Depuis que nous sommes partis de Kalm, Zangi n'a pas décroché un seul mot. Ayant assez d'avancer dans ce silence morbide, j'arrête mon chocobo, fais face à Zangi et lui demande ce qui se passe:

« Bon, qu'est-ce qui t'arrive? »
« Rien du tout, pourquoi tu me demande ça? »
« Je le vois bien que ça va pas. Depuis que nous sommes partis de Kalm, tu n'as pas sorti un seul son de ta bouche. Alors dis-moi, sinon on reste comme ça, jusqu'à que tu te décides à parler. »
Avant que Zangi ne se mette à parler, il y eut un long silence glacial:
« Eh bien, ce que j'ai à dire n'est pas facile. »
« Eh, Zangi, nous sommes amis depuis longtemps, et tu sais bien que tu peux TOUT me dire, alors vas-y!!! »
« J'ai mal au ventre ... »
« Tu as quoi? »
« J'ai mal au ventre et ça m'empêche de penser à autre chose. »
« Et pourquoi tu as mal comme ça?  Si soudainement? »
« Eh bien,... je crois … je crois que... »
Je lui fais un grand sourire car je croyais comprendre sa réaction:
« Oh, mon ami Zangi, il ne faut pas t'inquiéter tu sais, ça arrive à tout le monde d'avoir mal au ventre … mais cela me touche que tu aies peur pour moi. Vraiment »
« Pardon? »
« Eh oui Zangi! J'ai compris! Tu as mal au ventre parce que tu as peur pour moi! »
Zangi se sentit tout d'un coup mal à l'aise:
« Mais non pas du tout Amélie, si j'ai mal au ventre, c'est qu'à Kalm j'ai trop manger de bonbons aux Noix de Zéio, et je crois que j'ai le système digestif qui s'emballe! »
Je reste bloqué un moment, en réfléchissant à ces mots que Zangi venait de prononcer:
« Donc si je comprends bien, tu penses à ta p%*&ain de chiasse alors que je suis sur le point d'aller démonter la tronche du Midgar Zolom? »
Zangi reste bouche bée sur le fait. Il savait que je devais battre un monstre, mais lorsqu'il entendit ce nom, des frissons lui descendirent de la tête aux pieds. Il me fixe pendant quelques secondes, pour essayer de comprendre cette folie qui me pousse à aller affronter un si gros bestiaux. Voyant qu'il n'était pas prêt de se ressaisir, je me remis en route tout en disant à Zangi: 
« Si tu as l'intention de rester là, c'est ton problème, mais saches que ce coin est infesté de bestioles en tout genre, prêtent à bondir aux moindres mouvement. »
Sur ces mots, Zangi fit courir son chocobo pour me rejoindre et continuer notre route.

Notre périple s'arrêta quelques minutes plus tard, car nous étions arrivés devant les marais du Midgar Zolom. Il ne devait pas être bien loin, car les chocobos tremblaient comme des feuilles et voulaient faire demi-tour.
Je descends de mon chocobo, demande à Zangi de le garder et dès qu'il verra le Midgar Zolom arrivé, qu'il dégaine sa caméra pour immortaliser ce combat.
Je m'avance vers les marais d'un pas, peu rassuré je l'avoue, sors mon arme, scrute l'horizon et attends que le serpent daigne se montrer. Les minutes se faisaient longues, et plus le temps passait, plus la peur m'envahissait. Et même à un moment donné, je voulait faire demi-tour, enfourché mon chocobo et rentrer en courant à Midgar. Mais je me rappelais du jour où j'avais reçu le courrier du Club, et la joie qui m'avait habité quand j'ai lu le courrier de Sephiroth. Je ne pouvais pas renoncer maintenant, en sachant que si ma candidature serai retenu, je pourrais alors réaliser mon rêve: Rencontrer le grand Sephiroth, en chair et en os. Je me retourne vers Zangi et lui demande de mettre la caméra en marche. Que le show allait commencer.
J'empoigne de toutes mes forces mon épée, j'avance de quelques pas et je crie:

« Midgar Zolom, c'est moi, Amélie Redline, je suis venu démontrer ma témérité et ma force, pour devenir membre du SOLDAT. Alors viens te battre si tu es un monstre !!! »

La seule chose que l'on pouvait entendre, c'était le son de ma voix qui ricochait contre les parois des montagnes avoisinantes. Tout d'un coup, le sol se mit à trembler, et je pouvais apercevoir une longue et sinueuse silhouette se mouvoir dans les sables mouvants. C'est alors qu'il surgit devant moi, le Midgar Zolom. Mon imagination n'avait pas été aussi débordante que je ne l'avais imaginé, car le serpent est aussi haut que les montagnes, il est de couleur verte dégradée et des yeux de tueur.
Mais le fait de me trouver face à face avec cette créature me paralyse pendant un long moment, jusqu'à que Zangi, décide de me réveiller en me criant :

« Hey Amélie, réveille toi, il va attaquer, bouge-toi un peu les fesses. »

A peine Zangi avait fini de parler, que le Midgar Zolom fendit sur moi comme la foudre tombant sur un arbre. J'esquive alors son attaque, et le vrai face à face pouvait commencer ….