit, laissant échapper une bouffée d'air sentant le vieux livre. Je me saisis de la fameuse arme. Elle était singulièrement lourde, mais faisait tout son effet. Je la mis dans mon sac et referma soigneusement la porte.
-C'est toi ?
Mon père venait d'en être réveillé. Je ne fis aucun bruit, aucun son, plaqué derrière l'armoire. Il s'assura qu'il n'y ait vraiment personne et retourna devant la télé. Un ouf de soulagement. Il me suffisait maintenant d'attendre les premiers ronflements pour sortir. Et une fois cela fait, je me dirigeais vers la dernière étape de ma préparation : la cuisine. Un gros couteau, quand ça disparaît, ça se remarque. Mais qui ira se couper un gigot vers 2h du matin ? Dans le sac.
Voilà, j'étais fin prêt. Je refermais millimètre par millimètre la porte d'entrée. En évitant qu'elle ne claque à l'aide de la tranche de mon couteau coincé dans la fente, j'étais déjà assez fier de moi.
Pourtant, cela ne présageait que le début d'une longue nuit?
J'ai vu à son regard qu'il était prêt à se battre. Pas moi. Il fallait que j'essaye d'éviter le combat. Ce type est un sanguin, je ne ferais pas le poids.
Il commença à se ruer vers moi, les bras ouverts. Heureusement, je pus éviter son attaque en me jetant au sol, sur le côté. Il ne fallait pas traîner, j'étais ainsi en position de faiblesse. Je me relevais vivement et tenta de lui faire un croche-patte. Il tituba quelque peu, mais il était décidemment trop lourd pour tomber. Et il se vengea ainsi en m'envoyant un féroce coup de poing dans le ventre. J'ouvris la bouche pour lâcher un souffle, puis recula en chancelant. Je regardais par terre, le dos courbé. Yacine en voulait encore. J'entendais Eva lui hurler d'arrêter, mais ça n'avait pas l'air de le convaincre. Ce fut finalement l'arrivée des autres élèves qui le fit décider à s'en tenir là pour aujourd'hui. Il haletait encore plus fort que d'habitude. Et perdu au milieu de ses puissants souffles, il lâcha d'une voix rauque, presque inaudible :
-Ne t'approche plus d'elle? Tu sais maintenant? que je n'ai pas peur de me battre?
Ses yeux étaient injectés de sang. Je préférais ne pas répondre. J'étais trop occupé à contenir ma douleur et c'est plié en deux que je rentrais en cours.
Eva s'excusa platement auprès de moi, Yacine me lança un regard noir et elle crut bon de ne pas nous revoir de la journée. Comme elle eut raison?
La fin de la journée, donc, se passa relativement sans encombre. Comme d'habitude, je rentrais chez moi tranquillement, en essayant d'oublier les événements de la journée.
Je n'allais pas tarder à me mettre tranquillement au lit, un bon bouquin à la main, lorsque mon téléphone portable sonna, vers 23h. Qui pouvait bien m'appeler ? Je décrochais et écoutais d'une oreille distraite :
-J'ai laissé la porte du lycée ouverte? Eva? Elle t'attend?
Puis arrêt brutal de la communication. Qui cela pouvait-il bien être ? La porte du lycée ouverte ? A 23h ? A cette heure-ci, il n'y a plus personne dans ces bâtiments, que suis-je censé faire ? Et Eva? Elle m'attend ? Elle n'est sans doute pas allée là-bas la nuit tombée de son plein gré. Pourtant, j'ai cru reconnaître une voix? Ce souffle? Il n'y a pas de doute possible, c'est Yacine qui m'attend. D'ordinaire je n'y serais pas allé, mais là, il semble avoir mis cette délicate fée en danger. Et même si c'est supposé être sa copine, tout porte à croire que ce type n'est qu'un barjo. Pas un simple wesh qui cherche des noises ou un métalleux qui veut impressionner ses copains, non? Quelqu'un qui a de réels problèmes, quelqu'un de vraiment dérangé mentalement? Quelqu'un de dangereux.
C'était décidé, je pris mon courage à deux mains et me rhabilla pour me mettre en route vers le lycée. Mais pas question de me faire avoir comme le matin même. Je pris un sac à dos où j'y entreposai une lampe torche, pour le moment. La porte de ma chambre était fermée, mes parents ne viennent généralement pas venir me voir jusqu'au lendemain matin.
Il fallait que je traverse donc l'appartement sans me faire repérer.
Pour ma mère, il ne devrait pas y avoir de problème : Elle est dans sa chambre, la porte fermée, en train de regarder la télé. Pareil pour mon père, sauf qu'il est sur le canapé du salon. ( Et oui, mon père ronfle? ) En priant un peu, il devrait s'être endormi devant un match de foot, comme à chaque fois?
Il fallait être donc très discret. Je m'avançais lentement, traversant le salon en chaussettes, genoux pliés, dos courbé. Comme prévu, il dormait à point fermé. Je tentais alors le tout pour le tout : Dans une armoire vitrée se cachait un pistolet, vieil héritage d'une guerre passée? Je le voyais, il était là, reluisant, le canon me pointant? Il me narguait. Il n'est pas chargé, mais avec ça, il serait si facile de faire chanter n'importe qui? La clef se trouvait déjà dans la serrure, il suffisait de la tourner.
Doucement. Chaque tour faisait couiner le métal rouillé. Enfin, la porte s'ouvrit, laissant échapper une bouffée d'air sentant le vieux livre. Je me saisis de la fameuse arme. Elle était singulièrement lourde, mais faisait tout son effet. Je la mis dans mon sac et referma soigneusement la porte.
-C'est toi ?
Mon père venait d'en être réveillé. Je ne fis aucun bruit, aucun son, plaqué derrière l'armoire. Il s'assura qu'il n'y ait vraiment personne et retourna devant la télé. Un ouf de soulagement. Il me suffisait maintenant d'attendre les premiers ronflements pour sortir. Et une fois cela fait, je me dirigeais vers la dernière étape de ma préparation : la cuisine. Un gros couteau, quand ça disparaît, ça se remarque. Mais qui ira se couper un gigot vers 2h du matin ? Dans le sac.
Voilà, j'étais fin prêt. Je refermais millimètre par millimètre la porte d'entrée. En évitant qu'elle ne claque à l'aide de la tranche de mon couteau coincé dans la fente, j'étais déjà assez fier de moi.
Pourtant, cela ne présageait que le début d'une longue nuit?
30/09/09 à 06:57:51
Sweet
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