« Qu’est ce qu’on fait ? »
« Je l’ignore c’est la première fois que je vois ça » Me répondit elle avec un léger ton de dégoût

Josué qui en l’espace de quelques heures s’était rapproché d’elle vint nous voir:

« Elle va pas mourir ? » Nous demanda-il

Je vis des larmes descendre de ces yeux et il craqua se mettant à genoux et nous reposa la même question mais ne sachant pas trop quoi lui dire je m’approcha de lui et dit:

« Je sais pas vieux je l’espère pas mais on sait pas... Surtout garde espoir » J’eus l’impression d’essayer de me convaincre moi-même que de le convaincre lui et nous retournâmes dans l’autre chambre mais Josué voulut rester près de Sandy.

« Non Josué, je préfère pas on sait pas ce qu’elle a, j’ai pas envie que tu le choppes ! »

Josué se releva, embrassa le front de Sandy et vint avec nous dans l’autre chambre. C’est ainsi avec cette sensation de lourdeur que se poursuivit l’après-midi tandis que je me remis à mon poste devant la fenêtre. Les heures passèrent, je regarda mon portable qui indiquait 17h22 quand nous entendîmes un gros BOUM ! venant de l’autre chambre. Josué et moi nous y rendîmes et vîmes Sandy debout. Josué était tout heureux et voulut s’en approcher mais elle boitait et poussait des gémissements étranges mais surtout ce fut ses yeux injectés de sang qui me fit comprendre qu’elle était maintenant l’une des leurs. Dans mon for intérieur j’avais compris et le regard de Josué me fit comprendre qu’il avait compris aussi mais nous ne voulûmes pas y croire. Elle s’approcha de nous et Fred qui vit la scène nous poussa ce qui nous fîmes tombés prit son arme et tira

Pan ! Pan ! Pan ! 3 balles. Nous nous relevâmes avec Josué et Sandy était par terre avec les 3 balles qui lui avaient traverser le front de part en part. Elle était morte. Josué était pétrifié. Quant à moi je fixa les autres qui étaient aussi choqués que moi. Josué se releva tout en fixant Sandy et se mit à trembler de rage pour finalement retomber à genoux et pleurer. Il tapait également ces poings sur le sol et se prit la tête à 2 mains. Fred se pencha vers lui et dit:

« Je suis désolé mais il le fallait c’était elle ou nous tous ! »

Josué regarda Fred et se releva difficilement. Malgré toutes mes tentatives Josué demeurait inconsolable. C’est ainsi que se termina l’après-midi. Le début de soirée fut tout aussi pesant alors que Fred vint me voir:

« Il faut faire quelque chose ! » Me dit-il
« Pourquoi ? »
« Bah j’ai pensé que si ça se trouve ces monstres vont peut-être la sentir et vont vouloir venir la mangé ! Et si ils nous trouvent là on va y passer aussi ! » Me répondit-il
« C’est peut-être vrai mais qu’est ce que tu veux faire ? T’en débarrasser ? » « Bah ouais on a pas le choix ! » me dit Fred qui était déterminé « OK mais on fait comment ? Ces bestioles peuvent être n’importe où et si on sort, c’est fini pour nous ! » Répondis je à Fred

David qui avait entendu ce qu’on disait vint nous voir

« Et si on la faisait passer par la fenêtre ? On serait toujours là et elle en bas »

Fred et moi réfléchissions quand un nouveau hurlement se fit entendre

« Oh non ! Les revoilà » Dit Eva terrifiée
« Éteignez les lumières ! » Dis-je alors et un survivant éteignit alors la lumière tandis que je me remis a la fenêtre. L’avantage que nous avions c’est que nous pouvions observer sans être repéré par ces créatures. Je regardais un peu partout avec Tof quand celui-ci me dit:

« Là-bas ! »

Je me mis à regarder dans la même direction que Christophe et nous vîmes 2 personnes courir.

« Des survivants !? » Me dit Tof
« Faut aller les aider ! » Dit un autre survivant qui était avec nous
« T’es dingue si on descend on se fait repérer direct ! » Reprit Tof
« Qu’est ce qu’on …. Une seconde où est Josué !? » Demandais je

Personne n’avait l’air de savoir et Tof me dit:

« Regarde ! »

Les 2 jeunes personnes avait trébuchés dans l’herbe tandis que 4 bouffeurs étaient apparus visiblement de 2 rues différentes et tandis que j’allais dire à Fred de venir j’entendis quelqu’un ouvrir la porte du hall de l’immeuble et sortir. Je me penchais légèrement et reconnu immédiatement cette personne. C’était Josué qui avait prit un pistolet et qui lança un hurlement pour attirer l’attention des bouffeurs. Deux d’entre se retournèrent vers lui tandis que les 2 autres fixaient les 2 survivants. Josué parlait vraiment très fort et dit:

« Vous allez payer pour Sandy bande de connards !! » Et il commença a tirer en leur direction. Je pris une arme et allait tirer quand Fred m’en empêcha:

« On doit pas se faire repérer ! »

Les tirs de Josué n’atteignaient pas ces monstres sauf 1 tir qui atterrit dans la jambe de l’un d’entre eux. Il regarda sa blessure mais continua d’avancer vers Josué qui fut à court de munition. J’essayais de me débattre mais il était trop tard les bouffeurs avaient encerclés Josué et lui sautèrent dessus. Il tentait de s’échapper mais c’était terminé Nous venions de perdre Josué. Les 2 survivants aussi était morts bouffés par ces choses. Une haine incommensurable s’empara de mon corps ainsi que la tristesse. Je me tourna vers Fred qui lui regardait les autres. Il se retourna et je lui mit un énorme coup de poing qui le fit saigner du nez. Tof vint alors me retenir de continuer de le tabasser. Je m’écroulai par terre tout en réalisant vraiment ce qui venait de se passer. Je venais de perdre l’un de mes meilleurs amis. Je craqua nerveusement et je me mis à pleurer comme jamais. L’une des survivantes qui étaient avec nous vint me voir et me dit:

« Je suis désolée pour ton ami » me dit elle

Je la regarda du coin de l’œil tandis que je me tenais le visage à 2 mains. Cette survivante avait visiblement 19/20 ans. Elle était plutôt petite et avait de longs cheveux bruns. C’est alors qu’elle me prit dans ses bras et bizarrement ce moment je ne l’oublierais jamais. Ce fut le seul moment ou je me sentis comme protéger des assauts du monde extérieur et de ces choses. Elle relâcha son étreinte tandis que Sylvie examina le nez de Fred. Elle alla voir David et dit:

« Heureusement il n’est pas cassé »
« Tant mieux » Dit David

Sylvie soupira un petit moment tandis qu’Amélie et Eva s’approchaient

« Qu’est ce qui se passe ? » Demanda Eva
« J’ai l’impression d’être inutile. » Dit Sylvie
« Pourquoi ? » Demanda Amélie
« La médecine c’est mon domaine et je suis incapable de faire mon boulot ! » Dit Sylvie frustrée « Faut pas dire ça ! Vous avez soigner ... »
« Soigner quoi ? Les petits bobos genre le nez de Fred ? Je suis médecin et je suis incapable de faire quoi que ce soit ! Regardez quand Sandy a commencée à se sentir mal j’ai rien pu faire ! Et pour ces gens ! » Elle pointa le doigt vers dehors. Elle sous-entendait les bouffeurs
« C’était des gens normaux avant ! Ce n’est pas apparu du jour au lendemain sans raison ! Je suis incapable de savoir d’où ça vient ! Incapable de trouver quelque chose pour que ça s’arrête ! »

Les nerfs de Sylvie commençaient à lâcher. Elle aussi craquait. Je réalisais à ce moment précis, après ses paroles, notre impuissance. C’est à ce moment là que je pensais à en finir. Ici, maintenant. Pour ne plus endurer toutes ces souffrances. David qui voulait garder une attitude positive, voulut rassurer Sylvie et dit:

« Ce n’est pas votre rôle de trouver des traitements ! C’est celui des scientifiques ! »

A ce moment là, David ne prit pas conscience de ces paroles mais Fred, Tof et Sylvie nous regardâmes et Fred dit

« David t’es un génie ! »
« Quoi ? Qu’est ce que j’ai dis ? » Demanda David
« Les scientifiques, si on trouvait un labo avec des scientifiques y auraient peut-être une explication et une solution ! » Lança Tof plein d’espoir
« Où-est ce qu’on va trouver un labo ? Je croyais qu’il ne fallait pas sortir d’ici ! » Dit Amélie

Effectivement elle n’avait pas tort. Trouver un laboratoire sans affronter ces choses était impossible à l’heure actuelle et surtout vaincre ces choses était inimaginable. Je fixais maintenant l’heure et mon horloge affichait 0H15. Nous étions le 3 Avril et ça faisait 3 jours que nous avions atterri en enfer. Fred proposa de réfléchir à tête reposée le lendemain mas comment se reposer dans ces conditions ? Même avec notre système de garde alternée la nuit, la tension et la peur nous empêchaient de dormir. Je pris le premier tour de garde et je contemplais l’horizon. La pluie était revenue et je vis les premières gouttes d’eau atteindre le corps de Josué et de ces 2 inconnus. Pendant quelques secondes je regardais l’un des 2 inconnus et il ne me parut pas si inconnu. J’étais tellement déboussolé que je ne l’avais pas reconnu avant mais j’avais recouvré mes esprits je le reconnus à ma grande stupeur. Il s’agissait de Pablo un de mes amis que Josué m’avait présenté il y a de ça quelques mois. En une journée 3 personnes qui avait illuminé ma vie venaient de disparaître à cause de ces choses. Cette pensée me fit craqué de nouveau alors que Tof vint pour son tour de garde. Il me vit dans cet état et dit:

« Je sais que c’est dur ce qui est arrivé aujourd’hui mais il faut qu’on s’en sorte ! Pour eux ! »
« Je viens de perdre 3 amis ! Josué, Sandy et ... »

Je me levai et dit à Christophe

« Regarde les 2 morts là bas »
« Oui et alors ? »
« Alors ? Je viens de reconnaître l’un d’eux ! » Répondis je
« Qui ça ? »

Je lui montrai le corps de l’homme qui était allongé dans l’herbe

« C’était un pote à moi et à Josué. Il s’appelait Pablo »

Tof regarda ces 2 corps sans vies étendus dans l’herbe et me dit:

« Je suis désolé Seb »
« Merci, je te laisse la garde je vais essayer de dormir un peu »
« OK » me répondit Tof

Je m’allongeais sur le canapé et pour une fois le sommeil l’emporta sur la peur.